Haironville
Haironville est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Haironville | |
La mairie. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
André Hopfner 2020-2026 |
Code postal | 55000 |
Code commune | 55224 |
Démographie | |
Gentilé | Haironvillois, Haironvilloises [1] |
Population municipale |
583 hab. (2019 ) |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 12″ nord, 5° 05′ 07″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 254 m |
Superficie | 9,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ancerville |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.haironville.net |
Géographie
- Entrée de l'agglomération.
- La Saulx (rivière) en hiver.
- L'église et le pont sur la Saulx.
Urbanisme
Typologie
Haironville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,4 %), forêts (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le toponyme Haironville viendrait d'un éponyme germanique HAGERO. Le village changera ensuite de nom au fur et à mesure des époques :
HAIRUNVILLA, HAIRUNVILLE en 1141 (Cartul. De Jean d'Heures) ; HAUTONVILLA en 1180 (-ibid) ; HARONVILLA en 1402 (registr.Tull.) ; HERONVILLE, 1700 (carte des états) ; HAYRONIS-VILLA, HERONIS-VILLA en 1736 (ann.praemonstr.) ; HAIRONIS-VILLA (villa des Hérons ou villa d'un certain Hairon) en 1749 (Pouillé).
Histoire
Haironville est située dans un joli vallon, sur la rive droite de la Saulx à 7,5 km au nord d'Ancerville.
Le village était développé principalement sur la rive droite de la Saulx et traversé par le diverticule de Maxey à Sermaize construit à l'époque gallo-romaine. Quatre sarcophages furent découverts en 1825 contenant des ossements et trois autres en 1835 contenant des ossements, des armes et des pièces de monnaie romaines.
Autrefois, le roi en était seigneur. Avant la Révolution, il y avait à Haironville deux fiefs nommés l'un « de la Tour », l'autre fief d'Haironville ; ce dernier avait été érigé le par le duc Leopold. Une famille de la Tour possédait aux XVIe et XVIIe siècles une part de la seigneurie d'Haironville ; elle s'allia aux Fouraut du Clermontois qui prirent ainsi le nom de la Tour. Les deux anciens châteaux existent encore.
Industrie : la Forge (écart) 112 habitants, est un établissement important où l'on produit du fer en barre. Les voituriers et ceux de la commune des environs, dans un rayon assez étendu, s'occupaient du charroi des matières premières qui servaient à alimenter l'usine.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 583 habitants[Note 3], en diminution de 6,87 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Parc du Château labellisé « jardin remarquable ».
- Les vieilles Forges de Haironville créées au milieu du XVIe siècle, avaient été vendues en 1721 au duc de Lorraine Léopold, par Philippe d'Orléans. Mais dès 1723, les Forges, le fourneau, le pressoir et le moulin étaient en si mauvais état que, Léopold ne pouvant les réparer, Jacques Louis Bourlon de Saint-Dizier, fermier général des domaines de la baronnie d'Ancerville, obtint la rétrocession du fief d'Haironville, anobli par le duc Léopold en 1723, c'est sans doute lui et son épouse Agnès Bouland qu'on peut attribuer la construction du château en 1735 selon la date portée sur l'avant-corps central. Vendu comme bien national à la Révolution, le château changea à plusieurs reprises de propriétaires dans le courant du XIXe siècle, et fut acheté en 1907 par l'historien Pierre Arthur Lefebvre. Par mariage, il passa à l'organiste Félix Raugel, dans la famille duquel il se trouve toujours[14].
- Après le décès de la famille Raugel, le château reste à l'abandon, et pratiquement laissé à l'état de ruine. C'est monsieur Georges Dumesnil qui l'a acheté et rénové.
- Depuis 2015, le Château de la Forge appartient à M & Mme Laurent Frydlender qui, après une restauration de plus de 6 mois, ont su redonner à la demeure ses lettres de noblesse en respectant les codes du XVIIIe siècle.
- L'élévation et la toiture du château dit Maison des Bourbons font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1947[15].
- Château de la Varenne :
- Pierre Merlin, récompensé de son commerce par mer est nommé prévôt de la baronnie d'Ancerville. Il se trouve alors que sa maison d'Haironville n'est plus en accord avec ses nouvelles dignités, et fait faire construire sur son emplacement, en 1506, le corps de logis principal de l'actuel château. Au moment de la Révolution, le château appartient à Didier Charles Lallemant, procureur syndic du district de Bar. Aujourd'hui le château est habité par la famille Pétin.
- Pierre Merlin descend de Philippe (originaire de la province de Calabre) qui fut anobli vers 1430 par le roi René, duc de Lorraine, et dont les armoiries étaient « d'Azur à trois voiles de navires éployées d'or ». Il épouse mademoiselle Godet, sœur du grand argentier du roi François Ier. Leur fille Louise, épouse un d'Anglure. Philippe d'Anglure est lieutenant général du roi de France au XVIIIe siècle.
- Le château est l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1972 et son parc d'une inscription depuis 1993[16].
- Château de la Tour :
- Dans leur aveu et dénombrement de 1596, Jean-Charles Claude, Nicolas de Fourault, dit de la Tour et André Teignard seigneurs en partie de la Tour, déclarèrent tenir en fief du duc de Guise, prince de Joinville, le château de la Tour avec ses dépendances. En 1752, Jacques Louis Bourlon, propriétaire depuis 1723 du fief d'Haironville et du château qu'il s'y était fait construire en 1735 acheté à Cholet de longeaux (C44-L25) le fief de la Tour. C'est sans doute à cette époque que le château fut en partie transformé et remis au goût du jour. Resté dans la famille Bourlon jusqu'au début du XIXe siècle, il fut vendu en 1802 à Antoine Hornus cultivateur à Haironville. Le pont-levis fut alors détruit et remplacé par un portail[14].
- L'église Saint-Remi :
- L'ancienne église menaçant de tomber en ruine et devenue dangereuse, jugée trop petite, le conseil municipal décida le la première mise à l'étude du bâtiment actuel. Mise en adjudication le , bénédiction de la première pierre le et bénédiction de l'église le par le curé d'Ancerville.
- Après 62 rapports de chantier, la réception définitive eut lieu le avec la bénédiction de la pierre sacrée du maître autel le . Les balustres de la tour du clocher sont achevées le . Bénédiction de deux cloches Marie-Rose et Anne-Marguerite (953 kg) le et le de la troisième Marie. Embellissement de l'orgue et augmentation de ses jeux en 1871.
- Pont traversant la Saulx:
- Construit au XVIIe siècle cet édifice est l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1950[17].
- Le lavoir.
Héraldique
Blason | D'azur au héron d'argent becqué et membré d'or accosté de deux voiles du même au chef d'argent chargé de deux enclumes de gueules. |
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Détails | Blason composé par R.A. Louis avec les conseils de la Commission héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2012. |
Voir aussi
Bibliographie
- Louis-Michel Gohel, Histoire des forges d'Haironville depuis 1535, Haironville S.A., 1989, 107 p.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Dictionnaire des châteaux de France "Lorraine", Archives départementales de la Meuse
- « Maison dite des Bourbons », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Varenne et son parc », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pont sur la Saulx », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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