Géographie du Maroc

Le Maroc est un pays du nord-ouest de l'Afrique. Sa longue côte donnant sur l'océan Atlantique se termine au cap Spartel, limite occidentale du détroit de Gibraltar et où débute le littoral méditerranéen.

Géographie du Maroc
Continent Afrique
Région Maghreb
Coordonnées 32°00'N 5°00'W
Superficie
Côtes 1 835 (3 600 avec le Sahara occidental) km
Frontières total: 2017,9 km
Algérie 1559 km
la Mauritanie avec le Sahara occidental: 1 561 km km
Espagne (Ceuta): 6,3 km
Espagne (Melilla) 9,6 km
Altitude maximale 4 165 m (Djebel Toubkal)
Altitude minimale −55 m (Sebkha Tah)

Au sud du Maroc se trouve le territoire contesté Sahara occidental, revendiqué et contrôlé en grande partie par le Maroc. À l'est et au sud-est, le Maroc est limitrophe de l'Algérie. À l'ouest-sud-ouest et à quelque distance de la côte atlantique se situent les îles Canaries tandis qu'à 672 km à l'ouest-nord-ouest du littoral marocain, on rencontre Madère. Au nord du détroit de Gibraltar se trouve l'Espagne.

La capitale administrative est Rabat. Parmi les grandes villes remarquables on trouve Casablanca, Agadir, Fès, Marrakech, Meknès, Tanger, Oujda, Nador.

Géographie physique

Le massif du Toubkal

Les montagnes

Les montagnes occupent plus du tiers du territoire marocain et atteignent des hauteurs non négligeables. Plusieurs sommets franchissent la barre des 4 000 m. Le djebel Toubkal, le plus haut sommet du pays, culmine à 4 167 m. Le Maroc dispose de quatre chaînes de montagne.

D'abord au nord du pays, les montagnes ou djebel du Rif bordent la mer Méditerranée. Le plus haut sommet du Rif atteint 2 456 m et il a pour nom djebel Tidirhine. Le Rif propose des surfaces variées selon les altitudes de ses régions. À l'ouest, on retrouve surtout une végétation épineuse (des sapins, des pins et des cèdres). De l'autre côté, il y pousse des steppes arides et des maquis et encore plus à l'est, on y retrouve le chanvre, qui n'est cependant pas récolté. Plus loin des rivages méditerranéens et plus à l'intérieur du pays, se situent trois autres chaînes : le Moyen Atlas, le Haut Atlas et l'Anti-Atlas, où nous retrouvons encore une fois une diversité des paysages.

Le Moyen Atlas, qui est le « château d'eau » du Maroc est séparé du Rif par les plaines arides de l'est et fertiles de l'ouest. Les deux chaines sont séparées par la trouée de Taza. Le Moyen Atlas se compose de deux parties au paysages très différents. À l'est, on retrouve les massifs escarpés avec des sommets à plus de 3 100 m comme les djebel Bou Naceur ou Bouiblane. Ces sommets connaissent des chutes de neige importantes. Vers l'ouest, la chaine s'adoucit pour laisser place à des reliefs plus abordables et laissant place à quelques petits plateaux. La chaine du Moyen Atlas est bordée au sud par le Haut Atlas

C'est dans le Haut Atlas, chaîne qui ceinture le pays d'est en ouest que le Toubkal culmine à près de 4 167 m.

Les plaines

Ces plaines ont souvent de très grandes étendues, s'étirant des montagnes du Rif jusqu'au Moyen Atlas, le bassin de Sebou (36 000 km2) se compose de bas plateaux, de cours d'eau, quelques collines et des plaines fertiles qui permettent la culture de plusieurs aliments.

Dans la plaine du Gharb, on trouve des champs de betteraves sucrières, de riz, de cannes à sucre et de tabac. Cette plaine se distingue des autres par la présence de la forêt de Maâmora où on fait l'exploitation de chênes-lièges et d'eucalyptus.

De vastes plaines apparaissent aussitôt qu'on dépasse le pays de Zaïr et le plateau des phosphates. On retrouve la Chaouia, Doukkala et plus à l'est au pied du Moyen Atlas Tadla. Plus au sud, on retrouve la plaine du Haouz dans la région de Marrakech et celle du Souss qui fait le triangle entre océan, Haut Atlas et Anti-Atlas.

On retrouve d'autres plaines et vallées fertiles de moindres tailles surtout au nord (Lukos, Nekkor, Trifa, Vallée des oueds Ouergha, Baht, Inaouen ...).

