Ramatuelle

Ramatuelle est une commune française du département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est située sur la presqu'île de Saint-Tropez. La plage de Pampelonne, le cap Taillat et le cap Camarat constituent sa façade maritime.

Pour le botaniste du XVIIIe siècle, voir Thomas d'Audibert de Ramatuelle.

Ramatuelle

Vue du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Draguignan
Intercommunalité Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez
Maire
Mandat
Roland Bruno
2020-2026
Code postal 83350
Code commune 83101
Démographie
Gentilé Ramatuellois
Population
municipale
2 115 hab. (2019 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 13′ 00″ nord, 6° 36′ 43″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 324 m
Superficie 35,57 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Saint-Tropez
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Tropez
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maxime
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ramatuelle
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Ramatuelle
Géolocalisation sur la carte : Var
Ramatuelle
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ramatuelle
Liens
Site web ramatuelle.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est à 10,1 km de Saint-Tropez et 39,5 de Fréjus[1].

    Situé en Provence dans le département du Var, le territoire de Ramatuelle est séparé du reste du canton de Sainte-Maxime par un arc de collines boisées qui en font un bassin versant isolé. Ce territoire comprend deux plaines littorales, un rivage de plus de 16 kilomètres constitué de la vaste plage de Pampelonne, d'autres plages plus réduites, et des caps Camarat et Taillat (celui-ci pour moitié avec la commune voisine de La Croix-Valmer). Le village, typique des sites perchés défensifs, s'élève sur un contrefort de la colline de Paillas à une altitude d'environ 130 mètres au sud de Saint-Tropez. Il domine la baie de Pampelonne et la plaine viticole.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Géologie et relief

    La consultation de la carte géologique et de sa notice montrent :

    Soubassement

    Le cap Taillat.

    Les roches du substratum affleurant sur la commune de Ramatuelle, comme dans l'ensemble de la presqu'île de Saint-Tropez, appartiennent au « socle primaire »[2] provençal. Ce sont des roches christalophyliennes, constituants des massifs des Maures et de l'Esterel.

    Situés à l'est d'une grande faille nord-sud ou « accident de Grimaud, Moulins de Paillas » les faciès observables sur les terrains de la commune sont essentiellement constitués de gneiss plus ou moins feldspathiques et de granite.

    Les gneiss : ce sont des roches de faciès hétérogènes, parfois micashisteux toujours fortement feldspathiques. Très localement le faciès devient anatectique. Les phénoblastes de feldspaths, parfois abondant, donnent des gneiss œillés (Embréchites) bien visibles dans le secteur de Pampelonne. En bordure de mer, dans la zone du cap Pinet et du Capon s'observent des bancs et amygdales de pegmatites et des alternances de lits de quelques millimètres à quelques décimètres de gneiss fins et de micaschistes feldspathiques

    La variabilité de ces faciès de gneiss peut-être interprétée comme le résultat d'une hétérogénéité des matériaux originels, car le degré de métamorphisme, assez poussé (mésozone), est par ailleurs sensiblement le même pour ces différentes roches.

    Le granite de Camarat : Il affleure du cap Camarat à l'Escalet en un bande est-ouest. C'est un granite à grain moyen riche en quartz et micas (muscovite et biotite). Fortement diaclasé et discordant par rapport à la structure principale ce granite est intrusif dans les gneiss que l'on retrouve localement sous forme d'enclaves. Son âge n'est pas connu.

    Sismicité

    Il existe trois zones de sismicité dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var ; malgré tout, ces communes ne sont pas à l’abri d’un effet tsunami, lié à un séisme en mer) ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du nord du département). La commune de Ramatuelle est en zone sismique de très faible risque 1a[3].

    Hydrographie et eaux souterraines

    La commune est arrosée par plusieurs ruisseaux côtiers sans source ni alimentation permanente, ils jouent périodiquement un rôle important lors des orages. Les principaux sont du sud vers le nord[4] :

    • la Liquette[5] ;
    • le Gros Vallat, ruisseau le plus important de la commune ;
    • l'Oumède[6] ;
    • les Baraques ;
    • la Mattarane ;
    • le Beauqui[7] ;
    • le Pascati[8] ;
    • le Tahiti[9] ;
    • les Mares ;
    • la Rouillère ;
    • le Pinet.

    Les ruisseaux de la Rouillère et les Mares se prolongent sur la commune de Gassin. La Liquette se jette dans le Gros-Vallat. Les autres ruisseaux ont leurs embouchures réparties le long de la plage de Pampelonne.

