La Bazouge-du-Désert

La Bazouge-du-Désert est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne, peuplée de 1 069 habitants[Note 1].

La Bazouge-du-Désert

L'église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Fougères Agglomération
Maire
Mandat
Joseph Boivent
2020-2026
Code postal 35420
Code commune 35018
Démographie
Population
municipale
1 069 hab. (2019 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 38″ nord, 1° 06′ 13″ ouest
Altitude Min. 113 m
Max. 193 m
Superficie 24,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Fougères
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fougères-2
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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La Bazouge-du-Désert
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Liens
Site web labazougedudesert.fr

    Géographie

    Communes limitrophes de La Bazouge-du-Désert
    Louvigné-du-Désert Landivy (Mayenne)
    Pontmain (Mayenne)
    Landéan Saint-Ellier-du-Maine (Mayenne)

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 965 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louvigne-du-Desert », sur la commune de Louvigné-du-Désert, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 918,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 62 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    La Bazouge-du-Désert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fougères, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (73,9 %), prairies (22,1 %), zones urbanisées (1,8 %), terres arables (1,7 %), forêts (0,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Vicus qui Basilica en 1040, ecclesia de la Bazogia en 1090, Bazocha et Bazogia en 1516[21].

    Bazouge est une formation toponymique médiévale, basée sur une variante de l'ancien français basoge « église, basilique, palais, marché couvert », terme qui procède du gallo-roman *BASILCA, lui-même du latin basilica « marché » puis « église », à l'origine du doublet savant basilique. Le sens toponymique de Bazouge est celui d'« église ou monument érigé en mémoire d'un martyr » (sens attesté en latin chrétien et médiéval) et de « marché couvert », il est donc difficile de savoir à quoi il se réfère exactement[22].

    On appelait Désert une zone favorable à l'érémétisme, comme il s'en trouvait au haut Moyen Âge à la limite de deux cités ; deux régions en lisière du diocèse de Rennes ont porté ce qualificatif, celle de Louvigné-du-Désert, mais aussi l'archidiaconé du Désert, ainsi que le doyenné du Désert, une de ses subdivisions[23]. Toutefois cette explication est contestée par certains pour qui le mot "désert" ferait référence aux landes incultes dans la région de l'ancienne Marche de Bretagne et non au « désert de l'ermite »[24].

    Histoire

    Moyen-Âge

    Au haut Moyen Âge le doyenné de Louvigné (son existence est attestée par une charte du XIIIe siècle) qui comprenait les paroisses de La Bazouge-du-Désert, La Selle-en-Coglès, Le Châtellier, Le Ferré, Landéan, Louvigné-du-Désert, Mellé, Monthault, Montours, Parigné, Poilley, Saint-Brice-en-Coglès, Saint-Étienne-en-Coglès, Saint-Georges-de-Reintembault, Saint-Germain-en-Coglès, Saint-Jean-en-Coglès, Villamée[23].

    Époque moderne

    La chapelle du Tertre Alix, en fait un simple oratoire adossé à un vieux chêne, commémore le miracle qui, selon la tradition, sauva Alix de Vilauran : attaqué par des loups, il aurait invoqué la Vierge et le chêne creux se serait ouvert pour le protéger[25].

    Révolution française

    Pendant la Chouannerie, la commune fut le théâtre d'un affrontement entre Chouans et Républicains. Le curé assermenté de La Bazouge-du-Désert fut assassiné pendant la Révolution[26].

    Le prince de Talmont, un des principaux chefs de la Chouannerie, alors en fuite (Virée de Galerne), fut arrêté le , alors qu'il était déguisé en paysan, à La Bazouge-du-Désert[27].

    Les Louisets

    La Bazouge-du-Désert fut une des principales paroisses à être concerné par le schisme de la Petite Église, des catholiques refusant le Concordat de 1801, connus dans la région de Fougères sous le nom des Louisets[27].

    Le XXe siècle

    En 1961, l'orthographe de la commune a été modifié : La Bazouges-du-Désert devient officiellement La Bazouge-du-Désert.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur aux trois souches d'arbre arrachées d'or, surmontées d'un héron contournée du même[28].

    Politique et administration

    Mairie de La Bazouge-du-Désert.
    Logo de la municipalité.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989[29] 2007 Marcel Pitois   Transporteur routier
    2007 En cours Joseph Boivent[30] DVD Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].

    En 2019, la commune comptait 1 069 habitants[Note 8], en diminution de 3,69 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 2602 2062 1751 9852 0761 9291 9031 9351 967
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8821 8901 8681 8001 7561 7501 7531 7651 719
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6861 6141 6001 3791 4051 4131 4461 3971 423
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 3991 3401 2801 1581 0741 0121 0441 0531 110
    2018 2019 - - - - - - -
    1 0741 069-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments notables

    Malagra.
    • Église Saint-Martin : édifice néogothique construit par l'architecte Arthur Regnault. En 1912, Auguste Alleaume y réalise un vitrail patriotique où est représenté, autour du vœu national au Sacré-Cœur de Jésus : saint Denis, sainte Geneviève, sainte Clotilde, saint Louis, saint François de Sales, Jeanne d'Arc, etc., devant un tableau tricolore et un tableau fleurdelisé. Vitrail en six fenêtres, composé de trois rosaces en hauts et trois rectangles en bas[35]
    • Maison de Malagra, lieu d'arrestation du Prince de Talmont.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[36].
    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre La Bazouge-du-Désert et Louvigné-du-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre La Bazouge-du-Désert et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. « Etymologie et Histoire de La Bazouge-du-Désert », infobretagne (consulté le ).
    22. Dominique Fournier « la Bazoge » in WIKIMANCHE .
    23. Philippe Jouët et Kilian Delorme, Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne : histoire, ethnographie et linguistique, Morlaix, Skol Vreizh, , 159 p. (ISBN 978-2-915623-28-4).
    24. Noms de lieux bretons, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5, lire en ligne), p. 55.
    25. François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, (ISBN 2-84833-096-1).
    26. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
    27. Joseph Chardronnet, Rennes et la Haute Bretagne, France-Empire, (lire en ligne).
    28. « GASO, la banque du blason - La Bazouge-du-Désert Ille-et-Vilaine » (consulté le ).
    29. Brigitte Beaumert, « La Bazouge-du-Désert : Marcel Pitois, ancien maire, est décédé », sur actu.fr, La Chronique républicaine, (consulté le ).
    30. Joseph Boivent retrouve son fauteuil de maire », Ouest-France, 1er avril 2014.
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    35. Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre : de 1870 à nos jours, vol. 2, Éditions ouvrières, coll. « Patrimoine », (OCLC 907109027).
    36. « La Bazouge-du-Désert sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)

    Voir aussi

    Liens externes

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