Nogent-sur-Vernisson

Nogent-sur-Vernisson est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Nogent et Vernisson (homonymie).

Nogent-sur-Vernisson

Vue générale de la ville sur une carte postale ancienne.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais
Maire
Mandat
Philippe Moreau
2020-2026
Code postal 45290
Code commune 45229
Démographie
Gentilé Nogentais[1]
Population
municipale
2 589 hab. (2019 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 50′ 50″ nord, 2° 44′ 34″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 150 m
Superficie 33,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lorris
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Nogent-sur-Vernisson
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Nogent-sur-Vernisson
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Nogent-sur-Vernisson
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Nogent-sur-Vernisson
Liens
Site web www.nogentsurvernisson.fr

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Carte de la commune de Nogent-sur-Vernisson et des communes limitrophes.

    La commune de Nogent-sur-Vernisson se trouve extrême-est du département du Loiret, dans la région agricole du Gâtinais pauvre[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 62,5 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 16,9 km de Montargis[4], sous-préfecture, et à 8,4 km de Châtillon-Coligny, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant mars 2015. La commune fait partie du bassin de vie de Châtillon-Coligny[5].

    Les communes les plus proches sont : Pressigny-les-Pins (km), Ouzouer-des-Champs (4,7 km), Cortrat (5,9 km), Montbouy (6,1 km), Varennes-Changy (6,4 km), Saint-Hilaire-sur-Puiseaux (6,5 km), Solterre (6,6 km), Sainte-Geneviève-des-Bois (6,6 km), Langesse (6,8 km) et Boismorand (6,9 km)[6].

    Routes et transports

    Nogent-sur-Vernisson se situe sur la route nationale 7, à 17 km de Montargis, 70 km de Fontainebleau et 150 km de Paris vers l'est et à l'ouest à 80 km de Cosne-Cours-sur-Loire, 115 km de Nevers et 280 km de Moulins.

    La commune est desservie par la gare de Nogent-sur-Vernisson.

    Géologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[7].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°400 - Châtillon-Coligny » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[8],[9] et sa notice associée[10].

    Carte géologique de la commune.
    Ère Période Époque Formations géologiques
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène
    Fz  :alluvions récentes des lits mineurs, Holocène
    FC  :alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, Holocène
    Pléistocène
    qOE  :Limons et Loess, Quaternaire
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
    Pliocène  non présent
    Miocène
    m3-p1SASo  :sables et argiles de Sologne, Langhien supérieur à Pliocène inférieur
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
    Oligocène
    g1CEt  :calcaire d'Étampes, Stampien supérieur
    Éocène
    e4PN  :poudingue de Nemours, Paléocène-Éocène inférieur
    Paléocène
    e1-4S  :formations détritiques (argiles, sables, conglomérats) et Argiles à silex, Paléocène-Éocène inférieur
    e1-4Rc  :complexe argilo-sableux à silex = argiles à silex, Paléocène-Éocène inférieur
    Mésozoïque
    (66.0 - 252.17)
    Crétacé
    (66.0 - ≃145.0)
    c4Cr  :craie blanche à silex, Santonien
    c3Cr  :craie blanche à silex, Coniacien

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 33,27 km2[11],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 33,45 km2[9]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 41 mètres. L'altitude du territoire varie entre 109 m et 150 m[14].

    Hydrographie

    Le Vernisson traverse le territoire de la commune.

