Jean Wolff
Jean Wolff, né à Paris (18e) le et mort à Paris (7e) le [1], est un prêtre catholique, chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris, connu pour son activité d'aumônier national ou général de mouvements, associations et congrégations.
Pour les articles homonymes, voir Wolff.
Ne doit pas être confondu avec Jean Volff.
Nom de naissance | Georges Jean Wolff |
---|---|
Naissance |
Paris 18e |
Décès |
Paris 7e |
Nationalité | Français |
Pays de résidence | France |
Profession |
Prêtre diocésain |
Activité principale |
Aumônier général de l'Union catholique des services de santé et sociaux |
Autres activités |
Conseiller ecclésiastique de la Fédération sportive de France |
Distinctions |
chevalier de la Légion d'honneur |
Biographie
Tout jeune scolaire il fréquente le patronage paroissial de Championnet-sport[LJ 1]. Après des études au collège de Conflans, Jean Wolff[2] entre au séminaire d'Issy-les-Moulineaux où il obtient le baccalauréat latin-grec de philosophie puis le baccalauréat de théologie. On le retrouve là encore animateur de la préparation militaire et coresponsable du patronage local[LJ 1]. Il est ordonné prêtre le .
Vicaire parisien
Il est alors nommé vicaire au Perreux puis en 1929 à l'église Sainte-Geneviève des Grandes-Carrières. En 1936 il est nommé aumônier de la Jeunesse étudiante chrétienne puis de l'Union catholique des services de santé et sociaux. Le , il est élevé à la dignité de chapelain d'honneur de la cathédrale Notre-Dame de Paris puis chanoine trois ans plus tard[J 1].
La Fédération sportive de France
Athlète de haut niveau (110 mètres haies, saut en longueur et 400 mètres) il termine son service militaire comme major de sa promotion à l'école de Joinville[J 2]. Il s'investit dans les activités sportives du patronage paroissial Saint-Maurice du Perreux dès le début de son vicariat dans cette paroisse. Il poursuit ensuite cet engagement à Championnet-Sport[J 2] lors de sa mutation à Sainte-Geneviève-des-Grandes-Carrières où il assure le capitanat d'une prometteuse équipe de basketball qui fournira une partie de l'équipe de France médaillée d'argent aux Jeux de Londres en 1948[3].
Déjà membre de la commission fédérale d'éducation physique[LJ 2] et bénéficiant de toute la confiance de Mgr Courbe et Mgr Feltin il est, en 1948[J 3], le premier conseiller ecclésiastique attaché à la Fédération sportive de France (FSF)[4] et initie la publication de fiches destinées à la formation des dirigeants laïcs[J 4]. Il milite aussi pour une meilleure considération du sport féminin, déplorant « la baisse des valeurs morales dans les sociétés féminines, parce que le clergé refuse de s'y intéresser »[LJ 3].
Il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Paris le . Le révérend père Alain Maucorps, jésuite, lui succède à la FSF à partir de 1958[J 3]. Cette année-là, il participe à une délégation fédérale reçue par le président Vincent Auriol à l'Élysée[J 5]. Le chanoine Jean Wolff, qui au cours de son ministère à la FSF a connu deux présidences avec François Hébrard puis Gilbert Olivier, a aussi marqué son passage par ses éditoriaux énergiques et imagés dans la revue fédérale Les Jeunes [LJ 4].
Curé de paroisse
En 1959, Jean Wolff est nommé curé de Saint-Laurent, tâche qu'il doit assumer pendant les sept premières années sous l'autorité du chanoine Albert Serpette[5]. Le , à l'âge de 74 ans, il se retire pour accepter l'aumônerie des petites sœurs des pauvres, avenue de Breteuil, jusqu'à son décès le , un vendredi saint[LJ 1]. Il participe aussi à cette époque à l’aumônerie du lycée Victor-Duruy, voisin.
Notoriété
En 1958, à l'occasion du soixantenaire de la FSF, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[LJ 1].
Notes et références
Notes
Références
- Les Jeunes (revue périodique de la FSCF) :
- « Le carnet : décès », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2316, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 3
- « Le premier aumônier », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2261, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 2
- « La technique n'est rien sans l'esprit : Une mise au point », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°179, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 3
- Jean Wolf, « Croquetout et Lebonpain », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°212, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 1
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 453.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 133.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 243.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 252.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 170.
- Autres références :
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Jean-Paul Callède 2000, p. 44.
- Fabien Groeninger 2004, p. 199.
- « Église et Sport : La pastorale du sport en France », sur egliseetsport.fr (consulté le )
- Luc Perrin 1997, p. 53.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean-Paul Callède, Sport et identités, Paris, l'Harmattan, , 452 p. (ISBN 2-7384-8650-9, BNF 37184313) .
- Fabien Groeninger, Sport, religion et nation : la Fédération des patronages de France d'une guerre mondiale à l'autre, Paris, l’Harmattan, , 339 p. (ISBN 2-7475-6950-0, BNF 39244145) .
- Jean-Marie Jouaret (préf. Gérard Cholvy), Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 646 p. (ISBN 2-9528387-0-4, BNF 41363915) .
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 543 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915) .
- Jean-Marie Jouaret (préf. Jean Vintzel), La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, lire en ligne) .
- Luc Perrin, Paris à l'heure de Vatican II, Paris, les Éd. de l'Atelier, , 320 p. (ISBN 2-7082-3283-5, BNF 37164606, lire en ligne) .
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