Varangéville
Varangéville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle appartient à l'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe et à l'aire urbaine de Nancy.
Ne doit pas être confondu avec Varengeville.
Varangéville | |||||
Église Saint-Gorgon. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays du Sel et du Vermois | ||||
Maire Mandat |
Christopher Varin 2020-2026 |
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Code postal | 54110 | ||||
Code commune | 54549 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
3 594 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 299 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 38′ 02″ nord, 6° 18′ 49″ est | ||||
Altitude | Min. 197 m Max. 323 m |
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Superficie | 12,04 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Dombasle-sur-Meurthe (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunéville-1 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Ses habitants sont les Varangévillois et les Varangévilloises [réf. nécessaire].
Géographie
Localisation
Varangéville est située sur les bords de la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin à mi-chemin entre Nancy et Lunéville.
Le territoire comprend deux écarts. Il s'agit des fermes champêtres de Trimolot et de Saint-Louis, toutes deux accessibles par la RD 80, à l'extrémité Est du territoire en direction d'Haraucourt.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de 7 communes.
- Carte de la commune.
- Entrée de Varangéville.
Hydrographie
La Roanne s'écoule au Nord du territoire d'où elle se jette dans la Meurthe. Cette dernière vient de Dombasle-sur-Meurthe au sud et quitte Varangéville en direction d'Art-sur-Meurthe au Nord.
Le Canal de la Marne au Rhin reliant Vitry-le-François à Strasbourg est construit en parallèle de la Meurthe depuis Dombasle-sur-Meurthe.
Voies de communication et transports
La gare de Varangéville-Saint-Nicolas se situe sur la commune. Elle est placée sur la voie historique qui reliait Paris à Strasbourg. Cette gare a l'avantage de mettre Varangéville à 10 minutes du centre de Nancy.
La route principale qui traverse la ville reliant Saint-Nicolas-de-Port à Dombasle-sur-Meurthe est l'ancienne RN 4 Paris-Strasbourg. On l'appelle aujourd'hui la RD 400. Art-sur-Meurthe est relié par la RD 2 ; Lenoncourt par la RD 2k et Haraucourt par la RD 80.
Urbanisme
Typologie
Varangéville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 21 896 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,1 %), prairies (25,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (13,4 %), zones urbanisées (12,1 %), cultures permanentes (9,8 %), forêts (6,4 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Warengesi villa [in pago Calvomontense] (770)[11],[12], Vuarengisivilla (910), Pagus Varengisi villæ (968), Warigis villa (960-984), Waregevilla (1197), Varengevilla (1234), Waringi villa (xiiie siècle), Warempgeyvile (1248), Warangievile (1275), Waurengeuville (1279), Waringisi villa (1296), Warengevile (1301), La Grande et la Petite Wairengeville (1385), Warengevilla (1402), Warengeville (1522), Warangéville (1525), Warrengeville (1526), Les Warrengevilles (1557), La Grande et la Petite Varangéville (1633), La Basse et la Haute Varangéville (1712)[12].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Varangé- représente vraisemblablement un anthroponyme selon le cas général. Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Warengar que l'on retrouverait dans Varengeville-sur-Mer (Seine-Maritime, Warengervilla 1192) et Saint-Pierre-de-Varengeville (Seine-Maritime, Warengiervillam XIIe siècle)[11].
On ne note cependant aucune trace d'un [r] dans les formes anciennes, il faut supposer qu'il ait hypothétiquement évolué en [s]. C'est pourquoi, il est sans doute préférable d'envisager un recours au nom de personne germanique Waringīs (latin médiéval Waringisus) bien attesté dans les textes[13],[14], dont Albert Dauzat n'avait vraisemblablement pas connaissance. Il s'accorde avec les mentions anciennes du type Warengisi / Waringisi (avec la désinence latine -i du génitif des masculins en -us), ainsi qu'avec la forme moderne Varengéville dont le -é- représente la trace d'un ancien [s].
Varangéville se prononce Ouerginville[15] ou Vargenville en lorrain roman aux XIXe et XXe siècles. Ces formes proviendraient d'un schéma d'évolution phonétique par métathèses, fréquentes en linguistique, tandis que la forme administrative résulte de la fixation d'un état de langue antérieur. Cette considération n'est pas admise par tous. On peut assez facilement l'admettre pour Vargenville mais Ouerginville a au moins autant de légitimité que Varangéville pour être la fixation d'un état antérieur mais à époque originale différente. Il est écrit plus haut que le nom de la ville a souvent commencé par la lettre [W]. La première partie de Ouerginville est la transcription phonétique de [W] dans les anciennes langues romanes, comme le [W] de Waterloo.