    Lieux-dits et écarts

    A

    • Les Avrils

    B

    • les Barrillons
    • la Borne Blanche
    • le Bourg

    C

    • les Caillats
    • la Californie
    • le Carrouge, avenue Raymond Tribout (D 135)
    • la Cave, chemin de la Paurolle
    • la Chapelle
    • Château des Barres (à cheval sur la commune de Sainte-Geneviève-des-Bois)
    • Château de Bellevue
    • le Château Gaillard (nom complet du lieu-dit, à cheval sur la commune des Choux)
    • Château de la Mivoie
    • Château de Praslins
    • la Coudre

    D

    • Domaine de Baugé, route des Choux (D 135)

    F

    • Ferme du Moulin Pèlerin (à cheval sur la commune de Langesse)
    • Ferme de Praslins
    • les Fiettes

    G

    • les Georgeons
    • le Grand Reloy, chemin de la Paurolle (bâtiments disparus)
    • les Grandes Bruyères
    • les Guillards

    H

    • le Hameau

    M

    • la Maison du Dimanche
    • le Moulin Certain
    • le Moulin Drouet
    • les Moulinards

    P

    • les Paillards
    • la Pelleterie
    • le Petit Bonhomme
    • le Petit Hameau
    • le Petit Pèlerin
    • le Petit Reloy, route de Langesse
    • la Petite Mivoie
    • les Pichards (à cheval sur la commune de Langesse)

    R

    • les Ratons

    Site Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[15],[16]. Un site Natura 2000 est présent sur le territoire communal de Nogent-sur-Vernisson[INPN 1].

    Nom Numéro Type Arrêté Superficie Description
    « Lande à genévriers de Nogent-sur-Vernisson » FR2400526SIC (Directive "Habitats") 13 avril 2007[17] 8 ha La zone est caractérisée par la présence de pelouses calcaires étendues d'une grande richesse floristique notamment en terme d'orchidées. Une station mycologique remarquable est également présente. Le site est géré par le domaine des Barres (Ministère de l'Agriculture)[INPN 2].

    Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Nogent-sur-Vernisson comprend deux ZNIEFF[INPN 3].

    Désignation Type Superficie Description
    « Marais de Beaudenin » type 1[Note 2] 31,74 hectares Ce marais se localise au nord-est du bourg de Nogent-sur-Vernisson. Il est relié au ruisseau du Ronceau qui longe le pied de la faille de Nogent-sur-Vernisson[DREAL 1]. Son altitude est de 115 m[INPN 4]. La zone recèle encore une dizaine d'espèces végétales protégées. Les stations de cladium, de gentiane pneumonanthe et d'épipactis des marais sont connues depuis près d'un siècle. C'est un vestige des nombreux marais du Gâtinais aujourd'hui pratiquement tous mis en culture[INPN 5].
    « Pelouses et ancien marais du domaine des Barres » type 1 32,92 hectares Cette zone s'étend sur le domaine des Barres, situé à l'est du bourg de Nogent-sur-Vernisson[DREAL 2]. Son altitude varie entre 125 et 135 m[INPN 6]. Elle est traversée par un petit cours d'eau (le Ronceau) qui circule au pied de la faille de Nogent-sur-Vernisson. Cet accident géologique est à l'origine de l'affleurement du calcaire et de la topographie. Le fond de vallon abrite une flore remarquable mais dans des milieux très anthropisés (plantations de peuplier...) avec la présence, entre autres, de l'ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), la céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium) ou de l'orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora = Orchis laxiflora)[INPN 7].

    Toponymie

    Du mot gaulois novio « nouveau », accompagné du mot gaulois magos. Le mot gaulois magos a d'abord désigné un simple champ, puis un champ de foire, un marché et enfin le village ou la ville qui se développe autour de ce marché.
    Les Gaulois mettaient l'accent tonique sur la dernière voyelle -o- du premier élément : les finales en -ômagos se sont donc transformées en -ômos pour finalement être réduites au simple son -on, -an ou -en.

    Urbanisme

    Typologie

    Nogent-sur-Vernisson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), terres arables (31,2 %), zones urbanisées (9,3 %), prairies (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[23].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    La commune de Nogent-sur-Vernisson est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Elle est également exposée à deux risques technologiques : le risque nucléaire et le risque de transport de matières dangereuses[24]. Entre 1989 et 2019, six arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune : trois pour des inondations et coulées de boues et trois pour des mouvements de terrains[25].

    Risques naturels

    Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[26].

    Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sècheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sècheresse[27]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est exposée à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[28].

    Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante [29]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[25].

    Risques technologiques

    Dans le domaine des risques technologiques, une partie du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire. En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont en effet susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Dampierre. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif[Note 4]. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[31].

    La commune est exposée au risque de transport de matières dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'une ligne de transport ferroviaire et d'itinéraires routiers structurants supportant un fort trafic (l'autoroute A77 et la route départementale D2007)[24],[32].

    Politique et administration

    Bloc communal : Commune et intercommunalités

    La paroisse de Nogen sur Vernisson (orthographiée sans "t" à cette époque) acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[33] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[34]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[35].

    Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[36].

    Localisation de la commune de Nogent-sur-Vernisson dans la communauté de communes Canaux et forêts en Gâtinais.

    La communauté des Quatre-Rivières ou district urbain de Châtillon-Coligny, créé le 6 juillet 1965, est transformée en communauté de communes de Châtillon-Coligny par arrêté préfectoral du 26 décembre 2001. Nogent-sur-Vernisson fait alors partie des douze communes qui composent cette nouvelle intercommunalité[37]. La commune appartient à d'autres établissements publics de coopération intercommunale, de type syndicats ou autres regroupements intercommunaux. Le découpage territorial de ces structures est en constante évolution dans une perspective de rationalisation et d'efficience des services[Note 5].

    Afin de renforcer et réduire le nombre d'intercommunalités en France, la loi du portant nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe) fait passer le seuil démographique minimal de 5 000 à 15 000 habitants pour constituer une intercommunalité, sauf exceptions. Le schéma départemental de coopération intercommunale du Loiret est arrêté sur ces bases le et le nombre d'établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre passe dans le département du Loiret de 28 (2 communautés d'agglomération et 26 communautés de communes) à 16 (deux communautés d'agglomération et 14 communautés de communes dont une interdépartementale)[38]. Les communautés de communes du canton de Lorris et canton de Châtillon-Coligny et du Bellegardois fusionnent ainsi à compter du en une seule entité : la communauté de communes Canaux et forêts en Gâtinais, dont le siège est à Lorris. Cette nouvelle intercommunalité comprend 38 communes dont Nogent-sur-Vernisson[39].

    Circonscriptions de rattachement

    Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse de Nogen sur Vernisson était rattachée sur le plan ecclésiastique de l'ancien diocèse de Sens[40] et sur le plan judiciaire au bailliage de Montargis[41].

    La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Nogent-sur-Vernisson est alors incluse dans le canton de Nogen-sur-Vernisson, le district de Montargis et le département du Loiret[42].

    La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[43]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[44]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[45]. L'acte II intervient en 2003-2006[46], puis l'acte III en 2012-2015.

    Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Nogent-sur-Vernisson aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

    Circonscription Nom Période Type Évolution du découpage territorial
    DistrictMontargis1790-1795AdministrativeLa commune est rattachée au district de Montargis de 1790 à 1795[36],[42]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[47].
    CantonNogen-sur-Vernisson1790-1801Administrative et électoraleLe 10 février 1790, la municipalité de Nogen sur Vernisson est rattachée au canton de Nogen sur Vernisson[48]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
    Châtillon-sur-Loing1801-2015Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[49]. Nogent-sur-Vernisson est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X (30 septembre 1801) au canton de Châtillon-sur-Loing[50],[36], qui devient canton de Châtillon-Coligny en 1896[48].
    Lorris2015-ÉlectoraleLa loi du [51] et ses décrets d'application publiés en février et [52] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Lorris[52]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale dédiée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[53].
    ArrondissementMontargis1801-AdministrativeNogent-sur-Vernisson est rattachée à l'arrondissement de Montargis depuis sa création en 1801[36],[50].
    Circonscription législative4e circonscription2010-ÉlectoraleLors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[54],[55]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[56]. La réforme n'affecte pas Nogent-sur-Vernisson qui reste rattachée à la quatrième circonscription[57].

