Jean-Marie Jouaret
Jean-Marie Jouaret, né le à Castets (Landes), est un joueur français, international et capitaine de l'équipe France de basket-ball. Après une formation en journalisme et sa carrière de basketteur de haut-niveau terminée, il devient un dirigeant sportif notoire comme directeur administratif de la Fédération sportive et culturelle de France, poste qui le mène à diverses autres responsabilités nationales. Il se consacre particulièrement depuis sa retraite à l'histoire du sport à travers la commission Histoire et patrimoine de la FSCF et la Fédération des internationaux du sport français.
Jean-Marie Jouaret | ||
Fiche d’identité | ||
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Nationalité | Français | |
Naissance | Castets (Landes) |
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Taille | 1,93 m (6′ 4″) | |
Situation en club | ||
Club actuel | retiré | |
Poste | Pivot | |
Carrière professionnelle * | ||
Saison | Club | Moy. pts |
1961-1971 | Alsace Bagnolet | |
Sélection en équipe nationale ** | ||
1962-1968 | France (47 sél) | 141 |
* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national. | ||
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel. | ||
Basketteur international
Né le , à Castets[1] dans les Landes, il pratique d’abord le rugby à l’Union sportive dacquoise (US Dax) puis le basket à l’Étoile Amolloise d’Amou. Il rejoint ensuite Paris où il signe dans un second patronage, l’Alsace de Bagnolet, avec lequel il est trois fois champion de France (1961, 1962 et 1967). Rapide, athlétique et adroit, il marque beaucoup de points grâce à sa détente et à son sens du placement — le journaliste Roger Cornet l'avait surnommé « le ramasse-miettes » — dans une équipe de shooteurs (les deux frères Dorigo et les trois frères Mayeur). Il est le meilleur marqueur du championnat de France en 1965 et second en 1966. Si le classement des rebondeurs avait existé à l'époque, il serait à l'évidence dans les meilleurs.
Clubs
- 1959 - 1961 : Étoile amolloise d'Amou (Landes) ;
- 1961 - 1972 : Alsace de Bagnolet (Nationale 1) ;
- 1973 - 1982 : Entente sportive de la région d'Arpajon (ESRA) (Excellence régionale à Nationale 2).
Palmarès
- 1960 : champion de France de l'Union générale sportive de l'enseignement libre (UGSEL) avec le collège Moncade d'Orthez ;
- 1961, 1962 et 1967 : champion de France avec l'Alsace de Bagnolet ;
- 1963 et 1965 : finaliste de la coupe de France avec l'Alsace de Bagnolet ;
- 1963 et 1964 : finaliste du championnat de France avec l'Alsace de Bagnolet ;
- 1964 : champion du monde militaire ;
- 1965 : meilleur marqueur du championnat de France (record : 48 points) ;
- 1965 : trophée du joueur le plus adroit aux lancers francs (24 sur 24) au championnat d'Europe (Tbilissi puis Moscou) ;
- 1966 : second marqueur du championnat de France.
Sélections internationales
Du à Tours contre la Hongrie au à Sofia contre la République démocratique allemande (RDA), il est sélectionné 47 fois en équipe de France[1].
La FSCF
Il effectue les 37 ans et demi de son parcours professionnel à la Fédération sportive de France (FSF) qui devient Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) en 1968. Engagé pour six mois à la FSF en , juste avant le départ de Gilbert Olivier, pour développer les activités socio-éducatives existantes il y reste 37 ans. De 1965 à 1986, il est adjoint au directeur des services Robert Pringarbe puis directeur de 1986 à 2002. Pendant sa présence dans ces deux postes consécutifs, il assiste six présidents[2] : Gilbert Olivier, Guy Fournet, Jacques Gautheron, Max Éraud, Maurice Davesne et Clément Schertzinger.
Directeur-adjoint
Jusqu'en 1986 comme directeur-adjoint chargé de la culture, aux côtés de Gérard Lollier chargé des sports et d'Eugénie Duisit de la gymnastique, il réorganise le chant choral et la musique déjà existants. À partir de 1973, il contribue à la création des commissions d’arts plastiques, de danse, de théâtre et des centres de vacances et de loisirs (CVL). Dans ce domaine, une première réunion se tient au siège fédéral le [J 1]. Celle-ci répond aux inquiétudes suscitées par les orientations progressistes affichées par l'Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) qui assure jusqu'ici la formation aux brevets d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) de nombreux séminaristes et prêtres diocésains[J 2]. La FSCF obtient en 1978 l'habilitation générale à délivrer les diplômes concernés[J 3].
Dans le domaine sportif, qui n'entre pourtant pas dans son champ de responsabilité, il contribue en 1973 au lancement du twirling[J 4] et, à la fin des années 1980, à l'émancipation et au développement de la gymnastique rythmique et sportive (GRS), de l'éveil de l'enfant[J 5] et de la gymnastique de détente.
De 1983 à 1985 il coanime avec Robert Pringarbe — comme envoyés spéciaux du Comité international olympique — trois stages de formation et de perfectionnement pour les membres des comités olympiques nationaux du Bénin, du Cameroun et du Togo.
Directeur des services
Le [J 6], au départ de Robert Pringarbe, il lui succède à la direction des services. Il seconde alors Maurice Davesne pour la célébration du 90e anniversaire de la FSCF en 1988 (pèlerinage et spectacle sur « les chemins de Compostelle ») et Clément Schertzinger pour celle du centenaire en 1998 au Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB). À cette dernière occasion il organise un important colloque à Brest[3] et publie lui-même un ouvrage en deux tomes sur l'histoire fédérale, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France, 1948-1998, paru en 1999[J 7],[J 8]. Journaliste de formation, il est aussi l'auteur de très nombreux articles dans le magazine fédéral de la FSCF : Les Jeunes.
