Inventaire national du patrimoine naturel

L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) est un portail de diffusion de la connaissance de la biodiversité française dépendant du Muséum national d'histoire naturelle, depuis . Il gère et diffuse en ligne des informations sur le patrimoine naturel terrestre et marin (espèces animales, végétales fongiques et microbiennes actuelles et anciennes, habitats naturels, espaces protégés et géologie) en France métropolitaine et en outre-mer.

Inventaire national du patrimoine naturel
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Les données d'inventaires naturalistes sont fournies par les experts et chercheurs du Muséum et leurs nombreux partenaires. Au sein du Muséum, l'UMS PatriNat organise leur gestion, leur validation et leur diffusion via cet inventaire qui est l’aboutissement d’un long travail associant scientifiques, collectivités territoriales, naturalistes et associations de protection de la nature en vue d’établir une synthèse régulièrement mise à jour du patrimoine naturel en France.

Pour gérer cette importante source d’informations (Big data) le Muséum a construit une base de données permettant d’unifier les données par l’utilisation de référentiels taxonomiques, géographiques et administratifs. Il devient peu à peu possible d'accéder à des listes d'espèces par commune, par espace protégé ou par maille 10 × 10 km. Grâce à ces systèmes de référence, il est possible de produire des synthèses quelle que soit la source d’information et de valoriser la moindre donnée.

Dans le cadre de la convention d'Aarhus et de la Directive INSPIRE qui visent à offrir à tous un large accès aux données environnementales, le Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) mutualise au niveau national des données et compétences autrefois éparpillées en métropole et en outre-mer, tant pour les aspects terrestres que marins ; il s’agit d'une nouvelle contribution pour la connaissance, l’expertise et l’élaboration de stratégies de conservation efficaces du patrimoine naturel.

Cet inventaire est mis à la disposition du public et du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête lors d'une enquête d'utilité publique concernant des ouvrages d'arts ou des projets concernés par le champ de cet inventaire. Il est communiqué, à leur demande, aux associations départementales agréées de protection de l'environnement concernées[1].

Les conservatoires botaniques nationaux comptent parmi leurs missions prioritaires, l'inventaire de la flore et des habitats naturels et semi-naturels sur un territoire comprenant plusieurs départements puisqu'en 2004, huit conservatoires couvraient 78 départements.

Histoire de l'inventaire national du patrimoine naturel

En 2002, l'inventaire national du patrimoine naturel est institué en France pour dresser l'inventaire des richesses écologiques, faunistiques, floristiques, géologiques, minéralogiques et paléontologiques. Ces inventaires sont conduits sous la responsabilité scientifique du Muséum national d'histoire naturelle (Article 109 de la loi n° 2002-276 du relative à la démocratie de proximité, formant l'article L. 411-5 du code de l'environnement).

L’inventaire des sites (ZNIEFF) validés scientifiquement dans chaque région par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) constitue le cœur de cet inventaire national du patrimoine naturel. Un nombre croissant de régions disposent d'un inventaire mis à jour et consultable en ligne[2].

En 2010, deux composantes nouvelles lui ont été ajoutées[3] :

En 2012, une convention tripartite de partenariat lie le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie (MEDDE), le MNHN et la FCBN. Dans ce cadre de mutualisation de compétences, le réseau des CBN valide scientifiquement les données nouvelles avant de les envoyer au MNHN.

En 2013, l'INPN a reçu de la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN)un grand nombre de données provenant du Livre rouge de la flore menacée de France et relatives aux plantes messicoles.

Mi-2015, la fédération a transmis à l'INPN un nouveau lot de plus de 21 millions de données[4], données qui comprennent aussi des éléments sur la fonge (champignons et par extension lichens) du territoire métropolitain (île de La Réunion et métropole, hors Alsace et Lorraine). L'INPN basculera rapidement ces données vers le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) pour une utilisation mondiale.

En , les premières données relatives à l'Inventaire National du Patrimoine Géologique ont été mises à disposition.

Centre national de référence sur la nature

Officiellement identifié comme « Centre national de référence sur la Nature et la Biodiversité », le Muséum est chargé de la coordination scientifique et technique de l’inventaire du patrimoine naturel. Il agit comme tête de réseau et coordonne la mutualisation des données pour produire des synthèses et des cartes thématiques, outils cruciaux dans les stratégies de gestion du patrimoine naturel. Il doit devenir la colonne vertébrale du Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) en cours de développement et apporter une information synthétique et valide à l'Observatoire National de la Biodiversité (ONB) mis en place par le ministère chargé de l’Écologie.

Principales rubriques de l’inventaire

  • Bulletin sur l’état de la biodiversité en France métropolitaine et outre-mer (chiffres-clés, indicateurs)
  • Informations sur les inventaires de biodiversité et géodiversité : espèces, espaces, habitats, histoire et archéologie, patrimoine géologique
  • Base de connaissance sur les espèces et habitats : Informations détaillées sur la répartition des plantes et des animaux, textes réglementaires…
  • Ressources téléchargeables (référentiels taxonomiques, espèces réglementées, espaces protégés, la base Natura 2000, ZNIEFF, guides méthodologiques)
  • Collectivités territoriales : toutes les données concernant les régions, les départements ou les communes
  • Référencement des organismes partenaires et promotion de leurs activités

Aspects innovants

  • Première base de données structurée et riche sur le patrimoine naturel national consultable en ligne ;
  • Première base de données réunissant données actuelles et données archéozoologiques (cf. inventaire archéozoologique de France et inventaire archéobotanique de France)[3] ;
  • Démarche originale de mutualisation des informations provenant de sources aussi diverses (du naturaliste aux ONG internationales, de l’inventaire local aux collections des muséums du monde entier) ;
  • Traitement complet et synthétique de l’outre-mer français, avec une gestion articulée des spécificités (référentiels taxonomiques et géographiques, données administratives) ;
  • Développement d’outils puissants pour l’analyse et les synthèses (enveloppes écologiques, points chauds, etc.) ;
  • Traçabilité des informations : qui a récolté, déterminé, quels organismes sont impliqués ;
  • Gestion d’accès personnalisés aux données sensibles ;
  • Téléchargement libre de référentiels facilitant le dialogue des données entre partenaires ;
  • Traitement de plus en plus élaboré de l’information, du terrain à la mise en ligne, pour activer les collections de données, simplifier le travail des spécialistes, apporter rigueur et précision grâce aux nouveaux outils technologiques (CardObs, « Carnet d’observations ») ;
  • Base de données « api-environnementale » (réseau Bee-Secured) ;

Administration et principaux partenaires

Depuis 2011, un Comité d'orientation de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)[5] associe de nombreux partenaires dont :

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick De Wever, Grégoire Egoroff, Annie Cornée, Pierrick Graviou, Jacques Avoine et Laura Baillet, Patrimoine géologique. Inventaire national, EDP Sciences, , 252 p.

Articles connexes

Liens externes

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