Thomas Robert Bugeaud

Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie, duc d'Isly, est un militaire français, maréchal de France, né à Limoges le , et mort à Paris le . Gouverneur général d'Algérie, il joua un rôle décisif dans la colonisation de celle-ci. Il a été maire et député d'Excideuil en Dordogne.

Pour les articles homonymes, voir Bugeaud.

Thomas-Robert Bugeaud

Portrait par Charles-Philippe Larivière[2].

Naissance
Limoges
Décès
Paris
Origine Français
Allégeance Empire français
 Royaume de France
 Empire français (Cent-Jours)
 Royaume de France
 République française
Grade Maréchal de France (1843)
Années de service 18041849
Conflits Guerres napoléoniennes
Conquête de l'Algérie

Biographie

Origine

Issu d'une branche noble d'une ancienne famille du Périgord vert, il est né de messire Jean-Ambroise Bugeaud, chevalier, seigneur de la Piconnerie, et de dame Françoise de Sutton de Clonard, d'une famille illustre d'Irlande.

Selon Charles Mullié, le maréchal Bugeaud était un original et un homme d'esprit. Sa finesse et son habileté se cachaient, comme celles d'Henri IV, sous les apparences de la bonhomie et de la gaîté.

Guerres napoléoniennes

Bugeaud s'engage à l'âge de 20 ans dans l'armée, en 1804, comme vélite dans les grenadiers à pied de la Garde impériale. Il est promu caporal à Austerlitz et sert ensuite comme sous-lieutenant dans les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807), il est blessé à la bataille de Pułtusk le .

Il combat ensuite en Espagne où il sert dans le corps d'armée de Suchet, puis dans la division Lamarque.

Sous-lieutenant, puis lieutenant au 64e de ligne dans la campagne de Prusse et de Pologne. En Espagne, il est présent à la capitulation le , du premier siège de Saragosse, capitaine au 116e de ligne, le  ; il était chef de bataillon en Espagne, en 1811, où il se montra avec éclat aux sièges de Lérida, de Tortose et de Tarragone.

Il gagne le grade de capitaine au second siège de Saragosse et lutte contre les guérilleros. Il est promu au grade de lieutenant-colonel après le combat du col d'Ordal en Catalogne () où avec un seul bataillon, il met en déroute un régiment anglais. Il est promu colonel au 14e régiment d'infanterie de ligne à son retour en France.

Pendant la Restauration, le colonel Bugeaud célébre les Bourbons dans quelques pièces en vers. Il n'en retourne pas moins près de l'Empereur pendant les Cent-Jours.

Seconde Restauration

Il rejoint, lors des Cent-Jours, le parti de Napoléon Ier qui l'envoie dans l'armée des Alpes, à la tête du 14e de ligne. Toujours sous les ordres de Suchet, il remporte la bataille de l'Hôpital, dans la plaine d'Albertville le sur les Autrichiens.

Le , il est à Moûtiers, sur la Haute-Isère, lorsqu'il apprend le désastre de Waterloo et l'arrivée de 10 000 Autrichiens ; il n'a, lui, que 1 700 hommes[3].

Licencié de l'armée à la Seconde Restauration, il se retire dans sa propriété de La Durantie à Lanouaille, près de Payzac et d'Excideuil en Périgord, et s'occupe d'améliorer l'exploitation de ses terres dans les propriétés de son père, marquis de Faverolle et seigneur de la Piconnerie ; il s'occupe aussi également de l'étude des belles-lettres. En 1825, il est élu maire d'Excideuil, fonction qu'il occupera jusqu'en 1830.

Au moment de l'invasion d'Espagne par le duc d'Angoulême, le gouvernement refuse sa demande de réintégration dans l'armée. Adhérant à l'opposition libérale, il est en vain son candidat à une élection en Dordogne en 1829.

Monarchie de Juillet

Thomas-Robert Bugeaud
Fonctions
Député de la Dordogne
puis de la Charente-Inférieure
Gouvernement Monarchie de Juillet
Deuxième République
Groupe politique Monarchie de Juillet :
Parti de la Résistance (Centre droit)

Deuxième République :
Parti de l'Ordre (droite)
Biographie

Dès lors, il entre dans l'opposition et y reste jusqu'en juillet 1831, où on l'envoie à la Chambre, élu député d'Excideuil en juillet 1831 et bientôt nommé maréchal de camp par Louis-Philippe. À la Chambre, il se fait rapidement une réputation particulière par ses excentricités et ses provocations envers les membres de l'opposition.

