Fusillés de Saint-Julien-du-Verdon
Les Fusillés de Saint-Julien-du-Verdon sont 11 résistants qui ont été fusillés collectivement le 11 juin 1944 par la Gestapo de Nice à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence, anciennement Basses-Alpes) dans un champ.
Aujourd'hui, un espace commémoratif rappelle cette exécution collective. Il se trouve près du champ où a eu lieu l'exécution, le long de la RN 202 (207), à proximité de la départementale 955 (552) provenant de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). Cet espace commémoratif a été inauguré le 23 juillet 1945 et a connu depuis plusieurs transformations.
Une cérémonie commémorative y a lieu tous les 11 juin. Elle regroupe les officiels, les anciens combattants, une délégation du Lycée Masséna de Nice (Alpes-Maritimes) et les citoyens.
Ce sont cependant 13 résistants que la Gestapo de Nice a emmenés vers Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence). Deux d'entre eux ont été exécutés sur la route au Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes).
Les causes de l'exécution
Dans le cadre d'un débarquement allié à venir, la Résistance reçoit comme consigne d'intensifier les actions de guérillas et de formation de maquis aussi bien dans le nord que le sud de la France. Le lieu précis du débarquement est encore inconnu.
Le 3 juin 1944, un détachement de maquisards Francs-tireurs et partisans (FTPF) occupe le village de Saint-Pierre (Alpes-de-Haute-Provence). Le détachement est commandé par Henri Hutinet alias Jean-Louis (Voray), ancien officier de l'armée d'armistice. Deux miliciens sont arrêtés, jugés, condamnés à mort et exécutés en public à 19h30[1]. Vers 21 heures, les maquisards quittent le village à bord de deux bus réquisitionnés. Jean-Louis reçoit alors une information du sous-secteur FTP : la Gestapo de Nice (Alpes-Maritimes) va effectuer un déplacement par la route en direction de Digne (Alpes-de-Haute-Provence). L'ordre est donné d'attaquer les véhicules. Jean-Louis organise l'embuscade au col de Toutes-Aures, qui relie les vallées du Var et du Verdon (1.120 mètres d’altitude), entre Vergons et Annot[1]. L'attaque a lieu le 6 juin 1944 à 8 h 45. Deux voitures sont interceptées par les maquisards. La première voiture passe puis est immobilisée après le col. La seconde voiture est interceptée au niveau du col. Les chauffeurs sont tués. Dans la seconde voiture, 3 officiers allemands sont tués dont l'adjoint (le lieutenant X) du chef de la Gestapo de Digne en uniforme SS. De la première voiture s'enfuient sous les tirs des maquisards 3 hommes (deux officiers et un civil) : le commandant Wolfram de la sûreté allemande de Digne, le capitaine Von Padorski et le lieutenant Heitman. Wolfram est grièvement blessé et décède quelques jours après à l'hôpital de Digne. Les maquisards récupèrent les papiers, les documents, les bottes, les armes. Ils arrosent ensuite les cadavres d'essence avant de les faire brûler[1],[2].
Les maquisards FTP partent ensuite à Vergons (Alpes-de-Haute-Provence) où les villageois leur apprennent le débarquement en Normandie. Ils se rendent ensuite à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) où ils arrivent vers midi. Des habitants les aident à dresser un barrage de madriers et de matériaux divers pour contrôler la circulation au carrefour de trois routes venant de Nice (Alpes-Maritimes), Castellane et Digne (Basses-Alpes). Rapidement, une voiture de police française arrive de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). Elle est suivie d'un camion remplis d'Allemands. Les maquisards mitraillent le convoi au carrefour. Un convoi de camions chargé d'Allemands surgit alors depuis Saint-André-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence). Les maquisards décrochent vers la montagne. Dans la panique, les deux convois allemands se tirent dessus et s'infligent ainsi des pertes. Au total, 7 Allemands sont tués[2],[1].
Un détachement allemand arrive à Vergons (Alpes-de-Haute-Provence) dans l'après-midi. Paul Simon, le frère du maire, s'enfuit. Il est abattu[3]. Six personnes sont arrêtées : Angelin Audibert, Élie Bérault, Émile Goujon, César Guérin, Émile Mourrin et le maire Simon. Ils sont amenés à Digne puis finalement relâchés. Trois hommes sont arrêtés à Saint-André-les-Alpes et Digne (René Dedieu-Amour, Jean Pianetta et Jean Tarentola) à la suite de coups de feu contre un collaborateur[1]. Les Allemands fouillent le village de Saint-Julien-du-Verdon et arrêtent le maire Jean Martel qui est déporté[1],[4].
Les combats se poursuivent les jours suivants notamment autour de Saint-André-les-Alpes dont les maquisards de la 5e compagnie de FTP et les groupes de l'Armée secrète (AS) de Gérard Pierre-Rose (alias Manfred) et Lagoutte (commandés par Trouyet alias capitaine Charles) prennent le contrôle le 9 juin 1944. Des combats ont lieu vers 15 heures au col des Robines entre une colonne allemande (3 camions, 80 hommes environ) et la 5e Cie FTP. Les maquisards repoussent les Allemands qui ont trois morts et un prisonnier. Deux prisonniers allemands capturés en descendant du train des Pignes doivent être exécutés à Saint-André-les-Alpes. Mal fouillés, ils blessent six résistants d'origine russe avec des grenades. Ils sont maîtrisés et exécutés[1]. Un agent de la Gestapo est arrêté par les maquisards à Castellane ainsi qu'un membre du PPF. Ils sont jugés puis exécutés[1].