Histoire
Période gallo-romaine
Les résultats de fouilles archéologiques réalisées dans la première moitié du XXe siècle à proximité immédiate du cimetière de Varangéville laissent penser qu'une coutume romaine de bornage s'est poursuivie longtemps à cet endroit[16].
Légende des origines de Varangéville
Les conditions de la donation du domaine de Varangéville à l'abbaye de Gorze ont été embellies par un beau récit de prodige, dû à la plume de Jean de Vandières (parfois appelé Jean de Gorze), qui composa au milieu du Xe siècle le recueil des Miracles de saint Gorgon. En 764, rapporte-t-il, saint Chrodegang de Metz, évêque de Metz et fondateur de l'abbaye de Gorze, obtint du pape Paul Ier les reliques de saint Gorgon, martyr romain. On les rapporta en Lorraine et, vers la fin d'un voyage qui avait été fertile en épisodes pittoresques, le cortège arriva un soir en un lieu appelé Varangéville. La nuit obligeant à faire halte, on suspendit le reliquaire à un buisson d'épines. Le lendemain matin, le buisson avait crû de merveilleuse façon et il fallut tout un échafaudage pour reprendre les reliques et continuer vers Gorze. On ne pouvait pas moins faire qu'élever, en l'honneur du saint, une chapelle qui commémorerait le miracle. Ainsi Jean de Vandières, écho sans doute de récits qui avaient cours dans son abbaye de Gorze, racontait-il les origines de Varangéville.
Moyen Âge
En 1943, un cimetière mérovingien connu de longue date fut fouillé. Il est situé au lieu-dit le haut de Châtel. On y a trouvé 34 sépultures dont l'origine s'échelonne entre l'an 600 de notre ère et le VIIIe siècle. Le très faible nombre de tombes féminines fait penser à un cimetière militaire. Le rapport de fouilles décrit avec moult détails les objets funéraires[17].
Lors de la création du prieuré qui est à l'origine de la ville de Varangéville, une seigneurie du nom de Chaumont fut jointe à la donation du domaine rural[18]. On ne sait pas si Chaumont est le nom originel de la communauté villageoise ou s'il s'agissait d'un village voisin ?
À la fin du VIIIe siècle, les moines de Gorze fondent un prieuré de bénédictins qui aidera au développement de la ville. En fait, c'est la donation à l'abbaye de Gorze d'un vaste domaine rural avec ses appendices et ses droits de seigneurie qui fut à l'origine de l'église et du prieuré lui-même. Le nom de Varangéville apparaît pour la première fois dans un document daté de 770. Il s'agit du cartulaire de Gorze dans lequel Angilran, évêque de Metz, donne à l'abbaye un vaste domaine à Varangéville. Ce n'est qu'en 849 que les chartes mentionnent la cellula de Varangéville[19].
Pendant tout le Moyen Âge, l'histoire de Varangéville se confond avec celle du prieuré. Les abbés qui se succédèrent à la direction du prieuré régnèrent en seigneurs sur Varangéville. Ce sont eux qui créaient les maires et les officiers de justice. Ils avaient le monopole sur la fiscalité, sur le temporel et sur le spirituel. Leur pouvoir s'étendait bien au delà de Varangéville comme il est indiqué dans les paragraphes suivants.
Entre 1052 et 1070, les habitants de Varangéville sont en révolte contre Udon évêque de Toul. Ils refusent de se soumettre à ce prélat, étant déjà sous la tutelle de l'abbé de Gorze. En , Udon porte une sentence en synode à Trêves contre les habitants de Varangéville[20]. Une assemblée des évêques se tint alors à Toul. Elle contraignit les rebelles par censure à se soumettre à la juridiction de l'évêque[18].
En 1159 lors de l'érection de la primatiale de Nancy, le cardinal de Lorraine commendataire de la primatiale de Clairlieu cède à la primatiale de Nancy un gagnage situé à Varangéville[21].
En 1191 le duc Simon II renonce à tous droits et prétentions en faveur des prieurés de Varangéville et de Saint-Nicolas à tout ce qu'il possède dans les moulins d'Arc (Art-sur-Meurthe) et de Varangéville et au cours de la rivière (la Meurthe) dépendant desdits prieurés[21].
