Grézieu-le-Marché
Grézieu-le-Marché est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Grézieu-le-Marché | |
L'église de Grézieu-le-Marché. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | CC des Monts du Lyonnais |
Maire Mandat |
Didier Blanchard 2020-2026 |
Code postal | 69610 |
Code commune | 69095 |
Démographie | |
Population municipale |
827 hab. (2019 ) |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 26″ nord, 4° 25′ 19″ est |
Altitude | Min. 438 m Max. 733 m |
Superficie | 11,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Chazelles-sur-Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Vaugneray |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.grezieulemarche.fr |
Géographie
Localisation
Située dans la partie occidentale des monts du Lyonnais, la commune est limitrophe du département de la Loire à l'ouest. La plus grande partie de son territoire de 1 149 ha est occupée par des terres agricoles ou des bois.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[1].
Hydrographie
La commune[2] est arrosée principalement par la Brévenne au nord-ouest, et ses affluents :
et au sud-est par la Gimond, longue de 12,5 km[5], affluent de la Coise.
Climat
Le climat est océanique avec été tempéré (classification de Köppen : Cfb)[6]. La station météorologique (en activité[Note 1]) la plus rapprochée se trouve à Saint-Martin-en-Haut (rue de Vaganay), à environ 15,4 km du centre-ville de Grézieu-le-Marché[7].
Urbanisme
Typologie
Grézieu-le-Marché est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chazelles-sur-Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[11] et 6 172 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,2 %), zones agricoles hétérogènes (33 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (2,9 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Logement
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 349.
Parmi ces logements, 86 % étaient des résidences principales, 7,2 % des résidences secondaires et 6,9 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 80,3 %[18].
Toponymie
Le Marché donne lieu à plusieurs interprétations. La plus sérieuse voudrait que ce soit là une déformation de La Marche ; Grézieu devenant, après le traité de 1173 qui suivit la bataille d'Yzeron (1157 ou 1158), la démarcation aux marches du Lyonnais entre les domaines des seigneurs comtes du Forez et des archevêques-comtes de Lyon.
D'un autre côté, le nom de « Marché », ajouté à celui de Grézieu, tend à montrer que le village pourrait être, dès l'Antiquité, un lieu d'échange et de commerce. Ceci s'explique par sa position sur les limites du Forez et du Lyonnais, en bordure d'une route fréquentée, position qui la désignait naturellement pour servir aux transactions commerciales entre les deux provinces. Toutefois, aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période gallo-romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique[19].
Ses habitants sont appelés les Grézollaires[20].
Histoire
De l’Antiquité au Moyen Âge
Selon une tradition, Grézieu-le-Marché aurait été ravagé par une peste terrible à laquelle n'auraient survécu que quelques personnes. À la suite de cet évènement, le marché aurait été transporté à Saint-Symphorien-sur-Coise.
En 945, Raingond, sa femme et son fils Ablon, Arthaud et Berne donnent au monastère de Savigny les villages de Grézieu-le-Marché et Souzy ainsi que tout ce qu'ils possèdent depuis la Loire jusqu'à la Saône.
En , Robert et sa sœur Adèle donnent à Dieu, pour le repos de leurs âmes et de celles de leurs parents, afin qu'en retour, il leur pardonne leurs péchés et leur fasse miséricorde, l'église édifiée en l'honneur de saint Pierre, avec la paroisse et le presbytère dans le village d'Aveize, situé en pays lyonnais, dans la terre de Grézieu-le-Marché.
En , Ernengarde Bona donne au même monastère de Savigny, pour la sépulture de son corps et la rédemption de son âme et de celle de ses parents, l'église en l'honneur de saint Véran situé dans le village de Grézieu-le-Marché, ainsi que la moitié du village et la moitié du marché.
Il y avait donc un marché à Grézieu-le-Marché avant le XIe siècle.
En 1173, Grézieu-le-Marché est compris parmi les terres et les fiefs dont le haut domaine est cédé par Guy, comte de Forez, à Guichard, archevêque de Lyon, et à son Église.
Cette terre reste longtemps le patrimoine d'une des branches de la famille de Saint-Symphorien qui en doit hommage au chapitre de Lyon.
En 1363, Pierre Mitte, seigneur de Chevrières, bailli du Forez, en fait l'acquisition. La famille Mitte est alors l'une des plus anciennes et des plus puissantes de la région.
Le , Jean II Mitte, seigneur de Mons, de Chevrières et de Grézieu-le-Marché, rend hommage à l'archevêque de Lyon pour la grande tour de Grézieu.
Du Moyen Âge à la Révolution
En 1465, les Mitte viennent habiter le château de Grézieu-le-Marché, à la suite du saccage du château et du village de Chevrières par les soldats de Jean II, duc de Bourbon.
Le , Louis Mitte de Chevrières fait hommage de sa terre de Grézieu-le-Marché au chapitre de Lyon (hommage renouvelé par Jean Mitte de Miolane, le ).
