Famille Smet

La famille Smet, désignant ici la famille de Johnny Hallyday, de David Hallyday, de Laura Smet et de Léon Smet, est une famille originaire de Saint-Denis, ancienne commune située près de Namur en Belgique, dont on remonte l'ascendance au début du XVIIe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Smet.

Origine et signification du patronyme Smet

Le patronyme Smet est un nom de famille néerlandophone très courant en Flandre (Belgique)[alpha 1] qui signifie « forgeron »[2] et fait écho au néerlandais Smid et Smit, à l'allemand Schmidt et Schmied, à l'anglais Smith, au danois Smed, au norvégien Smed, au suédois Smed, et au luxembourgeois Schmadd, tous de même signification.

Descendance de Claude Smet (1640 - 1710) à Clément Antoine Smet (1864-1908)

Les actes de la commune belge de Saint-Denis, province de Namur, permettent de remonter à Claude Smet, né en 1640 et mort le .

  • Claude Smet (1640 - 6 août 1710 à Saint-Denis) épouse Jeanne Thirion[3]. De cette union, naissent six enfants, dont :
    • Armand Smet (5 juillet 1672 à Saint-Denis -10 décembre 1738 à Saint-Denis)[4]. Il épouse le Anne-Catherine Decoux ou de Coux (née en 1671)[alpha 2]. De cette union, naissent cinq enfants, dont :
      • Pierre François Smet (13 mai 1700 à Saint-Denis - 20 mars 1756 à Vezin), fermier. Il épouse le Anne Marie Baufays ou Beaufay ou Baufay[6]. De cette union, naissent huit enfants dont :
        • Antoine Gilles Ghislain Smet (12 novembre 1736 à Vezin - 19 juin 1810 à Boninne), échevin, propriétaire de terrains à Boninne . Il épouse à Boninne le Jeanne Deldisme (1734-1808). De cette union, naissent neuf enfants, dont :
          • Jean Jacques Smet (2 mai 1771 à Boninne - 7 novembre 1848 à Beez), ouvrier agricole. Il épouse le Marie Henriette Maillen dont il a :
            • Jean Joseph Smet (20 janvier 1812 - 1888 à Beez), maréchal-ferrant. Il épouse le Marie Antoinette Detry dont il a quatre enfants puis en secondes noces Marie Thérèse Antoinette Bohen. De son premier mariage, est issu :
              • Clément Antoine Smet (29 avril 1864 à Beez - 7 juin 1908 à Schaerbeek)

Descendance de Clément Antoine Smet (1864-1908) à Jean-Philippe Léo Smet (1943-2017)

  • Clément Antoine Smet (29 avril 1864 à Beez - 7 juin 1908 à Schaerbeek) est maréchal-ferrant puis machiniste et chauffeur aux chemins de fer belges. Il épouse en 1888 Marie Barbe Hubin (née le 10 avril 1865 à Sorée, province de Namur). De cette union, naissent quatre enfants :
    • Hélène Félicie Ghislaine Smet (29 août 1888 à Saint-Nicolas, Namur - 7 décembre 1972 à Paris)[7], infirmière puis actrice de cinéma muet puis à nouveau infirmière. C'est elle qui, après avoir élevé son frère Léon, son cadet de 20 ans, élève son neveu Jean-Philippe. Elle épouse en 1923 à Bruxelles Jacob Adol Mar ( à Balli en Éthiopie - à Paris), prince d'Abyssinie, conseiller d'État de l'empire éthiopien, puis consul honoraire d'Éthiopie à Bruxelles, puis à la tête d'une société d'import-export à Bruxelles, puis à Paris après 1937 ; fils de Johannes Mayer, nom plus tard francisé en Mar pour ses descendants, missionnaire protestant en Éthiopie, de nationalité allemande, et de Sarah Negusje, de nationalité éthiopienne, issue de la noblesse locale de Maqdala, également appelé Magdala, aujourd'hui Amba Mariam, apparentée à l'empereur Haïlé Sélassié Ier, et donc présumée descendante de la Reine de Saba. De ce mariage sont issues deux filles :
      • Menen Mar (25 mai 1925 vraisemblablement à Bruxelles - 1980), danseuse. Elle épouse vers 1951 Harry Alexis von Koenigstaeter dit Harry Fleming, chanteur et/ou chorégraphe afro-américain[alpha 3]. Marraine de baptême de Johnny, elle n'a pas de descendance connue.
      • Desta Mar dite Desta Halliday (1 avril 1924 à Paris - 21 juillet 2011 à Crosne dans l'Essonne[8]), danseuse. Elle épouse après 1949 Lemoine Ketcham ( à Sapulpa (Oklahoma, États-Unis), chanteur et danseur de country puis manager, de Johnny à ses débuts puis d'autres artistes, directeur artistique et producteur. Il prend d'abord comme nom de scène Lee Ketcham en arrivant à New York de son Oklahoma natal. Au début des années cinquante, après le départ de celle-ci du trio qu'ils formaient avec Menen Mar, qui vient de rencontrer Harry Fleming, ils forment un duo de danse qu'ils appellent The Halliday's et ils deviennent lui Lee Hallyday[9] et elle Desta Halliday. Ils divorcent dans les années soixante-dix. Lee Ketcham épouse ensuite[réf. nécessaire] Béatrice Andrée Dyna Pluchard (1941-1991)[10]. De l'union Lee Ketcham-Desta Mar sont nés :
        • Carol Ketcham, dite Carol-Makeda Ketcham ou Makeda Ketcham, ethnologue, anthropologue, journaliste et documentariste. Mariée, dont descendance.
        • Michael Ketcham dit Michael Ketcham Halliday ou Michael Halliday, né vers 1962. Marié, dont descendance.
    • Joseph Smet (15 mars 1891 à Namur - 1917), sans alliance ni descendance connue, mort au combat.
    • Arthur Smet (12 mai 1893 à Arlon - 1917) musicien (flûtiste), sans alliance ni descendance connue, mort au combat.
    • Léon Marcel Jules Smet (voir section suivante).

