HMS Caledon (D53)

Le HMS Caledon[Note 1] (D61) est un croiseur léger de classe C construit pour la Royal Navy pendant la Première Guerre mondiale. C’était le navire de tête de la sous-classe Caledon de la classe C. Il a survécu aux deux guerres mondiales pour être démoli en 1948.

HMS Caledon

Le HMS Caledon
Type Croiseur léger
Classe C
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur Cammell Laird Royaume-Uni
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Vendu à la ferraille le
Équipage
Équipage 344 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 140 m
Maître-bau 13,1 m
Tirant d'eau 4,4 m
Déplacement 4 190 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur Parsons
6 chaudières Yarrow
Puissance 40 000 ch
Vitesse 29 nœuds (54 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : 76 mm
pont : 25 mm
Armement 5 canons de 152 mm
2 canons de 3 pouces QF 20 cwt
4 canons de 3 pouces QF Vickers
1 canon de 57 mm Hotchkiss
8 tubes lance-torpilles de 533 mm

Conception

La sous-classe Caledon était une version légèrement agrandie et améliorée de la sous-classe Centaur précédente, avec un armement plus puissant. Les navires avaient une longueur hors tout de 137,3 m, avec un maître-bau de 12,9 m et un tirant d'eau maximal de 5,7 m. Leur déplacement était de 4306 tonnes à la normale et de 4990 tonnes à charge maximale[1]. Le HMS Caledon est propulsé par deux turbines à vapeur Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice, qui produisaient un total de 40 000 chevaux-vapeur (30 000 kW). Les turbines utilisaient de la vapeur produite par six chaudières Yarrow, ce qui lui donnait une vitesse d’environ 29 nœuds (54 km/h). Il transportait 950 tonnes de mazout. Le navire avait un équipage d’environ 400 officiers et autres grades. Ce chiffre est passé à 437 lorsqu’il était un navire amiral[2].

L’armement principal des navires de sous-classe Caledon se composait de cinq canons Mk XII de 6 pouces (152 mm) qui étaient montés dans l’axe. Un canon était en avant du pont, deux étaient à l’avant et à l’arrière des deux cheminées, et les deux derniers étaient à l’arrière, avec un canon surplombant le canon arrière. Les deux canons antiaériens de 3 pouces QF 20 cwt (76 mm) étaient placés côte à côte de la cheminée avant. L’armement en tubes lance-torpilles du Caledon était quatre fois plus puissant que celui du HMS Centaur, avec huit tubes de 21 pouces (533 mm) en quatre affûts jumelés, deux sur chaque flanc[2].

Le HMS Caledon a été converti à la fin de 1943 en un croiseur antiaérien, en remplaçant l’ensemble de l’ancien armement par trois canons Mk XVI QF de 4 pouces (102 mm) jumelés et deux Bofors 40 mm Mk IV « Hazemeyer » en affûts jumelés. En 1944, ils ont été complétés par six Bofors 40 mm Mk III et un Oerlikon 20 millimètres Mk III en affûts simples. Le tonnage du navire est passé à 5 320 tonnes à pleine charge, dont 200 tonnes de lest de plomb[3].

Historique

Première Guerre mondiale

Le HMS Caledon fut construit par Cammell Laird. Sa quille fut posée le , il est lancé le et mis en service dans la Royal Navy le [2]. Le HMS Caledon, commandé par le commodore Walter Cowan, a vu l’action dans la seconde bataille de Heligoland, où le navire était le leader de la Première escadre de croiseurs légers. Pendant la bataille, des croiseurs légers britanniques, dont le HMS Caledon, appuyés par la 1re escadre de croiseurs de bataille, tentèrent d’isoler et de détruire une force de dragueurs de mines allemands escortés par des croiseurs légers. L’engagement s’est transformé en une chasse avec les navires allemands se retirant derrière des écrans de fumée. La poursuite a éclaté lorsque les croiseurs britanniques ont été sous le feu des cuirassés allemands Kaiser et Kaiserin, qui étaient déployés comme une force de couverture lointaine pour l’opération allemande de dragage des mines. Le HMS Caledon a été touché par un seul obus de 305 millimètres de l’un des cuirassés allemands, qui n’a pas explosé et n’a pas fait de dégâts[4],[5]. Durant la bataille, cinq hommes de l’équipage du HMS Caledon furent tués. Un de ces hommes, John Henry Carless, a reçu à titre posthume une croix de Victoria pour être resté à son arme après avoir reçu une blessure mortelle[6],[7]. Le HMS Caledon a survécu à la Première Guerre mondiale[2].

