Jacques-Ferdinand Prévost
Jacques-Ferdinand Prévost (° Argentan - † Versailles, enterré à Blandouet (Mayenne)) fut général de brigade français et archéologue amateur éclairé.
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Service historique de la Défense (GR 8 YD 4082)[1] |
Biographie
D'une famille originaire de Charle de Loire, Jacques-Ferdinand Prévost eut pour bisaïeul Jean-Baptiste Prévost, qui épousa à Chammes en 1728 Anne Galpin, fille du directeur des Forges de Moncor, et s'associa lui-même à l'exploitation de l'usine.
Jacques-Ferdinand, né le à Argentan, eut pour père Jacques Prévost, traducteur en chef des lignes télégraphiques, dont une tante était alliée à la famille de Claude Chappe, de Brûlon.
Élève de l'École polytechnique (1839), puis de l'École de Metz (1841), lieutenant du Génie militaire (1843), il servit en Algérie (1845), se signala au siège de Rome et fut décoré en 1849. Chef de bataillon en 1864, chef d'état-major du génie de la garde à l'armée du Rhin en 1870, il fut compris dans la capitulation de Metz et reprit son grade et ses fonctions au siège de Paris contre la Commune. Il devint colonel (1873), directeur des fortifications du Mans, puis à Paris, chargé d'enseigner l'art des fortifications à l'École de guerre.
Il est pendant un temps posté à l'école de cavalerie de Saumur, puisqu'il est noté dans le compte-rendu du Congrès annuel de la Société française d'archéologie en 1862 pour accueillir dans le cadre de recherches archéologiques une délégation de la Société au château de Saumur, au sujet duquel il témoigne d'une connaissance archéologique étendue ainsi que sur d'autres aspects de cette science, de même qu'un vif intérêt pour les mystères archéologiques de la région. Arcisse de Caumont, président fondateur de la Société, lui demande de présenter les résultats de ses investigations personnelles sur les murs de forteresses vitrifiés qu'il a pu observer dans plusieurs localités et à Sainte-Suzanne (Mayenne). Prévost évoque à la même occasion les tombes gallo-romaines inexplorées du vallon de Lacune près de Beaune, la ville perdue d'Armançon aux sources de la rivière du même nom, et d'autres mystères archéologiques de sa région de residence du moment[2].
Admis à la retraite en 1881, il consacra ses loisirs à des études d'archéologie militaire et civile, résidant le plus souvent au logis de Chambord[3], à Blandouet, que lui avait légué son oncle, Louis Prévost, maire de Blandouet, conseiller d'arrondissement, décédé en 1864.
Le général Prévost, marié à Françoise Émilie Bauchetet (° Marsillargues - † Paris)[4], mourut à Versailles le et fut enterré à Blandouet. Il était commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.
Publications
Parmi les ouvrages que Jacques-Ferdinand Prévost a publiés, les suivants se rapportent à la Mayenne :
- Mémoire sur les anciennes constructions militaires connues sous le nom de murs vitrifiés (Saumur, 1863) ;
- Notice sur les Arvii, peuple gaulois mentionné par Ptolémée (Saumur, 1864) ;
- Dissertation sur les forts vitrifiés en Écosse, en France, en Allemagne.
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Congrès Archéologique de France, XXIVe session, 1862. Séances générales tenues par la Société Française d'Archéologie pour la Conservation des Monuments. Compte-rendu complet.
- Ce logis fut construit par son oncle Louis Prévost en 1830, à la place du moulin supprimé de La Loge.
- Françoise Émilie Bauchetet était la fille de Jean Bauchetet (° Chalon-sur-Saône - † Alençon), ancien colonel du Génie, Commandeur de la Légion d'honneur, Conseiller de préfecture du Gard, ancien Vice-Président du Conseil général de l'Hérault.
Bibliographie
- Dr M. Libert, article de la Revue de la société historique et archéologique de l'Orne, T. II, p. 883 ;
- Notes manuscrites de M. le commandant Prévost.
Source
« Jacques-Ferdinand Prévost », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III, p. 351-352
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