George IV

George IV, né George Augustus Frederick à Londres le et mort le au château de Windsor, fut roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et de Hanovre du jusqu'à sa mort.

Pour les articles homonymes, voir George du Royaume-Uni.

George IV

Portrait du roi George IV en habits de sacre par Sir Thomas Lawrence, 1822.
Titre
Roi du Royaume-Uni et de Hanovre

(10 ans, 4 mois et 28 jours)
Couronnement
en l'abbaye de Westminster
Premier ministre Lord Liverpool
George Canning
Lord Goderich
Lord Wellington
Prédécesseur George III
Successeur Guillaume IV
Régent du Royaume-Uni

(8 ans, 11 mois et 24 jours)
Monarque George III
Prince héritier du Royaume-Uni

(57 ans, 5 mois et 17 jours)
Monarque George III
Prédécesseur Édouard, duc d'York et d'Albany
Successeur Frédéric, duc d'York
Biographie
Dynastie Maison de Hanovre
Nom de naissance George Augustus Frederick
Date de naissance
Lieu de naissance Palais St. James, Londres
(Grande-Bretagne)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Château de Windsor
(Royaume-Uni)
Sépulture Chapelle Saint-Georges, Windsor, Royaume-Uni
Père George III
Mère Charlotte de Mecklembourg-Strelitz
Conjoint Maria Anne Fitzherbert (mariage secret non légalisé)
Caroline de Brunswick
Enfants Charlotte de Hanovre
Religion Anglicanisme
Résidence Château de Windsor
Carlton House
Brighton Pavilion


Monarques du Royaume-Uni

Du fait de la maladie mentale de son père, le roi George III, George fut prince-régent de 1811 à son accession au trône. Il mena un style de vie extravagant qui contribua aux modes de la Régence anglaise. Il fut également un mécène pour de nouvelles formes d'arts, de goûts et de loisirs ; musicien, il entretient une relation d'amitié avec Gioachino Rossini qui lui donna de nombreuses leçons de chant. Il fit appel à l'architecte John Nash pour construire le pavillon royal de Brighton et reconstruire le palais de Buckingham, et à Jeffry Wyattville pour la reconstruction du château de Windsor ; il joua également un grand rôle dans la fondation de la National Gallery et du King's College de Londres.

Ses rapports avec son père et son épouse Caroline de Brunswick étaient détestables et il fit interdire à sa femme d'assister à son couronnement. Il présenta l'impopulaire Pains and Penalties Bill de 1820 dans une tentative désespérée et infructueuse de dissoudre son mariage. Pour la plus grande partie de la régence et du règne de George IV, lord Liverpool contrôla le gouvernement en tant que Premier ministre du Royaume-Uni. Les gouvernements successifs de George IV, sans grand soutien de la part du roi, présidèrent à la victoire dans les guerres napoléoniennes, négocièrent les traités de paix et tentèrent de gérer les malaises sociaux et économiques qui suivirent. Le roi dut accepter George Canning au poste de ministre des Affaires étrangères puis de Premier ministre, et il abandonna son opposition à l'émancipation des catholiques.

Son charme et sa culture lui valurent le titre de « premier gentleman d'Angleterre », mais ses relations difficiles avec son père et son épouse ainsi que sa vie dissolue entraînèrent le mépris de son peuple et affaiblirent le prestige de la monarchie. Les contribuables étaient irrités par ses fortes dépenses en temps de guerre. De fait, il ne représenta pas une figure nationale en temps de crise, ni un modèle pour son peuple et ses ministres trouvaient son comportement égoïste, peu fiable et irresponsable.

Jeunesse et débuts

Naissance et famille

Le prince George, alors prince de Galles.

Le prince George naît au palais Saint James à Londres le  ; il était le premier fils du roi George III et de la reine Charlotte. En tant que fils aîné du monarque britannique, il devint automatiquement duc de Cornouailles et duc de Rothesay à sa naissance ; il fut fait prince de Galles et comte de Chester quelques jours après[1]. Le , il fut baptisé par l'archevêque de Cantorbéry, Thomas Secker[2]. Ses parrains étaient le duc de Mecklembourg-Strelitz (son oncle maternel qui fut représenté par le duc de Devonshire, le lord-chambellan), le duc de Cumberland (son double-grand-oncle paternel) et Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg (sa grand-mère paternelle[3]). George était un étudiant talentueux qui apprit rapidement le français, l'allemand et l'italien en plus de l'anglais[4].

Jeunes années

À l'âge de 18 ans, il reçut une résidence séparée et en contraste avec la vie prosaïque et sans esclandres de son père, il entra avec enthousiasme dans une vie de débauche impliquant l'abus d'alcool et de nombreuses maîtresses. Saoul et sobre, il excellait dans l'art de la conversation et avait des goûts sûrs, quoique coûteux, dans la décoration de sa résidence. Cela était un manque de jugement particulièrement important compte tenu de l'extraordinaire pauvreté de nombreux Londoniens, adultes et enfants, qui vivaient dans la rue.

Le prince atteignit l'âge de 21 ans en 1783 et il obtint une concession de 60 000 £ (environ 82 millions de livres de 2011[5]) de la part du Parlement et une dotation annuelle de 50 000 £ (environ 68 millions de livres de 2011[5]) de la part de son père. Cela était cependant bien trop faible par rapport à ses besoins ; les écuries coûtaient à elles seules 31 000 £ par an (environ 42 millions de livres de 2011[5]). Il s'installa ensuite au Carlton House où il vécut une vie extravagante[6]. L'animosité s'accrut entre le prince et son père qui désirait que l'héritier adopte un mode de vie plus austère. Le roi, de tendance conservatrice, fut irrité par le soutien du prince à Charles James Fox et à d'autres politiques radicaux[7].

Mariage

Le prince George de Galles représenté par Richard Cosway vers 1780-1782.

Peu après son 21e anniversaire, le prince tomba amoureux de Maria Anne Fitzherbert, une roturière catholique de six ans son aînée qui avait perdu ses deux premiers époux[8]. Malgré son inadaptation complète, le prince était déterminé à l'épouser. Cela était en violation de l'Acte d'établissement qui interdisait à l'épouse d'un catholique de monter sur le trône et au Royal Marriages Act de 1772 qui interdisait le mariage sans le consentement du roi.

Néanmoins, le couple se maria le dans la résidence de Maria à Park Street, dans le quartier londonien de Mayfair. Légalement l'union n'était pas valide car le consentement ne fut jamais accordé (et ne fut d'ailleurs jamais demandé)[9]. Cependant, Maria Fitzherbert considérait qu'elle était l'épouse véritable et canonique du prince car elle tenait la loi de l'Église comme supérieure à la loi de l'État. Pour des raisons politiques, l'union resta secrète et Maria Fitzherbert promit de ne jamais la révéler[10].

Le prince contracta des dettes du fait de son mode de vie extravagant. Son père refusa de le soutenir financièrement et il fut forcé de quitter Carlton House et de vivre dans la résidence de Maria Fitzherbert. En 1787, les alliés politiques du prince lui proposèrent de réduire ses dettes en votant une dotation parlementaire. Les relations entre George et Maria Fitzherbert étaient soupçonnées et la révélation du mariage illégal aurait scandalisé la nation et empêché toute dotation parlementaire pour l'aider. Agissant sous l'autorité du prince, le leader whig Charles James Fox déclara que l'histoire était une pure invention[11]. Maria Fitzherbert n'était pas heureuse des négations publiques du mariage dans des termes si véhéments et elle songea à arrêter ses relations avec le prince. Il l'apaisa en demandant à un autre whig, Richard Brinsley Sheridan, de réaffirmer les déclarations énergiques de Fox dans des termes plus prudents. Le parlement, dans le même temps, accorda au prince 161 000 £ (environ 220 millions de livres de 2011[5]) pour payer ses dettes et 60 000 £ pour des aménagements à Carlton House[4],[12],[13].

En 1790, le prince de Galles se rend à Brighton pour soutenir l'ouverture du premier établissement de bains de mer de l'histoire, fondé par John Latham[14].

Crise de la régence de 1788

Portrait de George réalisé par Joshua Reynolds en 1785.

On pense aujourd'hui que le roi George III souffrait d'une maladie héréditaire appelée porphyrie[15]. Des troubles mentaux étaient l'un des symptômes de la maladie et la santé mentale du roi se détériora à l', mais il fut néanmoins capable de se décharger de certains de ses devoirs et de déclarer la prorogation (suspension) du Parlement du au . Durant la prorogation, la santé de George III s'aggrava et il constituait une menace pour lui-même ; lors de la reprise de la session parlementaire en novembre, le roi fut incapable de prononcer le traditionnel discours du Trône. Le Parlement se trouvait dans une position insoutenable : selon la loi établie depuis longtemps, le Parlement ne pouvait procéder à aucune affaire jusqu'au discours du souverain à l'ouverture du Parlement[11],[16].

Bien qu'il n'eût pas le droit de le faire, le Parlement commença à débattre de la possibilité de mettre en place une régence. À la Chambre des Communes, Charles James Fox déclara qu'en qualité de fils aîné du roi, le prince de Galles pouvait assumer cette régence pendant la durée de l'incapacité de son père. Le Premier ministre William Pitt le Jeune avait néanmoins une opinion opposée sur le sujet et il avança qu'en l'absence d'un statut à effet contraire, seul le Parlement était habilité à choisir le régent[17]. Il déclara même que sans autorité parlementaire « le prince de Galles n'avait pas plus le droit […] d'assumer le gouvernement, que n'importe quel autre sujet du pays[18] ». Tout en étant en désaccord avec le principe de base de la régence, William Pitt était d'accord avec Fox sur le fait que le prince de Galles était le candidat le plus adapté pour le poste de régent[11],[16].

Miniature de George réalisée par Richard Cosway (1792).

Le prince de Galles, bien qu'offensé par la hardiesse des propos de William Pitt, n'apporta pas un soutien total à Charles James Fox. Le frère cadet du prince, Frederick d'York, déclara que son frère ne tenterait pas d'exercer le pouvoir sans obtenir le consentement du Parlement[19]. Après le passage des premières résolutions, William Pitt exposa son plan pour la régence et proposa que les pouvoirs du prince de Galles soient considérablement limités. Entre autres, le prince de Galles ne pourrait vendre la propriété du roi ou accorder une pairie à toute personne autre qu'un enfant du roi. Le prince de Galles dénonça l'arrangement de William Pitt, déclarant qu'il s'agissait d'« un projet pour produire de la faiblesse, du désordre et de l'insécurité dans chaque branche de l'administration des affaires[20] ». Dans l'intérêt du royaume, les deux partis s'accordèrent sur le compromis[16].

Néanmoins, le vote d'une loi sur la régence ne pouvait se faire que si le Parlement était en séance et celles-ci ne pouvaient reprendre qu'après un discours du Trône. Légalement, le discours du trône était délivré par le roi mais pouvait également être donné par des représentants royaux appelés Lords commissaires ; mais aucun document ne pouvait autoriser les Lords commissaires à agir à moins que le grand sceau du Royaume-Uni n'y soit apposé et celui-ci ne pouvait pas être apposé légalement sans l'autorisation préalable du roi. Pitt et les membres de son ministère ignorèrent cette dernière condition et demandèrent au lord chancelier d'apposer son cachet sans le consentement du roi. Cette fiction juridique fut dénoncée par Edmund Burke comme un « mensonge flagrant[21] », une « absurdité palpable[21] » et même une « véritable fraude[22] ». Néanmoins, d'autres membres du Parlement estimèrent qu'un tel arrangement était nécessaire pour préserver un gouvernement efficace. En conséquence, le , plus de deux mois après sa réunion, le Parlement fut solennellement ouvert par un groupe « illégal » de Lords commissaires. La loi sur la Régence fut présentée, mais avant qu'elle puisse être votée l'état de santé de George III s'améliora nettement. Ayant retrouvé ses esprits, George III déclara la loi autorisant les Lords commissaires à agir comme valide[11],[16].

Mariage et maîtresses

George en 1798, d'après une peinture de Sir William Beechey.

Les dettes du prince de Galles continuèrent de s'accroître, et son père refusa de l'aider à moins qu'il n'épouse sa cousine, la princesse Caroline de Brunswick[23]. En 1795, le prince accepta et ils se marièrent le dans la chapelle royale du palais Saint James. Cette union fut un désastre. Dès la naissance de leur fille Charlotte en 1796, ils se séparèrent. Le prince de Galles resta attaché à Marie Anne Fitzherbert pour le reste de sa vie, en dépit de ses différentes tromperies[24].

Les maîtresses de George furent Mary Robinson, une actrice dont on acheta le silence avec une généreuse pension pour éviter que celle-ci publie dans les journaux les lettres très compromettantes du prince de Galles[25] ; Grace Elliott, l'épouse d'un médecin[26] et Frances Villiers qui domina sa vie pendant quelques années[24]. Vers la fin de son règne, ses maîtresses furent Isabella Seymour-Conway, marquise d'Herford et Elizabeth Conyngham, marquise Conyngham, qui étaient toutes deux mariées à des aristocrates[27].

George aurait eu plusieurs enfants illégitimes. Maria Fitzherbert avança que James Ord (né en 1786), qui déménagea aux États-Unis et devint prêtre jésuite, était son fils[28]. À la fin de sa vie, le roi déclara à un ami qu'il avait eu un fils qui était devenu officier dans la marine dans la Caraïbe ; la parolière Lady Anne Lindsay rapporta qu'il s'agissait du capitaine Henry A. F. Hervey (1786-1824)[29]. Parmi les autres enfants supposés figurent le major George Seymour Crole, le fils de la fille d'une gestionnaire de théâtre appelée Eliza Crole ou Fox ; William Hampshire, le fils de Sarah Brown, l'une de ses maîtresses et Charles « Beau » Candy, le fils d'une Française avec ce surnom[30]. Anthony Camp, le directeur de la Société des Généalogistes a avancé qu'il était peu probable que George IV ait été le père d'Ord, d'Hervey, d'Hampshire et de Candy[31].

Le problème des dettes du prince de Galles qui atteignirent en 1795 le montant extraordinaire de 630 000 £ (environ 750 millions de livres de 2011[5])[32] fut résolu (du moins temporairement) par le Parlement. Ne voulant pas faire un don pur et simple pour soulager ses dettes, il lui accorda une dotation supplémentaire de 65 000 £ (environ 77 millions de livres de 2011[5]) par an[33]. En 1803, 63 000 £ supplémentaires (environ 58 millions de livres de 2012[5]) furent ajoutés et les dettes de 1795 du prince furent finalement effacées en 1806 même si les dettes accumulées depuis 1795 restaient[13],[34].

En 1804, une dispute éclata sur la garde de la princesse Charlotte, confiée au roi George III. L'affrontement entraîna également la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur la conduite de la princesse Caroline après que le prince de Galles avait été accusé d'avoir eu un fils illégitime. L'enquête reconnut Caroline innocente mais révéla sa conduite anticonformiste[35].

Prince-régent du Royaume-Uni

Prise de pouvoir

Le futur roi George IV vers 1809, huile sur toile de John Singleton Copley.

À la fin de l'année 1810, George III fut à nouveau submergé par la folie à la suite de la mort de sa fille cadette, la princesse Amélie. Le Parlement s'accorda pour suivre le précédent de 1788 ; sans le consentement du roi, le lord chancelier apposa le grand sceau du Royaume-Uni à la lettre patente nommant les Lords commissaires. Ces derniers, au nom du roi, signifièrent l'accord de la sanction royale à la loi qui devint la Loi sur la Régence de 1811. Le Parlement limita certains pouvoirs du prince-régent. Les contraintes expirèrent un an après le passage de la loi[36]. Le prince de Galles devint prince-régent le [37].

Exercice de la fonction

Le régent laissa ses ministres gérer les affaires gouvernementales et s'impliqua beaucoup moins dans la politique que son père. Le principe selon lequel la Couronne accepte comme Premier ministre la personne qui contrôle la majorité à la Chambre des Communes, que le roi l'apprécie ou non, fut instauré[38]. Ses gouvernements, sans grand soutien de la part du régent, présidèrent à la victoire lors des guerres napoléoniennes, négocièrent les traités de paix et tentèrent de gérer les malaises sociaux et économiques qui suivirent. L'une des principales questions de l'époque était l'émancipation des catholiques ; ces derniers étaient en effet victimes de nombreuses restrictions politiques. Les tories, menés par le Premier ministre Spencer Perceval, étaient opposés à cette émancipation alors que les whigs y étaient favorables. Au début de la régence, on s'attendait à ce que le prince de Galles soutienne le leader whig, William Grenville, mais il ne le nomma pas immédiatement Premier ministre. Influencé par sa mère, il affirma que le congédiement soudain du gouvernement tory causerait trop de dégâts sur la santé du roi (un fervent partisan des tories), éliminant ainsi toute chance de convalescence[39].

Le prince-régent par Thomas Lawrence vers 1814.

En 1812, lorsqu'il apparut qu'il était improbable que le roi puisse récupérer, le prince de Galles refusa à nouveau de soutenir la mise en place d'une administration whig. Au contraire, il demanda aux whigs de rejoindre l'administration de Spencer Perceval. Les whigs refusèrent toute coopération avec les tories en raison du problème de l'émancipation des catholiques qui les opposait. À contrecœur, le prince de Galles conserva Spencer Perceval au poste de Premier ministre[40].

Le , Spencer Perceval fut assassiné par John Bellingham. Le prince-régent maintint tous les membres du ministère Perceval mais les plaça sous la direction d'un nouveau chef. La Chambre des Communes réclama formellement une « administration forte et efficace[41] » et le prince de Galles offrit la conduite du gouvernement à Richard Wellesley puis à Francis Rawdon-Hastings. Les deux tentatives furent un échec, cependant, le prince de Galles força chacun des deux partis à construire un ministère bipartisan au moment où ni l'un ni l'autre ne souhaitaient se partager les pouvoirs. Le prince de Galles profita probablement de l'échec des deux pairs comme un prétexte pour remettre en place le ministère Perceval avec Lord Liverpool au poste de Premier ministre[42].

Guerres contre l'empereur Napoléon Ier

Les tories, à la différence des whigs tels que Lord Grey, menèrent une guerre sans merci à Napoléon Ier[43]. L'alliance de la Prusse, de la Russie, de l'Autriche, du Royaume-Uni et de différents petits États contribua à l'abdication de Napoléon Ier le . Lors du Congrès de Vienne, il fut décidé que l'électorat de Hanovre, en union personnelle avec le Royaume-Uni depuis 1714, soit élevé au rang de royaume. Le , le prince-régent signa et ratifia le traité de Gand mettant fin à la guerre de 1812 contre les États-Unis. De retour de l'île d'Elbe, Napoléon Ier fut vaincu à Waterloo le par Arthur Wellesley de Wellington, frère de Richard Wellesley.

Amateur d'art et collectionneur

Pendant cette période de la Régence, le prince de Galles s'intéressa à la mode et aux arts, Beau Brummel et l'architecte John Nash créèrent le style Regency. À Londres, Nash conçut les alignements de maisons du Regent's Park et de Regent Street.

Le prince-régent se passionna pour les stations thermales, il acheta le Brighton Pavilion qu'il fit transformer en palais fantastique par John Nash, qui prit pour modèle le « gothique indien » inspiré du Taj Mahal avec l'intérieur décoré dans l'extravagant style « indien » et « chinois »[44].

Il commanda à Thomas Lawrence une importante série de portraits de souverains, hommes d'état et généraux, qu'il a fait installer dans la salle Waterloo au château de Windsor[45].

Collectionneur d'art ancien, notamment du mobilier et les objets d'art décoratif du XVIIIe français , dont la porcelaine de Sévres, goût qu'il partageait avec lord Lasclelles(1764-1814).

Roi du Royaume-Uni

Accession au trône

1 penny à l'effigie de Georges IV.
Le banquet de couronnement de George IV à Westminster Hall le .

Lorsque George III mourut en 1820, le prince-régent alors âgé de 57 ans monta sur le trône en tant que George IV sans beaucoup d'évolution sur les pouvoirs qu'il détenait lors de sa régence[46]. Au moment de son accession au trône, George IV était déjà un homme obèse et probablement intoxiqué au laudanum[4].

Relation avec son épouse

Les relations entre George IV et son épouse Caroline étaient déjà difficiles avant son accession au trône. Ils vivaient séparément depuis 1796 et les deux avaient des aventures extra-conjugales. En 1814, Caroline quitta la Grande-Bretagne pour se rendre en Europe mais elle choisit de rentrer pour assister au couronnement de son époux et de revendiquer publiquement son titre de reine consort. Cependant, George IV refusa de lui accorder le statut de reine et demanda à ses ambassadeurs de s'assurer que les monarques étrangers feraient de même. Sur ordre de George IV, le nom de Caroline fut omis du livre de la prière commune, la liturgie de l'Église d'Angleterre. Le roi tenta de divorcer, mais ses conseillers lui indiquèrent que toute démarche dans ce sens pourrait impliquer la publication de détails prouvant ses relations adultères. Par conséquent, il demanda le passage de la Pains and Penalties Bill de 1820 sous laquelle le Parlement aurait pu imposer des sanctions juridiques sans procès. La loi aurait permis d'annuler le mariage et de retirer le titre de reine à Caroline. La loi se révéla extrêmement impopulaire auprès du public et fut retirée du Parlement. George IV décida néanmoins d'exclure son épouse, Caroline de Brunswick, de son couronnement à l'abbaye de Westminster, le . Caroline de Brunswick tomba malade le même jour et mourut le . Au terme de sa vie, elle déclara souvent qu'elle pensait avoir été empoisonnée[47].

Couronnement et début du règne

Portrait de George IV réalisé par Thomas Lawrence vers 1822.

Le couronnement extravagant de Georges IV coûta environ 243 000 £ (environ 183 millions de livres de 2011[5]) ; par comparaison, celui de son père n'avait coûté que 10 000 £ (environ 16 millions de livres de 2011[5]). Malgré son coût exorbitant, cela fut un événement populaire[4]. En 1821, le roi devint le premier monarque britannique à visiter l'Irlande depuis Richard II d'Angleterre au XIVe siècle[48]. L'année suivante, il visita Édimbourg[49].

George IV au banquet du prévôt, Parlement d'Édimbourg
inachevé
William Turner, 1822
Tate Britain, Londres

Sa visite de l'Écosse, organisée par Walter Scott, fut la première d'un monarque depuis Charles Ier d'Angleterre au XVIIe siècle. Elle fut immortalisée par William Turner dans une toile inachevée conservée à la Tate Britain de Londres[50].

Exercice du pouvoir royal

Peinture de George IV réalisée par David Wilkie en 1829 représentant le roi durant sa visite de l'Écosse en 1822.

George IV a vécu la majeure partie de son règne seul au château de Windsor[51], mais il continua de s'immiscer dans les affaires politiques. Au début, on crut qu'il apporterait son soutien à l'émancipation des catholiques car en 1797, il avait présenté une loi d'émancipation pour les catholiques irlandais, mais ses vues anti-catholiques devinrent claires dès 1813. En 1824, il dénonça l'émancipation des catholiques en public[52]. Ayant prononcé le serment lors de son couronnement de protéger la religion protestante dans son royaume, George IV avança qu'il ne pourrait soutenir aucune mesure pro-catholique[53]. L'influence de la Couronne britannique était si forte et la volonté des tories sous Lord Liverpool si grande que l'émancipation des catholiques semblait impossible à obtenir. Cependant en 1827, Lord Liverpool se retira, il fut remplacé le par George Canning qui prônait l'émancipation des catholiques. Lorsque Canning prit ses fonctions, le roi, jusque-là instruisant en privé ses ministres sur la question catholique, pensa qu'il serait bon de faire une déclaration publique sur le fait que son opinion sur la question était celle de son père, George III[54].

Les idées de George Canning sur la question catholique n'étaient pas bien reçues par les tories les plus conservateurs tels que le duc de Wellington. En conséquence, le ministère fut dans l'obligation d'inclure des whigs[55]. George Canning mourut le , laissant le soin à Frederick John Robinson de mener la fragile coalition tories-whigs. Lorsque Lord Goderich quitta ses fonctions en 1828 et fut remplacé par le duc de Wellington qui, à cette époque avait accepté le retrait de certaines mesures d'aide aux catholiques, cette politique devint indéfendable[56],[57]. Avec de grandes difficultés, le , Lord Wellington obtint le consentement de Georges IV concernant l'introduction de la loi de l'émancipation des catholiques. Sous la pression de son frère cadet, le duc de Cumberland (futur Ernest-Auguste Ier de Hanovre), farouchement anti-catholique, George IV retira son approbation. En protestation, tous les membres du Cabinet démissionnèrent le . Le , Georges IV accorda finalement à contre-cœur son assentiment au Roman Catholic Relief Act[58],[4].

Fin de règne et mort

Pièce de 1821 à l'effigie de George IV. L'inscription GEORGIUS IIII D[ei] G[ratia] BRITANNIAR[um] REX F[idei] D[efensor] signifie « George IV, par la grâce de Dieu, roi de Grande-Bretagne, défenseur de la foi ».

L'alcool et le style de vie de George IV furent nuisibles à sa santé. Son goût pour les repas riches et copieux et l'alcool provoquèrent une surcharge pondérale importante. Lors de ses rares sorties, il fut la risée du public[59]. En 1797, il atteignit 111 kg[60] et en 1824, sa gaine fut fabriquée pour un tour de taille de 127 cm[61]. Il était atteint de goutte, d'artériosclérose, de cataracte et probablement de porphyrie ; il restait des journées entières alité, souffrant de dyspnées qui le laissaient à demi-asphyxié[4]. Certains rapports avancent qu'il montrait des signes d'instabilité mentale vers la fin même s'ils étaient moins graves que ceux de son père ; il déclara par exemple qu'il avait participé à la bataille de Waterloo, ce qui aurait été un signe de démence ou une simple plaisanterie pour ennuyer le duc de Wellington. Le matin du , vers 3 h 30, George IV mourut à l'âge de 67 ans, au château de Windsor ; il aurait déclaré « Bon Dieu, qu'est-ceci ? » puis il étreignit la main de son page et dit « Mon garçon, ceci est la mort[62] ». Il fut inhumé en la chapelle Saint-Georges du château de Windsor le , aux côtés de son père[63].

Succession au trône

Son seul enfant légitime, la princesse Charlotte, était morte en 1817 des suites de complications post-partum après avoir donné naissance à un enfant mort-né. Le second fils de George III du Royaume-Uni, Frederick d'York, étant mort en 1827, ce fut son frère le troisième fils de George III, le prince Guillaume, qui monta sur le trône en tant que Guillaume IV[64].

Héritage

Un goinfre dans les horreurs de la digestion, une caricature de 1792 réalisée par James Gillray lorsque George était prince de Galles.

Ses dernières années furent marquées par la détérioration de sa santé mentale et par son retrait des affaires publiques. Un aide du roi écrivit dans son journal[65] : « Un chien plus méprisable, lâche, égoïste et insensible n'existe pas… Il y a eu des rois bons et sages mais ils ne furent pas nombreux… et je crois que c'est l'un des pires ».

À la mort de George IV, The Times captura le sentiment général en écrivant : « Il n'y a jamais eu une personne moins regrettée par ses semblables que ce roi défunt. Quel œil a pleuré pour lui ? Quel cœur a poussé un soupir d'une tristesse désintéressée ? Si jamais il avait eu un ami, un ami dévoué, nous nous défendons d'avoir jamais connu son nom[66] ».

Durant la crise politique causée par l'émancipation des catholiques, le duc de Wellington déclara que George était le « pire homme qu'il ait jamais rencontré dans toute sa vie, le plus égoïste, le plus faux, le plus méchant sans une seule qualité rédemptrice[67] » mais dans l'eulogie délivrée à la Chambre des Lords, il l'appela l'« homme le plus accompli de son époque » et il loua son talent et ses connaissances[68]. Les véritables sentiments de Wellington se trouvaient probablement entre ces deux extrêmes ; comme il le déclara ultérieurement, George IV était « un extraordinaire mécène des arts… le mélange le plus extraordinaire de talent, d'esprit, de bouffonnerie, d'obstination et de bons sentiments, bref un mélange des qualités les plus opposées que j'ai jamais vues dans n'importe quelle personne dans ma vie[68] ».

George IV fut décrit comme le « premier gentleman d'Angleterre » du fait de ses manières[69]. Il possédait certainement de nombreuses qualités, il était intelligent, brillant et instruit. Cependant, sa fainéantise et sa gloutonnerie le poussèrent à gaspiller beaucoup de ses talents. Comme The Times l'écrivit, il préférait « une fille et une bouteille à la politique et à un sermon[70] ».

Il existe de nombreuses statues de George IV dont beaucoup furent érigées durant son règne. En Grande-Bretagne, on trouve une statue équestre en bronze réalisée par Francis Chantrey à Trafalgar Square et une autre à l'extérieur du Royal Pavilion à Brighton.

Caricature de 1819 réalisée par George Cruikshank.

À Édimbourg, le George IV Bridge est l'une des principales rues de la ville ; elle fut conçue par l'architecte Thomas Hamilton en 1829 et terminée en 1835. La gare de King's Cross, aujourd'hui un important nœud ferroviaire à la limite des quartiers de Camden et d'Islington dans le nord de Londres tire son nom d'un monument érigé en l'honneur de George IV au début des années 1830[71].

La période de la régence vit une évolution de la mode qui fut largement déterminée par George. Après que ses opposants politiques eurent imposé une taxe sur la poudre à perruque, il abandonna la perruque[72]. Il portait des couleurs plus sombres que ce qui était à la mode car cela l'aidait à dissimuler sa taille, il privilégiait les pantalons aux chausses car ils étaient plus lâches et il popularisa le col haut qui dissimulait son double menton[73]. Sa visite de l'Écosse en 1822 mena à un retour, si ce n'est à la création, du tartan écossais tel qu'il est connu aujourd'hui[74].

George IV a été joué à l'écran par :

Titres, honneurs et armoiries

Titres

  • -  : Son Altesse royale le duc de Cornouailles
  • -  : Son Altesse royale le prince de Galles
  • [37] -  : Son Altesse royale le prince régent
  • -  : Son Altesse royale le prince héritier de Hanovre
  • -  : Sa Majesté le roi

Dans l'acte du Parlement qui instaurait la régence, le titre formel du prince en tant que régent était « régent du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande[75] » et par conséquent, durant la période de la régence, son titre officiel était « Son Altesse Royale le prince de Galles, régent du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande ». Le titre simplifié de « Son Altesse Royale le prince de Galles » était plus commun dans les documents officiels. Le titre officiel de George IV en tant que roi était « George IV, par la Grâce de Dieu, roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, défenseur de la foi ». Avant son accession au trône, il était également prince héritier de Hanovre.

Honneurs civils

Statue équestre de George IV à Trafalgar Square (Londres).

Honneurs militaires

Armoiries

En tant que prince de Galles, les armoiries de George étaient les armoiries royales du Royaume-Uni différenciées par un lambel de trois points argent[76]. Les armoiries incluaient le cimier royal et un support mais avec une seule couronne et un lambel similaire. Ses armoiries suivirent les changements dans les armoiries royales en 1801 lorsque le quart du Hanovre devint un écu et le quart français fut abandonné[77]. L'altération de 1816 ne l'affecta pas car elles ne s'appliquaient qu'aux armoiries du roi[78].

Les armoiries utilisées par le roi étaient celles des deux royaumes, le Royaume-Uni et le Hanovre superposés : écartelé, 1 et 4, trois lions en pal or (qui est Angleterre), au 2, d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande) sur le tout tiercé en pairle renversé (qui est Hanovre), 1, de gueules, à deux léopards d'or ; 2, d'or (pour le Brunswick), semé de cœurs de gueules, au lion d'azur (qui est Lunebourg), armé et lampassé du deuxième, brochant sur le tout ; 3, de gueules, au cheval cabré d'argent (qui est Westphalie), harnaché d'or et surmonté de la couronne de la couronne de Saint-Édouard ; sur le tout de gueules à la couronne de Charlemagne d'or[79].

Ascendance

Notes et références

  1. Smith 1999, p. 1
  2. Smith 1999, p. 2
  3. Hibbert 1972, p. 2
  4. Christopher Hibbert, « George IV (1762-1830) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  5. Valeur calculée sur la base des salaires moyens (average earnings) en utilisant le site Measuring Worth
  6. Smith 1999, p. 25-28
  7. Smith 1999, p. 48
  8. Smith 1999, p. 33
  9. Smith 1999, p. 36-38
  10. David 2000, p. 57-91
  11. Arthur Donald Innes, A History of England and the British Empire, vol. 3, The MacMillan Company, , p. 396-397
  12. De-la-Noy 1998, p. 31
  13. Marilyn Morris, « Princely Debt, Public Credit, and Commercial Values in Late Georgian Britain », Journal of British Studies, no 43, , p. 339-365
  14. « Les grands hommes », sur france-thalasso.com (consulté le )
  15. J. C. G. Röhl, Martin Warren et David Hunt, Purple Secret, Bantam Press,
  16. David 2000, p. 92-119
  17. Smith 1999, p. 54
  18. Derry 1963, p. 71
  19. Derry 1963, p. 91
  20. Thomas Erskine May, The Constitutional History of England Since the Accession of George the Third, 1760-1860, Londres, Longmans, Green and Co, , 11e éd., p. 184-195
  21. Derry 1963, p. 109
  22. Derry 1963, p. 181
  23. Smith 1999, p. 70
  24. David 2000, p. 150-205
  25. Parissien 2001, p. 60
  26. Hibbert 1972, p. 18
  27. Hibbert 1973, p. 214
  28. David 2000, p. 76-78
  29. David 2000, p. 78
  30. David 2000, p. 80
  31. Anthony J. Camp, Royal Mistresses and Bastards : Fact and Fiction 1714-1936, , 426 p. (ISBN 978-0-9503308-2-2)
  32. De-la-Noy 1998, p. 55
  33. Smith 1999, p. 97
  34. Smith 1999, p. 92
  35. Mike Ashley, The Mammoth Book of British Kings and Queens, Londres, Robinson, , 808 p. (ISBN 978-1-84119-096-9), p. 684
  36. Innes 1915, p. 50
  37. « The Prince Regent and His Circle: In their own words », Channel 4
  38. Walter Bagehot, The English constitution, , p. 247
  39. Parissien 2001, p. 185
  40. Smith 1999, p. 141-142
  41. Smith 1999, p. 144
  42. Smith 1999, p. 145
  43. Smith 1999, p. 146
  44. Jessica M. F. Rutherford, The Royal Pavilion : The Palace of George IV, Brighton Borough Council, (ISBN 978-0-948723-21-6), p. 81
  45. (en) Bernice Davidson, Paintings from the Frick Collection, Harry N. Abrams, Incorporated, New York, (ISBN 0-8109-3710-7), p. 127
  46. Innes 1915, p. 81
  47. Innes 1915, p. 82
  48. De-la-Noy 1998, p. 95
  49. John Prebble, The King's Jaunt : George IV in Scotland, 1822, Édimbourg, Birlinn Limited, , 399 p. (ISBN 978-1-84158-068-5)
  50. Parlement d'Ecosse, Turner, Tate
  51. « George IV », Site officiel de la monarchie britannique
  52. Parissien 2001, p. 189
  53. Smith 1999, p. 238
  54. Hibbert 1973, p. 292
  55. Smith 1999, p. 231-234
  56. Parissien 2001, p. 190
  57. Smith 1999, p. 237
  58. Parissien 2001, p. 381
  59. Parissien 2001, p. 355
  60. De-la-Noy 1998, p. 43
  61. Parissien 2001, p. 171
  62. De-la-Noy 1998, p. 103
  63. Hibbert 1973, p. 336
  64. Innes 1915, p. 105
  65. Kenneth Baker, « George IV: a Sketch », History Today, no 55, , p. 30-36 (ISSN 0018-2753)
  66. The Times, cité dans Hibbert 1973, p. 342
  67. Hibbert 1973, p. 310
  68. Hibbert 1973, p. 344
  69. The Diary of Prince Pückler-Muskau (). Cité dans Parissien 2001, p. 420
  70. John Clarke, « George IV », The Lives of the Kings and Queens of England, Knopf, , p. 225
  71. « Camden's history », Camden Council
  72. Parissien 2001, p. 112
  73. Parissien 2001, p. 114
  74. Parissien 2001, p. 324-326
  75. Hibbert 1972, p. 280
  76. « Heraldica - British Royalty Cadency »
  77. (en) The London Gazette, no 15324, p. 2, 30 décembre 1800.
  78. John Harvey Pinches et Rosemary Pinches, The Royal Heraldry of England, Slough, Buckinghamshire, Hollen Street Press, (ISBN 0-900455-25-X), p. 228-229
  79. (en) The London Gazette, no 17149, p. 1237, 29 June 1816.

Annexes

Bibliographie

  • Saul David, Prince of Pleasure : The Prince of Wales and the Making of the Regency, New York, Grove Press, , 1re éd., 484 p. (ISBN 978-0-8021-3703-6, lire en ligne)
  • Michael De-la-Noy, George IV, Stroud, Gloucestershire, Sutton Publishing, , 112 p. (ISBN 978-0-7509-1821-3)
  • John W. Derry, The Regency Crisis and the Whigs, Cambridge University Press,
  • Arthur Donald Innes, A History of England and the British Empire, vol. 4, The MacMillan Company,
  • Christopher Hibbert, George IV, Prince of Wales, 1762-1811, Londres, Longman, , 338 p. (ISBN 978-0-582-12675-6)
  • Christopher Hibbert, George IV, Regent and King, 1811-1830, Londres, Allen Lane, , 430 p. (ISBN 978-0-7139-0487-1)
  • Steven Parissien, George IV : The Grand Entertainment, Londres, John Murray, , 447 p. (ISBN 978-0-7195-5652-4)
  • Ernest Anthony Smith, George IV, New Haven, Yale University Press, , 306 p. (ISBN 978-0-300-07685-1, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la monarchie
  • Portail du Royaume-Uni
  • Portail de l’Empire britannique
  • Portail du XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.