En 1496, Jean III Mitte reçoit, au château de Grézieu-le-Marché le roi Charles VIII et sa cour.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, la seigneurie est achetée par Jean Gagnères, lieutenant général des Armées du roi Louis XIV. Marié à Anne Duchol, de Longes, il fait ériger sa terre en baronnie (lettre du ), puis en comté () sous le titre de Grézieu Souvigny.
À sa mort en 1673, il est inhumé dans l'église paroissiale. Son fils y reçoit aussi la sépulture, le .
Par suite d'alliances, la succession est recueillie par la famille Lamoignon de Baville, puis par la famille Devernay.
Avant la Révolution, Grézieu-Souvigny était bourg, paroisse et château dans le Lyonnais, de l'archiprêtré de Courzieu, de l'élection et de la sénéchaussée de Lyon.
La justice dépendait des fiefs du Villet (vassal de la commanderie de Chazelles sur Lyon) et du Fourchet (qui dépendait du monastère des chanoinesses de l'Argentière).
Les limites de la paroisse étaient alors les mêmes que celles d'aujourd'hui.
Époque contemporaine
En 1874, la route reliant Marcenod à Haute-Rivoire passe par Grézieu-le-Marché.
En 1873, on construit le bâtiment actuel des religieuses.
En 1885, la commune abandonne « le Sentier des Sœurs » pour construire la route existante. Elle cède ce passage à condition que les sœurs y construisent des classes, ce qui fut réalisé à l'époque.
En 1892, construction de la mairie.
En 1908 et en 1912, on construit successivement l'école publique et l'école publique des filles.
Le gros tilleul situé sur la place de l'église évoque « le Temps de Sully ».
- Vue générale, dans les années 1930.
- La place, à la même époque...
- ...ainsi que le hameau du Sorlin.
Politique et administration
Administration municipale
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes des monts du Lyonnais.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2019, la commune comptait 827 habitants[Note 3], en augmentation de 7,4 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 304 et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 20 007 €[18].
Emploi
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 167 occupant 389 actifs résidants (salariés et non-salariés) .
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 79,6% contre un taux de chômage de 3,5% [18].
Entreprises et commerces
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de soixante-six dont dix-sept dans l’agriculture-sylviculture-pêche, quatre dans l'industrie, neuf dans la construction, trente-quatre dans le commerce-transports-services divers et deux étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, six entreprises ont été créées dont cinq par des Auto-entrepreneurs[18].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Barthélemy
- La croix du Gaboudin : cette croix située au centre du village date de 1830.
- La croix de la Place date de 1660.
- L'ancien bourg et le château
Il n'en reste que peu de traces aujourd'hui (portes, enceintes). Au début du XIXe siècle, le château attenant à l'église offrait encore plusieurs tours ruinées. On lui connait plusieurs époques de construction. Parmi les faits importants, nous savons qu'il a accueilli Charles VIII en 1496, accueilli par Jean III Mitte de Chevrières, aïeul de Melchior Mitte de Chevrières qui le revendit au cours du XVIIe. De nombreux seigneurs s'y succédèrent. Depuis 2007, une partie de l'ancien château est en cours de rénovation pour faire des appartements.
- La Madone construite juste après la Seconde Guerre mondiale, à la suite d'un vœu fait par les prisonniers. Une messe y est célébrée tous les ans pour le .
- Le lavoir-abreuvoir et le barrage de la Gimond
En 1883, une colonne d'eau de source de la Gimond est construite afin d'alimenter en eau Chazelles-sur-Lyon.
Le , une commission d'étude pour l'établissement d'un lavoir-abreuvoir sur la commune de Grézieu-le-Marché est nommée. Le choix de l'emplacement est adopté le et les plans des devis approuvés le .
À la suite d'un accord difficile entre les deux communes (Chazelles-sur-Lyon et Grézieu-le-Marché) à propos de la construction du barrage de la Gimond, la commune de Chazelles-sur-Lyon s'engage à payer la construction de ce lavoir alimenté par la colonne à niveau constant servant alors à l'approvisionnement en eau de Chazelles-sur-Lyon et garantissant un débit minimum de 10 m3 par jour.
L'examen des registres des délibérations du conseil municipal montre que les relations entre les deux communes ont été plus que difficiles à cette époque, et jusqu'à la construction du barrage, qui remonte à 1932.
La municipalité décide la clôture et la couverture du lavoir le .
Le barrage de la Gimond est rehaussé après la Seconde Guerre mondiale.
La superficie actuelle du barrage est de 4 ha 71.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- La station de Larajasse n'est pas en activité.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Plan séisme consulté le 31 août 2016 ».
- Plan cadastral de la commune
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau des Vignes (U4633380) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Goutte Renard (U4631120) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Gimond (K0675000) ».
- Site DB City.com
- Station-meteo.com
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Chazelles-sur-Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Statistiques officielles de l’INSEE.
- Odile Faure-Brac, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/1, (ISBN 2-87754-096-0), p. 243.
- Site Annuaire-Mairie.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.