Jany Le Pen

Jany Le Pen (prononcé [lə pɛn]), née Jeanne-Marie Paschos le à Nice, est la seconde épouse de Jean-Marie Le Pen, à qui elle est mariée depuis 1991.

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Jany Le Pen

Jany Le Pen en 2018.
Épouse du président du Front national
  
(19 ans, 7 mois et 16 jours)
Prédécesseur Pierrette Lalanne
Biographie
Nom de naissance Jeanne-Marie Louise Paschos
Date de naissance
Lieu de naissance Nice (France)
Conjoint Jean-Marie Le Pen
(depuis 1991)

Biographie

Origines et enfance

Jeanne-Marie (ou Jeannine) Louise Paschos naît d'un père grec, marchand de tableaux, et d'une mère franco-néerlandaise[1],[2].

Après des études à Nice, Paris, Lyon et au collège Cévenol, elle obtient la nationalité française à sa majorité, au début des années 1950[2],[3].

En 1953, à 21 ans, elle épouse à Londres l'homme d'affaires belge Jean Garnier, qui a notamment des affaires à Marbella. Elle mène une vie mondaine en région parisienne. Le couple n’a pas d’enfant et divorce en 1984[2].

Épouse de Jean-Marie Le Pen

Au printemps 1985, à son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), elle convie Jean-Marie Le Pen, président-fondateur du Front national (FN). Elle raconte à ce sujet : « Un ami me téléphone et me dit : « Toi qui es si douée pour organiser des fêtes, tu ne pourrais pas inviter un de mes amis ? Il est divorcé et même s'il vit avec ses trois filles, il se sent un peu seul. »[4] » Ils se mettent en couple l’année suivante  alors que Jean-Marie Le Pen connaît une procédure de divorce houleuse avec son épouse Pierrette Le Pen  et se marient le à Rueil-Malmaison[5]. Par la suite, le couple s’installe au domaine familial de Montretout, qu’avait un temps quitté Jean-Marie Le Pen[2].

Durant la campagne présidentielle de 1995, invitée du Journal de 13 heures de France 2, Jany Le Pen affirme avoir fait partie de ces « femmes un peu frivoles » désintéressées par la politique jusqu'à sa rencontre avec son mari, dont elle déclare partager désormais la vision. S'agissant du rôle qu'elle voudrait exercer dans l'hypothèse d'une élection de Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République, elle assure vouloir se contenter d'un simple rôle de représentation dépourvu d'une connotation politique ou militante à l'inverse de la Première dame sortante, Danielle Mitterrand[3].

Jany Le Pen au côté de son mari en 2004.

En 1999, Jean-Marie Le Pen envisage publiquement de faire conduire par son épouse la liste FN aux élections européennes dans le cas d'une inéligibilité confirmée par la justice, écartant ainsi le numéro deux du parti, Bruno Mégret[2]. Cette déclaration est considérée comme un casus belli par ce dernier, qui fera scission[6]. Mais, alors que les sondages la donnaient au même niveau que Bruno Mégret si celui-ci était à la tête de la liste FN (13 %), Jany Le Pen refuse d’être candidate et son mari est finalement autorisé à se présenter[2],[7].

Jany Le Pen se fait plus discrète lors des campagnes présidentielles menées par son mari en 2002  lors de laquelle ce dernier parvient à se qualifier pour le second tour de l'élection face à Jacques Chirac  puis en 2007. Jean-Marie Le Pen quitte la tête du FN en 2011.

Le couple se marie religieusement le , lors d'une cérémonie célébrée par l'abbé Philippe Laguérie[8].

Actions humanitaires

À la suite de l’embargo décidé en 1995 par le Conseil de sécurité des Nations unies contre l’Irak, elle prend la présidence de l'association SOS Enfants d'Irak et effectue plusieurs voyages afin d’apporter des médicaments et du matériel médical sur place. Elle participe également aux soupes populaires organisées par Entraide française, une association proche du FN et protestante[2].

Alors que sa candidature est envisagée comme tête de liste aux élections européennes de 1999, Jany Le Pen promet de siéger aux commissions « ayant trait à la nature, aux animaux et à l'humanitaire ». Elle déclare notamment admirer Brigitte Bardot pour sa défense de la cause animale[2].

Ses implications politiques se mélangent parfois à ses actions humanitaires. En 2007, elle se rend ainsi au Cameroun avec Dieudonné pour informer la communauté française résidant dans ce pays des grands axes du programme politique de Jean-Marie Le Pen et pour réaliser quelques opérations humanitaires[9]. À Douala, elle inaugure un « pont Jany Le Pen », financé par le chef d'entreprise et élu FN Jean-Pierre Barbier, rencontre des Pygmées de Kribi, puis est reçue par la Première dame, Chantal Biya, qui lui souhaite « bonne chance » pour l'élection présidentielle à laquelle se présente son mari[10].

Elle est également marraine de l'Action sociale populaire (ASP), association d'aide aux personnes sans-abri fondée par le pasteur Jean-Pierre Blanchard[11].

Ouvrage

  • SOS Enfants d'Irak, Paris, Objectif France, , 157 p. (ISBN 2-913744-09-5, BNF 37657919).

Références

  1. « Le Front national : une affaire de famille », sur cnews.fr, (consulté le ).
  2. François Dufay, « Jany Le Pen, la fausse ingénue », Le Point, .
  3. « Plateau Mme Jany Le Pen », sur ina.fr, (consulté le ).
  4. Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus Politicus, éditions Albin Michel, 2006, page 302.
  5. (en) Susan Heller Anderson, « Mr. Le Pen and Jeanne-Marie Paschos were wed in the affluent Paris suburb of Rueil-Malmaison », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Guillaume Perrault, « Un scrutin essentiel pour Marine Le Pen », Le Figaro, 14 février 2013, p. 3.
  7. Erwan Lecoeur, Un néo-populisme à la française : trente ans de Front National, La Découverte, coll. « Cahiers libres », , 288 p. (ISBN 978-2707139313), « 1998 : la fin du compromis frontiste ».
  8. Paul Laubacher, « À 92 ans, Jean-Marie Le Pen s’est… marié », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  9. Christophe Forcari, « Dieudonné vante les mérites de Jany Le Pen », sur liberation.fr, (consulté le ).
  10. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, p. 255.
  11. « Jany Le Pen sur le marché de Paray avec la tête de liste FN », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Liens externes

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