Pour venger les morts allemands et mater l'insurrection dans le secteur[5], la Gestapo de Digne décide de mener des représailles en exécutant 11 résistants à Saint-Julien-du-Verdon sur les lieux de l'embuscade du 6 juin 1944. Cependant, l'insécurité qui règne sur le réseau entre Castellane et Digne l'empêche de mener à bien elle-même cette opération de répression. Elle demande donc à la Gestapo de Nice d'organiser les représailles[6].
L'organisation de l'exécution par la Gestapo de Nice
Le 10 juin 1944, 13 résistants sont extraits du quartier allemand de la prison de Nice aux nouvelles prisons. Ils sont poussés dans un fourgon cellulaire qui prend la route des Alpes[2].
Parmi les 13 résistants se trouvent notamment 4 élèves du lycée de garçons Félix Faure de Nice (Gilbert Campan, Césaire Aubé, Francis Gallo et Roger Demonceaux) ainsi qu'un ancien élève (Jacques Adam). Ces 4 lycéens ont rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Ce maquis formé début juin 1944 sur les hauteurs de Bendejun attend un parachutage d'armes. Les lycéens partent de Nice le 6 juin. Ils se sont donné rendez-vous sous l'olivier de la paix devant le lycée Masséna. Joseph Arnaldi, fondateur du groupe de résistants lycéens Jojo est présent pour leur dire au revoir. L'agent de liaison Bernard Audibert les conduit à Bendejun. Ils arrivent au maquis de Férion. Cependant la Milice et les Allemands ont repéré les mouvements des groupes de résistance. Dans le même temps, ces derniers se rendent compte que le parachutage n'aura pas lieu, probablement du fait d'une incompréhension avec les Alliés sur le lieu de parachutage. Le 9 juin, l'évacuation du maquis commence. Les lycéens quittent à leur tour le maquis accompagnés par Jacques Adam pour rejoindre la maison de campagne de M. Gallo, à l’Aire Saint-Michel. Ils sont cependant arrêtés en route par la Milice (à Saint-André ou à Saint-Pancrace) qui les livre à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice[7].
Trois des 11 fusillés de Saint-Julien-du-Verdon sont des résistants originaires de Puget-Théniers, membres du groupe François monté sur Puget-Théniers par Gabriel Mazier (alias capitaine François). Ces trois résistants sont Nonce Casimiri arrêté le 29 avril 1944 ainsi que les frères Aimé et Roger Magnan arrêtés le 4 mai 1944[8].
Deux résistants fusillés au Bar-sur-Loup
Le fourgon qui emmène les résistants encadrés par des soldats allemands s'arrête une première fois sur la commune du Bar (Alpes-Maritimes vers 19 heures au carrefour du Pré-du-Lac (quartier Saint-Andrieu). Pierre Appolin et Joseph Graffino, deux FTP antibois, sont extraits du fourgon et exécutés quelques mètres plus loin, à l'angle de la route de Grasse et du chemin des Martelles, en représailles de l'attentat organisé par la résistance et qui coûte la vie au consul fasciste-républicain d'Antibes[9]. Cet attentat du 17 mars 1944 à Antibes a été organisé par le détachement Korsec[10]. Une stèle commémorative a été érigée sur les lieux de l'exécution des deux FTP[9]. Leurs corps sont déposés par la population dans l'actuelle maison de retraite allée du docteur Maffet avec les corps des frères Albert[11] et Marcel Belleudy[12]. Les frères Belleudy sont des résistants membres des FTP et originaires de Vence. Ils sont exécutés pour avoir voulu désarmer des soldats allemands dans les Gorges du Loup à Gourdon. Une plaque commémorative de cette exécution existe à Gourdon à la sortie du canal du Foulon[13].
- Pierre Noël Joseph Appolin : Il est né le 20 octobre 1921 à Antibes (Alpes-Maritimes). Il est le fils d'Auguste Marius Appolin et d'Alexandrine Pauline Augustine Cordero. Ancien élève du collège Roustan à Antibes. Il est carrossier-tôlier domicilié chez ses parents au 20, rue Thuret à Antibes. Il rejoint la résistance dans le mouvement Libération puis il rejoint les FTPF- (rattachés en 1944 aux FFI). Il est impliqué dans la préparation de l'attentat qui coûte la vie au consul fasciste-républicain d'Antibes le 17 mars 1944. Il est arrêté le 22 mars 1944 à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes) et blessé. Il est interné au quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice. Il est exécuté le 10 juin 1944 avec Joseph Graffino au Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives de l'hôtel de ville d'Antibes, sur la stèle commémorative sur les lieux de l'exécution au Bar-sur-Loup et sur la plaque commémorative au-dessus de l'entrée de la maison de retraite située allée du docteur Maffet dans la même commune. Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-8662 Fiche S.G.A. de Pierre Appolin [14]. Il est reconnu sergent des F.F.I. à titre posthume.
