Jean III de Lorraine
Jean de Lorraine (né à Bar-le-Duc le et mort semble-t-il à Nogent-sur-Vernisson[1], le ) est un cardinal français et l'un des favoris les plus intimes du roi François Ier[2].
Pour les autres membres des familles, voir : Maison de Lorraine.
Pour les articles homonymes, voir Jean de Lorraine et Cardinal de Lorraine.
Jean de Lorraine | |
Biographie | |
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Naissance | Bar-le-Duc |
Décès | Nogent-sur-Vernisson |
Cardinal de l'Église catholique | |
Créé cardinal |
Par le pape Léon X |
Titre cardinalice | Cardinal-diacre de « S. Onofrio » |
Évêque de l'Église catholique | |
de nombreux diocèses | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
De 1536 à 1540, lui et Anne de Montmorency furent les deux hommes les plus puissants du royaume. Il est connu sous le nom de cardinal de Lorraine. En , il est candidat à l'élection du trône de Saint-Pierre, mais échoue de quatre voix face au futur Jules III[3].
Biographie
Il est le fils de René II, duc de Lorraine et de Bar et de Philippe de Gueldre. Destiné à une carrière ecclésiastique, il fut nommé, à 3 ans, en 1501 coadjuteur de son oncle Henri de Lorraine. Il grandit à la cour de France où il fut envoyé avec son frère Claude, futur duc de Guise.
À partir des années 1520 et jusqu'à la fin du règne, il fut le compagnon des plaisirs du roi François, le suivant partout dans ses activités et ses loisirs les plus intimes. Il participe aux nombreux bals costumés de la cour comme on peut le voir dans les dessins du Primatice[4] :
- en satyre aux côtés d'Henri d’Albret, roi de Navarre, le dauphin, futur Henri II, de Charles d’Angoulême, duc d’Orléans, du connétable de Montmorency, pour le bal des noces du duc de Nevers et de mademoiselle de Vendôme à Paris en . (Faune, Sylvain et Pan, Bibliothèque nationale centrale de Florence)
- en belle livrée de couleur et coiffé d'un turban, à la "turquerie" de Blois le , aux côtés de François Ier, et Charles d’Angoulême. (Un Turc, à la Bibliothèque nationale centrale de Florence)
- en costume de La Discorde, dessiné pour lui en 1545. (Bibliothèque nationale centrale de Florence)
- en Sphinge polygnaste, comme François Ier, aux noces de mademoiselle d’Avrilly (Nationalmuseum, Stockholm)
Prince typique de la Renaissance et mélomane, il est dédicataire de nombreuses œuvres musicales.
Carrière ecclésiastique
Il est fait cardinal en 1518, il a vingt ans, et fut nommé par la suite à de nombreux évêchés et archevêchés :
- À 6 ans, évêque de Metz de 1505 à 1543, puis de 1548 à 1550
- À 19 ans, évêque de Toul[5] de 1517 à 1524
- À 20 ans, évêque de Valence de 1521 à 1522
- À 20 ans, évêque de Thérouanne de 1521 à 1535
- À 22 ans, évêque de Verdun de 1523 à 1544
- À 24 ans, évêque de Luçon[6] de 1523 à 1524
- À 25 ans, archevêque de Narbonne de 1524 à 1550
- À 33 ans, de nouveau évêque de Toul[5] de 1532 à 1537 puis finalement de 1542 à 1543
- À 34 ans, archevêque de Reims de 1533 à 1538
- À 36 ans, évêque d'Albi (Jean IV) de 1535 à sa mort
- À 39 ans, archevêque de Lyon de 1537 à 1539
- À 40 ans, évêque d'Agen (Jean VII) de 1538 à sa mort
- À 44 ans, une dernière fois évêque de Toul[5] de 1542 à 1543.
- À 44 ans, évêque de Nantes (Jean V) du à sa mort.
Il ne conserva pas la totalité de ses diocèses et en abandonna quelques-uns, l'archevêché de Reims à son neveu Charles, celui de Lyon à Hippolyte d'Este. Il fut également pourvu de plusieurs abbayes : Gorze, Varangéville, Aurillac, Saint-Ouen de Rouen, Blanche-Couronne, Lay-Saint-Christophe, Fécamp, Cluny, Saint-Jean-de-Laon, Saint-Germer, Saint-Médard-de-Soissons, Marmoutier, Saint-Mansuy-les-Toul[7]. En 1520, il assiste à l'entrevue du Camp du Drap d'Or. En 1549, il finance une expédition de l'explorateur André Thevet.
Son neveu Louis lui succédera en tant qu'archevêque de Sens et évêque d'Albi.
Ascendance
Notes et références
- Christian Pfister
- Cédric Michon, « Les richesses de la faveur à la Renaissance : Jean de Lorraine (1498-1550) et François Ier », Revue d’histoire moderne et contemporaine 3/2003, no 50-3, p. 34-61.
- Henri Pigaillem, Les Guises, Pygmalion 2012, p. 58.
- Dossier de presse de l'exposition L’Italie à la cour de France - Primatice, maître de Fontainebleau, 1504 -1570, Paris, musée du Louvre, - ).
- http://www.bdnancy.fr/expo/expo_armorial.htm
- A. D. de la Fontenelle de Vaudoré, Histoire du monastère et des évêques de Luçon, Paris, 1847, p. 198.
- Paulette Choné, « Jean de Lorraine (1498-1550), cardinal et mécène », in Frédérique Lemerle, Yves Pauwels et Gennaro Toscano (dir.), Les Cardinaux de la Renaissance et la modernité artistique, Villeneuve d'Ascq, IRHiS-Institut de Recherches Historiques du Septentrion (« Histoire et littérature de l'Europe du Nord-Ouest », no 40), 2009 [En ligne], mis en ligne le , consulté le . URL : http://hleno.revues.org/219
Annexes
Bibliographie
- Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 575 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-86480-517-0)
- Cédric Michon, « Les richesses de la faveur à la Renaissance : Jean de Lorraine (1498-1550) et François Ier », Revue d’histoire moderne et contemporaine 3/2003 (no 50-3), p. 34-61.
- Christian Pfister, Histoire de Nancy, 1909, Tome II, p. 193
Articles connexes
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Jean de Lorraine », sur roglo.eu (consulté le ) ;
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