La Bretenière (Jura)
La Bretenière est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir La Bretenière.
La Bretenière | |||||
Mairie de La Bretenière. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Jura nord | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Guillot 2020-2026 |
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Code postal | 39700 | ||||
Code commune | 39076 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
220 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 135 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 07′ 47″ nord, 5° 39′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 208 m Max. 257 m |
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Superficie | 1,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mont-sous-Vaudrey | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Communes limitrophes
Orchamps | ||||
Our | N | Étrepigney | ||
O La Bretenière E | ||||
S | ||||
Étrepigney |
Urbanisme
Typologie
La Bretenière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), prairies (18,9 %), forêts (3,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le 23 février 1326, se tenait en la maison forte de la Bretenière une assemblée de princes francs-comtois, de nobles, de légistes, ainsi que des prélats. Au premier chef parmi cette assemblée, les enfants de feu le comte Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard. Ce conseil avait pour objet de partager ses biens.
Renaud de Bourgogne avait épousé Guillemette de Neuchâtel en 1282. Le couple eut 5 enfants : 1 garçon, Othenin, atteint de démence, et 4 filles : Jeanne, Alix, Agnès, et Marguerite. Renaud mourut en 1321, son épouse l’avait précédé dans la tombe en 1317. Or, dans le droit féodal, c’était toujours le premier garçon de la famille qui était nanti de l’héritage de son père. Othenin était donc devenu comte de Montbéliard (par défaut), au décès de son père, malgré sa folie.
Hugues de Bourgogne, l’oncle des enfants, qui tenait son neveu Othenin en curatelle, avait été désigné exécuteur testamentaire des dernières volontés de son frère et nommé régent du comté de Montbéliard pour une période de 5 ans, car Renaud de Montbéliard pensait que son fils Othenin pouvait guérir de sa maladie. Il avait notifié dans son testament un délai de cinq années, spécifiant que, si au terme de ce temps Othenin n’était pas en mesure de recevoir l’investiture du comté, alors, l’héritage de Renaud serait partagé entre tous les enfants. Ce fut donc l’objet de l’assemblée tenue dans le petit hameau de la Bretenière. Les débats durèrent plusieurs jours.
Au bout du compte, Othenin reçut la ville et le château de Montbéliard, ainsi que la châtellenie (durant la période féodale, c'était la seigneurie et la juridiction du châtelain, et par extension, le territoire soumis à cette juridiction). Othenin conservait le titre de comte de Montbéliard, mais ses biens furent gérés par son oncle qui le tenait en curatelle. Les seigneuries de Belfort et d’Héricourt allaient à Jeanne. Les autres terres du comté de Montbéliard tombaient dans la corbeille d’Agnès. Ce fut là, le début du démembrement du comté de Montbéliard. Alix et Marguerite, les autres filles de la hoirie, reçurent en compensation d’autres biens et domaines. Enfin, à la mort d’Hugues de Bourgogne, un ultime partage des biens de Renaud fut opéré. À la mort d’Othenin en 1338, l’époux d’Agnès, Henri, sire de Montfaucon, devint le nouveau comte de Montbéliard et reçut son investiture au mois de janvier 1339 de l’empereur Louis de Bavière[8].
Politique et administration
Liste des maires depuis 1895
Période | Identité | |
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1895 | 1900 | Joseph GUICHARD |
1900 | 1920 | Jean-Baptiste HATIER |
1920 | 1922 | Félix POUX |
1922 | 1925 | Joseph MOUREY |
1925 | 1935 | Alphonse PIN |
1935 | 1947 | Francis HATIER |
1947 | 1950 | François DELIOT |
1950 | 1952 | Eugène ROY |
1952 | 1967 | Francis HATIER |
1967 | 1971 | Louis ROY |
1971 | mai 2020 | Joseph ROY (décède en août 2020) |
mai 2020 | en cours | Isabelle GUILLOT |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2019, la commune comptait 220 habitants[Note 3], en augmentation de 0,46 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Chapelle Notre-Dame de Lorette ;
- Chêne des Filles (XVIIIe siècle), Route Grandjean : chêne double se dressant à l'emplacement où furent foudroyées, en 1786, Anne et Claudine Coupi, natives du village ;
- Oratoire Saint-Thibaut de Provins patron des Bons Cousins Charbonniers de la Forêt de Chaux, œuvre des Compagnons de Mouchard. cf Sentier du Guêpier.
- Motte de châtellenie
Héraldique
Blason | De gueules au château d'argent, soutenu d'une burèle ondée du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Le Roman d'une Principauté Daniel Seigneur - Éditions Cêtre - Besançon.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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