En 1203, Pierre abbé de Gorze donne à l'abbaye de Clairlieu ce qui lui avait été donné par Frédéric, chevalier de Blehors. L'abbé de Gorze se réserve cependant pour lui et pour son église de Varangéville (Varengesvilla), l'usage du bois de maronage et de chauffage dans les forêts de Blehors[21]. Blehors est une ancienne métairie détruite au XVIIesiècle sur le territoire de Blainville-sur-l'Eau : le droit de maronage ou de marnage était un droit de prélever en forêt des grumes destinées au bois de charpente.
En 1222, une sentence de l'abbé de Beaupré et du prieur de Varangéville confirmée par le duc Mathieu maintient les religieux de Flavigny dans la possession des dîmes de « Chaumont et d'Einvaux[21] ». Tel que c'est écrit, on pense à Chaumont, le village jumeaux d'Einvaux aujourd'hui disparu. Cependant, il aurait existé à Varangéville une seigneurie du nom de Chaumont. Lors de la création du prieuré, l'évêque de Metz aurait joint à la donation du domaine une seigneurie du nom de chaumont[18].
En 1243, il y eut un débat entre le prieuré et le duc Mathieu au sujet de l'exercice de la justice sur le ban de Port (Saint-Nicolas-de-Port). Le prince de Lorraine finit par confirmer à l'abbé de Gorze (le prieur), le droit de mettre un maire à Port, lequel maire rendra la justice en ce lieu[18].
En 1273 le duc Ferry confirme ce que Mathieu avait accordé puisqu'il reconnaît n'avoir aucun droit en la ville et le ban de Saint-Nicolas. Ces traités, accords et privilèges furent confirmés plus tard par les ducs de Lorraine Thiebaut, Ferry, Raoul, Charles II et Jean[18].
Toujours en 1273, le prieur de Varangéville est maintenu dans le droit de créer le maire, le doyen et les sept échevins de Saint-Nicolas-du-Port[22].
En 1313 Ferry IV donna au prieuré de Varengéville 14 livrées de terre pour le dédommager de la destruction des moulins de Varangéville que le duc avait ordonné pour le préjudice qu'ils causaient à la saline de Rosières[23].
En 1366, le prieuré est réduit à une grande misère à la suite de la mauvaise conduite du dernier prieur, Thiébaut de Ville. Son successeur Nicolas de Petite-Pierre le fit réparer[23].
Alexandre fils illégitime de Jean Ier duc de Bourbon est surnommé « le bâtard de Bourbon ». Lui et sa petite armée se livrent à divers pillages en Lorraine. En 1439, ils pillent et saccagent Varangéville[24].
Le , avant la bataille décisive contre Charles le Téméraire, René II passe ses troupes en revue entre Varangéville et Saint-Nicolas[25].
Le , René II permet au prieur de Varangéville de construire un moulin sur la Meurthe[18].
Dans les comptes du domaine de Nancy pour l'année 1444-1445, on trouve la mention d'une déduction accordée pour cause de grande mortalité dans les deux Varangéville[18].
Ancien régime
En 1545 le prieur de Varangéville est seigneur foncier d'Heillecourt et y possède le patronage de la cure[21].
Par lettres patentes du , le duc charles III ordonne aux meuniers de Saint-Nicolas et aux admodiateurs du prieuré de Varangéville de faire reconstruire le pont entre les deux villes emporté par les crues de l'hiver précédent[18].
Deux titres du et du contiennent une déclaration du maire d'Azelot et de tous les habitants assemblés à cet effet disant tous les droits que le prieur de Varangéville avait à Azelot. On apprend ainsi que le prieur est seigneur foncier et qu'il lui revient de créer le maire et la justice d'Azelot[21].
Dans un codicille du , Anne Feriel fondatrice de l'hôpital de Maréville (Laxou) « ordonne la sépulture de son corps estre en l'église de Warangeville, en la chapelle où ses père et mère et son mari Claude Mengin sont inhumés »[18].
Le , il y eut une protestation du prieur de Varangéville contre les seigneurs de Lenoncourt qui voulaient l'obliger à payer les frais du past (repas) qui se donne à Azelot par le mayeur le dimanche avant la Saint-Remy (Remy sans accent aigu).