Le nouveau général devient l'ami du pouvoir. Attaché à une politique conservatrice, il est un défenseur intransigeant du protectionnisme douanier. Nommé gouverneur de la citadelle de Blaye, il a donc la duchesse de Berry sous sa garde et se charge d'accompagner sa prisonnière jusqu'à Palerme.

Durant les débats de la Chambre des députés du , Marie-Denis Larabit, un ami d'Alfred de Vigny, se plaint de l'autoritarisme du ministère Soult et de la manière dont Bugeaud s'acquitte de la garde de la duchesse. De nombreux royalistes considèrent en effet qu'il ne respecte pas celle-ci, perdant ainsi tout honneur, ce qui lui vaut le surnom d'« ex-geôlier de Blaye »[4].

Bugeaud l'aurait alors interrompu par ces mots : « L'obéissance est le premier devoir du soldat. » Un autre député, François-Charles Dulong, fils naturel de Dupont de l'Eure, aurait alors demandé, caustique : « Même si on lui demande de devenir geôlier ? »

C'est cet incident qui aurait provoqué, le , le duel entre Bugeaud et Dulong qui meurt alors d'une balle dans la tête[5].

« L'homme de la rue Transnonain »

Au cours de l'insurrection parisienne des 13 et , les forces destinées à réprimer cette insurrection sont divisées en trois brigades dont l'une commandée par Bugeaud. Lors de l'attaque d'une barricade par l'armée, rue Transnonain (aujourd'hui rue Beaubourg), un officier est tué d'un coup de feu parti d'une maison voisine : les soldats pénètrent dans la maison, tuent douze habitants et en blessent de nombreux autres (hommes, femmes, vieillards, enfants). Bien que l'endroit ne soit pas dans la circonscription assignée à la brigade de Bugeaud et que lui-même, donc, n'y ait nullement participé, la haine du peuple lie son nom à ce massacre et, malgré les déclarations contraires, persistera à le stigmatiser comme « l'homme de la rue Transnonain ».

Il se consacre ensuite principalement aux affaires agricoles, et propose, en 1840, une loi tendant à créer des chambres d'agriculture qui n'est pas adoptée. Il est réélu député de la circonscription d’Excideuil aux élections de 1834, 1837 et 1839.

Intervention en Algérie

Bientôt, le général Bugeaud est envoyé en Algérie () avec ordre d'écraser la révolte d'Abd el-Kader. Il remporte un premier succès à la Sikkak le . À l'époque du ministère Molé, comme lieutenant-général, la résistance des Algériens remet en cause tous ses projets et le contraint à signer le traité de Tafna avec l'émir Abd el-Kader le  ; par ce traité Abd el-Kader reconnaît aux Français la possession d'enclaves stratégiquement très importantes que sont Alger et Oran.

Rentré en France, Bugeaud déconseille, par son rapport, la conquête de l'Algérie[6] et déplore une « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée »[6]. Il préconise le maintien des territoires conquis sous statut militaire, pour éviter toute colonisation de peuplement. Ce statut perdurera jusqu'en 1870.

Bugeaud, lieutenant-général, depuis le , et grand officier de la Légion d'honneur est cependant nommé gouverneur général de l'Algérie par le ministre Thiers en 1840.

Il embarque à Toulon pour Alger sur le Phaéton, le , en compagnie de son aide de camp Eynard, chef d'escadron, et de Louis de Rochemore, son officier d'ordonnance.

Le jour même de son arrivée à Alger, le , Bugeaud adresse une proclamation aux habitants européens de l'Algérie, et une à l'armée. Aux Européens, il expose qu'il a été l'adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu'elle exigerait, mais qu'il s'y consacrerait désormais tout entier. À l'armée, il disait que son but n'était pas de faire fuir les Arabes, mais de les soumettre.