- Joseph Marius Graffino : Il est né le 24 décembre 1924 à Tanneron (Var). Il est le fils de François Graffino et d'Italia Massi. Ancien élève du collège Roustan à Antibes. Il est cultivateur à Antibes (Alpes-Maritimes) au quartier Beauvert. Il rejoint les FTPF en juillet 1943 (rattachés en 1944 aux FFI). Il est impliqué dans la préparation de l'attentat qui coûte la vie au consul fasciste-républicain d'Antibes le 17 mars 1944. Il est arrêté par la Gestapo cannoise le 19 mars 1944. Il est interné au quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice. Il est exécuté le 10 juin 1944 avec Pierre Appolin au Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives de l'hôtel de ville d'Antibes, sur la stèle commémorative des morts du quartier de la Croix Rouge à Antibes, sur la stèle commémorative sur les lieux de l'exécution au Bar-sur-Loup et sur la plaque commémorative au-dessus de l'entrée de la maison de retraite située allée du docteur Maffet dans la même commune. Il est reconnu Mort pour la France. Il est inhumé au cimetière communal de Rabiac, carré 3, tombe familiale.
L'exécution de 11 résistants à Saint-Julien-du-Verdon
Le convoi poursuit sa route. Dans le fourgon, les résistants qui ont vécu l'exécution de leurs deux camarades ne se font probablement plus d'illusion sur le sort qui les attend eux aussi. Les heures passent. Vers 5 heures du matin le 11 juin 1944, le convoi arrive à l'entrée Saint-Julien-du-Verdon. Le fourgon s'arrête.
Les soldats allemands ouvrent les portes. Ils disent aux prisonniers « Vous êtes libres ! ». Ils descendent et là ils sont exécutés par rafales de mitraillettes. 9 prisonniers au milieu du terrain reçoivent le coup de grâce. Deux autres, Aimé Magnan et Jacques Adam, qui se trouvent un peu plus éloignés, au pied du taillis en bordure, font le mort et ne reçoivent pas le coup de grâce. Ils sont cependant grièvement blessés. La Gestapo quitte les lieux et laisse les corps sur place[6],[7].
Découverte des corps et décès des deux survivants
Plusieurs camions de soldats allemands ont été aperçus dans la commune ce matin du 11 juin 1944. Vers 10 heures, l'abbé Alphonse Isnard, curé catholique de la paroisse, croise des soldats allemands qui le mettent en joue tandis qu'il se rend à bicyclette à Castillon pour y célébrer la messe. Il a également entendu peu après des coups de feu au loin[7]. Dans la matinée, M. Raybaud, l'oncle du maire, découvre les corps des résistants dans son champ. Les habitants sont prévenus ainsi que l'abbé Isnard. Ils vont observer la scène mais la présence allemande dans la vallée les empêche d'approcher les corps[7]. Dans la nuit du 11 au 12 juin, l'abbé et quelques habitants s'approchent des corps. Ils constatent que certains ont été torturés. L'abbé Isnard retire un gant de la main de Gilbert Campan et se rend compte que la main est broyée[7].
C'est en s'approchant des deux autres corps en bordure du champ que l'on réalise qu'ils sont encore vivants. Épuisé, Jacques Adam dit brièvement « Nous venons de Nice, nous avons été trahis. On nous a dit que nous étions libres. J’ai fait le mort ». Aimé Magnan est agonisant[7]. Une chaîne de solidarité se met en place malgré le danger. Des femmes, des hommes âgés, des enfants prennent le char à bancs de M. Laugier. Ensemble, ils le poussent et le tirent jusqu'à l’église paroissiale située hors du village. Là, les deux blessés sont cachés dans la chapelle latérale droite et déposés sur deux matelas. À leur chevet se trouvent Madame Maria Bœuf (dont deux fils mourront à Buchenwald), Madame Jeanne Collomb et Madame Odette Michel[7].
Pendant ce temps et malgré le danger, l'abbé Isnard se rend à bicyclette à Castellane pour chercher le médecin. Malheureusement, celui-ci est absent. Il se rend alors à Saint-André-les-Alpes auprès du docteur Dozoul. Ce dernier se rend immédiatement auprès des blessés. Il les examine et déclare qu'il ne peut plus rien faire. Leurs blessures sont trop graves et nécessitent des soins qu'on le peut leur prodiguer dans cette situation dramatique. L'abbé Isnard assiste les deux hommes dans leurs derniers instants. Aimé Magnan décède en fin de journée le 12 juin sans avoir pu dire un mot. Jacques Adam n’a pratiquement rien dit et l'abbé Isnard ne lui pose aucune question pour ne pas l'épuiser. L'abbé Isnard est lui aussi un résistant. Il est lié aux maquis et connaît l'importance du silence. Jacques Adam est décédé le 13 juin très tôt le matin[7].
