Les Loges-Margueron

Les Loges-Margueron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Les Loges-Margueron

Château de Crogny.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance
Maire
Mandat
Pascal Bougault
2020-2026
Code postal 10210
Code commune 10202
Démographie
Population
municipale
218 hab. (2019 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 15″ nord, 4° 06′ 37″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 174 m
Superficie 31,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Riceys
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Les Loges-Margueron
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Les Loges-Margueron
Géolocalisation sur la carte : Aube
Les Loges-Margueron
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Les Loges-Margueron

    Géographie

    Localisation

    La commune des Loges-Margueron se trouve au sud du département de l'Aube, en région Grand Est[1]. L'altitude moyenne est de 150 m et la surface du territoire communal est de 3120 ha.

    Elle se situe à 26 km par la route[Note 1] de Troyes[2], préfecture du département, et à 28 km des Riceys[3], bureau centralisateur du canton des Riceys dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. Le village des Loges-Margueron se trouve à côté de la D 444 qui relie Troyes à Tonnerre.

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Metz-Robert (1,2 km), Chaource (3,8 km), Les Granges (5,2 km), Maupas (6,0 km), La Loge-Pomblin (6,6 km), Jeugny (7,3 km), Machy (7,4 km), Lagesse (7,5 km).

    Climat

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1964 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records LOGES-MARGUERON (10) - alt : 150 m 48° 04′ 54″ N, 4° 05′ 54″ E
    Records établis sur la période du 01-01-1969 au 27-10-2015
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,3 −0,6 1,7 3,3 7,3 10,3 12,1 11,6 8,7 6,3 2,6 0,6 5,3
    Température moyenne (°C) 2,9 3,5 6,7 9,3 13,4 16,4 18,7 18,3 14,7 11,1 6,3 3,5 10,4
    Température maximale moyenne (°C) 6 7,6 11,8 15,2 19,5 22,6 25,3 25 20,7 15,9 9,9 6,4 15,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −23,5
    17.01.1985
    −24
    25.02.1986
    −15,2
    01.03.05
    −7,6
    08.04.03
    −3,4
    30.05.1971
    −0,4
    05.06.1976
    2,2
    17.07.1980
    1,6
    29.08.1978
    −2,3
    28.09.1972
    −6,8
    20.10.1972
    −12,1
    24.11.1998
    −18,4
    20.12.09
    −24
    1986
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,7
    05.01.1999
    22
    24.02.1990
    24,8
    29.03.1989
    28,1
    25.04.07
    31,5
    27.05.05
    37,4
    28.06.11
    37,1
    01.07.15
    39,7
    12.08.03
    33,3
    04.09.1973
    30,5
    01.10.1985
    21,4
    03.11.1994
    19,5
    16.12.1989
    39,7
    2003
    Précipitations (mm) 69 59,2 60,2 62,8 71,7 62,3 63,2 61,2 63,9 73,7 70,6 78,7 796,5
    Source : « Fiche 10202001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Les Loges-Margueron est une commune rurale[Note 3],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), terres arables (5 %), prairies (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le toponyme Loges est dérivé de l'ancien français loge désignant une hutte ou cabane couverte de feuillage[12], du germanique *laubja, en vieux bas francique signifie « abri de branchages, cabane de feuillages, hutte »[13].

    Ici, Les Loges sont accompagnées du nom de leur propriétaire.

    Histoire

    Palluau

    Vue du château, archives départementales de l'Aube C 1421.

    Ancienne seigneurie qui a été un village de l'élection de Troyes[14]. Il a aussi été nommé Maison-Neuve et comprenait un bois, huit fermes et un château, un étang et un moulin. Ce château avec chapelle, quatre tours et bâtiments est attesté jusqu'en 1741[15].

    Divers

    Le nom de Loges dérive du germanique laubja signifiant "cabane couverte de feuillage" et peut par conséquent avoir désigné un abri ou un habitat plus ou moins provisoire établi sur les lieux à défricher. Margueron se réfère à un nom de personne.

    Montchevreuil.

    Le domaine de Montchevreuil en pleine forêt d'Isle, était occupé depuis fort longtemps puisqu'en 1336, le duc de Bourgogne y avait installé un veneur qui pratiquait la chasse aux loups et l'élevage de sangliers. L'actuel chalet, en bordure de la route Troyes - Chaource fut construit en 1631 sur l'emplacement d'une grange appartenant à l'abbaye de Mores, par Louis de Vienne, seigneur de Presle (Savoie).

    Ce charmant chalet à pans de bois et briques est accolé de deux petites tourelles. En 1893, il y avait encore la chapelle, détruite depuis, où l'on célébrait la messe, le jour de la Saint-Louis. L'édification de cette chapelle avait été autorisée à l'issue du démembrement de la paroisse d'Isle-Aumont entre 1508 et 1515. Une tuilerie avoisinant le chalet, construite en 1842, donc peu après la construction de la route Troyes - Tonnerre, fonctionnait jusqu'à la fin du XIXe siècle.

