Jeugny

Jeugny est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Jeugny

L'église Saint-Barthélemy.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Marc Girard
2020-2026
Code postal 10320
Code commune 10179
Démographie
Gentilé Juvéniens, Juvéniennes
Population
municipale
472 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 54″ nord, 4° 02′ 14″ est
Superficie 15,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Riceys
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Jeugny
Géolocalisation sur la carte : France
Jeugny
Géolocalisation sur la carte : Aube
Jeugny
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Jeugny
Liens
Site web http://www.jeugny.fr/

    Géographie

    La rivière la Mogne est le principal cours d'eau qui traverse la commune.

    Toponymie

    Au cadastre de 1828 apparaissent les noms de lieux-dits et hameaux comme : Bas-des-Cordons, Baudin, Bouillon, Cortin-d'Auxerre, le Couvent, la Creuse, la Croix-Boulanger, le Crotillot, Embranchoir, Hayer de Jeugny, Métairie, Motte-de-Puiseaux, Motte-Flois, Motte-Quartier, Puiseaux, Moulin-des-Herbes, les Places, Pont-des-MArs, bois de Saint-Phal, Tuilerie, les Usages, les Vendues, Villeneuve, Villepart.

    Motte de Puiseaux est un ancien fief dépendant de Souleaux (Saint-Pouange) cité comme appartenant à Antoine Menisson également seigneur de Saint-Phal et écuyer du prince de Condé.

    Juviniacus le plus ancien nom connu date de 877. Il puise son origine dans le gentilice romain Juvenius.

    Jeugny est aussi cité comme Jeugny-la-Crotte[1]. La Crotte" étant un hameau de la commune déjà cité en 1432.

    Urbanisme

    Typologie

    Jeugny est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77 %), terres arables (8,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), prairies (5,7 %), zones urbanisées (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire, vie et activités du passé

    Connu en 877, le plus ancien seigneur connu du village est Hugue et sa femme Wilde. Ils avaient fait un don de serfs à l'abbaye de Montiéramey en 927. La seigneurie est passée à l'abbaye de Montier-la-Celle en 1232. Elle gardait cette seigneurie jusqu'à la disparition de l'abbaye, ces biens passant à l'évêque de Troyes. La seigneurie relevait de l'Isle.

    Motte de Jeugny
    Il existait au territoire un fief du nom de Motte-Quartier ou Motte-Jeugny qui relevait de Villebertin. Le premier seigneur connu est Pierre du Mesnil entre 1368 et 1385 comme seigneur de la Motte-Flois et maison motte de Jugny[2], le dernier connu étant Gui du Mesnil en 1632.

    En 1789, Jeugny dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes, du bailliage ducal d'Aumont.

    Du début du XXe siècle jusqu'au milieu des Trente Glorieuses, Jeugny était un pôle d'activité. Il y avait entre autres, une épicerie-café face à la grand-place.

    Une boucherie située place de l'Église en face du monument aux morts. Avant d'être à cet endroit elle était située à l'actuel no 1 de la rue Raymond-Maitrot, derrière l'église. Dans cette boucherie, on abattait sur place dans la grange en face la maison d'habitation actuelle. Le magasin se trouvait dans la partie gauche de celle-ci.

    A la place de l'actuelle salle polyvalente se sont trouvés successivement : Les ateliers Duringer, charron, fabricant de roues en bois pour charrettes et chariots et une MJC (fin des années 70).

    Un bureau de poste; PTT se trouvait à côté de la salle polyvalente.

    Il y avait aussi un café de la Gare. En 1976, la vieille salle de spectacle située en arrière-cour de ce café s'était même transformée en dancing le temps d'une saison sous le nom « Le King-kong » en référence au film sorti la même année. Un panneau provenant sans doute d'une salle de cinéma troyenne représentant l'animal et haut de quelques mètres était d'ailleurs apposé au fronton.

    Un médecin a exercé jusqu'au début des années 1980 rue Raymond-Maitrot.

    Avant et après la Grande Guerre, il y avait aussi une poissonnière ambulante, un rémouleur, et un cordonnier.