Léon Smet (1908-1989)

Léon Marcel Jules Smet, né le à Schaerbeek et mort le à Forest, est comédien, danseur, chanteur et réalisateur de télévision belge[11].

Orphelin de père alors qu'il a quelques semaines, élevé par sa mère, puis par sa sœur Hélène Félicie Ghislaine, de vingt ans son ainée, après la fin de la Première Guerre mondiale et le retour de la famille d'Angleterre où elle s'était réfugiée.

Il épouse :

  • en premières noces, le , à Bruxelles, Nelly Debeaumont, danseuse, qui a alors 22 ans, dont il se sépare en 1932 et divorce en  ;
  • en secondes noces, le , à Bruxelles, Jacqueline Harpet, née vers 1919, qui le quitte en 1941 pour Alain Trutat,  futur parrain de baptême de Johnny  et dont il divorce en 1944 ;
  • en troisièmes noces, le , à Paris, Huguette Eugénie Pierrette Clerc, coiffeuse puis employée de crèmerie, née le à Paris et morte le à Bois-le-Roi[alpha 4]. Fille de Jeanne Marie Clerc ( à Fretigney-et-Velloreille (Haute-Saône) - à Paris), son père est inconnu  un soldat américain selon certains[Qui ?] . Ils divorcent le .

Au moment de ce troisième mariage, il était déjà le père du fils de sa troisième épouse Huguette Clerc : Jean-Philippe Léo Smet, né le . Ce dernier porte à sa naissance le nom de sa mère : son père, toujours marié à Jacqueline Harpet, ne l'ayant alors pas reconnu. Léon Smet les quitte huit mois après la naissance, Huguette Clerc reprend une activité professionnelle de mannequinat[16], grâce à la sœur de Léon Hélène Félicie Ghislaine Mar, alors âgée de 56 ans, et son mari Jacob Mar, qui prennent en charge leur neveu. Hélène Mar avait déjà élevé son frère de vingt ans son cadet.

Le couple s'était reformé, à la demande de la mère, le temps d'un contrat de mariage, signé le  Leon Smet a entre-temps divorcé de Jacqueline Harpet  et d'une reconnaissance en paternité, ce après quoi l'enfant se nomme officiellement Jean-Philippe Léo Smet. Léon Smet quitte à nouveau rapidement, et définitivement, la mère et l'enfant[17].

