Gabre

Gabre est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.

Gabre

L'église Saint-Laurent.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Arize Lèze
Maire
Mandat
Jean-Paul Déjean
2020-2026
Code postal 09290
Code commune 09127
Démographie
Gentilé Gabrais
Population
municipale
125 hab. (2019 )
Densité 9,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 04′ 34″ nord, 1° 25′ 06″ est
Altitude Min. 286 m
Max. 570 m
Superficie 13,36 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arize-Lèze
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gabre
Géolocalisation sur la carte : France
Gabre
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Gabre
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Gabre

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Lèze, le ruisseau d'Argentat et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Gabre est une commune rurale qui compte 125 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 676 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Gabrais ou Gabraises.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le dolmen de Goudère, classé en 1889, l'église Saint-Laurent, inscrite en 1995, et le temple protestant, inscrit en 2015.

    Géographie

    Localisation

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    • 1Carte dynamique
    • 2Carte Openstreetmap
    • 3Carte topographique
    • 4Carte avec les communes environnantes

    La commune de Gabre se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 20 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 24 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 23 km de Lézat-sur-Lèze[3], bureau centralisateur du canton d'Arize-Lèze dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Sabarat (3,6 km), Pailhès (3,6 km), Le Mas-d'Azil (4,7 km), Monesple (4,7 km), Aigues-Juntes (4,8 km), Lanoux (4,9 km), Suzan (4,9 km), Les Bordes-sur-Arize (5,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Gabre fait partie du Pédaguès, ou Podaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois[5], constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège[6].

    Géologie et relief

    La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Elle est marquée par le front du chevauchement frontal nord-pyrénéen qui la traverse d'est en ouest, séparant la Zone nord-pyrénéenne (ZNP) au sud de la Zone sous-pyrénéenne (ZSP) au nord, qui constitue la frange sud du Bassin aquitain.Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1056 - Le Mas d'Azil » et « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[8],[9] et leurs notices associées[10],[11].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 13,36 km2[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 13,7 km2[9]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 284 mètres. L'altitude du territoire varie entre 286 m et 570 m[15].

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Gabre.

    La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Lèze, le ruisseau d'Argentat, le ruisseau de Filleit, le ruisseau de Gabre, le ruisseau de Paycherot, le ruisseau de Rabos, le ruisseau Goutte de LaCanal et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[17],[18].

    La Lèze, d'une longueur totale de 70,2 km, prend sa source dans la commune de La Bastide-de-Sérou et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Labarthe-sur-Lèze, après avoir traversé 20 communes[19].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune est du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[20].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 913 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24],[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Mas-d'Azil », sur la commune du Mas-d'Azil, mise en service en 1971[26] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[27],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 913,3 mm pour la période 1981-2010[28]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 25 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[30], à 12,3 °C pour 1981-2010[31], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[32].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[33],[34].

    La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[35].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[36] : « le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège » (15 850 ha), couvrant 26 communes du département[37] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[36] : « le Plantaurel » (42 116 ha), couvrant 72 communes dont 68 dans l'Ariège, 2 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[38].

    Urbanisme

    Typologie

    Gabre est une commune rurale[Note 8],[39]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[40]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71 %), prairies (18,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), eaux continentales[Note 9] (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[41].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 82, alors qu'il était de 79 en 2013 et de 73 en 2008[I 5].

    Parmi ces logements, 65,9 % étaient des résidences principales, 32,9 % des résidences secondaires et 1,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,4 % des appartements[I 5].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Gabre en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (32,9 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 75,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,6 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].

    Le logement à Gabre en 2018.
    Typologie Gabre[I 5] Ariège[I 7] France entière[I 8]
    Résidences principales (en %) 65,9 65,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 32,9 24,6 9,7
    Logements vacants (en %) 1,2 9,7 8,2

    Risques majeurs

    Zonage de l'aléa retrait-gonflement des argiles sur la commune de Gabre.

    Le territoire de la commune de Gabre est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[42],[43].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[44].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Gabre[45]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[46].

    Toponymie

    Chez les Gaulois, « gabros » signifiait chèvre ou chevreuil, mais il s'agit plutôt du radical hydronymique aquitain GAB-/GAV-, très ancien, que l'on a dans "gave" (de Pau, d'Oloron, d'Ossau...).

    Histoire

    Une première verrerie fut ainsi implantée à Gabre dès 1529, par Pierre de Robert. Le village deviendra le fief de gentilshommes verriers. Ces nobles verriers furent tout d'abord des membres de la famille de Robert, originaire de la Montagne Noire, dans le Tarn, propriétaire de la verrerie des Garils, et qui possédaient un tombeau familial en l'Eglise de Gabre, dès 1555[47]. A la même période, d'autres gentilshommes verriers, de la famille de Grenier originaire du Quercy, s'y établirent. Ils devinrent propriétaires de verreries du village ainsi que dans divers hameaux. Le premier membre de cette famille mentionné à Gabre en 1541 est Jean de Grenier.