Bugeaud finit par disposer de plus de 100 000 hommes. Entouré des généraux, La Moricière, Changarnier, Bedeau, Cavaignac, Bugeaud emploie de nouvelles méthodes de guerre inspirées de son expérience dans la lutte contre les partisans pendant la guerre d'Espagne. Il allége l'équipement des soldats, remplace les voitures par des bêtes de somme, met l'artillerie à dos de mulet. Les troupes sont divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassent les combattants arabes par une incessante offensive et, pour les affamer, font le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C'est la politique de la terre brûlée et des grottes brûlées :

« Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, […] de jouir de leurs champs […]. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes […], ou bien exterminez-les jusqu'au dernier.[7] »

« Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Fumez-les à outrance comme des renards.[8] »

Bugeaud et le colonel Vantini.

La « pacification » en Algérie connaîtra ses épisodes les plus sanglants par ce qui sera appelé par les historiens « les enfumades ». À Paris, on s'indigne lorsqu'on apprend les « enfumades » des grottes du Dahra. Le prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, fait une interpellation à la Chambre des pairs. Le général Bugeaud, interpellé, en assume la responsabilité et répond au ministre :

« Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment. »

Sur le terrain également les méthodes de « contre-guérilla » préconisées par Bugeaud sont contestées par certains de ses subordonnés, en particulier Eugène Dubern.

Très populaire dans l'opinion publique, une rose lui est dédiée en 1843 sous le nom de 'Maréchal Bugeaud'[9]. Grand-croix de la Légion d'honneur le puis maréchal de France en juillet 1843, il obtient la permission d'attaquer le Maroc, qui aidait l'émir Abd el-Kader qui continue sa résistance. Le , les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière. La victoire des Français obligera le sultan du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne.

Cette victoire lui vaut le titre de duc d'Isly ; il traque ensuite Abd el-Kader, qui doit se rendre en 1847.

La préoccupation constante de Bugeaud est d'associer l'armée à la colonisation.

« L'armée est tout en Afrique », disait-il ; « elle seule a détruit, elle seule peut édifier. Elle seule a conquis le sol, elle seule le fécondera par la culture et pourra par les grands travaux publics le préparer à recevoir une nombreuse population civile. »

L'occupation se double d'un effort de colonisation agricole avec la création des bureaux arabes. Il restera toute sa vie fidèle à sa devise Ense et Aratro, « par l'épée et par la charrue »[réf. nécessaire].

En raison du différend entre Guizot et lui, né de l'expédition en Kabylie et de leurs conceptions divergentes de la colonisation, il est remplacé, en , par le duc d'Aumale, ce qui lui « permettrait », selon l'expression de Guizot, « de venir jouir de sa gloire en France ».

Son rôle en Algérie lui vaudra de figurer dans la célèbre chanson militaire de l'armée d'Afrique intitulée La Casquette du père Bugeaud[10].

Il a eu pour aide-de-camp le capitaine Louis Jules Trochu qui, devenu général, assurera le commandement de la Défense de Paris lors du siège de 1870-71.

Révolution de 1848

Affiche pour l'élection de 1848.

Au moment de la révolution de février 1848, il reçoit le commandement de l'armée[11].

Le 23 à midi, suivi des généraux Rulhières, Bedeau, La Moricière, de Salles, Saint-Arnaud et d'autres, il va au quartier général des Tuileries pour être officiellement investi du haut-commandement par le duc de Nemours. Il rappelle aux officiers présents que celui qui va les diriger contre les révolutionnaires parisiens n'a « jamais été battu, que ce soit sur le champ de bataille ou dans les insurrections », et que, cette fois encore, il promet d'en finir rapidement avec « cette canaille rebelle ». Le marquis de Boissy rapporte à Victor Hugo les paroles de Bugeaud, qu’il note dans ses carnets : « Eussé-je devant moi cinquante mille femmes et enfants, je mitraillerais [12]. »

Pendant ce temps, les nouvelles de sa nomination contribuent largement à donner aux affaires un tour décisif. La Garde nationale encore plus irritée par sa nomination au haut-commandement, crie : « À bas Bugeaud ! », « À bas l'homme de la rue Transnonain ! » et refuse absolument d'obéir à ses ordres.

Effrayé par cette manifestation, Louis-Philippe retire ses ordres, et passe la journée du 23 en vaines négociations. Le 24 février, seul du Conseil de Louis-Philippe, Bugeaud pousse encore à la guerre jusqu'au bout ; mais le roi considère déjà que sacrifier le maréchal serait un moyen de faire la paix avec la Garde nationale. Le haut-commandement est donc placé en d'autres mains, et Bugeaud démissionne[13]. Deux jours après, mais en vain, il offre son épée au service du gouvernement provisoire.