C'est à l'instigation de sa sœur Hélène épouse Mar que Léon Smet avait appris le chant, la danse, l'acrobatie et l'art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles et était devenu comédien, chanteur, danseur et acrobate. Danseur dans la troupe de ballet du théâtre de la Monnaie à Bruxelles, il mène une carrière d'artiste de cabaret en Belgique puis en France, sous le pseudonyme de Jean-Michel[18]. Pendant l'entre-deux-guerres, il acquiert ainsi une certaine réputation dans le milieu artistique belge. En 1935, il ouvre à Bruxelles le cabaret Le Trou vert. Il est également proche des surréalistes belges. En 1937, il est l'acteur principal de Monsieur Fantômas, un court-métrage surréaliste réalisé par Ernst Moerman[19],[20]

Au début de l'occupation allemande, Léon Smet, qui vit alors en France, connait des moments difficiles du fait de la fermeture des cabarets où il se produisait. Son beau-frère Jacob Mar travaille alors à Radio-Paris - une station contrôlée par les Allemands - une collaboration pour laquelle il sera condamné après la guerre[21]. Il aide en 1943 Léon Smet à obtenir le poste de responsable des programmes de Fernsehsender Paris, la chaîne de télévision allemande destinée aux troupes dans les hôpitaux, dont les studios sont situés dans la capitale, rue Cognacq-Jay[22].

Selon Eddy Przybylski, l'un des biographes de Johnny Hallyday, il est possible que le père du chanteur ait souhaité s'éloigner de Paris après la Libération, de peur d'être inquiété en raison de son travail à Fernsehsender Paris. Comme l'ensemble du personnel de cette station, il ne fait cependant l'objet d'aucune poursuite pour collaboration après-guerre[23]. Il déclarera en 1980 n'avoir jamais été un « collabo » et avoir même hébergé des résistants chez lui[24].

De retour à Bruxelles, il ouvre une école d'art dramatique qui devient vite réputée. Serge Reggiani, ancien élève de son père, confie plus tard à Johnny que plusieurs de ses camarades, comme lui-même, n'hésitaient pas à faire le voyage depuis Paris pour suivre son cours. En 1952, il monte un spectacle de masques et de marionnettes pour enfants avec José Géal, le futur Toone VII du Théâtre royal de Toone, et entame une tournée dans les homes d’enfants[25] de la côte belge. Plus tard, Léon Smet devient réalisateur à la télévision belge[26]. Mais, alcoolique et instable, il finit par perdre son emploi et sombre ensuite dans la précarité, jusqu'à devenir semi-clochard[27].

Laura Smet (1983)

Descendance de Jean-Philippe Smet (1943-2017)

Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, a quatre enfants et quatre petits-enfants :

  1. Il épouse Sylvie Vartan le à Loconville dans l'Oise[28]. De cette union naît David Mickaël Benjamin Smet le à Boulogne-Billancourt. Le , David épouse Estelle Lefébure à Freneuse-sur-Risle (Eure) ; de cette union, naissent Ilona Smet (le ) et Emma Smet (le ) ; ils divorcent en  ; David épouse en secondes noces Alexandra Pastor le à Monaco ; de cette union, naît Cameron Smet (le ).
  2. Il divorce le [28], puis épouse en secondes noces Élisabeth Étienne, dite Babeth, le , à Los Angeles[28]. Ils divorcent le [28].
  3. De 1982 à , il vit maritalement avec la comédienne Nathalie Baye. De cette union naît Laura Marie Huguette Smet le à Neuilly-sur-Seine. Le à Paris, Laura épouse Raphaël Lancrey-Javal ; de cette union naît Léo Jean Didier Lancrey-Javal (le ).
  4. Il épouse le à Ramatuelle, Adeline Blondieau[28]. Ils divorcent le [28].
  5. Le , à Las Vegas, il se remarie avec Adeline Blondieau[28]. Ils divorcent de nouveau le [28].
  6. Le , il épouse Laeticia Boudou à Neuilly-sur-Seine[29]. Le couple adopte deux enfants vietnamiennes (en 2004 et 2008) : Jade Odette (Bùi Thị Hoà) Smet (née le ) et Joy (Maï Hường) Smet (née le )[30].

Bibliographie

  • Johnny Hallyday, Destroy : autobiographie, Paris, Michel Lafon, , 631 p. (ISBN 2-84098-398-2).
  • Johnny Hallyday, Johnny raconte Hallyday, Paris, Filipacchi, (réimpr. 1987), 1re éd., 143 p. (ISBN 2-86391-006-X).

