Geely

Geely (chinois : 吉利 汽车 ; pinyin : Jílì Qìchē) ou plus exactement Zhejiang Geely Holding Group est un groupe automobile mondial dont le siège est à Hangzhou, dans la province du Zhejiang, dans le sud-est de la Chine. Le groupe est fondé en 1986 par Li Shufu et est entré dans l'industrie automobile en 1997 avec sa marque Geely Auto. Il vend ses véhicules sous les marques Geely Auto, Lotus, Lynk & Co, Proton et Volvo. En 2018, le groupe a vendu plus de 1,5 million de voitures.

Cet article possède un paronyme, voir Gely.

Zhejiang Geely Holding Group

Création 1986
Dates clés 2010 : Geely rachète la branche automobile de Volvo à Ford
Fondateurs Li Shufu
Forme juridique Société privée
Siège social Hangzhou, Zhejiang
 Chine
Direction Li Shufu (PDG)
Actionnaires Li Shufu
Activité Construction automobile
Produits Automobile
Filiales London Taxi International, Emgrand, Shanghai Englon, Shanghai Maple Automobile (disparu en 2010), Gleagle, Terrafugia, Lynk & Co, Volvo Cars, Proton, Lotus Cars
Effectif 35 100 (2017)
Site web Zhejiang Geely Holding
Geely Auto

Le groupe Geely a effectué de nombreux rachats de constructeurs automobiles tels que Volvo Cars en 2010 auprès de Ford, le fabricant de taxis britannique The London Electric Vehicle Company en 2013 ou encore le constructeur automobile britannique Lotus Cars en 2017.

Les activités de ZGH sont divisées en cinq filiales : Geely Auto Group, qui comprend les marques Geely Auto, Lynk & Co, Proton et Lotus ; Volvo Car Group, qui comprend les marques Volvo Cars et Polestar ; Geely New Energy Commercial Vehicle Group, qui comprend les marques London Electric Vehicle Company et Yuan Cheng ; Geely Group (New Business), qui comprend les marques Caocao, Terrafugia, Qianjiang Motorcycle, Joma et d'autres nouvelles entreprises ; et Mitime Group, qui comprend notamment les activités dans le sport automobile et dans le tourisme.

Geely Automobile Holdings (en chinois : 汽车 ; pinyin : Jílì Qìchē), une filiale de Geely, est cotée à la bourse de Hong Kong et a intégré le l'indice Hang Seng.

Histoire

Fils de riziculteurs, né à Taizhou, dans le Zhejiang, Li Shu Fu s'est investi très tôt dans les affaires. Au printemps 1980, Li Shu Fu a 17 ans et veut croire dans la libéralisation des affaires en Chine. C'est alors la démaoïsation de Deng Xiaoping. Li Shu Fu commence dans la photo, à partir d'un simple appareil acheté 100 yuans (9 ). Puis il se lance dans le recyclage des produits électroménagers et crée même en 1986 une usine de composants de réfrigérateurs et de congélateurs[1].

En 1989, ce sont les évènements de Tian'anmen, Li Shu Fu doute de la volonté du Parti de poursuivre les réformes économiques. D'autre part, Pékin décide d'un grand nettoyage de l'industrie de l'électroménager et ordonne la disparition de nombreux acteurs privés du secteur. Li Shu Fu abandonne, il se recycle dans les matériaux de construction, et enfin décide de se lancer dans l'automobile[1].

Le (le chiffre 8 désignant la prospérité dans la numérologie chinoise), Li Shu Fu présenta sa première voiture, la Merrie. Il s'agit d'une Xiali TJ7300 (elle-même dérivée de la Daihatsu Charade) redessinée et équipée d'une calandre imitant les voitures Mercedes-Benz Classe C. La première production de Geely sera de deux cents véhicules, appelés légalement minivans, cette année-là[1].

En 2001, Li Shu Fu obtient la licence de constructeur d'automobiles[1]. La production en petite série démarre dans l'usine d'Hangzhou. En 2002, Geely achète JMStar avant de le rebaptiser Shanghai Maple (SMA).

En 2003, avec une production de 38 888 unités, Geely lance la Beauty Leopard, premier coupé chinois. Il a été conçu par Daewoo et son principal équipement est un karaoké embarqué. En 2004, la production atteint 97 600 unités. Geely est le huitième constructeur en Chine.

Geely China Dragon au salon de Francfort 2005.

En 2005, Geely lance la berline CK-1, également étudiée par Daewoo. Elle lance également son premier break, qui porte la désignation administrative HQ7130. Geely expose au salon de Francfort[2] et il est ainsi, avec Landwind, le premier constructeur chinois présent.