    La décharge Chazelle

    En 1989, les Établissements Chazelle annonçaient la création d'un site de stockage de déchets industriels banals au lieu-dit le Bois du Petit Palluau, plus connu sous le nom de ferme des Colons, sur le territoire de la commune, dans le massif forestier de Chaource-Rumilly.

    Ce projet, une fois connu, devait entrainer une réaction rapide des opposants qui créèrent en 1990 l'Association de défense de la forêt de Chaource et du Vaudois. Ceux-ci se heurtent d'abord au conseil municipal des Loges, intéressé par les retombées économiques et financières espérées, et qui propose une modification de son plan d'occupation des sols pour permettre la création de la décharge sur son finage.

    Après étude, le préfet de l'Aube, par arrêté du , autorise l'ouverture de cette décharge. Cette action déterminante est raidement battue en brèche par le tribunal administratif de Chalons qui constate un fatal dépassement des délais.

    Un an s'écoule et les établissements Chazelle sont contraints de déposer une nouvelle demande d'autorisation préfectorale qui sera signée le 1/12/1995 malgré l'opposition des communes lors de la nouvelle enquête d'utilité publique.

    En , les Établissements Chazelle sont rachetés par l'entreprise Dectra, filiale de la Lyonnaise des eaux, et le projet de décharge est maintenu.

    L'association de défense de la forêt dépose un recours devant le tribunal administratif de Nancy. Le , celui-ci, en délibéré, confirme l'annulation de la première autorisation préfectorale du , jugeant que l'étude d'impact, depuis le début, ne comporte pas assez d'informations sur les conséquences de l'exploitation pour l'environnement.

    La société Dectra doit donc interrompre les travaux commencés en et ne fait pas appel de cette décision du tribunal.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    28/10/1793 07/09/1794 François Hyez    
    03/10/1800   Edme Gariot    
    18/01/1808   Acceul Vincent Gilles-Labranche   garde général des eaux et forêts à Crogny, homme de confiance de M. Duchastel-Berthelin
    07/04/1835   Valentin Roussel   garde forestier
    03/12/1837   Edme Nicolas Poterat   fermier
    15/08/1840   Jacques Germain Guyou    
    28/08/1843   Joseph Moreau   marchand de bois, propriétaire du domaine de Crogny
    08/10/1848   Philippe Gauthier    
    27/11/1853   Joseph Moreau[16]   Marchand de bois, propriétaire du domaine de Crogny, conseiller général
    17/09/1865   Marie Adolphe Deviras   régisseur de Crogny
    18/07/1880   Lazare Chervais   bûcheron écarreur
    23/01/1881   Marie Adolphe Deviras   régisseur de Crogny
    18/05/1884   Alexandre Thiroine   marchand de bois
    08/06/1887   Edme Nicolas Pierre Naissant   manouvrier
    20/05/1888   Henri Jannès   régisseur du domaine de Crogny de 1884 à 1913
    19/05/1912   Alexandre Thiroine   marchand de bois
    10/12/1919   Edmond de la Rupelle   propriétaire de Montchevreuil
    12/06/1921   Pierre Gauthier    
    19/05/1929   Michel Gauthier    
    17/05/1935   Henri Martin    
    14/11/1938   Vincent Bertheau    
    19/05/1945   Maurice Chevrier    
    08/05/1953   René Leloup    
    20/03/1960   Georges Vaudey    
    27/10/1962   René Leloup    
    21/03/1971   Robert Gantier   directeur de l'école de sylviculture à Crogny
    03/06/1972   Alphonse Villers    
    24/03/1977   René Leloup    
    08/05/1980   Geneviève Brunet    
    05/10/1980   Michel Chevau    
    mars 2001 2008 Jean-Pierre Chantepie    
    mars 2008 En cours Jean-Pierre Chantepie[17] DVD Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2019, la commune comptait 218 habitants[Note 5], en augmentation de 6,86 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    414349362278350394391430424
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    448412425402371329312318312
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    337338272275277299274252207
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    172214170169151145202212231
    2014 2019 - - - - - - -
    197218-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Patrimoine culturel

    (liste non exhaustive)

    Tableaux

    Lieux et monuments

    • Le monument aux morts est un souvenir de la guerre de 1914-1918.
    • L'église Saint-Robert bâtie en 1830 est toujours présente bien qu'elle ne sonne plus. Elle est de construction récente.
    • Le château de Crogny fait partie d'un lycée forestier depuis le début des années 1960.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Métadonnées de la commune des Loges-Margueron », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Les Loges-Margueron et Troyes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Les Loges-Margueron et Les Riceys », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches des Les Loges-Margueron », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    13. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Paris, Bonneton, , 231 p. (ISBN 2-86253-220-7).
    14. Archives départementales de l'Aube, C 1607.
    15. Archives départementales de l'Aube, G 47.
    16. « Cote LH/1929/25 », base Léonore, ministère français de la Culture
    17. Site officiel de la préfecture de l'Aube
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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