Notes et références

Notes

  1. En 2020, le patronyme Smet est le 36e nom de famille le plus porté en Flandre et le 51e nom de famille le plus porté en Belgique selon Statbel[1].
  2. Par cette ancêtre, Johnny Hallyday partage une parenté avec Jean d'Ormesson, mort le même jour que lui. Au XVe siècle, vit à Namur (aujourd'hui en Belgique) Jean de la Malaize, seigneur de Dongelberg. Il laisse plusieurs enfants, dont deux filles. L’une d’elles, Marie de la Malaize est l’ancêtre d’Anne-Catherine Decoux ou de Coux qui, au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, épouse Armand Smet, l'aïeul de Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday. La deuxième fille de Jean de la Malaize, Catherine de la Malaize, a au XIXe siècle une descendante nommée Marie de Namur d’Elzée qui épouse Henri Lefèvre d’Ormesson, arrière-grand-père de Jean d'Ormesson[5].
  3. Certains rapportent, dont Johnny, que Menen Mar est morte non pas en 1980, mais à la suite de son suicide peu après son mariage vers 1951.
  4. Huguette Clerc se remarie le 9 juillet 1955 à Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, à Michel Galmiche — divorcé de Christiane Chavanon (26 juin 1922 à Paris - 3 mai 2000 à Paris) — né le 9 avril 1920 à Dombrowa-les-Mines (Dąbrowa Górnicza) en Pologne, de Jean-François Galmiche (22 février 1890 à Le Thillot dans les Vosges - 2 février 1969 à Nice) et de Marie René Camille Garcelon (4 avril 1892 à Leybros (Cantal) - 17 septembre 1959 à Nice), mort le 11 novembre 2002 à Montélimar et inhumé à Viviers dans l'Ardèche[12], directeur d'agence de publicité. Elle vit à Paris, puis à Avon près de Fontainebleau, puis près de Grenoble, puis enfin à Viviers dans l'Ardèche. Elle meurt le 29 août 2007 à Bois-le-Roi près de Melun[13],[14] et repose dans le cimetière de Viviers avec Michel Galmiche. Elle a eu de lui deux autres garçons, demi-frères de Johnny donc : Olivier Galmiche, né le 2 octobre 1956, marié dont descendance ; Jean-Christophe Galmiche, né le 18 décembre 1957, marié, dont descendance, qui seront l'un et l'autre contrôleur des impôts[15].

Références

  1. « Noms de famille », sur statbel.fgov.be (consulté le )
  2. « DICTIONNAIRE COMPLET DES NOMS DE FAMILLE BELGES » (consulté le )
  3. Décès, page 375 du registre de Meux - 1 _ARCH décès, [lire en ligne].
  4. Naissance, page 65 du registre de Meux - 1 _ARCH maissances, mariage ; page 478 du registre de Meux - 1 _ARCH mariages ; décès, page 572 du registre de Meux - 1 _ARCH décès, [lire en ligne].
  5. Frédéric Thébault, « Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson… l’histoire de deux cousins. », (consulté le ).
  6. Naissance, page 185 du registre paroissial de Sint-Denis - 1 _ARCH maissances ; mariage, page 720 du registre de Meux - 1 _ARCH mariages, [lire en ligne].
  7. Roger Smet, « Hélène Félicie Ghislaine Smet », sur le site geneanet (consulté le ).
  8. Fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  9. C'est Lee Hallyday qui donne au jeune Jean-Philippe Smet le nom de scène Johhny.
  10. Fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  11. Who's Who in France, édition 2008, p. 1099.
  12. Site personnel de Pierre-François Forissier.
  13. Arbre généalogique de Daniel Barbier.
  14. Site de la mairie de Bois-le-Roi.
  15. Site personnel de Pierre-François Forissier.
  16. Hallyday 1979, p. 7-10.
  17. Hallyday 1996, p. 46.
  18. Hallyday 1979, p. 7-8.
  19. Forgotten but not gone: more archival gems on DVD par Kristin Thompson et David Bordwell.
  20. « Monsieur Fantômas (1937) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  21. Éric Lebourhis, « Johnny, l'incroyable histoire », paru le , Prisma éditions.
  22. Eddy Przybylski, auteur de Les derniers secrets, « La guerre et le destin de Johnny », sur le site dhnet.be, (consulté le ).
  23. « La guerre et le destin de Johnny », Be, La Dernière Heure - Entretien avec Eddy Przybylski auteur du livre Les derniers secrets.
  24. « dossier spécial sur Johnny Hallyday » en 2003, sur le site du quotidien belge La Dernière Heure/Les Sports.
  25. Centre qui accueille les enfants pendant les vacances.
  26. Hallyday 1979, p. 7.
  27. Mort de Johnny Hallyday : Quand Johnny racontait Léon Smet, son père, Paris Match, 6 décembre 2017
  28. Mentions marginales sur l'acte de naissance de Jean-Philippe Smet
  29. « Mariage de Johnny Hallyday » [vidéo], sur ina.fr, Journal de 20 heures d'Antenne2, (consulté le ).
  30. Nedjoua Guitoun, « La guerre et le destin de Johnny », sur le site du magazine Marie Claire, (consulté le ).
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