Françoise Bettencourt Meyers
Françoise Bettencourt Meyers, née Françoise Bettencourt le à Neuilly-sur-Seine, est une femme d'affaires et milliardaire française, fille unique d'André et Liliane Bettencourt. Membre du comité de direction du groupe L'Oréal, elle est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Bible et les relations entre judaïsme et christianisme. Depuis 2007, un litige l'oppose à l'écrivain-photographe François-Marie Banier qui a reçu de sa mère un don de près d'un milliard d'euros.
Pour les articles homonymes, voir Bettencourt.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Françoise Bettencourt |
Nationalité | |
Activités | |
Famille |
Eugène Schueller (grand-père) Louise Doncieux (grand-mère) |
Père | |
Mère | |
Conjoint | |
Enfant |
Jean-Victor Meyers Nicolas Meyers |
Elle est classée par Forbes 12e dans le top 20 des milliardaires mondiaux, avec une fortune estimée à 74,8 milliards de dollars en 2022. Elle est, au , la femme la plus riche du monde[1]. Sa richesse la place à ce jour à la troisième place au classement des fortunes françaises dressé par le magazine Capital en septembre 2020 et, en 2021, 4e fortune française et 1re femme la plus riche avec 51 milliards d'euros dans Challenges[2].
Biographie
Elle fait sa scolarité à la Marymount International School, Paris, une école privée franco-américaine de Neuilly-sur-Seine[3]. Après le baccalauréat, elle arrête ses études à la suite d'une première année en faculté de mathématiques[3].
Élevée dans la religion catholique, Françoise Bettencourt rencontre à Megève son futur époux, Jean-Pierre Meyers, lui-même petit-fils de l'ancien rabbin de Neuilly-sur-Seine, Robert Meyers, déporté avec son épouse à Auschwitz. Elle se marie le à Fiesole, en Toscane[4]. Ils ont deux fils, Jean-Victor (né en 1986) et Nicolas (né en 1988), élevés dans le judaïsme[réf. nécessaire].
En 1992, sa mère lui donne ses participations dans L’Oréal et son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, soit la quasi-totalité de son patrimoine[3].
Tout en assurant son rôle aux côtés de son mari à la direction de L'Oréal, Françoise Bettencourt Meyers se consacre au piano et à l'étude de l'exégèse biblique. Elle publie notamment une « somme » en cinq volumes, dont Bernard-Henri Lévy salue l'érudition[5], et dont les droits sont « intégralement versés à l'association Médecins sans frontières »[6].
Par ailleurs, Françoise Bettencourt Meyers fait du mécénat dans le domaine de la recherche sur la surdité.
Plainte contre François-Marie Banier
Le , à la suite des donations effectuées par sa mère, Liliane Bettencourt, au profit de François-Marie Banier[7], Françoise Bettencourt Meyers accuse ce dernier d'« abus de faiblesse » envers sa mère[8]. L'affaire est placée sous la responsabilité de Philippe Courroye, procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre[9], Mme Bettencourt étant domiciliée à Neuilly-sur-Seine. En 2008, une tentative de conciliation échoue[10].
Le dossier est classé sans suite en septembre 2009. Françoise Bettencourt Meyers saisit alors le juge des tutelles[11]. Le procès prévu pour le a été renvoyé pour complément d'information[12]. Les intérêts de Françoise Bettencourt Meyers sont représentés par Me Olivier Metzner, et ceux de sa mère par Me Georges Kiejman[réf. nécessaire].
En juin 2010, Françoise Bettencourt Meyers transmet à la police des enregistrements de conversations au domicile de sa mère, mettant en cause plusieurs personnalités du gouvernement français[13]. Ces enregistrements clandestins ont été réalisés en 2009-2010 par le majordome de Mme Bettencourt. L'ancien majordome explique qu'il souhaitait « venger » les employés de maison que Mme Bettencourt a licenciés lorsque ceux-ci ont témoigné de la faiblesse psychologique de leur employeuse[14],[15]. Une partie de ces enregistrements est diffusée sur le site Mediapart.
À la suite de ces révélations, Liliane Bettencourt porte plainte pour « atteinte à la vie privée », « vol » et « faux témoignages »[16], et déplore dans un entretien accordé au Monde que sa fille ait pu disposer de ces enregistrements[17],[18], son avocat Georges Kiejman ajoutant parallèlement que sa cliente considérerait sa fille et l'avocat de celle-ci, Olivier Metzner, comme les « instigateurs » de cet « espionnage », dont son confrère serait, selon ses vues, « le cerveau et le complice »[18]. Cette dernière accusation conduit Olivier Metzner à annoncer son intention de porter plainte en diffamation contre Georges Kiejman.
Le , Françoise Bettencourt Meyers réitère la demande de protection de sa mère[19] alors que la juge Isabelle Prévost-Desprez est autorisée à enquêter[20] sur un éventuel abus de faiblesse de la milliardaire, sur la base d'enregistrements clandestins.
En , elle signe un accord avec François Marie Banier et elle renonce à ses poursuites[21]. Cet accord engage ce dernier à restituer une partie des dons perçus et à ne plus en percevoir.
