Gare de Crépieux-la-Pape

La gare de Crépieux-la-Pape est une gare ferroviaire française de la ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière), située au bord du Rhône sur le territoire de la commune de Rillieux-la-Pape, dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Crépieux-la-Pape

Voies, quais et abri de la halte SNCF.
Localisation
Pays France
Commune Rillieux-la-Pape
Quartier Crépieux-la-Pape
Adresse Chemin des Îles
69140 Rillieux-la-Pape
Coordonnées géographiques 45° 48′ 14″ nord, 4° 53′ 34″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87723502
Site Internet La gare de Crépieux-la-Pape   sur le site de la SNCF
Services TER Auvergne-Rhône-Alpes
Caractéristiques
Ligne(s) Lyon-Perrache - Genève (frontière)
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 6 463 (2018)
Altitude 172 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus Intermodalité

Elle est mise en service en 1893 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). C'est une halte ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Rhône-Alpes.

Situation ferroviaire

En direction de Lyon, les voies et l'ancien bâtiment de la halte du PLM.

Établie à 172 m d'altitude, la gare de Crépieux-la-Pape est située au point kilométrique (PK) 11,268 de la ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière), entre les gares de Lyon-Part-Dieu et de Miribel, s'intercale la halte fermée de Neyron[1].

Histoire

Les travaux de la ligne de Lyon à Genève avec embranchement à Ambérieu débutent en 1855. L'article premier du cahier des charges de la concession faisant partie de la loi promulguée le , ne prévoit pas de station sur la commune de Rillieux, le premier arrêt indiqué, après le départ de Lyon, est celui de Montluel, entre les deux la voie doit suivre le Rhône[2]. La section de ligne, entre Lyon et Ambérieu, ouverte le [3] débute sur la rive droite à la gare de Lyon-Saint-Clair, car le pont sur le Rhône n'est pas terminé, la ligne longe le fleuve jusqu'à la gare de Miribel[4].

Le le conseil général du département de l'Ain émet un vœu pour l'établissement d'un arrêt voyageurs « près du passage à niveau dit du bac à traille des îles de la Pape », demande transmise au ministre des travaux publics le et le , le conseil municipal de Rillieux propose de fournir le nécessaire et une subvention de 5 000 francs[5]. Le le préfet transmet au ministre une demande libellé « vœu que la Compagnie P-L-M veuille bien établir une halte pour train légers à Rillieux-la Pape, au kilomètre 11 + 268 sur la ligne de Lyon à Genève »[6]. La somme proposée est obtenue par une souscription et le terrain donné est situé chemin des îles, près des hameaux de Crépieux et de la Pape, face à une petite île[7]. La réponse du ministre se fait attendre, elle arrive par le biais d'une décision positive prise le à la suite de la présentation d'un projet par la Compagnie PLM[6].

La halte de Rillieux-la-Pape est mise en service le au chemin des îles à la Pape. Elle est donc proche d'un bac à traille, installé en 1790 par le seigneur de la Pape et propriété de la commune de Rillieux depuis 1853. L'île étant un but de promenade des Lyonnais qui y trouvent des plages pour se baigner et des établissements permettant de se restaurer[7].

Au début des années 1900, la gare et le bac à traille, vus de l'autre rive du canal de Miribel (disjonction du Rhône).

En 1911, Rillieux-la-Pape est une halte du PLM[8]. Elle est « ouverte seulement au service des voyageurs, des bagages et des chiens avec billets, transportés exclusivement par trains légers »[9]. Elle est située dans le département de l'Ain, sur la 4e section de Lyon à Ambérieu,entre la gare de Lyon-Saint-Clair et la halte de Neyron[10].

Au fil du temps, le site de la halte du PLM va changer plusieurs fois de territoire administratif communal et départemental. Les petits hameaux de Crépieux et de la Pape se développent suffisamment pour demander une autonomie qu'ils obtiennent le , année où ils se séparent de Rillieux pour devenir une commune indépendante du nom de Crépieux-la-Pape[11].

En 1965, l'île devient un site à l'environnement protégé et interdit au public, ce qui provoque l'arrêt du bac mais pas celui de la halte située maintenant en zone urbaine[7].

Le les communes de Crépieux-la-Pape et de Rillieux changent de département, elles sont détachées de l'Ain pour intégrer le Rhône. L'urbanisation se poursuit et la zone urbaine des deux communes se rejoint au point d'avoir une ZUP à cheval sur les deux territoires. Des difficultés financières et de gestion, poussent les communes de Crépieux-la-Pape et celle de Rillieux à une fusion qui intervient le , acte de naissance d'une nouvelle commune dénommé Rillieux-la-Pape[11].

Service des voyageurs

Accueil

Halte SNCF[12], d'est un « point d'arrêt » en accès libre, sans personnel. Elle dispose d'un souterrain pour le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

Crépieux-la-Pape est desservie[12] par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes de la ligne 35, circulant entre la gare de Lyon-Part-Dieu et la gare d'Ambérieu-en-Bugey, d'où des correspondances vers les gares de Culoz, de Chambéry - Challes-les-Eaux, de Genève-Cornavin, d'Évian-les-Bains et de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet sont possibles.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules sont aménagés.

Patrimoine ferroviaire

Le site de la gare comprend toujours le bâtiment voyageurs (restauré avant 2006[7]) qui n'est plus utilisé par le point d'arrêt SNCF.

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français, vol. 2 : Ligne 601 à 990, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), chap. 890/1 (« Lyon Perrache - Culoz »), p. 169.
  2. France, Bulletin des lois de la République française, Volume 1, imprimerie nationale, 1853. à partir de la page 1129 lire (consulté le 14/10/2009).
  3. Site de Christophe Lachenal, Gare SNCF de Lyon-Part Dieu, historique lire (consulté le 14/10/2009).
  4. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. I, Paris, F et M Palau, , 215 p. (ISBN 2-950-94211-3), chap. 2.7 (« Lyon (Saint Clair)-Ambérieu - 23 juin 1856 »), p. 147-150.
  5. « Séance du 19 août : 2° Ligne de Lyon à Genève - Demande d'arrêt des trains au passage à niveau du bac à traille des Îles de la Pape », Rapports et délibérations / Département de l'Ain, Conseil général, , p. 169-170 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Séance du 24 août : 4 Chemin de fer de Lyon à Genève - Arrêt aux îes de la Pape », Rapports et délibérations / Département de l'Ain, Conseil général, , p. 281 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Mémoire : Quand le bac reliait les îles », Rillieux magazine, no 49, , p. 14 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. PLM 1911, p. 37.
  9. PLM 1911, p. 50.
  10. PLM 1911, p. 151.
  11. Site Vancia, origine de Rillieux-La-Pape lire. Consulté le 17 octobre 2009.
  12. Site SNCF TER Rhône-Alpes, Informations pratiques sur les gares : Halte ferroviaire de Crépieux-la-Pape lire en ligne (consulté le 16 juin 2015).

Bibliographie

  • PLM, Nomenclature des gares, stations et haltes / Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, Paris, Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, , 173 p. (lire en ligne), p. 32, 50 et 151.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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