Le désert

Au sud du pays, l'Erg Chebbi et Erg Chegaga à proximité de la frontière algérienne, est la plus vaste étendue de pierres et de sable à l'intérieur du Maroc. Certaines dunes de sable peuvent atteindre 200 m de hauteur.

Frontières terrestres

Climat

Le climat marocain est à la fois méditerranéen et atlantique, avec une saison sèche et chaude doublée d'une saison froide et humide, la fin de la période chaude étant marquée par les pluies d'octobre.
La présence de la mer atténue les écarts de température, tempère les saisons et accroît l'humidité de l'air (400 à 1000 mm de pluies sur le littoral). Dans l'intérieur, le climat varie en fonction de l'altitude. Les étés sont chauds et secs, surtout lorsque souffle le sirocco brûlant ou le chergui, vent d 'été venant du Sahara. À cette saison, les températures moyennes sont de 22 °C à 24 °C. Les hivers sont froids et pluvieux avec gel et neige. La température moyenne évolue alors de - 2 °C à 14 °C et peut descendre jusqu'à - 26 °C. Dans les régions montagneuses, les précipitations sont très importantes (plus de 2 000 mm de précipitations au Rif ou encore 1 800 mm au Moyen-Atlas). Le Maroc pré-saharien et saharien a un climat désertique sec.

Ecosystèmes

Hydrographie

Vue sur les cascades d'Ouzoud, à 150 km de Marrakech

Le Maroc possède beaucoup de cours d'eau (fleuves et oueds) tels que:

Les grands fleuves tels que le Bouregreg, l'Oum Errabiaa, la Moulouya, et le Sebou, ont des débits très variables entre les saisons, et aussi d'année en année.
De nombreux cours d'eau moins importants (les « oueds ») peuvent même être à sec une partie de l'année (ou même plusieurs années de suite dans les zones pré-désertiques).
Le manque d'eau, mais aussi la grande variabilité des débits, représentent un grand problème pour le Maroc, notamment pour l'agriculture (irriguée ou non)... Pour garantir un approvisionnement fiable de l'eau, le roi Hassan 2 a lancé une grande politique de l'eau avec la construction de centaines de grands barrages dans le pays [1] Grâce à cette politique, le Maroc compte 139 grands barrages (2015) avec une capacité de mobilisation des eaux de surface égale à 17.6 milliards de mètres cubes. Cette politique se poursuit toujours avec, en moyenne, la mise en exploitation de 2 à 3 nouveaux barrages chaque année[2].

Faune

La diversité de la faune est en principe un véritable trésor, mais elle est absolument mise à mal par toutes sortes de destructions. Parmi quelques espèces exceptionnelles, on peut citer :

Le lion de l'Atlas a disparu (exterminé) à l'état sauvage, le dernier en 1943. Il en existe toutefois bien que mélangés avec d'autres sous-espèces une cinquantaine dans différents zoos du monde dont une vingtaine au zoo de Temara. Des gravures récemment découvertes dans des grottes près de Ouarzazate indiquent que des crocodiles, des léopards et des éléphants vivaient dans ces lieux avant leur extinction naturelle ou leur extermination par l'homme. Des gravures similaires existent également dans tout le Sahara. Par contre, les oiseaux sont encore relativement très présents avec une grande diversité d'espèces, bien que l'Autruche à cou rouge, par ex., ait été exterminée, ainsi au Sahara que l'Outarde houbara. Un assez grand nombre d'espèces de serpents (25 dont 17 espèces non dangereuses; les 8 autres restantes n'attaquent jamais et sont moins répandues!), et de lézards sont présentes au Maroc, dont un pourcentage important d'endémiques. Toutefois nombreuses sont les espèces menacées. Elles sont victimes de l'ignorance, de la cruauté et de l'irresponsabilité en matière d'écologie.

Flore

Cédraie, région de Khénifra

Le Maroc possède une flore riche du fait de sa position stratégique, en effet il possède deux façades maritimes totalisant plus de 3 500 km dont 500 en mer Méditerranée il reçoit de ce fait les courants chargés de pluie de l'océan qui s'accumulent contre la barrière montagneuse de l'Atlas ce qui permet de fortes précipitations à Rabat, Casablanca, Fès et la formation des neiges à Ifrane et Azrou et dans les hauts sommets de l'atlas, pendant que le sud et l'est restent arides. Plus de 4500 espèces configurent la flore marocaine. Les variations du climat et du relief sont des éléments fondamentaux pour expliquer une telle richesse florale. L'intérêt botanique du Maroc est intense et on citera seulement les 2 500 000 hectares de forêt qui contiennent:

Notes et références

Annexes

Articles connexes

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