La Ferrière (Vendée)

La Ferrière est une commune française située dans le département de la Vendée et dans la région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir La Ferrière.

La Ferrière

L'église Sainte-Radégonde de La Ferrière.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement La Roche-sur-Yon
Intercommunalité La Roche-sur-Yon-Agglomération
Maire
Mandat
David Bély
2020-2026
Code postal 85280
Code commune 85089
Démographie
Gentilé Ferriérois, Ferriéroise
Population
municipale
5 315 hab. (2019 )
Densité 113 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 42′ 51″ nord, 1° 18′ 48″ ouest
Altitude 87 m
Min. 55 m
Max. 105 m
Superficie 46,96 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Ferrière
(ville isolée)
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chantonnay
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Ferrière
Géolocalisation sur la carte : France
La Ferrière
Géolocalisation sur la carte : Vendée
La Ferrière
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
La Ferrière
Liens
Site web Site officiel

    Ses habitants sont appelés les Ferriérois.

    Géographie

    Au centre du département, La Ferrière se situe à une dizaine de kilomètres au nord-est de La Roche-sur-Yon. La commune est traversée par la D 160, ancienne N 160 Paris - Les Sables-d'Olonne.

    Le territoire municipal de La Ferrière s’étend sur 4 696 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 87 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 55 et 105 mètres[1],[2].

    Environnement

    La Ferrière a obtenu deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2007).

    L'UAB est première coopérative d'artisans menuisiers charpentiers en France et est au cœur d'une des deux zones d'activités de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    La Ferrière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Ferrière, une unité urbaine monocommunale[6] de 5 255 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,2 %), prairies (22,9 %), zones urbanisées (4,6 %), forêts (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    La Ferrière est un ancien Ferraria, dérivé du latin ferrum (le fer) et dont le nom est très communément employé pour désigner l'emplacement d'anciennes mines de fer ou de forges[13]. Il a en effet été découvert d'anciennes mines de fer du côté du village des Thermelières. Sur la carte de Cassini levée au XVIIIè siècle, le bourg est nommé : " La Ferrière-des-Chapelets "[14].

    Le nom poitevin de la commune est la Ferère[13].

    Histoire

    On situe l'exploitation des anciennes mines de fer dès l'époque gallo-romaine.

    Le nom de la Ferrière apparaît dans les textes vers 1300 à travers l'église de la Ferrière (ecclesiae de Ferreria)[15]. Cette ancienne église Sainte-Radégonde était desservie par l'abbaye de Mauléon[16]. Au XIXè siècle elle fut détruite et à son emplacement fut bâti une église de style néo-gothique[17].

    Les principaux seigneurs du lieu étaient ceux du Plessis-Bergeret, vassaux de la seigneurie, puis principauté de la Roche-sur-Yon. L'un d'eux, Gabriel de Chasteaubriand, obtint en 1648 que sa seigneurie soit élevée au rang de marquisat[18].

    La fin du XVIIIè siècle voit la construction de la route royale Angers/Les Sables d'Olonne, devenue RN160, qui passe par le bourg de la Ferrière[19]. Depuis 2005, une grande partie du trafic emprunte l'autoroute A87 qui longe les limites sud-est du territoire communal.

    D'environ 2 000 habitants durant les années 1960, la commune est passée à plus de 5 000 habitants en 2014, notamment du fait de la proximité du chef-lieu de la Vendée mais aussi des nombreuses industries du Nord-Est vendéen.

    Ancienne commune de l'Airière

    L'Airière fut une ancienne paroisse, puis une commune rattachée à celle de la Ferrière par ordonnance royale du . Son territoire rassemblait toute la partie est de l'actuelle commune de la Ferrière, de l'autre côté de l'Yon. Elle incluait, outre l'Airière, les villages de la Bouchelière, de la Cantière, de l'Aubretière et de la Paillerie.

    "L'Airière" sur le site des archives départementales de la Vendée et pour la municipalité, "Lairière" pour l'Institut Géographique National, l'écriture de ce toponyme ne semble pas fixée, ce qui était aussi le cas par le passé (Lairière, Lérrière, l'Ayrière). Pour Jean-Loïc Le Quellec, il y a eu agglutination de l'article : il faudrait donc bien écrire " L'Airière "[13].

