Gy-l'Évêque

Gy-l'Évêque est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Gy et L'Évêque.

Gy-l'Évêque

Église Saint-Phal de Gy-l'Évêque.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Auxerrois
Maire
Mandat
Jean-Luc Bretagne
2020-2026
Code postal 89580
Code commune 89199
Démographie
Population
municipale
454 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 20″ nord, 3° 32′ 57″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 298 m
Superficie 15,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vincelles
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gy-l'Évêque
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Gy-l'Évêque
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Gy-l'Évêque
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Gy-l'Évêque

    Géographie

    Communes limitrophes

    Chevannes Vallan
    Escamps N Jussy
    O    Gy-l'Évêque    E
    S
    Migé

    Urbanisme

    Typologie

    Gy-l'Évêque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,8 %), forêts (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), zones urbanisées (2,5 %), cultures permanentes (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Dans son ensemble, le territoire paroissial est la propriété des évêques d'Auxerre depuis le règne de Charles le Chauve. Il est principalement traversé par un chemin allant d'Auxerre à Courson, les chemins d'Avigneau, d'Escamps, de Coulanges n'étant que des dessertes de finages. Le grand chemin d'origine romaine passe très au large au Nord (voie romaine d'Auxerre à Entrains).

    Aliéné entre 912 et 914 par le vicomte d'Auxerre pendant cinq ou six ans, le domaine est racheté à grand frais par l'évêque saint Betton (év. 915-918) peu avant 918[8]. Pour autant, le lieu ne dispute pas à Regennes (paroisse d'Appoigny) et à Varzy (Nièvre) le statut de résidence épiscopale. Les évêques y investissent régulièrement, bâtissant maison de pierre, chapelle, plantant des vignes (peu avant 1114) ; grange de pierre, maisons, autres vignes (entre 1152 et 1167) ; maisons, four, toujours des vignes (peu avant 1182). La "Maison de l'évêque" citée dans le terrier des environs de 1325 précède le château ruiné de 1612. Ce bâtiment n'est pas documenté après la guerre de Cent Ans.

    Le censier des environs de 1325 cite la maison et le clos de l'évêque, l'église, la halle, le four et des rues : la Grande Rue, la rue Chievre, la rue de Coste-Boire, la rue de la Fontaine et la rue de Chanion[9]. Cette voirie subsiste de nos jours malgré les destructions considérables survenues localement durant la phase terminale du combat opposant le duc Charles le Téméraire à Louis XI.

    Aux XIIIe et XIVe siècles un maire et un forestier gèrent les droits épiscopaux, le premier rendant en outre la justice la plus modeste.

    Au début du XVIe siècle, la paysannerie du village entre majoritairement sous le contrôle de la bourgeoisie d'Auxerre, ce qui n'était pas le cas précédemment. Cette faiblesse est confirmée par l'absence de fortification du village, comme au moins 65 autres paroisses des pays de l'Yonne sauront le faire, après le désastre de Pavie. Il est vrai que le hameau de Vallan partage avec le siège de la paroisse les habitants.

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, un receveur gère les droits locaux de l'évêque.

    La paroisse s'étend jusqu'à la Révolution à la fois sur le village de Gy-l'Évêque et sur l'annexe de Vallan. Cette dernière devient tardivement une commune de plein exercice.

    Ancien Régime

    Prés, vignobles et labours fournissent la subsistance de la population agricole durant des siècles. Le village est dans l'orbite économique de la ville d'Auxerre.

    Sur le plan judiciaire, il est administré par un lieutenant et un procureur fiscal de la seigneurie (épiscopale). Par ce biais, la famille Ansel se fait connaître dans les environs et y administre de nombreuses justices seigneuriales[10].

    Aux XVIe et XVIIe siècles, des notables d'Auxerre d'apparence noble (les Fouldriat[11] et les Leclerc) croisent des écuyers locaux (de La Ferrière et de La Roche).

    Le passage de la route d'Auxerre à Nevers procure une importance routière au village jamais connue alors, et justifiant un temps la présence de commerces et d'artisans.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Raymond Bonnet    
             
    avant 2010   Jean-Charles Guillaume[12]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2019, la commune comptait 454 habitants[Note 3], en diminution de 0,22 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    486514505541575574619650609
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    586635655621623630640614581
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    588580533466420391405404458
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    396381430354443417459465457
    2017 2019 - - - - - - -
    454454-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale est patronnée par saint Phal[17]. Appuyée contre un talus, faisant face à une place publique, elle a été victime de deux effondrements. À l'issue du second effondrement (1924), les pouvoirs publics ont classé les ruines, s'engageant de ce fait à "les maintenir en état". Seul le clocher a survécu, la sonnerie des cloches ayant son utilité. La presse internationale[réf. souhaitée] cite la statue de bois du "Christ aux orties" (en fait un grand Christ en croix) trouvé dans les décombres par un apprenti bouilleur de cru à la recherche de combustible.

    L'action du curé Paul Verrier, doyen de Coulanges-la-Vineuse, puis de Jean Meunier (1927-2012), ont permis à l'Association du Christ aux orties de financer la remise à niveau des murs de l'église, la couverture de la nef, du chœur, des bas-côtés, la pose des vitraux et le rangement des moellons et éboulis dans un hangar.

    Sur le monument aux morts pacifiste se trouvent les inscriptions « GUERRE à la GUERRE » et « PAIX entre tous les PEUPLES ». C'est un des monuments aux morts pacifistes français.

    L'église Saint-Phal de Gy-l'Évêque s'est effondrée deux fois, au XVIe siècle et en 1924. Elle a été classée par arrêté en 1925 et 1929.

    Personnalités liées à la commune

    Paul Nicolas en 1957.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 211.
    9. Étienne Meunier. Le censier de Gy-l'Évêque. Cahier généalogiques de l'Yonne, tome XXI, 2015, p. 15 à 48.
    10. Étienne Meunier, « La famille Ansel, de Gy-l'Évêque », Bulletin de liaison de la Société Généalogique de l'Yonne, no 3, 1982.
    11. Étienne Meunier, « La famille (de) Fouldriat, de Coulanges-la-Vineuse et d'Auxerre », Cahiers généalogiques de l'Yonne, tome VIII, 1992.
    12. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 24 décembre 2013.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. Saint Phal sur paroisses89.cef.fr.
    18. Biographie de Mariette Brion sur le site de l’Assemblée nationale.
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