    Climat

    Ramatuelle est située sur la Côte d'Azur et bénéficie d’un climat méditerranéen aux étés chauds et secs et aux hivers doux et relativement humides. Le mistral souffle parfois fort bien que la commune soit abritée par le massif des Maures.

    Urbanisme

    Typologie

    Ramatuelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Tropez, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[13] et 8 580 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Tropez dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 13,4 % 470
    Vignobles 27,6 % 967
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 5,1 % 179
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,5 % 193
    Forêts de feuillus 4,9 % 170
    Forêts de conifères 10,0 % 352
    Forêts mélangées 26,9 % 944
    Pelouses et pâturages naturels 0,2 % 8
    Végétation sclérophylle 2,1 % 75
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,9 % 32
    Plages, dunes et sable 0,8 % 29
    Zones incendiées 2,2 % 77
    Mers et océans 0,4 % 13
    Source : Corine Land Cover[21]

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Pampelone et Bonne Terrasse.

    Ramatuelle compte plusieurs lieux-dits et hameaux :

    • Pampelonne, et sa célèbre plage ;
    • Salagrue ;
    • l'Oumède ;
    • Bonne Terrasse ;
    • Val de Pons ;
    • le Pébriet ;
    • les Combes-Jauffret.

    Voies routières

    Le village de Ramatuelle est accessible par la route départementale RD 61 depuis Gassin, et la route départementale RD 93 depuis La Croix-Valmer et Saint-Tropez. Cette dernière dessert une grande partie des plages de la commune. La sortie de l'autoroute A8 la plus proche est la  36 Le Muy, via la route départementale RD 25 jusqu'à Sainte-Maxime et la route départementale RD 559, jusqu'à Gassin.

    Voies ferroviaires

    Les gares TGV les plus proches sont :

    Transports aériens

    Les aéroports les plus proches sont :

    Ports

    Transports en commun

    Quatre lignes de bus sont disponibles : trois lignes scolaires reliant la commune aux différentes écoles de Ramatuelle et Gassin ; une ligne régulière entre Ramatuelle, Gassin et Saint-Tropez[22].

    Toponymie

    Le nom de Ramatuelle est initialement attesté sous la forme Ramatuella en 1056[23]. On connaît en outre un Dodonus de Ramatuella, mentionné en 1227[24].

    Certains ouvrages du XVIIIe siècle attribuent le nom de Ramatuelle aux Camatulliques[25] (Camatullici[26]) peuple du territoire de Toulon jusqu'au golfe de Grimaud qui aurait été mentionné par Pline sous le nom de regio Camatullicorum[27] et dont Ramatuelle aurait gardé le nom. Cependant, on voit mal comment Camatulli aurait pu aboutir à Ramatuelle, car le [c] initial n'est pas susceptible de donner [r], c'est contraire aux règles de la phonétique historique. Faux. De plus l'élément -ull- n'est pas semblable à l'élément -uell-. Autre supposition pseudo-linguistique (outre la formulation pseudo-scientifique) ; analyse étrange donc. Enfin, une autre hypothèse du XVIIIe siècle fait de Ramatuelle soit une formation toponymique latine basée sur rama « rame » ou grecque, sur cama « travail pénible, labeur forcé, peine »[28]. En ce cas, il manque l'explication de l'élément -tuelle qui ne fait pas sens. En outre, le terme latin qui désigne la rame est remus[29] et non *rama.

    Évariste Lévi-Provençal fait procéder le toponyme Ramatuelle de l'arabe Rahmat-ûllah « miséricorde divine »[30]. En effet, Ramatuelle et toute la péninsule de Saint-Tropez fut sous domination arabo-musulmane de 890 à 972 sous les noms de Jabal al-Qilâl « montagne des cimes »[31] et de Farakhshinit, forme arabisée du bas latin FRAXINETU « frênaie », à mettre en relation avec le second élément de la Garde-Freinet[32]. En revanche, les toponymistes (Albert Dauzat, Ernest Nègre, etc.) n'ont pas analysé l'origine du nom de Ramatuelle[33],[34], ce qui signifie implicitement qu'ils rejettent les hypothèses précédentes et ne disposent pas d'assez d'éléments pour pouvoir proposer une explication pertinente. Pourtant, Ernest Nègre écrit : « [Les Arabes] ont aussi tenu des repaires sur la côte provençale comme la Garde-Freinet, il est donc possible de leur attribuer la dénomination de quelques noms de lieux. Mais la plupart des hypothèses faites dans ce sens manquent de sérieux. »[35]. C'est la raison pour laquelle il ne reprend pas l'hypothèse formulée par Évariste Lévi-Provençal qui, par ailleurs, n'a publié aucun travail relatif à la toponymie ou à la linguistique.