En 2006, Li Shu Fu et le président de la Fédération chinoise du sport automobile présentent l'Asian Formula Geely (AGF.). C'est une coupe monoplace monotype censée permettre aux meilleurs pilotes chinois d'accéder à la formule 1. Lors de la présentation, la monoplace était une formule Campus repeinte. Les voitures utilisées en course sont des Van Diemen équipées de moteurs Geely[3].

En 2007, la production de Geely atteint 219 512 unités[4]. Geely tombe au neuvième rang parmi les constructeurs chinois et Chery le dépasse comme premier constructeur à part entière.

En 2008, la production passe la barre des 230 420 unités[5]. Geely lance sa citadine Panda et son taxi TX4, construit en collaboration avec London Taxi International dans l'usine SMA.

En 2009, Geely est le premier constructeur privé de Chine, avec une production de 330 000 véhicules dont 20 000 vendus en Russie, Ukraine ou Indonésie. Le gros des ventes est aujourd'hui assuré par le modèle CK, un modèle bas de gamme. Ses principaux concurrents sont ses compatriotes FAW, SAIC ou Dongfeng, qui fabriquent en joint-venture des voitures de marques étrangères (Volkswagen, General Motors...)[1]. Geely présente la très controversée GE au salon de Shanghai[6]. Cette voiture basée sur le taxi TX4 possède une ligne clairement copiée sur celle de la Rolls-Royce Phantom de 2003[7]. Par ailleurs toujours en 2009, Geely décide de scinder sa gamme en trois : Gleagle (contraction de « Global Eagle », « Aigle mondial », pour les modèles bon marché), Emgrand (contraction de « Emperor is grand », « l'Empereur est grand », milieu de gamme) et Shanghai Englon (contraction de « England London », « Angleterre Londres », premium)

Ancien logo de Geely.

En 2009, la vente de Volvo Cars, filiale suédoise du groupe Ford, prévue pour 2010, à Geely Automobile, a été annoncée en décembre 2009[8] pour un montant de 1,8 milliard de dollars[9].

En 2010, cette vente a été signée au siège suédois de Volvo à Göteborg par Lewis Booth, le directeur financier de Ford, et Li Shufu, le président de Geely, le dimanche . Le montant de la transaction est de 1,8 milliard de dollars[10]. Geely devient propriétaire de Volvocars le .

En , Geely rachète London Taxi International[11].

En 2014, la marque enterre ses différentes marques (Gleagle, Englon et Emgrand) pour à nouveau regrouper tous ses modèles sous le même label Geely. Mais certains modèles conservent les logos des marques disparues jusqu'à la fin de leur production.

En , Geely acquiert une participation de 49,9 % dans Proton, constructeur automobile malaisien et une participation de 51 % dans Lotus, constructeur automobile anglais[12].

En , Geely annonce le rachat de la start-up américaine Terrafugia, spécialiste des voitures volantes, en vue de les commercialiser dès 2019. En , Geely annonce prendre une participation minoritaire de 8,2 %, lui donnant droit à 15,6 % des droits de votes, dans AB Volvo pour 3,25 milliards d'euros[13].

Le , Geely rachète 9,69 % des actions du groupe Daimler AG pour un total de 7,2 milliards et devient le plus gros actionnaire du groupe allemand[14].

En août 2021, Geely et Renault annoncent un accord de partenariat pour vendre sur le territoire chinois des véhicules hybrides sous la marque Renault, produits par Geely mais commercialisés par l'entreprise française[15],[16].

Lieux de production

Geely GC6 exposés en Tunisie

Export

  • 2013 : Arrivée officielle au Brésil
  • 2016 : Arrivée officielle en Argentine[20]
  • 2021 : Arrivée officielle en Nouvelle Calédonie

Modèles

Gamme actuelle

  • Geely Vision : berline 4 portes.
  • Geely Emgrand : berline 4 portes, existe en version hybride rechargeable et électrique.
  • Geely Emgrand GL : berline 4 portes, existe en version hybride rechargeable.
  • Geely Binrui : berline 4 portes.
  • Geely Xingrui : berline 4 portes, sur la plateforme Volvo CMA.
  • Geely Borui : berline 4 portes haut de gamme.
  • Geely Borui GE : berline 4 portes, existe en deux versions : hybride légère et hybride rechargeable.
  • Geely Jiaji : monospace.
  • Geely Vision X3 (en) : SUV.
  • Geely Emgrand GS : SUV compact, existe en version électrique.
  • Geely Icon : SUV compact
  • Geely Binyue : SUV compact, existe en version hybride rechargeable.
  • Geely Vision X6 : SUV compact.
  • Geely Boyue : SUV compact.
  • Geely Boyue Pro : SUV compact.
  • Geely Tugella (anciennement Xingyue) : SUV coupé, sur la plateforme Volvo CMA.
  • Geely Xingyue L : SUV 7 places, sur la plateforme Volvo CMA.
  • Geely Haoyue : grand SUV 7 places.