Entre-deux-guerres

Le HMS Caledon prit part à l’intervention navale britannique en mer Baltique en 1919, servant de navire amiral au contre-amiral Cowan pour une force de deux croiseurs (les HMS Caledon et Royalist) et cinq destroyers qui appareillèrent pour la Baltique en [8]. Le HMS Caledon bombarda les forces soviétiques à Ventspils en février, aidant ainsi les Lettons à reprendre la ville, avant de retourner au Royaume-Uni plus tard ce mois-là, les forces navales britanniques dans la Baltique étant relevées toutes les six semaines[9]. Le HMS Caledon retourne dans la Baltique, de nouveau comme navire amiral de Cowan, en , mais il est relevé par le Curacoa en mai[10]. Le HMS Caledon revient encore dans la Baltique en juillet[11].

Seconde Guerre mondiale

Le navire a passé la première partie de la Seconde Guerre mondiale avec la Home Fleet, où il a escorté des convois et a été impliqué dans la poursuite des cuirassés allemands Scharnhorst et Gneisenau après le naufrage du HMS Rawalpindi. Il a été réaffecté à la Eastern Fleet entre et . Le HMS Caledon rejoint alors la Home Fleet. À son arrivée au Royaume-Uni, il subit sa conversion en croiseur antiaérien au chantier naval de Chatham Dockyard entre le et le , avec remplacement de l’ensemble de l’armement par des armes antiaériennes modernes. Obsolète à la fin de la guerre, il est désarmé en , puis vendu à la ferraille le . Le HMS Caledon arriva le aux chantiers de Dovers Industries, à Douvres, pour être démantelé[12].

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. Friedman 2010, p. 387
  2. Gardiner & Gray, p. 60
  3. « Caledon light cruisers (1917) – Royal Navy (United Kingdom) », sur Navypedia: Fighting Ships of the World, Ivan Gogin (consulté le )
  4. Henry Newbolt, « Naval Operations, Volume 5, April 1917 to November 1918 (Part 1 of 4) », naval-history.net, (consulté le )
  5. Bennett 2002, pp. 59, 228.
  6. Don Kindell, « 1st – 30th November 1917 in date, ship/unit & name order », sur World War 1, Casualty Lists of the Royal Navy and Dominion Navies, naval-history.net, (consulté le )
  7. (en) « HONOURS FOR MISCELLANEOUS SERVICES », The London Gazette, no 30687, , p. 5857 (lire en ligne).
  8. Bennett 2002, pp. 52–53, 70–73.
  9. Bennett 2002, pp. 73–76.
  10. Bennett 2002, pp. 87–88, 109.
  11. Bennett 2002, pp. 43–44.
  12. Whitley, pp. 66–68

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Geoffrey Bennett, Freeing The Baltic, Edinburgh, Birlinn, (ISBN 1-84341-001-X).
  • (en) Roger Chesneau (édt.), Conway's All the world's fighting ships, 1922-1946, Greenwich, Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 978-0-85177-146-5, OCLC 931766183).
  • (en) James Joseph Colledge et Ben Warlow, The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy, Londres, Chatham, (1re éd. 1969), 396 p. (ISBN 978-1-86176-281-8, OCLC 67375475).
  • (en) Norman Friedman, British Cruisers: Two World Wars and After, Barnsley, South Yorkshire, UK, Seaforth, (ISBN 978-1-59114-078-8)
  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One, Barnsley, South Yorkshire, UK, Seaforth, (ISBN 978-1-84832-100-7)
  • (en) Conway's All the World's Fighting Ships: 1906–1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-85177-245-5)
  • (en) Henry Newbolt, Naval Operations, vol. V, Nashville, Tennessee, Battery Press, coll. « History of the Great War Based on Official Documents », , reprint of the 1931 éd. (ISBN 0-89839-255-1)
  • (en) Alan Raven et John Roberts, British Cruisers of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-922-7)
  • (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , Third Revised éd. (ISBN 1-59114-119-2)
  • (en) M. J. Whitley, Cruisers of World War Two: An International Encyclopedia, London, Cassell, (ISBN 1-86019-874-0)

Liens externes

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