    Ainsi, l'élément toponymique -Freinet (de Fraxineto vers 993) est directement issu du terme roman[36], variante contractée de fraissinet qui signifie « frênaie » en occitan[Note 3]. Pour Ramatuelle, on voit mal comment l'élément -ûlla aurait pu évoluer en -uella, outre le caractère insolite sur le plan sémantique d'un tel composé en toponymie.

    La finale provençale -ella (équivalente au français -elle) s'analyse a priori comme le suffixe diminutif féminin gallo-roman -ELLA, d'origine latine. Le radical Ramatu- est obscur et s'explique peut-être par le substrat ligure, langue fort mal connue, mais qui est probablement à l'origine d'une certaine spécificité de la toponymie provençale par rapport à celle du reste de la Gaule (par exemple Manosque, Venasque, Branoux, Cimiez, etc.). Dans ce cas, cette terminaison pourrait représenter un suffixe -élu confondu par analogie avec le suffixe diminutif latin -ellu(m) féminisé. On pense reconnaître -élu dans le nom de Cimiez (grec Kemenelon, latin Cemenelum).

    Histoire

    Préhistoire

    Un des dolmens du Var les plus proches du bord de mer se trouve sur la commune de Ramatuelle dans la baie de la Briande. Le dolmen de la Briande est situé sur la partie ouest de la presqu'île du cap Taillat à deux ou trois mètres au-dessus du niveau de la mer. Datant de la fin du Néolithique il est constitué de dalles de schistes plantées dans le sol, seules vestiges de la chambre funéraire, la porte et le couloir ayant été détruits. Fouillé en 1939 et en 1958 le site a livré de l'outillage : pointes de flèches, haches polies etc. Les débris de poteries y sont abondants. On y a aussi trouvé des pendeloques en quartz, des perles de roches vertes et des débris humains. Les archéologues en ont déduit que le cap Taillat était à cette époque lointaine habité par des pêcheurs[37].

    Antiquité

    La zone est peuplée par une tribu celto-ligure nommée Camatullique, avant d'être colonisée par les Romains. Ils installent deux fermes près de la plage de Pampelonne, la ferme des Baraques et celle des Salettes, qui possèdent toujours des éléments architecturaux romains. La mer s'engouffrait à cette époque jusqu'à cette petite colonie[38],[39].

    Moyen Âge

    Au IXe siècle, la région est occupée par les Sarrasins pendant une soixantaine d'années. Ils laissent peu de traces architecturales, mais on leur doit peut-être quelques toponymes comme le nom de Ramatuelle (voir la rubrique Toponymie). Les Sarrasins sont chassés par le comte Guillaume de Provence dit le Libérateur et en 1056, le territoire de Ramatuelle est cédé à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille qui entreprend la reconstruction du village. Les restes de muraille actuellement visibles datent de cette période[38].

    La guerre de l'Union d'Aix est une période de troubles pour le village où de 1389 à 1399, la région connaît ravages et pillages de la part des troupes de Raimond de Turenne, connu sous le nom de Fléau de Provence[38].

    Plan du village concentrique.

    Au XVe siècle, les habitants de la région, effrayés par les incursions barbaresques, se retranchent sur les hauteurs de manière à se protéger des attaques pirates et afin de scruter au loin les bateaux qui s’approchent des côtes[38].

    Renaissance

    Au cours des guerres de Religion, Ramatuelle est une place-forte de la ligue catholique du comte de Carcès qui s'oppose à la légitimité du roi « protestant » Henri IV. Le village est assiégé en 1592 par la milice de Saint-Tropez qui rase le village. On rapporte que les villageois à court de munitions, lancèrent des ruches d'abeilles aux assaillants fidèles au roi[39].

    En 1620, le village est entièrement reconstruit, seuls quelques éléments de la muraille, dont la porte sarrasine et le clocher de l'église qui est une ancienne tour-de-guet, datent d'avant la reconstruction[40],[38].