La gendarmerie de Castellane se rend sur les lieux du massacre dès le 12 juin et commence son enquête. Les corps des neuf autres exécutés sont transportés dans le nouveau cimetière sur une charrette traînée par des enfants et les rares hommes présents au village, faute de bêtes de trait. On cherche à identifier ces corps souillés de terre et de sang. D'elles-mêmes, Jeanne Collomb, Félicie Fourmant, Odette Michel effectuent une toilette mortuaire sommaire des corps, coupent une mèche de cheveux, prennent des pièces de vêtements pour les remettre aux familles. L’abbé Isnard, les gendarmes de Castellane et Élie Reybaud photographient les corps qu’on a adossés au mur. Les hommes, les jeunes gens, les réfractaires au S.T.O. venus de la montagne creusent onze tombes. De son côté, Auguste Honorat, le menuisier, réalise les cercueils, aidé par son collègue de Saint-André-les-Alpes, Léonce Henry. Le maire adjoint, Gaston Martel, creuse un trou dans son hangar à bois pour y dissimuler objets et effets personnels.
Les trois résistants originaires de Puget-Théniers (Nonce Casimiri, Aimé et Roger Magnan), membres du groupe François sont rapidement identifiés. L'abbé Isnard improvise leur transport. Trois tombes restent donc vides ce dont s'aperçoivent les Allemands à leur retour au village. Furieux, les habitants, suspectés d'aider la Résistance, sont molestés. L'abbé Isnard est menacé à deux reprises d'être exécuté[7].
Les photos des corps sont adressées à la gendarmerie de Nice. Césaire Aubé est immédiatement reconnu par son père, un gendarme. D'autres victimes sont également identifiées[7]. Les gendarmes parviennent finalement à identifier 10 des 11 résistants : Jacques Adam, Césaire Aubé, Georges Baldo, Gilbert Campan, Nonce Casimiri, Roger Demonceaux, Francis Gallo, Félix Giordan, Aimé Magnan et Roger Magnan[6]. Un dernier fusillé demeure inconnu. En 1991 ou 1992[15], un historien marseillais trouve, dans les archives allemandes, une liste comportant les noms des onze fusillés. Parmi eux, le nom inconnu d'Albin Bandini[7]. Ce dernier est formellement identifié en 1994 et déclaré Mort pour la France en 1998 [16].
Profondément marqué par les événements, l'abbé Isnard écrit un poème en juillet 1944[17].
Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon
- Jacques Adam : Il est né le 13 avril 1921 au Heaulme (Val-d'Oise, anciennement Seine-et-Oise). Sa famille est patriote et républicaine (ARAC, Ligue des Droits de l'Homme) qui s'installe à Nice (Alpes-Maritimes) en 1934. Il fait donc ses études à Nice. Il est domicilié 26 rue Assalit à Nice. En septembre 1939, il est engagé dans les gardes civiques. Il fait partie des élèves du lycée de garçons de Nice quo forment le premier mouvement de résistance de jeunes en novembre 1940. Il est successivement membre des mouvements Liberté, Petites Ailes, Vérités et Combat. Il diffuse les journaux clandestins de ces mouvements. Il abrite chez lui la ronéo des jeunes du mouvement Combat et implique sa sœur et sa fiancée. Il devient l'adjoint du chef départemental de Combat. Il est exclu du lycée en 1941 à cause de ses activités résistantes. Il poursuit ses activités et recrute des éléments au sein de l'École de Navigation et au sein des Compagnons de France. Il participe à de nombreux attentats à l'explosif organisés par les Groupes Francs de Combat qui visent les permanences collaborationnistes, des kiosques exposant de la presse allemande, des magasins tenus par des collaborateurs. Il séjourne dans un maquis savoyard de septembre à décembre 1943 afin d'échapper à des poursuites. Il revient ensuite à Nice et dirige un groupe des CFLN. Il rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Il est arrêté par la Milice avec 4 lycéens du lycée de garçons de Nice (Césaire Aubé, Gilbert Campan, Francis Gallo et Roger Demonceaux) le 9 juin 1944 alors qu'ils quittent ensemble le maquis de Férion direction Nice. Ils sont livrés à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice, sur une plaque commémorative inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice, sur une seconde plaque commémorative inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994, sur la plaque commémorative de l'église Saint-Rémy à Marines (Val-d'Oise), sur une plaque commémorative 12, boulevard de la République à Marines, sur le monument aux morts du Heaulme. Une plaque commémorative lui rend hommage depuis octobre 1996 au 26, rue Assalit à Nice. Il est reconnu Mort pour la France[14]. Il obtient le grade de chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume[18].
- Césaire Denis Aubé : Il est né le 30 avril 1927 à Menton (Alpes-Maritimes). Son père est gendarme. Il est élève de seconde B au lycée de garçons de Nice (Alpes-Maritimes). Il est domicilié 21 quai Lyautey à Nice. Il entre dans la Résistance début 1943 à l'âge de 16 ans. Il rejoint les CFL. Avec les lycéens Gilbert Campan, Francis Gallo et Roger Demonceaux, il rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Les lycéens quittent le maquis le 9 juin en compagnie de l'ancien lycéen Jacques Adam pour revenir à Nice. Ils sont cependant arrêtés en route par la Milice qui les livrent à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice, sur le monument aux morts de Saint-André-de-la-Roche à Nice (Alpes-Maritimes) et sur celui d'Ascros (Alpes-Maritimes), sur une plaque commémorative inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice et sur une seconde plaque commémorative inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994. Il existe depuis 1979 un pont Césaire Aubé à Saint-André-de-la-Roche à Nice (Alpes-Maritimes) . Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-9909 Fiche S.G.A.de Césaire Aubé [14]. Il est inhumé au cimetière communal d'Ascros, tombe familiale.