Plaque au 1 quai Voltaire (7e arrondissement de Paris) inaugurée le 13 juillet 1930.

Il est porté à la Constituante par une élection partielle à l'automne de 1848 ; les conservateurs songent à lui pour une candidature à la présidence de la République, mais il se désiste en faveur de Louis-Napoléon Bonaparte. Celui-ci, élu président, le nomme commandant en chef de l'armée des Alpes. À peine élu par la Charente-Inférieure à la Législative, il meurt du choléra, le dans l'hôtel particulier du 1 quai Voltaire à Paris (où une plaque lui rend hommage).

Le corps du maréchal Bugeaud est déposé dans une chapelle sépulcrale de l'hôtel des Invalides ; il est placé au-dessus du cercueil de l'amiral Duperré, tout près de celui du général Duvivier.

Les papiers personnels du maréchal Bugeaud sont conservés aux Archives nationales sous la cote 225AP[14].

Publications

Il publie diverses productions littéraires traitant principalement de l'Algérie. On a de lui quelques écrits sur l'Algérie, sur l'art militaire (De la Guerre des rues et des maisons, 1849, peut-être l'un des premiers traités de guérilla urbaine), contre le socialisme[15], et une relation de la bataille d'Isly (dans la Revue des deux Mondes).

Armoiries

Figure Blasonnement

Armes du duc d'Isly :

Parti : au 1, d'azur, au chevron d'or, acc. en pointe d'une étoile du même, au chef de gueules, ch. de trois étoiles également d'or (Bugeaud de la Piconnerie) ; au 2, coupé : a. d'or à l'épée de sable, en pal; b. de sable au soc de charrue d'or, posé en bande[16].

Hommages posthumes

Inauguration à Paris d'une plaque à la mémoire de Bugeaud en présence des chefs algériens (13 juillet 1930).

Une médaille posthume à l'effigie du maréchal a été exécutée peu après sa mort par le graveur Louis Merley. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 188).

En août 1852, un monument lui est élevé à Alger et un autre dans sa ville natale. La statue d'Alger, œuvre d'Auguste Dumont, est rapatriée en 1962 et installée dans le village d'Excideuil en 1999[17]. Son nom fut donné à un village de la province de Constantine (au sud-ouest de Bône).

Une avenue porte son nom dans le 16e arrondissement de Paris, de même qu'une rue du 6e arrondissement de Lyon, une rue et une école du 3e arrondissement de Marseille, et la place centrale de la ville de Périgueux (où est érigée en 1853 sa monumentale statue réalisée par Augustin Dumont). Toutefois, lors de sa séance du 21 mai 2021, le Conseil municipal de Marseille, eu égard à la brutalité du personnage lors de la conquête de l'Algérie, a débaptisé l'école pour la renommer école caporal Ahmed-Litim, du nom d'un tirailleur algérien tué lors des combats de libération de Marseille en août 1944.

Le 13 juillet 1930, dans le cadre des cérémonies de commémoration du Centenaire de l'Algérie, la municipalité de Paris inaugure une plaque apposée sur l'immeuble portant le n°1 du quai Voltaire, ou est mort le maréchal. De nombreuses personnalités politiques telles Paul Doumer, alors président du Sénat, ainsi qu'une quarantaine de grands chefs algériens, dont le cheikh el Arab Bouaziz ben Gana, sont présents[18].

Pendant la guerre d'Algérie, une promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a adopté le nom de « Maréchal-Bugeaud » (no 145, 1958-1960).

Dans la culture populaire

En Algérie, invoqué sous le nom de Bijou[19], Bichou, ou Bouchou, le maréchal de France est devenu une forme de croque-mitaine. Une mère qui veut effrayer son enfant pour lui imposer silence lui dit : « Tais-toi, voici venir Bichou »[20],[21].