    Période moderne

    Jusqu'en 1855, la structure du village semble inchangée depuis deux siècles, avec un village construit de manière concentrique sur les hauteurs et densément peuplé, tandis que la plaine reste quasiment vierge de construction, à l'exception de quelques granges. Ensuite le village se développe par des infrastructures publiques (mairie, lotissements, école, routes...). Dès le début du XXe siècle, de profonds changements socio-culturels ont lieu. La polyculture fait place à la culture intensive de la vigne et le tourisme se développe[41].

    Période contemporaine

    Avion de la RAF sur la base provisoire de Ramatuelle en 1944.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la région est occupée successivement par les Italiens puis les Allemands. Un groupe de résistants ramatuellois se distingue notamment en assurant l'exfiltration d'agents spéciaux débarqués du submersible Casabianca provenant d'Alger. La plage de Pampelonne est au cœur du débarquement de Provence, l'arrière-pays est profondément ravagé pour permettre l'installation d'une base militaire, comprenant une piste d'atterrissage. Après-guerre, il faudra plusieurs années pour déminer la plage, restaurer les routes et reconstituer les vignobles[38].

    Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'urbanisation de la plaine explose, notamment par la construction de maisons secondaires[42].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Jean Mouret[44] PCF Cultivateur
    Henri Battini    
    Henri Marques    
    Gustave Étienne    
    Albert Raphaël PS Conseiller général du canton de Saint-Tropez (1973 → 1985)
    en cours Roland Bruno PS Ingénieur informaticien retraité
    10e vice-président de la CC du Golfe de Saint-Tropez

    Intercommunalité

    Depuis le , la commune de Ramatuelle fait partie de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez.

    Finances communales

    L'imposition des ménages et des entreprises à Ramatuelle en 2009[45]
    Taxepart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)6,95 %0,00 %6,15 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)6,74 %0,00 %7,43 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)23,66 %0,00 %23,44 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)6,74 %*0,00 %8,55 %3,84 %

    Budget et fiscalité 2020

    En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[46] :

    • total des produits de fonctionnement : 13 170 000 , soit 6 224  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 9 282 000 , soit 4 386  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 10 163 000 , soit 4 803  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 8 742 000 , soit 4 131  par habitant ;
    • endettement : 9 346 000 , soit 4 417  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 15,72 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,68 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 26,10 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 24 170 [47].

    Jumelages

    Équipements et services publics

    Enseignement

    171 élèves sont scolarisés à Ramatuelle, qui dispose de deux établissements[48] : une école maternelle (deux classes) et une école élémentaire (cinq classes).

    Les collégiens se rendent à Saint-Tropez et les lycéens se rendent à Gassin.

    Santé

    Deux médecins, une pharmacie et une infirmière sont installés sur la commune.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[50].

    En 2019, la commune comptait 2 115 habitants[Note 4], en diminution de 0,42 % par rapport à 2013 (Var : +4,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600381485568620647640585602
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    616615640665684781825771775
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    800803774781872803769762848
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9901 2531 2091 7621 9452 1312 2712 1272 077
    2019 - - - - - - - -
    2 115--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,3 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (37,5 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).

    En 2018, la commune comptait 1 012 hommes pour 1 067 femmes, soit un taux de 51,32 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,95 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 1]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,2 
    90 ou +
    1,7 
    9,7 
    75-89 ans
    11,2 
    24,0 
    60-74 ans
    26,9 
    22,5 
    45-59 ans
    23,4 
    17,9 
    30-44 ans
    16,6 
    12,0 
    15-29 ans
    9,3 
    12,7 
    0-14 ans
    10,9 
    Pyramide des âges du département du Var en 2018 en pourcentage[53]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9 
    90 ou +
    2,3 
    9,6 
    75-89 ans
    12,1 
    19,4 
    60-74 ans
    20,6 
    20,3 
    45-59 ans
    20,2 
    17,2 
    30-44 ans
    16,7 
    15,7 
    15-29 ans
    13,5 
    16,8 
    0-14 ans
    14,6 

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 1985, un festival de théâtre est organisé, sous l'initiative de Jean-Claude Brialy[54]. Deux autres festivals d'été sont organisés sur la commune[55] : un festival de jazz et un festival de musique classique.

    Sports et loisirs

    La commune compte de nombreuses associations sportives, les plus importantes étant le Football Club de Ramatuelle (FCR) et le Tennis Club de Ramatuelle (TCR).

    Cultes

    La paroisse Notre-Dame de l'Assomption, de confession catholique, fait partie du diocèse de Fréjus-Toulon, doyenné de Saint-Tropez.

    Économie

    L'économie de Ramatuelle est essentiellement centrée sur deux activités : le tourisme et l'agriculture[56].