    Dès le milieu du XVIe siècle, la Réforme est adoptée, comme dans les communes proches du Mas d’Azil, Sabarat et Camarade, par la majorité de la population, où les gentilshommes verriers jouent dès lors un rôle important. Au cours des guerres de religion, les chevaliers de Malte abandonnent le terrain, l’église est en partie détruite et adaptée au culte réformé, jusqu’à ce que l’édit de Nantes la restitue au culte catholique. C’est au début du XVIIe siècle qu’un premier temple est édifié au village, qui durera une quarantaine d’années : il est desservi par les pasteurs du Mas-d’Azil et du Carla, dont le père et le frère du philosophe Pierre Bayle. Sa démolition est ordonnée en 1668 par Louis XIV, les fidèles étant condamnés à l’exécuter de leurs mains, ce qu’ils refusent, ou à en payer les frais.

    La révocation de l’édit de Nantes va contraindre les protestants locaux soit à l’abjuration soit à la clandestinité, et une assemblée dans les bois de la Bade en 1697, où prêche le menuisier Gardel, est réprimée par de nombreuses condamnations aux galères et à la prison. La période du Désert sera ponctuée par de telles assemblées illicites, autour de prédicants de passage, soit sur les hauteurs de Gabre soit dans le Couserans (Pointis) où les verriers sont aussi installés, qui seront suivies de condamnations semblables, mais aussi par des cultes plus discrets dans les maisons.

    Après la Révolution, la question se pose de rebâtir un temple, mais certains le veulent au village comme l’ancien, d’autres sur les hauteurs de Las Termes, si bien que deux sanctuaires rivaux sont édifiés, bientôt qualifiés avec ironie de Jérusalem (temple des Juifs) et Garizim (temple des Samaritains sur la montagne). Cette rivalité géographique va se doubler d’un différend théologique : au milieu du XIXe siècle, une partie des protestants de Gabre, notamment chez les descendants des gentilshommes verriers, convaincus par le Réveil, adoptent les principes de l’Église libre, indépendante de l’Etat et fidèle aux doctrines de la Réforme, et font du petit temple de Las Termes (aujourd’hui disparu) leur lieu de culte.

    Ce schisme, qui reste dans les limites d’une divergence fraternelle, va se résorber lors de la Première Guerre mondiale, et tout le monde va se retrouver au temple du village. Celui-ci, construit en 1804 à proximité de l’église Saint-Laurent, sera restauré en 1927, puis en 1997, et accueille aujourd’hui les cultes d’été de l’Église Réformée comme de l’Église Réformée Évangélique.

    Entre-temps, il a connu Napoléon Peyrat, des Bordes-sur-Arize, qui dans sa jeunesse aimait à venir à Gabre chez sa tante mariée sur place, avant de devenir le poète de l’Arize et historien des Albigeois. Et à son exemple, plusieurs protestants de Gabre, restés au pays ou dispersés, sont devenus pasteurs, historiens ou théologiens.

    Les Hospitaliers

    Le destin du territoire de Gabre est assez particulier : cédé au moyen-âge par le comte de Foix à l’ordre des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il fit l’objet en 1281 d’un paréage le plaçant sous la suzeraineté du roi de France, ce qui en fit une enclave de la province de Languedoc au sein du comté de Foix[48]. Le village prit alors le nom de La Bastide-de-Plaisance qu’il gardera longtemps associé au vieux nom de Gabre. On y voit encore l’église Saint-Laurent, qui jouxtait la tour de la commanderie des Hospitaliers. Mais cette bastide fondée en 1283 ne se développera guère, restant le centre administratif d’une commune assez vaste où dominent les écarts. Ceux-ci voient s’installer peu à peu des verreries artisanales tirant parti des ressources en bois et en sable et bénéficiant de privilèges royaux.

    Politique et administration

    La mairie.

    Découpage territorial

    La commune de Gabre est membre de la communauté de communes Arize Lèze[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Fossat. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[49].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Arize-Lèze pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[50].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1929 1933 Zacharie Piquemal    
    1933 1944 Samuel de Robert-Montal    
    1944 1977 Joseph Eychenne PC  
    1977 1989 Paul Soula SE  
    1989 1995 Jean Dagain Verts  
    1995 2008 Aurette de Robert PS  
    mars 2008 En cours Jean-Paul Déjean SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].

    En 2019, la commune comptait 125 habitants[Note 10], en augmentation de 20,19 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    567603650611653670676651593
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    603610591572581562502463432
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    439379322271246193168168143
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    131106969995929292104
    2017 2019 - - - - - - -
    123125-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee à partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 10]7,9 %11,3 %17,5 %
    Département[I 11]8,9 %11,1 %11,2 %
    France entière[I 12]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 63 personnes, parmi lesquelles on compte 79,4 % d'actifs (61,9 % ayant un emploi et 17,5 % de chômeurs) et 20,6 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 13 en 2013 et 15 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 40, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52 %[I 14].

