Gauville (Somme)

Gauville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Gauville.

Gauville

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Patricia Premmereur
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80375
Démographie
Gentilé Gauvillois
Population
municipale
341 hab. (2019 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 56″ nord, 1° 47′ 30″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 213 m
Superficie 7,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gauville
Géolocalisation sur la carte : France
Gauville
Géolocalisation sur la carte : Somme
Gauville
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Gauville

    Géographie

    Le village de Gauville est situé dans le sud-ouest du département de la Somme, à la limite avec la Seine-Maritime. Amiens est à une soixantaine de kilomètres au nord-est, Abbeville à la même distance au nord.

    Localisation

    Sol, relief, hydrologie

    Le sol laisse difficilement passer l'eau. Il est parsemé de silex, particulièrement denses au niveau du bois de Tous-Vents. La terre peut être utilisée à la fabrication de briques de bonne qualité.

    Les étroits plateaux plus ou moins boisés qui dominent la vallée de la Bresle s'étendent à perte de vue[1].

    La profondeur de la nappe d'eau (100 à 120 pieds) rend problématique le creusement des puits pour l'alimentation. Des citernes pourvoient en 1899 aux besoins du village, les mares étant de terribles lieux de contagion[1].

    Transports

    Le transport par car est assuré au niveau de la station Les sorbiers des oiseaux, sur les lignes Trans-80 : Aumale - Poix-de-Picardie - Amiens et Hornoy-le-Bourg - Aumale[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Gauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), prairies (16,2 %), forêts (7,9 %), zones urbanisées (6,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Goovilla en 1146, Gohovilla en 1160, Gouvilla en 1162[10], Gohauville au début du XVIIIe siècle.

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». L'élément Gau- représente un anthroponyme comme dans la plupart des cas. Il s'agit vraisemblablement du nom de personne germanique occidental Godulf[11] ou Godo[10]. Homonymie avec Guehouville (Eure-et-Loir, Guoouvilla 1233) et avec certains Gouville, en revanche l'homophonie avec les autres Gauville est fortuite.

    Histoire

    Attestant d'une occupation préhistorique, des armes de pierre ont été trouvées à Gauville. Elles ont alimenté un musée scolaire[1].

    Dès le XIIe siècle, le village dispose d'une église, à côté d'un manoir complètement disparu[1].

    La famille Bethfort descendrait d'un élément de l'armée d'Édouard III qui s'est établi un temps dans le village, à l'époque de la guerre de Cent Ans[1].

    Sous l'ancien régime, le village faisait partie du duché de Normandie et du bailliage d'Aumale[1],[12].

    En 1589, Henri IV, poursuivi par les Ligueurs d'Aumale, se réfugie sur les hauteurs de Gauville[1].

    Pendant le règne de Louis-Philippe Ier, la construction d'une route reliant le Coq-Gaulois à la route Abbeville-Le Tréport a permis une meilleure desserte du village et par là, son développement[1].

    Pendant la guerre franco-allemande de 1870, le village est occupé une journée par les Prussiens, après la bataille de Dury. Un jeune de la commune est fait prisonnier : il est emmené en Allemagne[1].

    Pendant les guerres coloniales, des recrues du village ont combattu au Tonkin et en Tunisie[1].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[14],[15]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [16], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[17].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [18].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1963 2008[19] Pierre Bernard   Président du SIVOM du canton (mars 1964 → mars 2001)
    Président du pays de Somme Sud Ouest (avril 1996 → décembre 2007)
    Président de la CCSOA (juin 2004 à avril 2008)[20]
    mars 2008 avril 2014[19] André Fleury EXG  
    avril 2014[21] 2020[22] Annie Louvard[19]    
    juillet 2020[23] En cours
    (au 6 juillet 2020)
    Patricia Premmereur    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2019, la commune comptait 341 habitants[Note 2], en diminution de 7,08 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    400318431396443431450461469
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    460418403425394385388367331
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    318287284243239267263261247
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    262284290301310397416407391
    2014 2019 - - - - - - -
    361341-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Analyse démographique

    Les archives départementales de la Somme conservent les registres paroissiaux de la commune.

    L'intégralité des actes de baptême, mariage et sépulture passés entre 1668 et 1774 ont été dépouillés[27].

    • Lors des années 1694 (été notamment), 1719 et 1742 (automne), les décès sont 3 à 7 fois plus nombreux qu'habituellement. C'est la manifestation des aléas climatiques ayant entraîné des famines généralisées telles que celle de 1694. Des personnes étrangères à la paroisse sont inhumées à Gauville après avoir été trouvées mortes de faim dans les champs.
    • Comme "habituellement", les mariages sont majoritairement célébrés en janvier et février, pendant que l'activité agricole est moindre. Très peu de mariages ont lieu au printemps et en décembre, pendant le Carême ou l'Avent où les mariages sont interdits, sauf dispense. Enfin, 55% des mariages sont célébrés un mardi, 16% le samedi et 12% le lundi.
    • Les noms de famille les plus répandus au XVIIIe siècle sont Le Dé (ou Ledez ou Le Dez), Dupont (ou Du Pont), Bethfort, Aubin (ou Obin) et Croizé.

    Enseignement

    L'école primaire publique de Gauville compte 73 élèves pour l'année scolaire 2016-2017. Pour les vacances scolaires, elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[28]. Depuis le , la compétence scolaire relève de la communauté de communes. Les classes de Gauville, du hameau de Digeon et de Lignières-Châtelain sont organisées au sein d'un regroupement pédagogique[29].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Clément-et-Saint-Léonard.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à un rais d'escarboucle (pommeté et fleurdelysé) d’or ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, celle de dextre disparaissant sous un franc-canton d'argent chargé d'un lion de sable[30].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique, réalisée par l'instituteur de Gauville, M. Parment, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    2. « Trans'80 hauts-de-France », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, p. 935 (ISBN 2600001336).
    11. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 332b-333a.
    12. Sur le site des Archives départementales de la Somme.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    16. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    17. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    18. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    19. « Trente-quatre mètres pour protéger les jeunes hommes : Annie Louvard, André Fleury et Pierre Bernard, les trois maires successifs de Gauville, ont assisté à la levée de l'arbre », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3291, , p. 29.
    20. « Pierre Bernard est mort : Pierre Bernard, ancien maire de Gauville est décédé mercredi 12 novembre dans sa 91e année », Le Bonhomme picard (édition de Grandvilliers), no 3326, , p. 33.
    21. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 7 avril 2014, p. 18.
    22. « Une dizaine de maires ne se représentent pas », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3646, , p. 33.
    23. « Patricia Premmereur, nouvelle édile », Courrier picard, , p. 14.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Gauville - Relevés d'état civil, acte de naissance, acte de mariage, acte de décès, etc... », sur Geneanet (consulté le ).
    28. Lire en ligne, sur le site de l'éducation nationale.
    29. « Une des six classes menacée », Courrier picard, , p. 12.
    30. « 80375 Gauville (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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