Anciens modèles

  • Geely Haoqing (1998-)[21] : premier modèle de la marque.
  • Geely Merrie
  • Geely LC-Panda
  • Geely MK2
  • Geely CK
  • Geely MK
  • Geely Beauty Leopard : coupé.
  • Geely China Dragon : coupé.
  • Geely King Kong : berline compacte 4 portes.
  • Geely Vision X1 : SUV urbain.
  • Geely Vision S1 : SUV.

Modèles Emgrand / Englon / Gleagle (2009-2014)

Geely a créé en 2009 quatre nouvelles marques adaptées à différents segments du marché :

Emgrand

Englon

Gleagle

  • Gleagle GC2
  • Gleagle Freecruiser
  • Gleagle GX2
  • Gleagle GC3
  • Gleagle GC6
  • Gleagle GC7
  • Gleagle GV5
  • Gleagle Vision

Modèles Maple

Geely Maple sous le nom de Shanghai Maple Automobile, marque rachetée par Geely dans les années 2000.

  • Maple Marindo
  • Maple Hisoon
  • Maple Hysoul

Récompenses

  • Chine Voiture de l'année 2016 pour le modèle Borui

Autres activités

Le constructeur a annoncé en 2015 qu'il va investir 45,5 millions de dollars sur trois ans dans l'entreprise islandaise Carbon Recycling International afin de « collaborer en vue du déploiement en Chine des technologies de production de carburants au méthanol renouvelable, et de véhicules roulant à 100 % au méthanol en Chine, en Islande et dans d'autres pays »[22].

Notes et références

  1. Yann Rousseau, « Geely, une fable chinoise », Les Échos, (lire en ligne).
  2. Patrick Garcia, « Salon de Francfort 2005 », www.leblogauto.com, .
  3. Joest Jonathan Ouaknine, « Pékin 2008 Live: Geely GF », www.leblogauto.com, .
  4. Joest Jonathan Ouaknine, « Le top 10 des constructeurs Chinois », www.leblogauto.com, .
  5. Joest Jonathan Ouaknine, « Le top 10 des constructeurs Chinois », www.leblogauto.com, .
  6. Frederic Papkoff, « Shanghai 2009 : Geely GE », www.leblogauto.com, .
  7. (en) « Rolls-Royce considers legal action against 30,000 £ Chinese copycat », The Telegraph, telegraph.co.uk, .
  8. AFP, « Avec Volvo, le chinois Geely veut dominer le 1er marché automobile mondial », Dhnet.be, .
  9. Marie-Cécile Renault, « Volvo sous pavillon chinois », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Ford vend Volvo à Geely », In Business, .
  11. « Le chinois Geely rachète le fabricant de taxis londoniens », agefi.fr, .
  12. AFP, « Automobile: Geely acquiert des parts de Proton et Lotus », Le Figaro, .
  13. Anne Feitz, « Le chinois Geely poursuit son offensive sur Volvo », sur Les Echos, .
  14. Audrey Duperron, « Dorénavant, le plus gros actionnaire de la maison-mère de Mercedes Benz est chinois », sur Express Business, (consulté le ).
  15. Anne Feitz, « Renault amorce son retour en Chine en s'associant avec Geely », sur Les Échos, (consulté le ).
  16. Alain-Gabriel Verdevoye, « Renault veut sortir du fiasco chinois en scellant une alliance inégale avec Geely », sur Challenges (consulté le ).
  17. Emmanuel Atcha, « Automobile : la marque chinoise Geely débarque en Tunisie », sur La Tribune, (consulté le ).
  18. « Belgee plant officially opens in Borisov District », sur www.tvr.by (consulté le )
  19. ActuOtO, « Actuoto-Découverte: Inauguration de l'Usine Geely à Sousse مصنع تركيب جيلي تونس », (consulté le )
  20. « Geely débarque en Argentine - Leblogauto.com », sur Leblogauto.com, (consulté le ).
  21. « Les voitures de Wenzhou: 11. Geely Haoqing », sur joestf1.blogspot.fr (consulté le )
  22. « Geely prépare l'après-pétrole chinois en Islande », sur lepoint.fr, (consulté le )

Liens externes

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