Guerre de trente ans : dans une note des comptes du domaine de Nancy et pour justifier un manque à gagner fiscal, il est expliqué que les habitants de Varangéville ont présenté en 1633 une requête en grâce contenant ces arguments : « les remontrants ont souffert et supporté divers logements de gens de guerre tant de son altesse (le duc de Lorraine) que du roi de France et notamment pendant que la ville de Nancy était bloquée ; lesquels (soldats) auraient vécu si licencieusement et traité si mal leur hôtes que tous ceux de la grande Varangéville auraient quitté et abandonné leur maison ; durant lequel temps ils (les soldats) auraient fait battre et emmené où bon leur semble les blés, orges, avoines et foins qu'ils auraient trouvé èsdites Varangéville : même causé plusieurs ruines dans les maisons, brisé les portes, vitres et autres meubles »[18].
En 1712 la justice foncière de Manoncourt-en-Vermois et la seigneurie foncière d'Azelot appartiennent au prieuré de Varangéville[21].
Par une sentence de la cour souveraine datée du , on apprend que le prieuré de Varangéville a été réuni à la primatiale de Nancy depuis un certain temps. Les chanoines du chapitre de cette primatiale ont hérité des privilèges détenus par le prieuré.
Dans un dénombrement du , on note que « les habitants de Varangéville sont banaux au four »[18]. Cela signifie qu'ils ont obligation de cuire au four banal (public) et de payer un droit d'usage.
Dans une note sans date de la primatiale de Nancy mais contemporaine au paragraphe précédent, figure une requête des officiers de l’hôtel de ville de Saint-Nicolas qui demandent la réunion des deux Varangéville à la communauté de Saint-Nicolas. Les habitants de Varangéville s'opposent à la prise en considération de cette demande[18].
À la fin du XVIIIe siècle, la primatiale de Nancy étant héritière des droits du prieuré de Varangéville, a de fait les droits de justice basse et foncière de Dommartemont ainsi que la création du maire et des autres officiers de justice[21].
Varangéville et le haut conduit de Drouville
A la fin du Moyen Age, un «haut conduit» était un droit lorrain perçu sur les marchandises en transit, d'une division fiscale à une autre[26]. Ces districts fiscaux s'appelaient également haut conduit.
En 1589, le district nommé «haut conduit de Drouville» s'étend de Serres à Varangéville[21]. Son péage se situe à Drouville[27]. L'article 53 du traité de Paris du qui concerne la liberté de commerce et de communication réciproques entre la Lorraine et la généralité de Metz[28] y fait encore référence.
Selon les comptes du domaine d'Einville, le haut conduit de Drouville se poursuit vers Dombasle, Sommerviller, Crévic et Maixe. La même source indique que depuis Varangéville , il partait du pont de Lowane, tirant tout droit jusqu'au signe patibulaire d'Essey, (la potence de justice). Il intégrait également Agincourt, Moulins, la Grande Bouxières, Brin, Bioncourt et Manhoué[27].
Période contemporaine
En 1853, Henri Lepage cite les écarts de Maison-du-canal, Maison-Coleur et Maison-Puny. Le même auteur indique que le moulin d'Alba appartenait au prieuré de Varangéville au XVIIe siècle[21].
Le , il se produisit un important effondrement dans la mine de sel Daguin, à peu de distance de la gare de Varangéville. L'accident a fait plusieurs victimes[29]. L'effondrement avait pour origine l'utilisation mal maîtrisée de l'eau comme moyen de havage. Cette technique a été abandonnée à la suite de cet événement.
Le jeudi , une pièce d'artillerie allemande à longue portée tire sur Varangéville[30]. Il s'agit probablement du « gros Max » installé à Hampont, voir la section ouvrage militaire sur la page Wikipedia d'Hampont.
Lorette
Le site aurait été à l'origine un hôpital de lépreux[31]. Plus tard, le lieu-dit s'appelle Le haut de Metz. Il est alors sur le ban de la petite Varangéville, En 1542, Nicolas Hanzelin lieutenant du receveur général de Lorraine et Mariette sa femme y construisent une chapelle. Elle deviendra plus tard la ferme de Lorette[32]. Elle était située près de l'actuelle station d'épuration. On la retrouve en 1712 où elle est mentionnée comme oratoire de Notre-Dame de Lorette[18].
Religion
Le prieuré qui portait le titre de Saint-Gorgon a été sécularisé en 1572. Il a été uni à la primatiale de Nancy en 1603. La bulle d'union donnée par le pape Clément VIII date du [18].