    Citée pour la première fois vers 1300 (Ecclesiae de Ayreria), l'église Sainte-Catherine de l'Airière était desservie par l'abbaye de Nieul-sur-l'Autize. Elle fut brûlée par les protestants en 1568[16]. Réparée ou reconstruite, elle avait une forme rectangulaire[20]. Ruinée lors des guerres de Vendée, le culte n'y fut pas rétabli. En 1820, la commune comptait 388 habitants[21]. Il ne reste rien aujourd'hui de l'église et du cimetière qui lui faisait face.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats


    Liste des maires

    Liste des maires successifs[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1892 1919 François Regrenil    
    1919 1953 Héliodore Debien    
    1953 1970 Abel Bizet    
    1970 1994
    (décès)
    Marcel Rivière   Chef d'entreprise
    1994 avril 2015 Yves Auvinet DVD Libraire, secrétaire général de mairie
    Conseiller général du canton des Essarts (2010 → 2015)
    Conseiller départemental du canton de Chantonnay (2015 → )
    9 avril 2015 26 mai 2020 Jean-Marie Chamard[23] DVD Cadre bancaire retraité
    13e vice-président de La Roche-sur-Yon-Agglomération (2015 → 2020)
    26 mai 2020 En cours David Bély[24] DVD Infirmier, responsable au centre de formation des soins d’urgence de Vendée
    8e vice-président de La Roche-sur-Yon-Agglomération (2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    La Ferrière adhère à la communauté de communes du Pays-Yonnais, devenue La Roche-sur-Yon-Agglomération.

    Jumelages

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2019, la commune comptait 5 315 habitants[Note 4], en augmentation de 6,26 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    8418771 0871 5101 6261 6551 8101 9751 988
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 0452 0982 1352 2052 1802 2062 2952 3782 347
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 4072 3152 0191 9441 9651 9531 9091 9412 007
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    2 0092 3933 3613 7653 9484 2864 3014 7845 084
    2019 - - - - - - - -
    5 315--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 611 hommes pour 2 674 femmes, soit un taux de 50,60 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,5 
    5,2 
    75-89 ans
    6,9 
    18,2 
    60-74 ans
    18,4 
    20,0 
    45-59 ans
    18,9 
    19,7 
    30-44 ans
    20,3 
    14,3 
    15-29 ans
    13,4 
    22,0 
    0-14 ans
    20,5 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Radégonde (style néo-gothique, XIXè siècle).
    • À km du Bourg, au sud-ouest de la Ferrière se trouve un étang, le Plessis-Bergeret.

    Manifestations et évènements

    En 2005, du au , les « Fusions » sont venues animer la Ferrière avec un feu d'artifice (à la fin) et une exposition d'art en fer, l'exposition de la métallurgie pour avoir des fusions…

    Le , La Ferrière a accueilli la 41e édition du Tour de Vendée

    Spécialités

    "Les Eclats de scorie". Créés par un jeune pâtissier de la Ferrière, ces chocolats rappellent la forme des scories, seules traces de l'exploitation des mines de fer datant des Gaulois (Pictes et Ambilatres).

    La Ferrière abrite aussi le centre de distribution de POLLEN-Diffusion, l'un des premiers distributeurs de livres de France.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Commune 981 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « La Ferrière », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de La Ferrière », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée : origines, histoire et légendes de plus de 1300 noms, communes, villages, rivières, fermes, lieux-dits et mégalithes, La Crèche, Geste éditions, , 443 p. (ISBN 2-84561-263-X).
    14. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr.ignipq.local.oshimae.rie.agri (consulté le ).
    15. Pouillé du diocèse de Poitiers de l'évêque Gautier de Bruges (vers 1300), transcrit par Henri Beauchet-Filleau, éd. L. Clouzot (Niort) et H. Oudin (Poitiers), 1868 (en ligne sur le site https://gallica.bnf.fr)
    16. abbé Aillery, Les Essarts, Saint-Fulgent et leurs environs, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, 1992 (réédition des "chroniques paroissiales" de 1892) (ISBN 2-87760-826-3).
    17. http://www.patrimoine-religieux.fr (consulté le 13 janvier 2019)
    18. Henri Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, tome II, Poitiers, imprimerie Oudin et Cie, (lire en ligne).
    19. Philippe Bossis, La Vendée des origines à nos jours : Chapitre IV : les temps modernes, Saint-Jean-d'Angély, Editions Bordessoules, , 471 p. (ISBN 2-903504-07-5).
    20. Cadastre de la commune de l'Airière, 1826 (Archives départementales de la Vendée)
    21. Recensement de la commune de l'Airière, 1820 (Archives départementales de la Vendée)
    22. Camille Guichet et membres du groupe Patrimoine (collaboration), Histoire d’un siècle à La Ferrière : 1900-2000, 12 p. (lire en ligne [PDF]), p. 11.
    23. Loïc Tissot, « Jean-Marie Chamard, élu depuis 20 ans, est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    24. « La Ferrière. David Bély détient les clefs de la mairie », Ouest-France, (lire en ligne).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de la Ferrière (85089) », (consulté le ).
    30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
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