Fusillés du Mont-Valérien
Les fusillés du Mont-Valérien sont plus d'un millier d'otages et de résistants fusillés par l'occupant allemand dans la forteresse du Mont-Valérien au cours de la Seconde Guerre mondiale[1].
Monument
Un monument, le mémorial de la France combattante, érigé en l'hommage de tous les morts de la Seconde Guerre mondiale, inauguré par le général de Gaulle le 18 juin 1960, se trouve en dehors de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.
Liste de fusillés
- : Honoré d'Estienne d'Orves, Maurice Barlier et Jan Doornik.
- : Antoine Hajje, Georges Pitard, Michel Rolnikas, Adrien Nain, Roger Peyrat, Victor Marchal, René Anjolvy, François Herpin, Pierre Guignois, Georges Masset, Daniel Loubier et Maurice Peureux[2].
- : cinq otages, en représailles après la mort de Karl Hotz.
- : Bernard Anquetil.
- : 70 otages dont 53 Juifs (44 viennent du camp de Drancy)[3], parmi lesquels se trouvent Gabriel Péri et Lucien Sampaix.
- : Paul-Henry Thilloy.
- : deux habitants de Saint-Michel-en-l'Herm ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques.
- : André Bloch.
- : sept membres du réseau du musée de l'Homme : Vildé, Lewitsky, Nordman, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter.
- : Jean-Claude Chabanne.
- : les sept condamnés à mort du procès du Palais Bourbon.
- : Pejsak (dit Paul) Libermann. Né le 5 mai 1909 à Varsovie (Pologne). Fusillé comme otage. Époux d'Eva Libermann, née Pomper, père de Marcel Libermann[4].
- : Georges Paulin et Jacques Kellner[5].
- : Émile François Amédée Molet (1905-1942).
- : Maurice Charles Wagner (1900-1942).
- : les 23 condamnés à mort du procès de la Maison de la Chimie, dont Bernard Laurent, Marcel Bertone, Jean Quarré, Louis Marchandise, Marcel Bourdarias, Spartaco Guisco, Carlo Schönhaar, Yves Kermen.
- 25 avril 1942 : Stanislaw Lisiecki, Moszek Rotzach.
- : Georges Politzer, Jacques Solomon, Jean-Claude Bauer et Georges Dudach.
- : Arthur Dallidet et Jacques Decour.
- : Gabriel Laumain.
- : Valentin Feldman. S'adressant aux soldats allemands formant le peloton d'exécution, il prononce le fameux « Imbéciles ! C'est pour vous que je meurs[6] ! ».
- : Éric Peters[7].
- : André Bru, Georges Bouzerait, Jean-Baptiste Douvrin, Joseph Roque[8], Nojme Zalkinow (père de Fernand Zalkinow), Szmul Burstyn[9], Georges Victor Frémont et Jean Compagnon.
- : 46 otages, dont Gaston Bussière, André Chassefière et Marcel Lamant.
- : Pierre Rebière.
- : Léon Agid[10], Robert Bachet, Louis Camatte, Robert Hamel et Adrien Vanderheyden.
- : Lucien Dupont, Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat[11].
- : Roger Dumont.
- : Jules Dumont.
- : Alexandre Bisiaux, Émile Bouhour et Jean-Baptiste Fiévet, tous trois somainois[12].
- : Charles Oberlin[13], résistant Francs-tireurs et partisans[14].
- : 19 Brestois, pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation, dans les rangs des Francs-tireurs et partisans et commis de nombreux actes de sabotages dans le Finistère : Albert Abalain, Lucien Argouarc'h, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à Ouessant le 15 décembre 1921), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin.
- : André Engros, le plus jeune fusillé, à 16 ans.
- : 47 otages fusillés dont André Boissière[15], Martial Brigouleix, François Perrin.
- : 30 fusillés, dont Pierre Cosnard, Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay.
- 3 novembre 1943 : Bernard Courtault.
- : trois lycéens résistants du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, ainsi que Missak Manouchian avec 21 résistants de son réseau dénoncés par l'Affiche rouge. Plusieurs d'entre eux sont ensuite inhumés au cimetière d'Ivry-sur-Seine[16].
- : quinze FTP de la région parisienne, dont André Chesnot, Gaston Charle[17], Maurice Deck[18], Marcel François[19].
- : Bernard Chevignard.
- : Frédéric De Jongh (père d'Andrée De Jongh).
- : André Lamarre.
- : Joseph Epstein et vingt-huit autres résistants.
- : Raymond Collot.
- : 93 détenus du camp de Royallieu[20].
Ainsi que des Algériens nés sous présence française, tous ouvriers et artisans exécutés pour le motif « Détention d'armes pour la résistance »[21] :
- Aït Abderrah ;
- Mohammed Mane ;
- Mahamed Bonaceur ;
- Yvon Sauveur Djian ;
- Essaïd ben Mohand Haddad ;
- Mohamed Kebir ben Slimane ben Kouider Hadjadj
- André Guillaume Jean Leclerc ;
- Mohamed Moali ;
- Fernand Nathan Max Zemmour ;
- Amar Zerboudi.
Notes et références
- « Le Mont-Valérien - Haut lieu de la mémoire nationale – La liste des fusillés », sur mont-valerien.fr (consulté le ).
- Avis publié dans Le Matin du 22 septembre 1941.
- , « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du camp de Drancy », site du Conservatoire historique du camp de Drancy, www.camp-de-drancy.asso.fr (consulté le 30 décembre 2008).
- Daniel Grason, « LIBERMANN Pejsak [dit Paul »], fusilles-40-44.maitron.fr, consulté le 20 mai 2021.
- « Kellner, Jacques, Paul », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- Fabienne Federini , Valentin Feldman, Journal de guerre. Imbéciles, c’est pour vous que je meurs, Tours, Éditions Farrago, 2006, www.liens-socio.org (consulté le 8 février 2010).
- « Peters, Éric, André, Auguste, Georges, William », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- ROQUE Joseph, Antonin (Pseudonymes : Antoine ; Maurice GUÉRIN), sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- Lynda Khayat, « Notice Szmul Burstyn( ou Szmuel), Josef [écrit souvent BURSZTYN Josef] », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr,
- « AGID Léon [AGID Leo dit, pseudonyme : LE BALANGER Louis »], maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- Arsène Tchakarian, Les Fusillés du Mont-Valérien, Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991.
- Gobert 2005, p. 38.
- Charles Oberlin, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- « Oberlin Étienne, Bernard, Charles », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- « André Boissière », www.memoiredeshommes, base des fusillés du Mont-Valérien.
- Amanda Breuer Rivera, « Une visite du Mont Valérien au cimetière d’Ivry sur les traces du groupe Manouchian », leparisien.fr, 15 novembre 2019.
- Gaston Charle, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- Maurice Deck, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- Marcel François, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- « Le camp de Compiègne-Royallieu 2/3. Les exécutions », sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78 (consulté le 3 janvier 2009).
- « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Base des fusillés du Mont-Valérien », www.memoiredeshommes.
- Les biographies des fusillés du Mont-Valérien, sur le site web du Maitron des Fusillés.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Victor Gobert (préf. Jean-Claude Quennesson), Somain, 1939-1945, vol. 3, Éditions Alan Sutton, , 128 p. (ISBN 2-84910-162-1), p. 38.
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