En 1631, une partie des dîmes de Réméréville revenait au prieuré de Varangéville[18].
Dans l'état du temporel des paroisses de 1712, l'église de Varangéville est prieurale et paroissiale. Elle a Saint-Nicolas-de-Port pour annexe. Dans le pouillé de 1768, c'est l'inverse. Varangéville est annexe de Saint-Nicolas-de-Port. Varangéville est de nouveau transformé en annexe en 1802. Le patron de l'ancienne paroisse est Saint-Gorgon[18].
Sobriquet
Dans une déclaration fournie par les habitants en 1738, ceux-ci déclarent qu'ils ont le droit de vaine-pâture sur les territoires circonvoisins[18]. On sait que cette pratique est à l'origine de nombreux conflits. Cette prétention de vaine-pâture sur les bans voisins est-elle à l'origine du surnom des habitants de Varangéville : les gourmands[33] ?
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 3 594 habitants[Note 3], en diminution de 6,65 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
- Dans le sous-sol de Varangéville est exploitée la dernière mine souterraine de France, exploitée depuis 1870. Il s'agit d'une mine de sel gemme. Il est possible de visiter une galerie située à 160 m de profondeur[43],[44].
- Salins du Midi et Salines de l'Est
- Sondages salins de la vallée la Roanne à Varangéville
.
Culture locale et patrimoine
Personnalités liées à la commune
- Errik de Lorraine-Chaligny, fils d'une branche cadette des princes de Lorraine et 88e évêque de Verdun est né à Nancy le , mort à Nancy le . Il fut d'abord inhumé à Varangéville, au couvent des capucins qu'il avait lui-même créé[45]. Ses restes furent ensuite transférés dans l'église des Cordeliers de Nancy .
- François de Lorraine, neveu et successeur du précédent, 89e évêque de Verdun, fut inhumé au couvent des capucins à Varangéville, aux côtés de son oncle en 1661[23].
- Jean-François Mathieu né à Varangéville en 1763. Il s'engage dans le régiment d'Auxonne le et embarque à Brest le à destination de Newport. Le régiment rejoint l'armée du général Washington et combat à ses côtés[46].
- Louis Raspony, bachelier ès-science, employé de saline, figure au tableau d'honneur du département de la Meurthe pour sa bravoure pendant la guerre de 1870[47].
- Marie-Louise Courtaux épouse Marchal née à Varangéville le . Elle rejoint les rangs de la France Libre en mars 1942 depuis l'Afrique. Il y eut très peu de femmes ayant fait cette démarche[48].
Voie antique
Henri Lepage signale une voie romaine de second ordre qui passerait au Léomont près de Lunéville, arriverait sur les hauteurs de Varangéville et continuerait en direction de Scarponne. Cette information se recoupe avec le chemin de Metz à Lenoncourt et l'ancien lieu-dit le haut-de-Metz près de Lorette[23]. Voir aussi la section "hauts conduits".
Édifices civils
- Fosse cultuelle non-chrétienne en bordure du cimetière.
- Nécropole mérovingienne VIe à VIIIe, correspondant à une population d'environ 20/30 personnes (fouillée en 1943).
- Sondages salins de la vallée de la Roanne, édifice objet d’une inscrpition au titre des monuments historiques depuis 1986[49].
- Jusqu'en 1984, la commune de Varangéville fut traversée par un transporteur aérien de calcaire : le TP Max, d'une longueur de 18 km. Celui-ci détient le record de longévité : 60 ans d'activité ininterrompue. Construit en 1927, c’était une véritable prouesse technique[50].
Édifices religieux
- Église Saint-Gorgon, classée au titre des monuments historiques par arrêté du [51]. Cet édifice de style gothique tardif est une réussite exceptionnelle comme église-halle. La construction peut-être attribuée au priorat de Jean de Lorraine (1508-1545) (les armoiries figurent sur la nef du cœur) durant le premier tiers du XVIe siècle (la date de 1528 est inscrite sur une clé de voûte de la 3e travée de la nef). C'est l'époque où se terminait l'église voisine de Saint-Nicolas-de-Port. L'extérieur de l'église manque d'allure et d'élégance (le clocheton est du XIXe siècle); elle est recouverte d'une seule toiture et les façades latérales sont soutenues par de puissants contreforts séparant des fenêtres irrégulières. La façade est pauvre, mais l'intérieur est tout autre. Cette église-halle, dont les bas côtés sont à la même hauteur que la nef, se caractérise par la pureté de l'architecture dont le seul décor est constitué de colonnes cylindriques sans chapiteaux dont les nervures s'étalent dans la nef comme autant de feuilles de palmiers[52]. Son plan est très simple : une nef centrale de huit travées avec des bas côtés, prolongées par une abside à cinq pans. Il n'y a pas de transept. Sur le bas-côté nord s'ouvrent trois chapelles.