- Georges Baldo : Il est né le 27 mars 1896 à Desvres (Nord-Pas-de-Calais). Il exerce la profession d'agent d'assurances à Nice (Alpes-Maritimes). Il est domicilié au 11 avenue Malausséna. Officier de réserve, il s'implique dans la Résistance azuréenne et devient le responsable local du sous-réseau Druides (du réseau Alliance). Dans le même temps, il a des contacts avec l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) par le biais du sous-lieutenant Cavenago ainsi qu'avec l'Armée secrète (AS). Il est le premier chef départemental maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) des Alpes-Maritimes sous les pseudonymes de Bureau et de Bayard. Il est arrêté fin février 1944 et interné au quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice jusqu'au 10 juin 1944. Il parvient à renter en contact avec le chef des CLFM Parent. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice. Il est reconnu Mort pour la France[14].
- Albin Bandini : Il est né le 1er mars 1918 à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) dans une famille d'immigrés italiens. Il grandit à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il devient ouvrier mécanicien dans le quartier de l'Estaque. Dans le même temps, il rejoint les Jeunesses Communistes. Il est mobilisé en Syrie en 1940 avant de revenir à Marseille. Il est interné préventivement lors de la visite du maréchal Pétain en décembre 1940. Il est de nouveau interné cette fois au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn ) à la suite d'une manifestation contre la légion des combattants en août 1942. Il s'évade le 24 mars 1943. Il devient clandestin et rejoint le maquis FTPF des Maures dans le Var (camp Faita). Il prend l'alias de Liban. Il devient chef de groupe puis responsable du camp de Figanières-Callas. Il est nommé commissaire aux opérations dans les Basses-Alpes puis chef militaire de la 2e Compagnie FTPF de Provence en septembre. Reconnu pour ses qualités d'organisateur, il est muté dans les Alpes-Maritimes en février 1944. Il cumule les fonctions de COR et de chef de secteur de Nice. Il est arrêté à Nice le 2 mai 1944 dans la buvette gérée par son responsable technique René Matan. Il est placé au quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Non identifié par l'enquête de gendarmerie menée à l'époque, il est identifié grâce à une liste trouvée en 1991 ou 1992[19]. par un historien marseillais dans des documents allemands. Formellement identifié en 1994, il est reconnu Mort pour la France en 1998, cote AC-21P-13056 Fiche S.G.A.d'Albin Bandini. Il obtient la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance en 1999 et la Médaille de la Résistance en 2000. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) (nom Baldini), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice. Il existe un boulevard Albin Bandini à Marseille (Bouches-du-Rhône) [16].
- Gilbert Campan : Il est né le 19 décembre 1927 dans le 16e arrondissement de Paris (Paris). Il est élève de seconde A au lycée de garçons de Nice (Alpes-Maritimes). Il est domicilié 13 bis rue Michel Ange à Nice. Il entre dans la Résistance début 1943. Avec les lycéens Césaire Aubé, Francis Gallo et Roger Demonceaux, il rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Les lycéens quittent le maquis le 9 juin en compagnie de l'ancien lycéen Jacques Adam pour revenir à Nice. Ils sont cependant arrêtés en route par la Milice qui les livrent à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice), sur une plaque commémorative inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice et sur une seconde plaque commémorative inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994. Il est reconnu Mort pour la France. Il est fait sergent à titre posthume[16]. Il est inhumé au cimetière communal de Caucade à Nice, carré 28, tombe familiale.
- Nonce Casimiri : Il est né le 30 avril 1899 à San-Giuliano (Haute-Corse). Il est agent de lignes à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Communiste, il rejoint pourtant l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) en devenant membre du groupe François monté sur Puget-Théniers par Gabriel Mazier (alias capitaine François). Il est arrêté sur dénonciation le 29 avril 1944 à Puget-Théniers lors de perquisitions menées par une vingtaine de policiers et une cinquantaine de GMR qui encerclent Puget-Théniers puis remis à la Gestapo[8],[20]. Il est interné dans le quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice (Alpes-Maritimes). Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice, sur le monument aux morts du cimetière de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur le monument aux morts situé au centre du village de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la plaque commémorative située dans l'église de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur le monument aux morts et la plaque commémorative de la cathédrale à Cervione (Haute-Corse). Il est reconnu Mort pour la France[16].
- Roger Demonceaux : Il est né le 26 avril 1926 Nice à (Alpes-Maritimes). Il est élève de seconde C au lycée de garçons de Nice (Alpes-Maritimes). Il est domicilié 35 rue Gioffredo à Nice. Il entre dans la Résistance début 1943. Avec les lycéens Césaire Aubé, Francis Gallo et Gilbert Campan, il rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Les lycéens quittent le maquis le 9 juin en compagnie de l'ancien lycéen Jacques Adam pour revenir à Nice. Ils sont cependant arrêtés en route par la Milice qui les livrent à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice), sur une plaque commémorative inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice et sur une seconde plaque commémorative inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994. Il est reconnu Mort pour la France[16]. Il est inhumé au cimetière communal de Caucade à Nice, carré 28, tombe familiale.