    Tourisme

    Le tourisme à Ramatuelle est essentiellement dû à ses attraits naturels, aux possibilités de loisirs et d’animations et à une offre culturelle[57]. La notoriété de la commune est liée à celle de la plage de Pampelonne.

    Plusieurs établissements hôteliers sont installés sur la commune[58] : 376 chambres, dans 14 hôtels ; 2 635 emplacements, dans 7 campings. De plus, environ 75 % des 3 490 logements de la commune sont des résidences secondaires.

    Agriculture

    Les premières traces de cultures de la vigne à Ramatuelle remonte à l'Antiquité, avec des implantations grecques[59]. Partiellement détruit durant la Seconde Guerre mondiale, notamment lors du débarquement de Provence, le vignoble a été remanié, vers l'obtention de l'AOC en 1946. La commune compte aujourd'hui une cave coopérative et cinq domaines viticoles.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    La commune compte de nombreux éléments patrimoniaux[60] :

    • Le dolmen du cap Taillat, datant de 2000 av. J.-C.[61],
    • Le menhir de Les Buis[62],
    • Bourg castral de Pampelonne (?)[63]
    • Une porte dite à tort « Sarrasine », puisqu'elle est du XVIIIe siècle[64],
    • Le phare du cap Camarat,
    • La caserne des douanes au pied du cap Taillat[65], datant du XIXe siècle,
    • Village de vacances du Merlier[66], sur le Cap Tallat Classé au titre de la Loi 1930 sur les paysages, route du phare de Camarat (1959-1965) par les architectes de l'Atelier de Montrouge en collaboration avec Louis Arretche : 35 maisons de villégiature,
    • Les moulins de Paillas et de Pampelonne[67],
    • Le château Volterra,
    • Le château de Saint-Amé,
    • et une demeure seigneuriale au centre du village[68],
    • Les ruelles et les maisons du centre-ville sont très belles et très pittoresques. Plusieurs scènes de la série du Gendarme de Saint-Tropez ont été tournées sur la commune de Ramatuelle[69].
    • Mémorial des résistants des Services spéciaux de la Défense Nationale, morts pour la France.

    Patrimoine religieux

    Ramatuelle possède de beaux monuments dont :

    Patrimoine environnemental

    La commune compte de nombreuses plages dont celle, connue, de Pampelonne. Le site du cap Camarat et du cap Taillat, protégé par le conservatoire du littoral pour la richesse de sa flore est aussi sur la commune de Ramatuelle.

    En collaboration avec la mairie de Ramatuelle, le conseil général du Var et le conseil régional PACA, l'observatoire marin du SIVOM du littoral des Maures est créé en 1996[77]. Installé dans la commune voisine de Cavalaire-sur-Mer, il a pour objectif la gestion et l'observation des milieux marins et leur littoral.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Ramatuelle.

    Les armoiries de Ramatuelle se blasonnent ainsi :

    D'or à l'arbre arraché de sinople surmonté d'une étoile du même.


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Patrimoine de Ramatuelle, sur www.pop.culture.gouv.fr/
    • Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.
      Ramatuelle p. 443 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'Azur, B.38.688.87
    • C. Gouvernet, G. Gieu et C. Rousset, Guides géologiques régionaux, Provence, Paris, Masson et Cie, éditeurs, , 230 p. (ISBN 978-2-225-62810-8)
    • Carte géologique de la France à 1/50000, St.-Tropez cap Lardier, avec notice 12 p., Paris, Edition BRGM
    • Frédéric Boyer, Yves Coppens et al., Guide des sites préhistoriques, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Paris, Mémoires millénaires Éditions, , 232 p. (ISBN 2-9526647-0-6)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Qu'il existe un nom arabe pour la péninsule de Saint-Tropez ou pour la Garde-Freinet ne signifie pas que ce toponyme soit issu de l'arabe, pas plus que Londres, nom français de London, ou Mayence, nom français de Mainz, n'impliquent une origine française pour ces deux noms de lieux européens. De même Rouen, par exemple, appelée Rudhûm par Ibrahim ibn Ya'qub, marchand arabe, et Ruðuborg par les Vikings, toponyme dont l'étymologie celtique ne doit évidemment rien aux langues arabe et norroise.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Site de l'Insee

