Hilda de Bavière
Hilda Hildegarde María Gabriela, princesse de Bavière, née le à Berchtesgaden et morte à Munich le , est une princesse de Bavière, membre de la maison de Wittelsbach.
Titulature | Princesse de Bavière |
---|---|
Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Distinctions |
Ordre de la Croix étoilée Ordre de Thérèse Ordre de Sainte-Élisabeth |
Nom de naissance | Hilda Hildegarde María Gabriela von Bayern |
Naissance |
Berchtesgaden, Bavière (Allemagne) |
Décès |
Munich, Bavière (Allemagne) |
Père | Rupprecht de Bavière |
Mère | Antonia de Luxembourg |
Conjoints |
Juan Lockett de Loayza (1949-1989) |
Enfants |
Christopher Lockett de Loayza Miguel Lockett de Loayza Alexander Lockett de Loayza Maria-Isabel Lockett de Loayza |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
Famille
Hilda de Bavière est née le dans la résidence estivale de la famille, le château royal de Berchtesgaden, au sud des Alpes bavaroise. Elle est baptisée quelques jours après par le cardinal Michael von Faulhaber, sa marraine étant sa tante paternelle la princesse Hildegarde de Bavière[1].
Elle est la troisième fille du prince héritier Rupprecht de Bavière et de sa seconde épouse la princesse Antonia de Luxembourg[1],[2].
Hilda de Bavière a un frère aîné : Heinrich (1922-1958), deux sœurs aînées : Irmingard (1923-2010) et Editha (1924-2013) et deux sœurs cadettes : Gabriele (1927-2019) et Sophie (née en 1935)[3]. Elle a également un autre frère aîné, Albert de Bavière (1905-1996), seul enfant survivant, issu de la première union de son père avec Marie Gabrielle en Bavière[4].
Jeunesse
Pendant les années 1930, lors de l'ascension de Hitler comme chancelier de l'Allemagne, le château royal de Berchtesgaden est reconverti en une des résidences principales du parti nazi car le Führer avait établi au Berghof, son lieu de villégiature, ainsi que l'une de ses casernes générales. La détestation de Rupprecht, père de Hilda, envers vers Hitler a amené la famille royale de Bavière à se déplacer durant les étés au château de Hohenschwangau. Cet éloignement accroissant les avanies que les Wittelsbach ont subies de la part du régime nazi. Bientôt les propriétés de la famille sont confisquées : le palais Wittelsbach, à Múnich, a été nationalisé et converti en prison de la Gestapo, et le château Leutstetten, de même que les autres résidences d'été, ont également été réquisitionnés au début de la guerre.
En 1937, Hilda est envoyée avec sa sœur Gabriele étudier en l'Angleterre dans le Couvent du Sacré Coeur à Roehampton (aujourd'hui Woldingham School), où ses deux sœurs aînées Irmingard et Editha étaient scolarisées depuis l'année précédente. En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, son père a été forcé de s'exiler en Italie, à invitation de Víctor-Emmanuel III, en résidant à Florence dans un appartement du Palazzo Pecori-Giraldi. Bientôt, après de l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, Hilda, sa mère et ses frères ont été arrêtés par les SS et déportés au camp de concentration de Sachsenhausen. Sa sœur Irmingard a essayé de s'échapper vers la Suisse par les Alpes, mais, malade de fièvre typhoïde, elle a été arrêtée par la Gestapo et incarcérée à Berlin. Déjà à la fin , Berlin étant entouré par l'Armée Rouge, la famille a été déplacée au camp de concentration de Flossenbürg et, en , jointe à quelque 22000 prisonniers, la famille a subi une évacuation forcée vers une annexe du camp de concentration de Dachau qui a coûté la vie à 7000 personnes. En , l'Armée américaine libère Dachau. Hilda et ses quatre sœurs, partent au grand-duché de Luxembourg, où règne leur tante, la grande-duchesse Charlotte. Leur mère, Antonia n'a jamais réussi à se rétablir de son calvaire et n'est jamais rentrée en Allemagne. Elle meurt en Suisse, à Lenzerheide, dans les Grisons, à l'âge de 54 ans, le , neuf ans après la fin de la guerre[4].
Mariage et descendance
Le , Hilda se marie au Pérou, en la cathédrale Saint-Jean de Lima avec l'industriel anglo-péruvien Juan Lockett de Loayza (né à Lima, le ), fils de Garstang Bradstock Lockett et de Hilda de Loayza, lors d'une cérémonie présidée par mgr Federico Pérez Silva, évêque auxiliaire de Lima. L'unique membre de la famille Wittelsbach qui assiste au mariage est sa sœur Gabriele, tandis que son père est représenté par le ministre plénipotentiaire de Belgique à Lima, Hadelin Rothé. Une réception clôture le mariage dans le palais archi-épiscopal et ensuite, le couple retourne en Bavière.
Ils ont eu quatre enfants[1] :
- Christopher Lockett (né à Lima, Pérou le ), marié en 1991 avec Martha Katharina Herdt (née en 1948), sans postérité ;
- Miguel Lockett (né à Lima le ), de sa relation avec Elfriede Seidel, sont nés deux fils : David Seidel (1977) et Roman Seidel (1982) ;
- Alexander Lockett (né à Rosswies, Bad Tölz, le ) ;
- Marie Isabel (née à Rosswies, Bad Tölz, le ), mariée en 1986, avec Jakob Rudolf von Saldern (né en 1957), dont deux filles : Charlotte von Saldern (1986) et Hilaria von Saldern (1987).
À partir de la fin des années 1950, le couple demeure jusqu'au reste de ses jours en Allemagne. Son époux a occupé diverses charges diplomatiques, aussi bien comme consul honoraire à Ratisbonne, qu'envoyé civil dans l'ambassade péruvienne à Berlin et délégué dans le comité organisateur des Jeux olympiques de Munich.
Mort
Veuve depuis le , la princesse Hilda de Bavière est morte le , à l'âge de 76 ans, à Munich.
Honneurs
Hilda de Bavière est[1] :
- Dame noble de l'ordre de la Croix étoilée, Autriche-Hongrie ;
- Dame d'honneur de l'ordre de Thérèse (Royaume de Bavière) ;
- Dame de l'ordre de Sainte-Élisabeth (Royaume de Bavière).
Ascendance de Hilda de Bavière
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Hilda de Baviera » (voir la liste des auteurs).
- Énache 1999, p. 182.
- Huberty et Giraud 1985, p. 479.
- Huberty et Giraud 1985, p. 478-479.
- Énache 1999, p. 178.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
- Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4).
Liens externes
- François Guyard, « Descendance de Don Miguel roi de Portugal (1802-1866) au », sur Gothanjou.blog, (consulté le ).
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