Notes et références

  1. Château de Versailles.
  2. Château de Versailles.
  3. « Amis, dit-il, nous sommes 1 700 chasseurs contre 10 000 lapins, la proportion est excellente et la chasse sera bonne : c'est 3 000 pièces de gibier à laisser sur le carreau. »
    Il ne se trompait que de 40 ; 2 960 Autrichiens restent morts ou vifs en son pouvoir.
  4. D'autres, comme Charles Mullié, rejettent ces accusations, se fondant entre autres sur une lettre que lui écrivit la duchesse.
  5. C'est la version, par exemple, de l'Encyclopédie britannique de 1911, voir Thomas Robert, « Bugeaud de la Piconnerie », Encyclopædia Britannica, 1911.
    Ce n'est cependant pas la seule, puisqu'Henri Amédée Le Lorgne Ideville affirme au contraire que le duel provenait d'une insulte de Dulong lors d'un débat sur le budget à la Chambre qui se serait tenu le 25 janvier. Cf. Henri Amédée Le Lorgne Ideville, Le Maréchal Bugeaud : d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1840 (1881). Toujours selon ce dernier, c'était la troisième fois que Bugeaud se battait en duel.
    La version de l'Encyclopédie britannique semble toutefois plus probable: elle recoupe par exemple le récit fait par Auguste Wahlen dans son Nouveau dictionnaire de la conversation ; ou, Répertoire universel, 1841 (accessible sur Google Books) et de diverses autres sources contemporaines.
  6. Marcel Marion. Histoire financière de la France depuis 1715.
  7. Hubert Bonin, L'empire colonial français : de l'histoire aux héritages : XXe – XXIe siècles, Armand Colin, (lire en ligne).
  8. Collectif, Histoire des émotions, vol. 2. Des Lumières à la fin du XIXe siècle : Des Lumières à la fin du XIXe siècle, Seuil (lire en ligne).
  9. Simon & Cochet, Nomenclature de tous les noms de rosiers, 1906, p. 115
  10. Dans une marche forcée, sous une chaleur ardente, le maréchal aperçoit un tirailleur sans képi car il l'a laissé, dans un engagement, à des Kabyles qui voulaient lui couper le moule. — « Tu as bien fait », lui dit le maréchal, « ta tête est bonne à garder, et il lui cède sa propre casquette. » — « Mais vous, maréchal », s'écrie le soldat confus, « vous allez attraper un coup de soleil. » — « Non pas, mon ami ; car tu m'apporteras le burnous d'un des premiers Arabes qui nous attaquerons. » Le tirailleur fait mieux : il enlève un drapeau ennemi au lieu d'un burnous. Le maréchal reprend sa casquette et donne la croix au tirailleur. Une autre explication serait que le maréchal réveillé en sursaut lors d'une attaque nocturne de son campement soit sorti coiffé de son bonnet de nuit de sa tente, cette anecdote est illustrée dans un recueil de chansons enfantines.
  11. Daniel Stern (Marie d'Agoult), Histoire de la Révolution de 1848, Paris, Charpentier,   (Wikisource), chap. 10.
  12. Victor Hugo, Choses vues 1847-1848, Paris, Gallimard, , 505 p. (ISBN 2-07-036047-4), p. 271
  13. Le , lorsque Louis-Philippe lui retire ses pouvoirs de commandant en chef : — « Sire, lui dit-il laconiquement, Votre Majesté est fichue. »
  14. Voir la notices dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales.
  15. C. Mullié rapporte qu'un montagnard soutenait un jour, dans une réunion ministérielle, le droit, qu'il s'arrogeait de s'écrier :
    Vive la république démocratique et sociale !
    — « À quoi bon ? repartit le maréchal Bugeaud ; la république démocratique, vous l'avez ; la république sociale, vous ne l'aurez jamais ! C'est moi qui vous le dis, prenez-en note. »
  16. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur euraldic.com.
  17. Dans cette commune, le maréchal obtint des fonds pour la construction d'une fontaine qui, depuis, porte son nom. Ces crédits lui avaient été alloués en récompense de son action délicate auprès de la duchesse de Berry.
  18. Supplément au Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 13 août 1930, lire en ligne.
  19. Daniel Lefeuvre, Pour en finir avec la repentance coloniale, Flammarion, , 230 p. (ISBN 978-2-0812-1306-7), p. 86
  20. Mouloud Feraoun, « La source de nos communs malheurs », lettre ouverte à Albert Camus, revue Preuves, no 91, septembre 1958, p. 72-75.
  21. Fanny Colonna et Loïc Le Pape, Traces, désir de savoir et volonté d'être : L'Après-colonie au Maghreb, Actes Sud, 2010, 476 p. (ISBN 2742791329), p. 266.

Voir aussi

Source et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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