    Sur ces 40 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 70 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 15 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].

    Activités hors agriculture

    10 établissements[Note 12] sont implantés à Gabre au [I 17]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 10 entreprises implantées à Gabre), contre 12,9 % au niveau départemental[I 18].

    Agriculture

    198820002010
    Exploitations1297
    Superficie agricole utilisée (ha)382441363

    La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[55]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et le polyélevage[56]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 363 ha[56].

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Antoine Du Bourg, « Commanderie de Gabre », dans Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, Toulouse, Louis Sistac et Joseph Boubée éditeurs-libraires, (lire en ligne), p. 165-171
    • Élisée de Robert-Garils, Gabre, commanderie des hospitaliers, patrie des verriers,
    • Marie-Geneviève Dagain, « Gabre, centre de production verrière en Ariège », La Réveillée, no 72, , p. 16-17 (lire en ligne)
    • Olivier Gondran, « Pierre Peyrat et les gentilshommes verriers de Gabre au siège du Mas d'Azil », La Réveillée, no 122, , p. 15-18 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
    3. Les normales servent à représenter le climat dans lequel nous vivons. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    12. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[57].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Gabre » (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Gabre - Section LOG T2 » (consulté le ).
    6. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Gabre - Section LOG T7 » (consulté le ).
    7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Ariège - Section LOG T2 » (consulté le ).
    8. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
    9. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Gabre » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Gabre » (consulté le ).
    11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 en Ariège » (consulté le ).
    12. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Gabre » (consulté le ).
    15. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    16. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Gabre » (consulté le ).
    18. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 en Ariège » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Stephan Georg, « Distance entre Gabre et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Gabre et Saint-Girons », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Gabre et Lézat-sur-Lèze », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Gabre », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Conseil général de l'Ariège, « Atlas des paysages d'Ariège-Pyrénées », sur calameo.com, (consulté le ).
    6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 350-351.
    7. Carte IGN sous Géoportail
    8. « Carte géologique de Gabre » sur Géoportail (consulté le 22 avril 2022).
    9. « Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune de Gabre », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le )
    10. « Notice associée à la feuille n°1056 - Le Mas d'Azil de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
    11. « Notice associée à la feuille n°1057 - Pamiers de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
    12. Insee, « Comparateur de territoire - Commune de Gabre », sur le site de l'Insee (consulté le )
    13. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Indicateurs en données ouvertes (superficie) », sur l'Observatoire des territoires (consulté le )
    14. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie) », sur data.iledefrance.fr (consulté le )
    15. IGN, « Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 », sur drive.google.com
    16. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
    17. « Fiche communale de Gabre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
    18. « Carte hydrographique de Gabre » sur Géoportail (consulté le 29 octobre 2021).
    19. Sandre, « la Lèze »
    20. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    21. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    22. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    23. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    24. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    25. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    26. « Station Météo-France Le Mas-d'Azil - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    27. « Orthodromie entre Gabre et Le Mas-d'Azil », sur fr.distance.to (consulté le ).
    28. « Station Météo-France Le Mas-d'Azil - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    29. « Orthodromie entre Gabre et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
    30. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    31. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    32. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    33. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    34. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    35. [PDF]« Le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises - Diagnostic - partie 1. », sur https://www.parc-pyrenees-ariegeoises.fr (consulté le )
    36. « Liste des ZNIEFF de la commune de Gabre », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    37. « ZNIEFF « le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    38. « ZNIEFF « le Plantaurel » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    39. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    40. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    41. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    42. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l'Ariège » [PDF], sur le site de la préfecture, (consulté le ), chapitre Liste des risques par commune.
    43. « Les risques près de chez moi - commune de Gabre », sur Géorisques (consulté le )
    44. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l'Ariège » [PDF], sur le site de la préfecture, (consulté le ), chapitre Risque inondation.
    45. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l'Ariège » [PDF], sur le site de la préfecture, (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
    46. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Gabre », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    47. Élisée de Robert-Garils, Monographie d'une famille et d'un village. La famille de Robert et les gentils-hommes verriers de Gabre, 1899, pp. 132 et 133.
    48. Claudine Pailhès, Le comté de Foix, un pays et des hommes : Regards sur un comté pyrénéen au Moyen Âge, Cahors, La Louve éditions, , 462 p.
    49. « communauté de communes Arize Lèze - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    50. « Découpage électoral de l'Ariège (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    51. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    52. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    53. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    54. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    55. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    56. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Gabre - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    57. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
    58. « Eglise Saint-Laurent », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    59. « Temple protestant », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    • Portail des communes de France
    • Portail des Pyrénées
    • Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
    • Portail de l’Ariège
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.