Jean Ramadier

Jean Ramadier ( - ) est un administrateur colonial français en Afrique occidentale française peu de temps avant la transition vers l'indépendance. Il a été gouverneur du Niger de 1954 à 1956, de la Guinée de 1956 à 1958 et brièvement haut-commissaire du Cameroun.

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Jean Ramadier
Fonctions
Gouverneur du Niger
Gouverneur de la Guinée
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Père Paul Ramadier
Jean Ramadier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité

Début de carrière

Jean Ramadier est né en 1913, fils du Premier ministre français Paul Ramadier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ramadier a participé à la résistance aux Japonais en Indochine. Après avoir été capturé, il a été torturé en étant enfermé dans une cage en bambou par le Kempeitai, la police militaire japonaise. Libéré en 1945, à son retour en France, il promeut une solution où le Vietnam ferait partie de l'union avec la France, ce qui contribuerait à préserver la culture française. Ramadier a été gouverneur du Niger du 21 décembre 1954 au 3 novembre 1956[1], succédant à Jean-François Toby.

Guinée

Ramadier a été nommé gouverneur de Guinée le 3 juin 1956. Il a remplacé Charles-Henri Bonfils, plus conservateur, et était moins hostile au Rassemblement démocratique africain (RDA) qui se préparait à prendre le pouvoir après l'indépendance[2]. En 1957, Ahmed Sékou Touré de la RDA est devenu vice-président du Conseil territorial de Guinée. Compte tenu du style discret de Ramadier, cela a fait de Touré le leader du pays dans la transition vers l'indépendance. Dans une lettre privée, Ramadier a déclaré à propos de son successeur que « Touré revendiquait la descendance directe de Samory Touré, le dernier souverain indépendant, et avait l'intention de combiner l'empire malinké et la démocratie populaire sous une dialectique franco-africaine, léniniste-stalinienne ». Ramadier a quitté la Guinée en février 1958 et a été remplacé par le gouverneur Jean Mauberna.

Cameroun

Ramadier est devenu haut-commissaire du Cameroun, y arrivant le 5 février 1958. Il était partisan de l'unification des Cameroun français et britannique[3]. Peu de temps après son arrivée, Ramadier s'est disputé avec l'autocrate André-Marie Mbida, qui dirigeait le gouvernement, même si son parti ne comptait qu'une minorité. Ramadier a estimé que Mbida n'avait pas de mandat adéquat. Mbida s'est plaint que Ramadier essayait de pousser le Cameroun à l'indépendance trop rapidement et s'est envolé pour Paris pour faire valoir ses arguments. Il a réussi à faire transférer Ramadier à un autre poste, mais n'a pas réussi à obtenir le soutien de la France pour son gouvernement et a été contraint de démissionner, remplacé par Ahmadou Ahidjo[4]. Mdiba est devenu plus tard le premier Premier ministre du Cameroun pré-indépendant, tandis qu'Ahidjo est devenu le premier président.

Notes et références

  1. « Niger » [archive du ], AfricanSeer (consulté le )
  2. French West Africa, Thompson, Stanford University Press, 626 p. (ISBN 978-0-8047-4256-6 et 0-8047-4256-1, lire en ligne), p. 139
  3. DIBUSSI TANDE, « Four Myths About the Unification of British and French Cameroons », (consulté le )
  4. « FRENCH CAMEROONS: Fallen Idol », Time Magazine, (consulté le )

Bibliographie

  • Jacques Larrue, Jean-Marie Payen, Jean Ramadier : gouverneur de la décolonisation, Karthala, 2000, 224 p. (ISBN 2-84586-011-0).

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