Philippe Lichtenstein
Philippe Lichtenstein, né le à Nogent-sur-Vernisson (Loiret) et mort le à Paris, est un colonel français, officier d'ordonnance du Président de la République française sous Jules Grévy et Sadi Carnot.
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(à 61 ans) Rue Goethe |
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Biographie
Philippe, Émile, Louis naît le à Nogent-sur-Vernisson dans le département du Loiret sous la Monarchie de Juillet dans le Royaume de France.
Il est le fils d’Émile-Philippe-Louis-Alexandre Lichtenstein (1791-1855), officier des hussards de la Grande Armée, aide de camp du général Bertrand[1] et chevalier de la Légion d'honneur. Ses grands-parents paternels sont le prince allemand Joseph-Louis-Philippe de Lichtenstein[2] et la comédienne Marie-Émilie Contat (1770-1846), sœur de la comédienne Louise Contat[3].
Engagé volontaire en 1852 dans le 5e régiment de dragons, Philippe Lichtenstein le quitte avec le grade de sous-lieutenant en 1858 pour rejoindre le 1er régiment de dragons, où son frère Jean Lichtenstein (1836-1868) sert également[4]. Le 22 janvier 1863, alors qu'il est en garnison à Cambrai (Nord)[4], il y épouse Amélie-Marie-Hyppolite Mallet de Chauny (1842-1886), fille du capitaine d'infanterie Amédée-Charles-Joseph Mallet de Chauny (1804-1869)[5].
Promu lieutenant (1865) puis capitaine (1870), il appartient à l'armée du Rhin à partir du 23 juillet 1870, lors de la Guerre franco-allemande. Le , il est fait prisonnier de guerre lors de la capitulation de Metz et ne rentre de captivité que le 9 avril 1871. Ses faits d'armes, notamment pendant la bataille de Rezonville[6], lui valent la croix de chevalier de la Légion d'honneur, ordre dans lequel il sera promu officier le 14 juillet 1880[7] puis commandeur le 3 juin 1891[8],[9].
Nommé chef d'escadron au 2e régiment de cuirassiers par décret du 18 février 1878[10], c'est sur la recommandation du président de la chambre des députés, Léon Gambetta[11], qu'il est choisi le 4 mars 1879 pour être attaché à la maison militaire du président Jules Grévy, alors dirigée par le général François Pittié. C'est à ce poste qu'il est élevé aux grades de lieutenant-colonel par décret du 8 juin 1882[12] et de colonel par décret du 28 octobre 1885[13].
À l'époque du scandale des décorations, le colonel Lichtenstein demande sa retraite. La veille de la démission du président Grévy, il obtient ainsi une place de receveur-percepteur dans le VIIIe arrondissement de Paris[14]. Cependant, le nouveau président, Sadi Carnot, le reprend à son service. Il y reste jusqu'en juin 1891 puis fait valoir ses droits à la retraite[15].
Collectionneur d'armes, il fait don de nombreuses pièces au musée d'artillerie des Invalides[11], dont les sabres de son père[1] et la cuirasse du carabinier Fauveau[16].
Atteint d'une maladie du foie[11], le colonel Lichtenstein meurt le , sous la Troisième République, en son domicile parisien du no 6 de la rue Goethe. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, dans le XVIe arrondissement de Paris, en présence de nombreux officiels[17],[18]. Son corps est ensuite transporté à Tours (Indre-et-Loire) pour y être inhumé aux côtés de sa mère Mélanie-Louise-Jeanne-Alphonse Lichtenstein, née Lodibert[11].
Références
- Colonel François Bernadac, Appendice au Catalogue du Musée d'artillerie, Paris, 1899, p. 53 et 62.
- « Extrait d'acte de naissance d'Émile-Philippe-Louis-Alexandre Lichtenstein contenu dans son dossier de récipiendaire de la Légion d'honneur (LH/1637/61) », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des Comédiens français (ceux d'hier), vol. I (A-D), Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, 1902, p. 387.
- Archives départementales du Nord, Registre des mariages de Cambrai (1860-1863), acte no 9 du 22 janvier 1863.
- Annales de la Société d'études de la province de Cambrai, t. IX, Lille, 1914, p. 247.
- Le Journal, 25 novembre 1892, p. 1.
- Journal officiel de la République française, 14 juillet 1880, p. 8095.
- Journal officiel de la République française, 5 juin 1891, p. 2497.
- « Cote LH/1637/62 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Journal officiel de la République française, 21 février 1878, p. 1796.
- Le Gaulois, 25 novembre 1892, p. 1.
- Journal officiel de la République française, 9 juin 1882, p. 3033.
- Journal officiel de la République française, 29 octobre 1885, p. 5879.
- Journal officiel de la République française, 14 décembre 1887, p. 5482.
- L'Univers, 30 juin 1891, p. 4.
- « Cuirasse du carabinier Fauveau », sur basedescollections.musee-armee.fr (consulté le )
- Gil Blas, 27 novembre 1892, p. 2.
- Le Journal, 27 novembre 1892, p. 1.
Voir aussi
Bibliographie
- La Grande Encyclopédie, t. 22 (Lemot-Manzoni), Paris, Lamirault, 1896, p. 198-199.
Liens externes
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