    Collectivités de rattachement

    La commune de Nogent-sur-Vernisson est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[58], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.

    Conseil municipal

    Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Nogent-sur-Vernisson, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[59], pour un mandat de six ans renouvelable[60]. Il est composé de 23 membres[61]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1805 Pierre François David    
    1805 1815 Louis Pierre Cherlemagne Empereur    
    1815 1821 Marquis Antoine Amelot de Chaillou    
    1821 1824 Armand Théodore Chenou    
    1824 1829 Marquis Antoine Amelot de Chaillou    
    1829 1848 E.Etienne Deblenne    
    1848 1852 Sébastien Tanny    
    1852 1856 E.Etienne Deblenne    
    1856 1878 Marquis Antoine Amelot de Chaillou    
    1878 1881 Charles Louis Lenoble    
    1881 1892 Cyrille Rousseau    
    1892 1896 Joseph Corby    
    1896 1900 Paterne Tanny    
    1900 1904 Marquis Victor Amelot de Chaillou    
    1904 1908 Dr Henri Hannion    
    1908 1920 Jules Nabeyrat    
    1920 1925 Charles Chambon    
    1925 1935 Louis Lemaire    
    1935 1944 Ernest Cury    
    1944 1945 Jean Cochet   Délégation spéciale
    1945 1947 Dr Robert Tagnard    
    1947 1952 Paul Verneiges    */
    1952 1959 Dr Robert Tagnard    
    1959 1965 Georges Cronnier    
    1965 1976 Raymond Tribout    
    1976 2001 Michel Saigre   Vétérinaire
    2001 avril 2014 Monique Piot DVD Mère au foyer
    avril 2014 décembre 2016[62]
    (décès)
    Michel Le Roux DVD Retraité
    décembre 2016 mai 2020 Eliane Cognot DVD Retraitée
    mai 2020 En cours Philippe Moreau LR
    puis LMR
    Directeur commercial

    Équipements et services

    Sport

    Boulodrome d'exception.

    Gestion des déchets

    En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères des cantons de Gien, Châtillon Coligny, Briare et Châtillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 6], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[63]. Un réseau de sept déchèteries, dont une est située sur le territoire communal, accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…)[64],[65]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées par le SYCTOM de Gien-Châteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de déchets ménagers et un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de classe II à Saint-Aignan-des-Gués ainsi qu'une usine d’incinération des ordures ménagères à Gien-Arrabloy [66]

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais en application de la loi NOTRe du [67].

    Production et distribution d'eau

    Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[68]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par la commune elle-même[69]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[70],[71].

    Assainissement

    La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[72], est assurée par la commune elle-même[73]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 3 150 EH, soit 525 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées »[74],[75].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[76]. La communauté de communes de Châtillon-Coligny a créé, par délégation de ses communes adhérentes, le 31 décembre 2005 le service public d'assainissement non collectif (SPANC). Celui-ci a pour mission de contrôler les installations neuves et existantes, la mise en place d’un service de vidange et la réhabilitation des installations[77],[78]. Depuis le , c'est la communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais, issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Lorris, de la communauté de communes de Châtillon-Coligny et de la communauté de communes du Bellegardois, qui assure, par substitution, le SPANC.

    Prix de l'eau

    Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, électricité, produits de traitement, renouvellement du matériel, analyses, élimination des déchets, etc.)[79]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisée des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[80]. Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3 (référence INSEE)[81].

    DomaineCommune201020112012201320142015
    Eau potableNogent-sur-Vernisson1,80[82]NC[83]1,97[84]2,34[85]2,26[86]2,31[87]
    Loiret1,76[88]1,7[89]1,66[90]1,69[91]
    France1,93[88]1,96[89]2[90]2,03[91]
    AssainissementNogent-sur-Vernisson2,00[82]NC[83]2,21[84]2,08[85]2,10[86]2,10[87]
    Loiret2,07[88]2,19[89]2,25[90]2,38[91]
    France1,73[88]1,82[89]1,85[90]1,89[91]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[92]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[93].

