Hideki Tōjō

Hideki Tōjō (東條 英機, Tōjō Hideki) né le et mort le est un général et homme d'État japonais. Il fut le Premier ministre de l'Empire du Japon durant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, et fut condamné à mort par le Tribunal de Tokyo. Il fait partie des 14 criminels de guerre de classe A vénérés au sanctuaire Yasukuni.

Hideki Tōjō
東條 英機
Fonctions
Premier ministre du Japon

(2 ans, 9 mois et 4 jours)
Monarque Hirohito
Prédécesseur Fumimaro Konoe
Successeur Kuniaki Koiso
Ministre de la guerre

(4 ans)
Premier ministre lui-même
Prédécesseur Shunroku Hata
Successeur Hajime Sugiyama
Ministre des affaires intérieures
Premier ministre lui-même
Prédécesseur Harumichi Tanabe
Successeur Michio Yuzawa
Premier ministre lui-même
Prédécesseur Michio Yuzawa
Successeur Michio Yuzawa
Ministre des Affaires étrangères
Prédécesseur Shigenori Tōgō
Successeur Masayuki Tani
Ministre de l'Éducation
Prédécesseur Kunihiko Hashida
Successeur Nagakage Okabe
Ministre du Commerce
Prédécesseur Nobusuke Kishi
Successeur Fonction abolie
Ministre des munitions
Prédécesseur Nouvelle fonction
Successeur Ginjirō Fujiwara
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kōjimachi (Empire du Japon)
Date de décès
Lieu de décès Sugamo, Tokyo (Japon)
Nature du décès pendaison
Nationalité japonaise
Parti politique Taisei Yokusankai
Père Hidenori Tōjō
Conjoint Katsuko Ito
Enfants 3 fils
4 filles
Yūko Tōjō (petite-fille)
Diplômé de Académie de l'Armée impériale japonaise
Religion Jōdo shinshū


Premiers ministres du Japon

Biographie

Hideki Tōjō est né à Tokyo (Japon), en 1884. Il était le troisième fils de Hidenori Tōjō, un général de division dans l'Armée impériale japonaise. Les deux grands frères de Tōjō moururent avant sa naissance. En 1909, il se maria avec Katsuko Itō, avec qui il eut trois fils et quatre filles.

En 1899, Hideki entra à l’école des cadets de l’armée. Lorsqu'il obtint son diplôme de l'Académie militaire japonaise (10e sur 363 cadets) en , il fut nommé sous-lieutenant dans l'infanterie de l'IJA. Tojo participa à l'indignation générale au Japon lors du Traité de Portsmouth, qui mettait fin à la guerre entre la Russie et le Japon et que le peuple japonais considérait comme une trahison tout comme la guerre. Le Traité de Portsmouth était si impopulaire qu'il a déclenché des émeutes anti-américaines connues sous le nom de Hibiya. À l'époque, les Japonais avaient compris que la guerre avec la Russie avait poussé leur pays au bord de la faillite et la plupart des Japonais pensaient que c'était le président américain Theodore Roosevelt qui avait négocié le Traité de Portsmouth et trompé le Japon.

En 1905, il sortit de l'Académie militaire impériale de Tokyo et entra dans l'armée comme sous-lieutenant d'infanterie. Il gravit rapidement les échelons dans l'armée ; en 1915, il sortit avec d'excellentes notes. Ce qui lui valut d'être chargé de cours. En 1919, il entreprit de voyager en Europe (Suisse, Allemagne).

Dans les années 1920, Tōjō fut membre du Tōseiha groupe de contrôle », pour reprendre le nom que lui donnèrent ses adversaires), en compagnie de Kazushige Ugaki, Hajime Sugiyama, Kuniaki Koiso, Yoshijirō Umezu et Tetsuzan Nagata. Ils représentaient l'aile conservatrice modérée en opposition au Kōdōha groupe de bienveillance impérial »), guidé entre autres par Sadao Araki, dont l'objet était le renversement des structures en place et la dissolution des zaibatsu. Les deux factions étant issues de la Société de la Double Feuille, une société secrète adepte de l'ultranationalisme.

En 1935, Tōjō fut promu colonel, à la tête de la kempeitai (la police de l'Armée) du Kantōgun (aussi connue sous le nom d'armée du Guandong) dans l'État fantoche de Mandchoukouo.

Pendant l'incident du 26 février, Tōjō s'opposa à la tentative de putsch du Kōdōha, matée sous les ordres de l'empereur Hirohito. À la suite de cet incident, le Tōseiha put effectuer des purges dans l'armée visant les officiers radicaux et les instigateurs du putsch furent jugés et exécutés.

Du au , Hideki Tōjō est chef d'état-major de l'armée du Guandong, sous les ordres du général Ueda Kenkichi, chef de l'armée du Kwantung.

En 1938, Tōjō fut promu vice-ministre de l'Armée. De décembre 1938 à 1940, il fut inspecteur général du Service aérien de l'Armée impériale japonaise. Il était également responsable des services secrets japonais avant et pendant la guerre du Pacifique, maintenant des contacts indirects avec Kōki Hirota, dirigeant de la Société du Dragon noir et d'autres sociétés secrètes. Comme nombre de militaires et de membres de la famille impériale, il était favorable à l'adhésion du Japon à l'Axe, aux côtés de l'Allemagne et l'Italie.

Pendant son séjour au ministère de l'Intérieur, Tōjō dirigea la Keishichō (police de Tokyo). Nommé ministre de l'Armée en 1940 par Fumimaro Konoe, il resta à ce poste dans le troisième cabinet de Konoe. Après la démission de Konoe en 1941, Tōjō fut nommé Premier ministre par l'empereur Hirohito tout en demeurant ministre de l'Armée impériale japonaise.

Cependant, après une série de défaites, culminant avec la chute de Saipan, il fut abandonné par ses partisans et remercié par Hirohito le . Il se retira alors de la première liste de réserve et du gouvernement.

Arrestation et procès

Après la capitulation sans condition du Japon en septembre 1945, le général américain Douglas MacArthur ordonna l'arrestation des criminels de guerre japonais présumés. Figurant sur cette liste, Tōjō fut ainsi arrêté le [1] dans sa maison de Setagaya, encerclée par la police militaire accompagnée de journalistes et de photographes de presse. Au moment de l'assaut, Tōjō tenta de se suicider en se tirant une balle dans la poitrine, mais la balle rata le cœur et il fut sauvé par les soldats américains venus l'arrêter.

Lors du procès de Tokyo, Tōjō déclara lors de son premier interrogatoire que « nul ne pouvait s'opposer à l'empereur », impliquant que seul Hirohito pouvait prendre des décisions telles que de bombarder Pearl Harbor ou mettre fin à la guerre. Après un ajournement de l'audition, Tōjō succomba aux pressions du procureur en chef Joseph Keenan et se rétracta en affirmant lors d'un second interrogatoire que son empereur avait toujours été un homme de paix.

Condamné pour crimes de guerre par le tribunal de Tokyo en 1948, il fut pendu le [2].

Le surnom de Tōjō était « le Rasoir » (« Kamisori »).

La petite-fille de Hideki Tōjō, Yūko Tōjō, fut une ultranationaliste d'extrême droite et un espoir politique. Elle défendait que la guerre menée par le Japon était un acte de légitime défense et que son grand-père fut injustement jugé en tant que criminel de guerre.

Gouvernement de Tōjō

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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