Françoise Bettencourt Meyers est mise en examen le pour « subornation de témoin » notamment en raison d'un prêt de 300 000 € consenti en novembre 2012 à Claire Thibout, ancienne comptable de sa mère, ayant joué un rôle crucial dans le développement de l'affaire Bettencourt[22]. Cependant, le parquet requiert un non-lieu [23].
Œuvres
- Les Dieux grecs. Généalogies (Préface d'Hélène Ahrweiler)[24], éditions Christian, Paris :
- Les Trompettes de Jéricho : Regard sur la Bible : Mieux se comprendre entre juifs et catholiques (Préface d'Alain Decaux), éditions de l'Œuvre, Paris, 2008, 6 volumes (selon le catalogue de la BNF) ou 4 volumes (selon l'éditeur)[6], 576 p. (selon l'éditeur)[6] ou 755 p. (selon Amazon.fr)[25], (ISBN 978-2-35631-019-4), (BNF 41416075). — Ouvrage lauréat, en 2009, d'un prix littéraire Les Lauriers Verts, section « Spiritualité »[26] :
- Vol. I : Mots et expressions d'origine biblique
- Vol. II : Arbre généalogique, d'Adam et Ève aux tribus d'Israël
- Vol. II bis : Index généalogique
- Vol. III : D'un Testament à l'autre, judaïsme et catholicisme
- Vol. IV : Animaux, plantes, mesures, monnaie, nombres dans la Bible
- Vol. non numéroté : Annexes
- L'Oreille dans tous ses états !, écrit avec le professeur Bruno Frachet, coffret comprenant 5 opuscules au profit de AGIR POUR L'AUDITION (recherche et prévention pour la santé auditive)
- L'Audition pour les nuls, écrit avec le professeur Bruno Frachet, éditions First, sortie le 2 mars 2017
- L'Audition pour les nuls (nouvelle édition), écrit avec le professeur Bruno Frachet, éditions First, mars 2020
Notes
- « The Top Richest Women In The World In 2021 », Forbes.com, (lire en ligne, consulté le ).
- « Top-10 des femmes les plus riches de France », Challenges, no 662, , p. 129
- « Qui est Françoise Bettencourt-Meyers, la nouvelle femme la plus riche du monde ? », Capital.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Raphaëlle Bacqué et Béatrice Gurrey, « Face au scandale », Le Monde, 29-30 août 2010.
- « Bloc-notes de Bernard-Henri Lévy », Le Point, (lire en ligne).
- Selon la fiche de l'ouvrage aux éditions de l'Œuvre.
- « La milliardaire et le favori », Le Point, (lire en ligne).
- « L'héritière de L'Oréal accusée par sa fille de dilapider ses milliards », Le Point, (lire en ligne).
- « La PJ explore le passe de Banier », Le Figaro, (lire en ligne).
- Christophe d'Antonio, « La conciliation avortée », Challenges.
- « La fille de Liliane Bettencourt saisit le juge des tutelles pour sa mère », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le tribunal ordonne le renvoi du procès Banier-Bettencourt », Nouvel Obs, (lire en ligne).
- « Scandale », Tribune de Genève, (lire en ligne).
- « Les étranges conversations de Liliane Bettencourt », Le Monde, (lire en ligne).
- « Affaire Bettencourt après les gardes à vue », France 2, .
- « Enregistrements : Liliane Bettencourt porte plainte », Le Parisien et AFP, (lire en ligne).
- Michel Guerrin, « 21 minutes avec Liliane Bettencourt », Le Monde, 20 et 21 juin 2010 (lire en ligne).
- « Enregistrements pirates : Liliane Bettencourt accuse sa fille », Le Parisien, (lire en ligne).
- Marie-France Etchegoin, « Courroye saisi d'une nouvelle demande de mise sous tutelle de Bettencourt », Nouvel Obs, (lire en ligne).
- « Affaire Bettencourt : une victoire pour Prévost-Desprez », Challenges et Agence France-Presse, (lire en ligne).
- « Banier aurait accepté de rendre une partie des largesses de Liliane Bettencourt », La Tribune, (lire en ligne).
- « Françoise Bettencourt Meyers mise en examen pour subordination », sur LCI.
- « Faux témoignages dans l'affaire Bettencourt : le parquet pour un non-lieu général », sur europe1.fr (consulté le ).
- Le nom de la préfacière est orthographié par erreur « Ahrweiller » dans les deux notices bibliographiques de la Bibliothèque nationale de France, bien qu'il soit orthographié correctement sur la couverture de l'édition de 1994.
- Selon une fiche du site Amazon.fr consacrée à cet ouvrage. Le titre "Les trompettes de Jéricho" figure en surtitre commun sur le coffret et chacun des volumes.
- « Prix littéraires Les Lauriers Verts de la Forêt des Livres », décernés le 30 août 2009.
Liens externes
Bibliographie
- Christophe d'Antonio, La Lady et le Dandy, éditions Jacob-Duvernet, Paris, juin 2010, 213 p., (ISBN 978-2-84724-287-4).
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