- Francis Gallo : Il est né le 23 juillet 1926 Nice à (Alpes-Maritimes). Il est élève de seconde A au lycée de garçons de Nice (Alpes-Maritimes). Il est domicilié domicilié 32 boulevard des Italiens à Nice. Il entre dans la Résistance début 1943 et rejoint le groupe Albatros. Avec les lycéens Césaire Aubé, Roger Demonceaux et Gilbert Campan, il rejoint le maquis du Férion le 6 juin 1944. Les lycéens quittent le maquis le 9 juin en compagnie de l'ancien lycéen Jacques Adam pour revenir à Nice. Ils sont cependant arrêtés en route par la Milice qui les livrent à des gendarmes allemands qui les conduisent à la prison de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice), sur une plaque commémorative inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice et sur une seconde plaque commémorative inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994, sur une plaque commémorative depuis 1946 à Nice située dans la rue Francis Gallo elle aussi inaugurée en 1946. Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-188465 Fiche S.G.A.de Francis Gallo [16],[21]. Il est inhumé au cimetière communal de Caucade à Nice, carré 25, tombe familiale.
- Félix Marius Giordan : Il est né le 26 février 1915 à Coaraze (Alpes-Maritimes). Il y est propriétaire du moulin à huile et cultivateur à La Pinéa. Il est un membre actif des CFL. En 1943, il rejoint le groupe Surcouf qui agit dans la vallée du Paillon sous la direction d' Émilie. Début 1944, il distribue les tracts et les journaux du mouvement Combat. Il participe à deux parachutages du groupe Surcouf effectués sur les hauteurs du Paillon. Il collecte des armes dans les villages de Coaraze et Bendejun (Alpes-Maritimes) et les cache chez lui. Repéré, il doit faire face à une première perquisition chez lui début 1944 par les services de police qui ne trouvent pas les armes. À partir de d'avril 1944, il fait partie de l'équipe de réception des parachutages du plateau du Férion constituée par les CFLN et l'ORA. Il écoute tous les soirs les émissions de la BBC. Le 5 juin, il entend les messages appelant à l'insurrection et aux sabotages dans le cadre du débarquement. Il apporte sur le plateau les armes qu'il cache chez lui pour aider à la formation du maquis du Férion. Il devient ravitailleur pour le maquis du Férion. Alors que le maquis se disperse, il est arrêté à Bendejun le soir du 8 juin sur dénonciation par des miliciens et livré à la Gestapo. Il est atrocement torturé. Il est confronté le lendemain au commandant Parent, chef des CFLN mais il déclare ne pas le reconnaître lui sauvant ainsi la vie. Il est amené avec sa sœur à la villa Trianon à Nice, siège de la section exécutive de la Gestapo. Il y est encore interrogé à plusieurs reprises. Il est ensuite transféré aux nouvelles prisons de Nice. Il est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice et sur le monument aux morts de Coaraze. Il existe depuis 1946 une place Félix Giordan à Coaraze (Alpes-Maritimes). Il est reconnu Mort pour la France[22],[20],[23]. Il est décoré de la médaille militaire à titre posthume[18].
- Aimé Magnan : Il est né le 14 septembre 1914 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Il est cultivateur. Il rejoint l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) en devenant membre du groupe François monté sur Puget-Théniers par Gabriel Mazier (alias capitaine François). Il participe avec son frère Roger Magnan au dernier parachutage destiné au groupe François. Le groupe doit se disperser. Aimé Magnan se replie avec son frère vers La Penne (Alpes-Maritimes). Ils sont arrêtés par les allemands le 4 mai 1944[8],[20]. Ils sont internés dans le quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice (Alpes-Maritimes). Aimé Magnan est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice, sur le monument aux morts du cimetière de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur le monument aux morts situé au centre du village de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) et sur la plaque commémorative située dans l'église de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-84841 Fiche S.G.A. d'Aimé Magnan [22].
- Roger Magnan : Il est né le 3 mai 1923 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Il est cultivateur. Il rejoint l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) en devenant membre du groupe François monté sur Puget-Théniers par Gabriel Mazier (alias capitaine François). Il participe avec son frère Aimé Magnan au dernier parachutage destiné au groupe François. Le groupe doit se disperser. Roger Magnan se replie avec son frère vers La Penne (Alpes-Maritimes). Ils sont arrêtés par les allemands le 4 mai 1944[8],[20]. Ils sont internés dans le quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice (Alpes-Maritimes). Roger Magnan est fusillé le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) avec 10 autres résistants en représailles des actions du maquis. Son nom est inscrit sur le mémorial de Saint-Julien-du-Verdon, sur un monument Commémoratif de la Résistance situé route de Digne Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur la stèle commémorative des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon dans le jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon à Nice, sur le monument aux morts du cimetière de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), sur le monument aux morts situé au centre du village de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) et sur la plaque commémorative située dans l'église de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-84850 Fiche S.G.A. De Roger Magnan [22]. Il est décoré de la médaille militaire à titre posthume[18].