Le mobilier est particulièrement riche. Un ancien mur retable à trois niches. Il abrite deux statues ; à droite celle du pape saint Urbain (bois XVe siècle) assis tenant un livre et des épis, à gauche celle d'un évêque, assis, sans attributs permettant de l'identifier. La niche du centre contenait une Vierge à l'Enfant qui a disparu en 1980. Dans la première chapelle une mise au tombeau (XVIe siècle) constituée d'un ensemble de dix personnages en grandeur naturelle ; huit sont traditionnels de ces sculptures monumentales ici s'y ajoutent deux anges en prière. Au-dessus trois consoles supportent chacune une statue. Dans la seconde chapelle un autel surmonté d'une Vierge assise allaitant l'Enfant Jésus qui joue avec une colombe (XIVe siècle) entourée de deux anges portant des flambeaux. Cette très belle pièce, typiquement lorraine, a été fort maltraitée vers 1840, quand un sentiment de fausse pudeur a fait gratter le sein de la Vierge. Dans la troisième chapelle, une pietà de bois peint datant du XVIe siècle elle aussi caractéristique de la région lorraine. - Les "Encastrés". Sur le mur nord de l'église, dans le cimetière, on peut encore lire (en particulier à hauteur de la chapelle du sépulcre) diverses inscriptions signalant : Le chef de Marie-Anne Thomassin, Le chef de Barbe Pitoux, Le chef de Nicolas Colas, etc. Dans un cimetière autrefois très exigu et servant à deux localités importantes, Varangéville et Saint-Nicolas de Port, les inhumations successives bouleversaient fréquemment les tombes. Les ossements étaient alors déposés dans trois charniers adossés à l'église, entre les contreforts. Certaines familles, désirant conserver l'identification des restes de leurs défunts, faisaient encastrer directement dans le mur de l'église leurs chefs, c'est-à-dire leurs crânes. Après avoir enlevé une pierre du mur, on y plaçait le crâne. On repositionnait la pierre avec une inscription indiquant à qui il avait appartenu. Cette coutume se retrouve ailleurs, mais elle avait pris à Varangéville une telle ampleur que la stabilité des murailles fut finalement compromise par ces innombrables trous qu'on y faisait. À diverses reprises, cette pratique fut interdite ; elle disparut progressivement au cours du XVIIIe siècle.
- Ancienne église prieurale, rue Jean-Jaurès, restes du prieuré XIe/XIIe, dont le portail de l'église primitive et sa façade remaniée, classée au titre des monuments historiques par arrêté du [53].
- Vestiges de l'ancien couvent des capucins XVIIe bâti en 1611 par Éric de Lorraine-Chaligny, évêque de Verdun. Il y fut d’ailleurs enseveli avec ses neveux François de Lorraine-Chaligny, évêque de Verdun et Henry de Lorraine, marquis de Mouy et comte de Chaligny [54] (Leurs restes ont été transférés dans l'Église des Cordeliers de Nancy). Ce couvent est construit en partie avec d'anciens bâtiments (notamment la chapelle) de l'ancien hôpital Saint-Germain. Cet hôpital avait été bâti par des chanoines de la primatiale[55].
Patrimoine naturel
- Plusieurs espèces d'orchidées sont présentes sur le territoire de la commune (exemples : Epipactis atrorubens, Orchis de fuchs, Orchis militaris...)[56].
Héraldique, logotype et devise
Blasonnement :
De gueules à un Saint Gorgon à cheval armé de pied en cap et terrassé d'or.
Commentaires : Varangéville faisait partie depuis le Haut Moyen Âge du temporel de l'abbaye de Gorze dans le Pays Messin. Le blason communal reprend donc celui de Gorze, s'en différenciant par un champ de gueules au lieu d’azur. |
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Site officiel de la Ville de Varangéville
- « Varangéville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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