    En 2019, la commune comptait 2 589 habitants[Note 7], en augmentation de 0,5 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6406947108231 0061 1241 2171 3211 289
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3621 3641 3991 3941 5211 6461 6681 7301 660
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6941 6831 5621 5491 6211 5261 5141 4961 478
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 5501 7562 0162 4142 3572 4432 5382 5022 575
    2014 2019 - - - - - - -
    2 5592 589-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puis Insee à partir de 2006[95].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le principal employeur de la commune est l'industriel Faurecia, équipementier automobile. L'usine est composée d'une tôlerie (emboutissage de pièces via des presses industrielles) et de plusieurs lignes d'assemblage sur lesquelles des armatures de sièges automobiles y sont produits. Cette usine possède une presse à emboutir unique en Europe en 2020 (1650 tonnes).

    Le domaine des Barres héberge, dans l'ancien domaine de la famille de Vilmorin, un pôle forestier comprenant :

    Jumelages

     Castleblayney (Irlande)[98].

     Remetea (Bihor) (Roumanie)[99].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    il existe six châteaux sur la commune :

    • Château des Barres à l'arboretum des Barres
    • Château de Bellevue (privé)
    • Château de Chauffour (privé)
    • Château de la Mivoie (privé)
    • Château Gaillard (qui est à cheval sur la commune des Choux)
    • Château de Praslins

    Personnalités liées à la commune

    • Village d'origine de saint Ithier, sacré évêque de Nevers vers 690 ;
    • Jean III de Lorraine y serait mort le  ;
    • Le pape Pie VII a donné l'office en l'église Saint-Martin-et-Saint-Ithier de Nogent lors de son voyage pour aller sacrer l'empereur Napoléon Bonaparte ;
    • Jeanne d'Arc aurait passé une nuit à la Mivoie lors de son épopée. Cette tradition n'est cependant pas vérifiable ; l'itinéraire de Jeanne d'Arc aux approches de Gien, étape attestée sur le chemin de Chinon, n'est pas connu[100].
    • Le colonel Philippe Lichtenstein (1831-1892), officier d'ordonnance des présidents Grévy et Carnot, est né à Nogent-sur-Vernisson.
    • Le journaliste GabMorrison qui réalise des reportages sur le rap et les quartiers, et qui compte plusieurs millions de vues sur sa chaîne YouTube.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée caractérisée par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Le périmètre de sûreté des centrales nucléaires ayant été porté au niveau national de 10 à 20 km en 2018, le calendrier national prévoit une distribution d’iode aux populations du rayon 10 à 20 km, qui n'en avaient jusqu'à présent pas été destinataires, à partir de septembre 2019[30].
    5. La commune peut faire partie de diverses autres intercommunalités qui ne sont pas représentées : des syndicats (syndicats intercommunaux à vocation unique(SIVU), (syndicats intercommunaux à vocation multiple(SIVOM), syndicats mixtes) ou d’autres regroupements intercommunaux (programme local de l'habitat (PLH), contrat local de santé (CLS), centre intercommunal d'action sociale (CIAS).
    6. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Inventaire national du patrimoine naturel

    Site de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre-Val de Loire

    Autres sources

    1. Gentilés des communes du Loiret
    2. « Zonage en petites régions agricoles », sur http://agreste.agriculture.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Orthodromie entre "Nogent-sur-Vernisson" et "Orléans », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    4. « Orthodromie entre "Nogent-sur-Vernisson" et "Montargis" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    5. « Fiche communale », sur http://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Villes les plus proches de Nogent-sur-Vernisson », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    7. « Histoire géologique du Bassin parisien », sur le site du Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (consulté le ).
    8. « Carte géologique de Nogent-sur-Vernisson » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2022).
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    13. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie) », sur data.iledefrance.fr (consulté le )
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
    • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
    • Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870 (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Article connexe

    Lien externe

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