Le Roi Léo
Le Roi Léo (ジャングル大帝, Janguru taitei, littéralement « L'empereur de la jungle ») est un shōnen d'Osamu Tezuka prépublié entre et dans le magazine Manga Shōnen puis publié par Gakudosha[1]. La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre et .
Pour les différentes séries animées, voir Le Roi Léo (série télévisée d'animation).
Genres | Shōnen |
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Thèmes | aventures |
Auteur | Osamu Tezuka |
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Éditeur | (ja) Gakudosha, Hōbunsha, Kōdansha |
(fr) Glénat Manga puis Kazé | |
Prépublication | Manga Shōnen |
Sortie initiale | – |
Volumes | 3 |
Studio d’animation | Tezuka Productions |
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Durée | 106 min |
Sortie |
2009 |
Autre
Synopsis
Afrique, milieu du XXe siècle. Les aventures animalières du lionceau Léo qui voit son père assassiné et qui doit apprendre à devenir adulte pour assurer la succession du trône en tant que Roi de la jungle...
Manga
Initialement publié par Gakudosha, le manga est réédité par Hōbunsha, puis par Kōdansha en trois volumes reliés au format bunko dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka entre et [2]. La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre et [3] puis par Kazé entre et [3].
Liste des volumes
no | Japonais | Français | ||
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Date de sortie | ISBN | Date de sortie | ISBN | |
1 | [ja 1] | 978-4-06-108601-2[ja 1] | [fr 1] | 9782723422611[fr 1] |
2 | [ja 2] | 978-4-06-108602-9[ja 2] | [fr 2] | 9782723423151[fr 2] |
3 | [ja 3] | 978-4-06-108603-6[ja 3] | [fr 3] | 9782723423168[fr 3] |
Personnages
- Léo (レオ, Reo) : le héros de l'histoire.
- César (パンジャ, Panja) : le père de Léo.
- Élise (エライザ, Eraiza) : la mère de Léo.
- Leona (リョーナ, Ryōna) : la plus vieille sœur de Léo. Dans le remake de 1989, elle est désignée comme sa tante.
- Lyre (ライヤ, Raiya) : la compagne de Léo.
- Lune (ルネ, Rune) : le fils de Léo et Lyre.
- Lukio (ルッキオ, Rukkio) : la fille de Léo et Lyre.
- Tommy (トミー, Tomī) : une gazelle de Grant.
- Coco (ココ, Koko) : un perroquet vert servant de mentor à Léo.
- Mandy (マンディ, Mandi) : un vieux mandrill servant de mentor à Léo.
- Bongo (ボンゴ, Bongo) :
- Keruru (ケルル, Keruru) :
- Amuji (アムジ, Amuji) :
- Pagura (パグラ, Pagura) :
- Bubu (ブブ, Bubu) :
- Toto (トット, Totto) :
- Dick (ディック, Dikku) :
- Bo (ボウ, Bō) :
- Mary (メリー, Merī) :
- