Giry (Nièvre)

Giry est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Giry

Le château de Giry.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Jean-François Perrier
2020-2026
Code postal 58700
Code commune 58127
Démographie
Population
municipale
188 hab. (2019 )
Densité 7,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 18″ nord, 3° 21′ 55″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 351 m
Superficie 23,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Giry
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Giry
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Giry
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Giry

    Géographie

    Giry est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne. La superficie de la commune est de 2 378 hectares. Son altitude varie entre 258 et 351 mètres[1]. Elle compte 195 habitants en 2017, appelés les Gyricois et les Gyricoises.

    Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 40 km de Nevers (par la route). Il est situé à km de Prémery et à 52 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. Il est traversé par la D977.

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    Bois de Giry (les), Boucard (le), Caffards (les), Charnets (les), Gipy, Gounots (les), Grand-Domaine (le), Grande-Mare (la), Grange-Mouton (la), Guinganderie (la), Montigny, Passage à niveau de Gipy, Passage à niveau de Montigny, Passage à niveau du Boucard, Plaine, Poularderie (la), Sillons (les) et Vendée (la)[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Giry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,3 %), terres arables (22,6 %), prairies (18,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de Giry proviendrait du nom d’homme gaulois Gerus ou germanique Gero et du suffixe -iacum[10]

    On relève les occurrences suivantes du nom de la commune : Giriacum (1287), Giri (début du XIVe siècle) et Gery (1369)[11].

    Histoire

    La première mention connue du nom de la commune remonte à 1176.

    En 1765, les 24 et 25 juin, une attaque de loup est signalée dans les villages de Giry et de Saint-Bonnot. Plusieurs bœufs, vaches, juments et chiens meurent de la rage. Cinq habitants sont également mordus par l’animal. Un médecin est envoyé sur place plus de deux mois après les faits. Dans l’intervalle, quatre blessés sont morts, respectivement 30, 42, 53 et 57 jours après l’attaque. À l’arrivée de l’homme de l’art, il ne reste donc qu’un survivant, auquel le médecin prescrit de « fréquentes frictions mercurielles » [12].

    En 1789, publication d’un cahier de doléances de la paroisse[13].

    Le 6 mars 1794 , le citoyen F. Larippe, ancien prêtre et curé démissionnaire de Giry, prononce dans l’enceinte de l’église, devenue temple de la Raison, un vibrant discours à la gloire de la République[14].

    En 1841, sept ou huit enfants sont occupés à garder des bestiaux dans le bois de Giry lorsqu’un énorme loup emporte une petite fille de neuf ans dont on ne retrouvera pas la trace[15].

    En 1898, le conseil municipal est dissous par décret[16].

    En 1902, la commune est touchée par une épidémie de croup. L'école communale ferme ses portes durant deux semaines dans le but d'enrayer la propagation de la maladie.

    En 1906[17], le nombre d'habitants de Giry, qui compte 221 maisons, s'élève à 705 individus. La commune compte un instituteur et deux institutrices publics, un curé, un garde champêtre, un garde forestier et deux cantonniers. Il n’y a que dix commerçants : 6 épiciers ou épicières, 2 boulangers, 1 aubergiste et 1 cafetière. Les artisans sont plus nombreux : 8 couturières, 8 maçons, 3 maréchaux-ferrants, 3 menuisiers, 2 charrons, 1 charpentier, 1 sabotier, 1 scieur de long, 1 tailleur de pierre, 1 tisserand et 1 chaudronnier en cuivre. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (56 individus, dont 45 sont propriétaires), suivie par les charbonniers (44, dont 32 sont « en chômage » et 10 « absents »), les domestiques (42, dont 31 domestiques de ferme), les bûcherons (30), les journaliers et ouvriers agricoles (15), les fermiers (10) et les propriétaires-exploitants (4). On recense également dans la commune 11 ouvriers d’usine (10 sont employés par l’entreprise Lambiotte à Prémery), 1 commis d’usine, 1 négociant en grains, 1 garde particulier et 1 berger. La compagnie des chemins de fer (PLM) emploie 1 garde-barrière, 1 brigadier-poseur[18] et 3 employés. Au total, on relève à Giry 36 professions différentes. Il y a 47 chômeurs, dont 32 charbonniers et 7 bûcherons. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un « enfant assisté » : ils sont 73 à Giry en 1906, soit 10 % de la population.

    Curés

    • Nicolas Dubois (1686), Jacques Faulquier (1696)[19], F. Larippe (1789), Alexandre Boitiat (1906)[17]...

    Instituteur

    • Pierre Jouvet (1906)[17]

    Seigneurs

    • Jean de Thianges (XIVe siècle) ; Jacques de La Rivière (XVe siècle) ; Antoine de Veilhan, chevalier, seigneur et baron de Giry (1651) ; Ludovic de Veilhan, chevalier, baron de Giry, demeurant en son château-fort de Giry (1672) ; Hubert de Choiseuil, chevalier, marquis de Choiseuil, seigneur d’Arzembouy, Champlemy, Couloutre, Giry et autres lieux (1722)...

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1800 VAILLEUX    
    1800 1803 Pierre THIBAUDAT    
    1803 1808 Jacques GOURY    
    1808 1813 Arnaud BEDET    
    1813 1815 Claude BACHEMANT    
    1815 1828 Arnaud BEDET    
    1828 1833 Antoine GOUX    
    1833 1837 Edme BORNET    
    1837 1840 Jacques FÈVRE    
    1840 1844 Antoine GOUX    
    1844 1846 Jean BERNARD    
    1846 1848 Jean THOMAS    
    1848 1870 Jacques FÈVRE    
    1870 1885 Jules FÈVRE    
    1885 1888 Edme BORNET    
    1888 1898 Jules FÈVRE    
    1898 1900 Denis DEVAUGES    
    1900 1908 Louis LHOSPIED    
    1908 1919 Joseph CHARTON    
    1919 1947 Louis GOUNOT    
    1947 1959 Émile LANGRENÉ    
    1959 1961 François FORÊT    
    1961 1965 Louise RABDEAU    
    1965 1977 Édouard MACQUIGNON    
    1977 1995 Louis MERCIER    
    1995 2001 Jean GOUX    
    Mars 2001 décembre 2021 Élisabeth Gaujour-Hérault
    (décédée en fonction)
    PS Attachée parlementaire
    Mars 2022 en cours Jean-François Perrier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2019, la commune comptait 188 habitants[Note 3], en diminution de 12,56 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    651566666742714690761841876
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    900917921929909869816847820
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    717714687523544507445408395
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    379327279225197196215218199
    2019 - - - - - - - -
    188--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23]. |recens-prem=2006 .)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Civils
    Religieux
    • Église Saint-Germain (XIIe siècle) ; on y trouve notamment plusieurs dalles funéraires, dont celle de Marguerite de Sancerre, dame de Giry, morte vers 1335[25]. Pour visiter s'adresser en mairie les lundi, jeudi de 14 h à 18 h et samedi de 9 h à 12 h[26].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • « Le canton de Prémery » (pages 26 à 28), Les Annales des pays nivernais, n° 125, 2006.
    • Jean-Louis Charton, « Rien n'a changé et tout a changé (Giry, 1789) », Blanc-Cassis, bulletin du Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan no 154, 2019.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
    2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989, p. xxx[réf. incomplète].
    11. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865, p. xxx[réf. incomplète].
    12. Homme et loup : 2000 ans d’histoire, Jean-Marc Moriceau, CRHQ UMR 6583.
    13. Cayer de plaintes, doleances et remontrances de la paroisse de giry, Archives départementales de la Nièvre, 1 L 161.
    14. Procès-verbaux du Comité d’instruction publique de la Convention nationale, 1891-1958, sur gallica.bnf.fr.
    15. La Chambre de lecture : journal scientifique, artistique et littéraire, 26 septembre 1841, sur gallica.bnf.fr.
    16. Le Constitutionnel, 31 juillet 1898, sur gallica.bnf.fr.
    17. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 127/1.
    18. Le "poseur" est chargé de poser et réparer les rails sur la ligne de chemin de fer.
    19. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. Notice no PA00112897, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
    26. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013.
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