Jacques Étienne Pannier

Élève d'Abel de Pujol, Jacques Étienne Pannier participe en tant que pastelliste au Salon de Paris de 1834 à 1855, y obtenant une médaille en 1849[1]. Il est installé successivement au 44, rue Saint-Louis selon des sources de 1844[2], puis au 22, rue Copeau selon des sources de 1847[3].

Son épouse, Marie Louise Pannier née Dumaige, également buriniste (les fonds de certaines des gravures de portraits de Jacques Étienne ont été complémentairement travaillés par elle[4]), après avoir été l'élève de Claude-François Fortier (1775-1835), participe au Salon de Paris de 1838 à 1855[1]. Basil Hunnisett fait mention de sa présence dans les collections de la chalcographie du Musée du Louvre avec six portraits et une Entrée de l'hôtel Aguado à Paris[5]. On cite d'elle également Le château d'Azay-le-Rideau et Les ruines de Semblançay[4]

• Charles Gavard, Galeries historiques de Versailles, 1830. Portraits gravés par Jacques Étienne Pannier de (par ordre chronologique des règnes) : Clovis III d'après Georges Rouget, Théodoric III d'après Émile Signol[6], Dagobert III d'après Émile Signol[7], Chilpéric II d'après Raymond Quinsac Monvoisin[8], Childéric III d'après Raymond Quinsac Monvoisin, Pépin III d'après Louis-Félix Amiel, Raoul ou Rodolphe d'après François-Louis Dejuinne, Louis IV d'Outremer d'après Charles de Steuben[9], Lothaire d'après Émile Signol, Henri Ier d'après Merry-Joseph Blondel, Philippe Ier d'après Gillot Saint-Evre, Louis VI d'après Merry-Joseph Blondel, Louis VII d'après Henri de Caisne[10], Philippe II d'après Louis-Félix Amiel[11], Louis VIII d'après Henri Lehmann, Philippe III d'après Gillot Saint-Evre, Charles VI, Charles VII, Louis XI, Charles VIII[12], François II d'après Charles Rauch, Charles IX d'après Adolphe Brune, Henri III d'après Luigi Rubio, Henri IV d'après Laure Houssaye de Léoménil[13], Louis XIII d'après Joseph Léon de Lestang-Parade, Louis XIV d'après Andry[14], Louis XV d'après Carle van Loo[14], Louis XVI d'après Joseph-Siffrein Duplessis[15], Napoléon d'après Robert Lefèvre, Louis-Philippe Ier d'après le dessin d'Auguste Sandoz et le tableau de Franz Xaver Winterhalter[16].
• Albert Maurin, Galerie historique de la Révolution française (1787 à 1789), tome III, portrait en pied de Jean-Charles Pichegru gravé par Jacques Étienne Pannier d'après Jules Gaildrau, Bureau de la Société des travailleurs réunis, Paris, 1848-1849.
• Versailles - Palais, musée, jardins, quarante-sept planches d'interprétation gravées par Gustave Lévy, Jacques Étienne Pannier, Vittore Pedretti, Louis Durau, Adrien Charles Danois, Jules Rebel, Jacques Joseph Huguenet et Weber, Au Bureau des galeries historiques, Imprimerie d'E. Duverger, Paris, 1852.
• Pierre Lachambeaudie, Fables précédées d'une lettre de Pierre-Jean de Béranger, édition illustrée et ornée d'un portrait de l'auteur par Jacques Étienne Pannier, J. Bry, libraire-éditeur, Paris, 1855.

Le Duc de Nemours, gravure d'après Franz Xaver Winterhalter

• « Une exposition des Gravures du siècle est ouverte en ce moment à la galerie de la rue de Sèze. Parmi les maîtres du burin qui y sont représentés, Jacques Étienne Pannier tient une des premières places. Le portrait de Van Dyck[17], publié par Gavard, est une des perles de l'exposition. Nul graveur n'a su faire exécuter à son burin un travail aussi fin et aussi délicat. Le velouté des noirs est remarquable, les cheveux sont d'une légèreté et d'une souplesse parfaite. En 1834, Pannier était le portraitiste à la mode. C'est lui qui exécuta les portraits du Duc de Nemours[18], du Duc de Fitz-James, du Roi Louis-Philippe[16]. C'est lui qui grava pour la maison Hachette les portraits de Pierre Corneille et de Malherbe, où se trouvent réunies toutes les qualités des Nanteuil, des Wille, des Moreau, dont il a su conserver les pures traditions. » - Revue illustrée, 1885[4]