Jacques du Theil
Jacques du Theil, seigneur de la Lande, la Rochère et l’Âge-Malcouronne, qualifié de marquis de la Lande, puis marquis du Theil, naquit et fut baptisé au Dorat le . Il y mourut le .
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L’Ancien Régime
En 1754, il entra aux mousquetaires, avant de faire campagne à Terre-Neuve comme lieutenant au régiment Royal-la-Marine.
En 1765, il devint capitaine au régiment de Coigny, régiment de dragons qui devint bientôt le régiment de Damas, puis le régiment d’Artois en 1774, et le Douzième Dragon en 1791. Son nom resta dans les états de son régiment jusqu’en 1769. Il devait recevoir le brevet de chevalier de l’ordre de Saint-Louis, le .
Le , il fit ses preuves de noblesse devant d’Hozier pour se faire présenter à la cour.
Le , il épousa à Paris, Amélie de Savary de Nesserves, qui devait mourir le à l’âge de quarante ans. Il en eut trois fils qui arrivèrent à l’âge adulte :
Le , dans un souci de regroupement de ses terres autour du Dorat, il vendit la seigneurie de la Lande.
La Révolution
À la suite de cette transaction, il fut appelé marquis du Theil. Titre et nom sous lesquels, il fut convoqué, en 1789, à l’assemblée de la noblesse de la Basse-Marche par Paul de Nollet, comte de Laipaud, sénéchal d’épée de ladite province. Il était le quatrième Paul de Nollet à exercer cette fonction. Jacques du Theil présida cette assemblée qui désigna son député aux États-Généraux.
Jacques du Theil siégea au conseil général de la ville du Dorat. Le , la garde nationale du Dorat, dont il était devenu le commandant, défila musique en tête, redingote bleue et culotte blanche, par les rues de la ville.
Le , il fit une demande pour être indemnisé des dîmes inféodées qu’il percevait sur la paroisse de Mouterre-sur-Blourde, et que la Constituante avait supprimées.
En 1792, ayant participé au complot royaliste du Poitou, il émigra, avec son fils aîné, sous-lieutenant de la garde nationale.
Jacques se retrouva brigadier de la deuxième compagnie noble d’ordonnance du roi, à Coblence. Ses biens, dont sa maison sise au Dorat (4, place Saint-Jean) furent confisqués et vendus comme biens nationaux.
En juin et juillet 1795, il participa à l’expédition de Quiberon en tant qu’officier supérieur du régiment du prince de Léon.
En 1802, il rentra en France et participa à l’animation des réseaux royalistes du Poitou. Arrêté, il fut emprisonné deux ans au fort de Joux, puis assigné à résidence au Dorat, où il mourut
Ses deux autres fils avaient servi dans les armées de la République. Charles – François y fut officier jusqu’à sa démission au début de l’automne 1801. Pierre-Paul fut tué devant Alexandrie (Italie) pendant la campagne d’Italie.
Notes et références
- Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges : abbé Joseph Nadaud, V. H. Ducourtieux éd (Limoges), puis Chapoulaud frères (Limoges), 1863-1882
- Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies ou titrées depuis le premier empire jusqu'à nos jours 1806-1866, E. Dentu, Paris, 1866.
- Alfred Nettement (1805-1869), Quiberon, Souvenirs du Morbihan, Victor Lecoffre, 1882
- Mémoires du comte Joseph de Puisaye, Londres, 1803
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