Il prend sa retraite en 2002 et contribue ensuite à titre bénévole à la réussite du colloque à l'Institut libre d'éducation physique supérieur (ILEPS) de Cergy pour les 110 ans de la FSCF en 2008[4]. Membre de la commission Histoire et patrimoine de la FSCF, il publie en 2012 un nouvel ouvrage La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998)[J 9], réédité et complété en 2020 sous le titre Une histoire de la fédération des sections sportives des patronages catholiques (1898-1998) Que sont les patros devenus ?[J 10].
Autres responsabilités
Comme Robert Pringarbe, dont il est l’élève, il contribue au rayonnement du monde associatif, particulièrement dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation populaire :
- trésorier du Conseil français des mouvements de jeunesse ;
- président de l'Association de cogestion pour les déplacements à but éducatif des jeunes (COGEDEP) ;
- membre du Haut comité de la jeunesse et des sports ;
- membre de la commission Armées-Jeunesse et du conseil d'administration du Comité national de défense contre l'alcoolisme (CNDCA) ;
- diplômé de l'université de Sherbrooke (Québec), diplôme délivré par l'Office de la prévention et du traitement de l'alcoolisme et autres toxicomanies (OPTAT) en 1973. Ses prises de position répétées contre la publicité déguisée des marques alcooliques dans le cadre du sport lui ont valu l'appellation de "Don Quichote" par un ministre de la jeunesse et des sports.
Il est également :
- membre de la Commission patrimoine et du Comité d'honneur de la ligue d'Île-de-France de la Fédération française de basket-ball (FFBB) ;
- membre du Comité d'honneur de l'Académie du basket français ;
- collaborateur de la revue du Comité Pierre de Coubertin.
Par arrêté du ministre de la Justice en date du publié au Journal officiel du , Jean-Marie Jouaret est nommé membre de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence[5].
Activité littéraire
Journaliste de formation, Jean-Marie Jouaret a publié de nombreux articles et six ouvrages[N 1] :
- Jean-Marie Jouaret (préf. Gérard Cholvy), Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 646 p. (ISBN 2-9528387-0-4, BNF 41363915).
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 543 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915).
- Jean-Marie Jouaret, Un peu des Landes, un peu de moi, (imp.Déja-Glmc), ;
- Jean-Marie Jouaret (préf. Jean Vintzel), La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, coll. « Héritage et mémoire des associations », , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, lire en ligne) ;
- Jean-Marie Jouaret (préf. Jean Vintzel), Une histoire de la fédération des sections sportives des patronages catholiques (1898-1998) : Que sont les patros devenus ?, Paris, L’Harmattan, coll. « Héritage et mémoire des associations », , 286 p. (ISBN 978-2-343-21572-3).
Jean-Marie Jouaret est membre très actif de la commission nationale Histoire et patrimoine de la FSCF et dans le cadre de la Fédération des internationaux du sport français (FISF), il est le rédacteur en 2015 des fiches relatives aux champions élevés au titre de Gloire du sport.
- Jean-Marie Jouaret (préf. Thérèse Salvador), Les Gloires qui ont fait l'histoire du sport français, Maison du sport français 1, avenue Pierre de Coubertin Paris, Fédération des internationaux du sport français (à compte d’auteur), , 578 p.
En 2018, à l'occasion des 120 ans de la FSCF, il est le rédacteur principal d'un ouvrage collectif retraçant l'histoire, l'évolution et les projets de cette fédération :
- Jean-Marie Jouaret et collectif, La Fédération sport et culture : Une institution historiquement originale, Paris, FSCF, (ISBN 978-2-9528387-9-5).
Ses travaux sont reconnus et utilisés comme références par des historiens[6].
Distinctions
Jean-Marie Jouaret est :
- chevalier dans l'ordre national du Mérite en 2003[7] ;
- titulaire de la médaille de l'honneur fédéral vermeil de la FSCF remise le par Mme Laura Flessel, ministre des sports[8].
Notes et références
Notes
- rééditions non comprises
Références
- Jean-Marie Jouaret :
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 54.
- Jean-Marie Jouaret, 2012, p. 213.
- Jean-Marie Jouaret, 2012, p. 213-214.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 596.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 69.
- Jean-Marie Jouaret 1999, tome 2, p. 525.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2.
- Jean-Marie Jouaret, 2012.
- Jean-Marie Jouaret 2020.
- Autres références :
- « Jean-Marie Jouaret », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- Plaque dans le hall du siège de la Fédération sportive et culturelle de France au 22 rue Oberkampf à Paris, consultée le 28 avril 2011
- Yvon Tranvouez 1999.
- Laurence Munoz 2009.
- Fédération sportive et culturelle de France, « Carnet : nomination », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, numéro 2384, (consulté le ), p. 5
- Florys Castan Vicente 2009, p. 56,86,239.
- « Carnet », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2484, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 44
- Caroline Paradis, « L'année 2018 s'ouvre en présence de la ministre des sports », Les Jeunes, numéro 2560, Paris, , p. 14
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Laurence Munoz, Des patronages aux associations : la Fédération sportive et culturelle de France face aux mutations socio-culturelles, Paris, L’Harmattan, , 357 p. (ISBN 978-2-296-10746-5, BNF 42130126, lire en ligne) .
- Yvon Tranvouez, Sport, culture et religion, les patronages catholiques (1898-1998), Brest, Presses de l’université de Bretagne occidentale, , 383 p. (ISBN 2-901737-39-0, BNF 37084091) .
- Florys Castan Vicente (préf. Yvette Roudy), Marie-Thérèse Eyquem : du sport à la politique, parcours d'une féministe, Paris, Office universitaire de recherche socialiste, , 246 p. (ISBN 978-2-911518-01-0) .
Liens externes
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