    Autres sites

    1. Itinéraires
    2. (Fig. 1, Gouvernet et al. 1971, p. 7).
    3. Sismicité du Var sur le site de la préfecture, consulté le 22 avril 2011.
    4. Voir par exemple l'« analyse paysagère » du rapport de présentation du PLU : http://www.ramatuelle.fr/IMG/pdf/Rapport_presentation_plu.pdf.
    5. La Liquette sur le site du SANDRE.
    6. l'Oumède sur le site du SANDRE.
    7. le Beauqui sur le site du SANDRE.
    8. le Pascati sur le site du SANDRE.
    9. le Tahiti sur le site du SANDRE.
    10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Unité urbaine 2020 de Saint-Tropez », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Tropez », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    18. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    19. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    22. réseau de bus.
    23. Benjamin Edme Charles Guerard, Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille, Cambridge University Press, vol. 1, 2010, p. 587, § 595 (charte de Saint-Tropez).
    24. Jean Pierre Papon, Histoire Générale De Provence: dédiée aux états, Volume 2, éd. Moutard, Paris, 1778; preuves (pièces jointes), p. liij, n° XLIV (cession du consulat de Grasse à Raymond Berenger, 24 juillet 1227).
    25. Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 1777, p. 10.
    26. Encyclopédie méthodique, Géographie ancienne, tome I, volume 20, 1787, p. 384.
    27. Notice de l'ancienne Gaule, 1760, p. 194.
    28. Histoire naturelle de Pline, vol. 2, 1771, p. 70.
    29. https://fr.wiktionary.org/wiki/remus.
    30. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, page 64 ; citant Evariste Lévi-Provençal, Histoire de l'Espagne Musulmane, tome II (1950).
    31. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, page 59.
    32. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, pages 56 et 60.
    33. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet); le nom n'y est pas cité.
    34. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, t. II et III, 1991; même chose.
    35. Ibid., chapitre : Apport oriental, p. 289, § 3 : l'arabe, no 4527.
    36. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 301.
    37. (Guide des sites préhistorique 2006, p. 111).
    38. Rapport communal, p.12
    39. E;Garcin, Dictionnaire historique & topographique de la Provence ancienne & moderne, p.320
    40. Site officiel de la commune
    41. Rapport communal, p.12-13
    42. Rapport communal, p.14
    43. La fiche biographique de BERNARD Joseph, Eugène sur le Maitron en ligne
    44. La fiche biographique de MOURET Jean sur le Maitron en ligne
    45. « Impôts locaux à Ramatuelle », taxes.com.
    46. Les comptes de la commune
    47. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    48. écoles à Ramatuelle.
    49. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    50. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    51. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    52. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    53. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Var (83) », (consulté le ).
    54. site du festival de théâtre de Ramatuelle.
    55. festivals à Ramatuelle.
    56. l'économie à Ramatuelle.
    57. Tourisme à Ramatuelle.
    58. .
    59. Viticulture à Ramatuelle.
    60. patrimoine de Ramatuelle.
    61. Dolmen du cap Taillat
    62. « Menhir de Les Buis », notice no ARR93_20098300100, base Mémoire, ministère français de la Culture
    63. « Bourg castral de Pampelonne (?) », notice no IA83001194, base Mérimée, ministère français de la Culture
    64. La Porte Médiévale dite Porte Sarrasine
    65. La Maison des Douanes au Cap Taillat
    66. Village de vacances Le Merlier
    67. Les moulins de Paillas et de Pampelonne
    68. Sur les traces des Sarrazins
    69. « lieux de tournage du Gendarme à Ramatuelle », sur www.autourdelouisdefunes.fr, 2007-2012 (consulté le ).
    70. « Eglise paroissiale Notre-Dame de l'Assomption », notice no MHR93_03834497ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture
    71. l'église Notre-Dame, sur l'Observatoire du patrimoine religieux
    72. Notice no PM83000432, base Palissy, ministère français de la Culture cloche
    73. Soutien à sa restauration par la Fondation du patrimoine
    74. Chapelle Sainte-Anne
    75. [cimetiere Chapelle Sainte-Anne]
    76. Monument aux morts
    77. « Observatoire Marin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    78. landrucimetieres
    79. Juliette Gréco : visitez la maison de Juliette Gréco, Côté Maison, 28 août 2008.
    80. Diaporama, Côté Maison, 28 août 2008.
    81. Natalie Fischer, Saint-Tropez : Kaleidoskop der Region | Kaléidoscope de la région, MONS Verlag, , 240 p. (ISBN 978-3-946368-14-4), p. 168
    82. Olivier Ubertalli, « Baignez-vous sans peur avec Requin Chagrin », sur Le Point, (consulté le )
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