Décorations
- Six fusillés ont été décorés de la Médaille Militaire à titre posthume (dont Félix Giordan et Aimé Magnan) [18].
- Neuf fusillés ont été décorés la Médaille de la Résistance à titre posthume[18].
- Jacques Adam a obtenu le grade de chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume[18].
Monuments lapidaires
- Un mémorial existe près des lieux de l'exécution à Saint-Julien-du-Verdon. Le site a connu des transformations depuis 1945.
- Une stèle commémorative a été érigée à Nice dans le jardin des fusillés du Verdon, à l'angle du Boulevard du Souvenir Français et du Boulevard Napoléon III. On peut lire l'inscription suivante : « Le 11 juin 1944, à l'aube de la Libération, 11 membres de la résistance azuréenne ont été fusillés à Saint-Julien-du-Verdon (suivent les noms des fusillés). Inauguré par monsieur le Maire Jacques PEYRAT (suite illisible) » [24].
- Un monument commémoratif a été érigé à 4 kilomètres de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) direction Digne. Il comporte les noms des 11 fusillés[25].
- Une plaque commémorative a été inaugurée en 1946 dans le préau du lycée Masséna à Nice pour les 4 lycéens et l'ancien lycéen fusillés à Saint-Julien-du-Verdon [26].
- Une seconde plaque commémorative a été inaugurée dans la cour du lycée Masséna à Nice en juin 1994.
- Une plaque commémorative a été inaugurée en octobre 1996 au 26, rue Assalit à Nice (Alpes-Maritimes) pour honorer la mémoire de Jacques Adam[27].
- Une plaque commémorative a été inaugurée en 1946 rue Francis-Gallo à Nice (Alpes-Maritimes) pour honorer la mémoire de Francis Gallo[28].
Toponymie
- Il existe depuis 1998 un jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944 à Nice (Alpes-Maritimes), à l'angle du boulevard du Souvenir-Français et du boulevard Napoléon-III. Un monument commémoratif y a été érigé.
- Il existe depuis 1946 une rue Francis-Gallo dans le Vieux Nice (Alpes-Maritimes). Une plaque commémorative y honore le lycéen.
- Il existe depuis 1946 une place Félix-Giordan à Coaraze (Alpes-Maritimes).
- Il existe depuis 1979 un pont Césaire-Aubé à Saint-André-de-la-Roche (Alpes-Maritimes).
- Il existe un boulevard Albin-Bandini à Marseille (Bouches-du-Rhône).
- Il existe depuis le 11 juin 2010 une montée de l'abbé Alphonse Isnard à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-Maritimes) [29].
Commémorations
- Chaque année, le 11 juin, une cérémonie commémorative a lieu à l'espace commémoratif aménagé sur les lieux du massacre à Saint-Julien-du-Verdon, le long de la RN 202 (207), à proximité de la départementale 955 (552) provenant de Castellane (Alpes-Maritimes). Elle regroupe les officiels, les anciens combattants, une délégation du lycée Masséna de Nice et les citoyens.
- Chaque année, le 11 juin, une cérémonie commémorative a lieu au lycée Masséna de Nice (Alpes-Maritimes).
- Charles de Gaulle, alors chef de l'État, a visité le site le 10 décembre 1960 [30].
Évolution et description du mémorial de Saint-Julien-du-Verdon
Le site de l'exécution est constitué par un champ dans lequel sont plantés onze drapeaux tricolores.
Un monument commémoratif a tout d'abord été édifié le long de la route bordant le champ dans lequel s'est déroulée l'exécution. Il a été érigé à l'initiative de la commune de Saint-Julien-du-Verdon grâce à une souscription des mouvements de la résistance et inauguré le 23 juillet 1945. Ce monument rectangulaire comprend une croix de Lorraine et une plaque commémorative listant l'identité des exécutés et leurs dates de naissance ainsi que le texte suivant : « Ici, le 11 juin 1944, ont été lâchement abattus et dépouillés de tout par les allemands, 11 patriotes français des groupes de résistance, Corps francs de la Libération et Combat de la région de Nice et de Puget-Théniers ». Ces mots sont suivis des vers de Charles Péguy : « Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu, Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés » [31]. En juin 1994, l'inconnu ayant été identifié comme étant Albin Bandini, son identité est inscrite[30].
Un nouvel ensemble commémoratif est réalisé en 1996 à Saint-Julien-du-Verdon. Il se trouve éloigné d'une dizaine de mètres du champ dans lequel s'est produite l'exécution. Les travaux ont donc entraîné le déplacement du premier monument érigé en 1945. De plus, une grille de protection a été posée ainsi que onze dalles de granit noir. Ces dalles portent chacune le nom d'un des martyrs. Elles forment au sol une croix de Lorraine où sont déposées les gerbes avant la cérémonie du 11 juin[31]. Depuis 2004, le site mémoriel est entièrement clôturé. Le monument commémoratif s'est donc transformé en un lieu de mémoire pouvant accueillir près d'une centaine de personnes[31].
Bibliographie
- Livres
- Gabriel Mazier et Baston Bernard, un officier d’occasion dans le Haut Pays niçois, Édition Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire, Nice, mars 1992.
