Forges (Charente-Maritime)

Forges est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Forges.

Forges

Mairie de Forges.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté de communes Aunis Sud
Maire
Mandat
Micheline Bernard
2020-2026
Code postal 17290
Code commune 17166
Démographie
Gentilé Forgiens
Population
municipale
1 316 hab. (2019 )
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 20″ nord, 0° 53′ 39″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 33 m
Superficie 13,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction La Rochelle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Surgères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Forges
Géolocalisation sur la carte : France
Forges
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Forges
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Forges
Liens
Site web www.mairie-forges.fr

    Ses habitants sont appelés les Forgiens et les Forgiennes[1].

    Géographie

    Hameaux et lieux-dits

    Outre le bourg, la commune comprend des écarts, hameaux, villages ou lieux-dits tels que Puydrouard, les Rivières, la Beltrie, le Magnou ou Villeneuve.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Forges[2]
    Virson
    Aigrefeuille-d'Aunis Chambon
    Le Thou Landrais

    Urbanisme

    Typologie

    Forges est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), prairies (7,5 %), zones urbanisées (3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Du mot latin Fabrica, « atelier d'artisan », à l'origine du mot « fabrique » .

    Histoire

    De 1890 à 1959, en bordure de la D 939, se sont dressés les importants bâtiments et la gare de la distillerie de betteraves du Magnou.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1983 Marcel Coulon   Agriculteur
    1983 1995 Raymond Soubilleau   Agriculteur
    1995 2001 Henri Braud   Agriculteur
    2001 En cours Micheline Bernard PS Agricultrice
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2002[9].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2019, la commune comptait 1 316 habitants[Note 3], en augmentation de 6,39 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7537747908126809911 0031 0021 061
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1061 2331 3381 1581 1291 002917906905
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    892894893994866922929753845
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7597187148057869031 0921 1471 237
    2018 2019 - - - - - - -
    1 3151 316-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Laurent

    Église Saint-Laurent.

    L'actuelle église paroissiale, consacrée à saint Laurent, n'est sans doute pas antérieure au XIIe siècle. Dépendance du prieuré clunisien Saint-Martin d'Aix, on en trouve mention pour la première fois dans une charte datée de 1188, puis de nouveau dans un pouillé du XVe siècle sous le vocable de « Sanctii Laurentii de Forgus ». Cette époque voit la reconstruction du chœur, puis l'adjonction de deux chapelles latérales au XVIe siècle. Le sanctuaire semble être durement éprouvé par les guerres de religion, mais n'est remis en état que durant le XVIIe siècle[14].

    L'église présente une façade romane composée de trois registres verticaux et horizontaux. La partie inférieure de celle-ci est percée d'un portail en berceau brisé, composé de trois voussures dépourvues de toute ornementation. La partie centrale, percée d'une mince baie sans style, s'inscrit entre deux corniches à modillons où l'on peut entre autres reconnaître un saltimbanque et deux personnages masculins. Enfin, la partie supérieure de la façade accueille un campanile surmonté d'une croix de pierre. La façade fut longtemps précédée d'un ballet, sorte d'auvent que l'on retrouve sur certaines églises de la région, lequel est démoli en 1867.

    La nef est bordée de chapelles latérales couvertes de voûtes en plâtre. Quatre colonnes, uniques vestiges des anciennes voûtes détruites durant les guerres de religion, comportent encore des chapiteaux romans. Une huile sur toile représentant le « Martyre de saint Laurent », œuvre du peintre Bernard Dagescy (1759-1829), est située dans le sanctuaire[15].

    Moulin de Puydrouard

    Le moulin de Puydrouard.

    Les origines de ce moulin à vent semblent remonter au moins au XVIIe siècle. Vers 1870, les ailes ont été équipées du système Berton[16], qui permettait de régler la voilure, même lorsque le moulin était en action. Dans les années 1930, un début d'incendie endommage les ailes et la toiture, ultérieurement remplacée par une nouvelle toiture à deux pans en tiges de bottes. Un premier moteur à huile lourde (licence Poyaud) est mis en place dans le même temps avant d'être rapidement remplacé par un autre plus puissant.

    Le moulin est très utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, en des temps durant lesquels le rationnement était de rigueur. Il demeure en fonction jusqu’en 1965.

    Son mécanisme est toujours complet. Il comprend notamment deux paires de meules qui pouvaient écraser de l’orge ou du blé et aussi d’autres graines suivant les réglages. C’est le dernier moulin subsistant à « la Plaine des Moulins », un écart à proximité du hameau de Puydrouard. Au début du XXe siècle, ceux-ci étaient encore au nombre de sept[17].

    Salle municipale

    La salle municipale de la commune est construite en 1926, à la suite d'une décision du conseil municipal présidée par Clément Braud, le maire de l'époque. Les travaux, confiés à l'architecte rochefortais Léon Lavoine, sont achevés l'année suivante, l'inauguration intervenant le [18]. Cette salle, précédée d'une façade couronnée d'un fronton curviligne, sert longtemps de lieu de réunion, de salle de théâtre et de cinéma aux habitants de la commune. Construite avant la salle des fêtes d'Aigrefeuille elle fut dès son ouverture un important lieu de réunions, de concerts et de bals. On y venait de toutes les communes avoisinantes pour assister à des pièces de théâtre, des séances de cinéma qui dans les années cinquante se multiplièrent avec les films de Connaissance du monde.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Forges, consultée le 26 octobre 2017
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. L'église de Forges
    15. in Le patrimoine des communes de Charente-Maritime,éditions Flohic, page 52
    16. Le système Berton
    17. Moulins de Poitou Charentes
    18. in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, page 54

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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