    Jusqu'à la fin des années 1970, Jeugny accueillait une grande fête foraine. Elle se déroulait le week-end après le dimanche suivant la fête du muguet du 1er mai de Chaource, elle aussi disparue. Pour la fête du muguet de Chaource, les communes alentour, dont Jeugny, fabriquaient un char fleuri de roses en crépons. Ainsi, pas moins de 20 chars et fanfares défilaient à Chaource. Jeugny y faisait défiler son propre char fabriqué par les « jeunes » dans ce qui est aujourd’hui la salle polyvalente. Le dernier fut un gigantesque cerf haut d'environ 3 ou 4 mètres. Jeugny accueillait aussi à son tour une grande partie des chars et autres fanfares et majorettes ayant défilé à Chaource. La fête foraine s'étendait de la gare à l'église. Derrière l'église, une rotonde Tardy s'installait pour les bals des samedi soir et dimanche après-midi. Devant l'église, il y avait multitude de stands de tirs, loterie, etc. Sur la grand-place, un manège d'auto-tamponneuses. De la grand-place en remontant vers la gare se trouvaient également des manèges. Tous ces métiers forains étaient en général ceux qui avaient participé à la fête de Chaource. Sur un podium installé devant la gare, des spectacles et autres exhibitions se produisaient comme des combats de catch.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Claude-François Bernier ... 1er Maire
    avant 1988  ? Daniel Lecossois    
    2014 En cours Marc Girard
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [9]
    DVD Retraité Fonction Publique ( sauf enseignant )

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2019, la commune comptait 472 habitants[Note 3], en diminution de 1,87 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    522553510471497485472480506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    472445441400412389403390428
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    418448400407384354339346318
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    315324261325368387439446454
    2014 2019 - - - - - - -
    491472-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Jeugny possède un tunnel construit en 1885 situé à l'ouest de la gare à environ 500 mètres en direction du hameau de la Villeneuve. Il passe sous l'impasse des Quatre-Vents (accessible depuis la D 1). Une partie de celui-ci se trouve sur la commune de Fays-la-Chapelle. Pour s'y rendre directement, il faut emprunter l'ancienne voie de chemin de fer encore existante. La végétation dense en interdit désormais l'accès.

    En 2019, L'association de sauvegarde de la ligne 26 (l'ASL 26) a commencé le nettoyage de la ligne 26 Troyes-St Florentin afin d'y faire circuler un jour des Rosalies (vélo-rail). La portion situé sur la commune et le tunnel ont déjà été défrichés.

    Une scène du film Notre histoire de Bertrand Blier y fut tournée en 1984.

    La gare SNCF n'est plus en service depuis la fermeture de la ligne Troyes-La Roche-Migennes en 1996. Tout comme le bâtiment du passage à niveau situé en haut de la rue Raymond-Maitrot, le bâtiment principal de la gare a été vendu par la SNCF et est maintenant une habitation privée.

    Rue de la Gare se trouve également la vieille cheminée d'une machine à vapeur qui alimentait en électricité une scierie. La vie à Jeugny (école - alerte incendie - ouverture et fermeture des bureaux de vote, embauche et débauche des ouvriers, etc.) était réglée sur le sifflet de cette cheminée. Elle est aussi le dernier témoignage des grandes heures de la vie industrielle de Jeugny.

    Rue Raymond-Maitrot, juste après le groupe scolaire se trouvait la « maison mauve » qui était en fait l'habitation et l'administration de l'usine de mécanique générale située juste à côté.

    L'église faisait partie de la paroisse de Saint-Phal et ne possédait qu'une chapelle. Le , un édit royal l'érige en église comme succursale de celle de Saint-Phal. Elle accueille parfois une messe, environ tous les mois. L'église actuelle fut bâtie entre 1846 et 1850 par l'architecte Gauthier[14] comme celle de Saint-Jean-de-Bonneval et fut dotée d'un nouveau clocher en 2010[15].

    Un lavoir à balancier a été construit à cheval sur la rivière Mogne. L'armature métallique de son plancher est suspendue à des chaînes enroulées à des poulies. Des roues crantées actionnées par des manivelles situées à l'extérieur du bâtiment les faisaient tourner. Ceci permettait aux lavandières de rehausser ou d'abaisser le plancher fendu d'une longue trémie centrale pour le maintenir à fleur d'eau quel qu’en soit le niveau. Au milieu des années 1970, des femmes lavaient encore leur linge dans ce lavoir. Chacune apportait un coussin qui, posé dans le fond d'un triolo en bois, protégeait et soulageait les genoux mis à rude épreuve pendant ces heures de lavage.

    En bas de la rue du Moulin sur la Mogne se trouvait un moulin à aube.

    Le long de la Mogne se trouvait un petit sentier, la légende veut que Jeanne d'Arc y serait passée à cheval.

    Article connexe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Archives départementales de l'Aube, 7H252, f°14.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598181
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Charles Fichot, Stat. monum. de l'Aube, I, 412
    15. http://www.lest-eclair.fr/article/autre-actu/le-clocher-de-leglise-a-retrouve-sa-voix

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