Groupe Dubreuil

Le Groupe Dubreuil, d'abord grossiste en épicerie et distribution de carburant, est créé en 1924 par Henri Dubreuil à La Roche-sur-Yon[2]^,[3]. Après 1950, l'entreprise développe « un réseau de stations-service en milieu rural »[2]^,[3]. En 1961, la société s'associe avec le réseau Spar (grossiste alimentaire)[4].

En 1966, Henri Dubreuil décède d'une crise cardiaque et son fils de 24 ans présent depuis 2 ans dans la société, Jean-Paul Dubreuil, lui succède[2]^,[3]^,[5]^,[6].

En 1973, deux ans après s'être regroupé avec deux grossistes Spar pour créer Ocedis, l'entreprise s'associe avec le grossiste Disco (Ocedisco). Puis, en 1974, Jean-Paul Dubreuil ouvre son premier supermarché Bravo (devenu Hyper U ensuite), dans un entrepôt de son beau-père à Luçon[2]^,[3]^,[4]^,[5].

Passionné d'aviation, Jean-Paul Dubreuil, qui a passé son brevet de pilote à 17 ans[6], créé avec deux amis chefs d’entreprise, en 1975, une petite compagnie d'avions taxis : Air Vendée[2]^,[5]^,[7]. Celle-ci lui permet de diriger pendant quelques années plus facilement le grossiste Disco dont les sites sont répartis dans toute la France[5]^,[6]^,[1]^,[8].

Parallèlement, le groupe ouvre son premier magasin de bricolage, Bricogite, en 1980 et sa première concession automobile Peugeot en 1987[2]. En 1985, la revente de supermarchés permet au groupe de continuer de se développer dans l'aviation[7].

Air Vendée frôle la faillite et s'associe avec d'autres petites compagnies locales (Airlec, etc.) pour créer Regional Airlines en 1992[2]^,[6]^,[7]^,[9]. Elle relie des villes de province vers des villes européennes plus importantes[6]^,[7].

En 1996, Regional Airlines est introduite en bourse[3]. Les 10,96 % du capital cédés permettent à la société de lever 33 millions de francs[10].

En 1998, l'entreprise rachète Air Caraïbes afin de réduire les impôts du Groupe Dubreuil, puis Air Martinique, Air Guadeloupe, Air Saint-Martin et Air Saint-Barthélemy[6]^,[11].

En l'an 2000, le groupe cède sa participation au capital de Regional Airlines (70 %) à Air France pour 42,7 millions d’euros[5]^,[12]^,[13]^,[14].

Fin 2003, à la suite de l'arrêt d'Air Lib, une autre compagnie aérienne, le groupe achète à sa filiale Air Caraïbes, pour 150 millions d'euros, un long-courrier afin de relier Paris-Orly aux Antilles[6]^,[15]. Elle propose des trajets 15 % moins chers que ceux d'Air France[16]. Sept ans plus tard, elle détient 27 % de parts de marché[16].

En 2008, l'entreprise vend sa filiale de négoce de fioul pour investir dans le secteur de l'énergie photovoltaïque[17]^,[18].

En 2015, le groupe tente de racheter son concurrent Corsair mais renonce finalement[19].

L'année suivante, le groupe Dubreuil crée une compagnie aérienne long-courrier à bas prix, d'abord nommée French blue, puis French Bee[6]^,[20]^,[21].

En 2020, à la suite de l'épidémie de COVID-19, le groupe CMA CGM doit prendre 30 % du capital d'Air Caraïbes et de French Bee, lors de la réalisation d'une augmentation de capital de 50 millions d'euros[22]. L'année suivante, l'accord n'est pas réalisé[23]. Le groupe Dubreuil obtient un PGE de 150 millions d'euros[24]. Fin décembre 2021, les deux filiales aériennes du Groupe Dubreuil sont recapitalisées par le groupe lui-même à hauteur de 15 millions d'euros chacune[24].

Le Groupe Dubreuil est diversifié dans plusieurs secteurs d'activité et détient notamment les compagnies aériennes Air Caraïbes et French Bee[6].

En 2016, le chiffre d'affaires est réparti entre : le transport aérien (35 %) ; la distribution et la location automobile (31 %) ; la distribution de produits pétroliers (15 %) ; la distribution de matériel de BTP (10 %) ; la distribution de matériel agricole (7 %) ; les énergies nouvelles (1 %) et l'hôtellerie (1 %)[5].

• Claude Ollivier (préf. Laurence Parisot), Jean-Paul Dubreuil : de la Vendée aux Caraïbes, décollages réussis, Ouest-France, 2013 (ISBN 978-2-7373-5976-7 et 2-7373-5976-7, OCLC 842458667)[28]

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