- Jean-Louis Panicacci, La Résistance azuréenne, Éditions Serre, Nice, 1994 ( (ISBN 2864102110)).
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997 (ISBN 2864102722).
- Journaux
- Le journal L'Ergot, n°7 du 23 octobre 1944 et n°8 du 30 octobre 1944.
- Autres publications
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°2, Du Férion au Verdon, les lycéens de Nice et les autres. Le drame du maquis du Férion. Version en ligne Site internet du Musée de la résistance Azuréenne.
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°7, Parachutages et répression à Puget-Théniers.
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°31, La répression de la Résistance par Vichy et par les occupants dans les Alpes-Maritimes. Version en ligne Site internet du Musée de la résistance Azuréenne.
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches, L'insurrection et les drames - Verdon : 1er - 12 juin. Version en ligne Site internet du Musée de la résistance Azuréenne.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes. Version téléchargeable en ligne Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon par l'ONAC 06.
Liens externes
- Verdoninfo Un billet qui résume la journée de commémorations du 11 juin 2010 à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence).
- MémorialGenWeb Site référençant les monuments lapidaires des morts pour la France et leur nom.
- Mémoire des hommes Site référençant les morts pour la France reconnus par le ministère de la Défense.
- Musée de la Résistance Azuréenne Publications de témoignages et de recherches sur les Alpes-Maritimes dans la guerre 1939-1945.
- Nicerendezvous Site donnant quelques informations sur les résistants présents sur des plaques commémoratives dans la ville de Nice (Alpes-Maritimes).
Notes et références
- Voir Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches, L'insurrection et les drames - Verdon : 1er - 12 juin
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 4.
- Il est inscrit sur le Monument aux morts de Vergons
- Voir Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°2, Du Férion au Verdon, les lycéens de Nice et les autres. Le drame du maquis du Férion Version en ligne
- Sur la suite de l'insurrection et des combats dans le Verdon, lire Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches, L'insurrection et les drames - Verdon : 1er - 12 juin
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 6.
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°2, Du Férion au Verdon, les lycéens de Nice et les autres. Le drame du maquis du Férion.
- Voir Gabriel MAZIER alias Capitaine François, "Un officier d'occasion dans le Haut Pays niçois", Guerre 1939 / 1945, Nice, mars 1992.
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997, page 18.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 7.
- Albert Belleudy alias Gabriel : Il est né le 11 septembre 1915 à Nice. Il est employé de l’école Freinet de Vence. Militant communiste, il rejoint la 27e Cie FTPF-FFI de Vence. Il est exécuté le 10 juin 1944 avec son frère dans les gorges du Loup à Gourdon (Alpes-Maritimes) pour avoir voulu désarmer des soldats allemands. Une plaque commémorative de cette exécution existe à Gourdon à la sortie du canal du Foulon. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la Libération de Nice, sur le monument aux morts de Vence, sur le monument commémoratif de la Résistance de Vence et sur la plaque commémorative au-dessus de l'entrée de la maison de retraite située allée du docteur Maffet au Bar-sur-Loup. Il est reconnu Mort pour la France, cote S.G.A. AC-21P-18142 Fiche S.G.A.d'Albert Belleudy.
- Marcel Belleudy : né le 9 octobre 1924 à Nice. Militant communiste, il rejoint la 27e Cie des FTPF-FFI de Vence. Il est exécuté le 10 juin 1944 avec son frère dans les gorges du Loup à Gourdon pour avoir voulu désarmer des soldats allemands. Une plaque commémorative de cette exécution existe à Gourdon à la sortie du canal du Foulon. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la Libération de Nice, sur le monument aux morts de Vence, sur le monument commémoratif de la Résistance de Vence et sur la plaque commémorative au-dessus de l'entrée de la maison de retraite située allée du docteur Maffet au Bar-sur-Loup. Il est reconnu Mort pour la France.
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997, pages 18 et 19.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 7
- 1991 selon le Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°2, Du Férion au Verdon, les lycéens de Nice et les autres. Le drame du maquis du Férion, 1992 selon le Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches, L'insurrection et les drames - Verdon : 1er - 12 juin et 1992 selon l'ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 8.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 8.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 11.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 14.
- 1991 selon le Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°2, Du Férion au Verdon, les lycéens de Nice et les autres. Le drame du maquis du Férion et 1992 selon l'ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 8.
- Musée de la Résistance Azuréenne : Documents, Témoignages, Recherches n°31, La répression de la Résistance par Vichy et par les occupants dans les Alpes-Maritimes.
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997, page 80.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 9.
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997, page 82.
- MemorialGenWeb.org - Stèle commémorative du jardin des fusillés de Saint-Julien-du-Verdon
- MemorialGenWeb.org - Monument commémoratif de Puget-Théniers
- Memorialgenweb.org - Nice : Plaque commémorative dans le préau du lycée Masséna
- Memorialgenweb.org - Nice : Plaque commémorative pour Jacques Adam
- Memorialgenweb.org - Nice : plaque commémorative pour Francis Gallo
- Voir Billet sur la journée de commémoration du 11 juin 2010 à Saint-Julien-du-Verdon
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 13.
- ONAC 06, Les fusillés de Saint-Julien-du-Verdon 11 juin 1944, Collection Mémoire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, page 12.
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