Freistroff
Freistroff est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Freistroff | |
Église Saint-Étienne. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières |
Maire Mandat |
Christian Schwartz 2020-2026 |
Code postal | 57320 |
Code commune | 57235 |
Démographie | |
Gentilé | Freistroffois |
Population municipale |
1 037 hab. (2019 ) |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 57″ nord, 6° 29′ 31″ est |
Altitude | Min. 195 m Max. 276 m |
Superficie | 14,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bouzonville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouzonville |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Écarts et lieux-dits
- Diding
- Guiching
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied, le ruisseau de Geling, le ruisseau de Stockholz, le ruisseau l'Esbach et le ruisseau Weiherbach[Carte 1].
La Nied, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Marthille, traverse 47 communes françaises, puis poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Sarre[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Freistroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bouzonville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32 %), forêts (27,4 %), terres arables (20,3 %), zones urbanisées (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Freistroff : Du germanique frei «libre» + Dorf «village»[9]. Freydorf (1022), Frestorph (1178), Frizldorf (1179), Freistorf (1215), Frestorff (1296), Fristorf (1312), Fristrof (1312), Fristroff (1321), Freistorf (1355), Friestorff (1544), Fraystorff (1594), Freisdorff (1693), Freystroffe (1715)[10]. En francique lorrain : Freeschtroff[11] et Freeschdroff. En allemand : Freisdorf (1871-1918).
- Diding : Didingen (1395)[12], Dudingen (1594), Diedengen (1604). En allemand : Didingen[10]. En francique lorrain : Dédéngen[11].
- Guiching : Gursingen (1594), Guschingen (1604), Guischingen (1633), Güschingen (1671)[10]. En francique lorrain : Géchéngen[11].
Histoire
Un couvent cistercien était situé dans le village au Moyen Âge, possédant les droits sur la paroisse de Berviller-en-Moselle. En 1130, Wéry II (Wiric) de Walcourt (près de Namur, Belgique) et sa femme Adélaïde y fondent une abbaye cistercienne[13] dont la vouerie appartenait aux ducs de Lorraine. Freistroff dépendait de l'ancienne province de Lorraine. En 1301, les frères Wery et Renier devinrent hommes liges du duc de Lorraine pour leur château de Freistroff. En 1387, il fut donné en fief à Jean d'Ellentz, en 1464 à Henri de Varsberg, puis en 1681 au seigneur d'Eltz dont une descendante, la veuve de Schmittburg, occupait le château en 1789. Siège d'une prévôté de Lorraine en 1698.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 1 037 habitants[Note 3], en diminution de 6,83 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
La Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes en francique lorrain) est une tradition célébrée en Moselle et également à Freistroff[18]. La veille de la Toussaint, essentiellement dans le Pays de Nied et dans le land de Sarre voisin, les enfants sculptent des têtes grimaçantes dans des betteraves, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs. Éclairées par la lumière d'une bougie, les têtes sont déposées sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants. Cette fête a continué à être célébrée bien avant le retour en Europe de la mode d'Halloween à la fin des années 1990[19].
Lieux et monuments
- Château Saint-Sixte du XIIIe siècle, remanié aux XVIe siècle et XVIIIe siècle : enceinte polygonale formée de 6 corps de bâtiment, porte cochère du XVIIIe siècle, ancienne porte d'entrée du pont-levis ; parquets Versailles, plafonds à poutres et solives, salles dites des Chevaliers et de Justice, fontaine baroque ; 3 tourelles d'escalier à vis ; anciennes douves. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis [20].
- Le Pont des Moines sur la Nied a été détruit pendant la guerre.
Édifices religieux
- Église Saint-Étienne de 1764, reconstruite en 1955 : clocher XIXe siècle.
- Ancienne abbaye cistercienne du XIIe siècle. L'abbaye fut incendiée en 1665, reconstruite en 1740, vendue à la Révolution ; la création de la ligne de chemin de fer coupa le domaine en deux : une partie devint brasserie et l'autre une ferme ; le bâtiment abbatial fut rasé par les Allemands en 1941.
- Synagogue érigée à la fin du XIXe siècle ; détruite en 1939, elle ne fut pas rebâtie.
Personnalités liées à la commune
- François-Philippe de Vigneulles du Sart, seigneur de Freistroff au XVIIe siècle[21]. En effet, en 1673, il est qualifié de tel dans un acte de partage établi à Freistroff pour la succession de son père Claude de Vigneulles, seigneur de Vintrange.
- Étienne Dalstein (1834-1902), facteur d'orgue français.
Héraldique
Blason | Parti: au premier d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 2e mi-parti de gueules à l'aigle contournée d'argent, accompagnée de trois cailloux du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Freistroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Nied »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bouzonville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Gau un Griis, Nur Enner Us, Infoblatt Aprél 2015
- Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45 (1865)
- Jean-Noël Mathieu, « Le lignage des Walcourt en Lorraine », Les Cahiers Lorrains, no 2, , p. 116 (lire en ligne [PDF]).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- http://www.culture-bilinguisme-lorraine.org/fr/les-traditions-de-lorraine-germanophone/rommelbootzennaat
- Le platt lorrain de poche - assimil 2007
- Notice no PA00106769, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jean Cayon, Ancienne Chevalerie de Lorraine ou Armorial historique et généalogique.
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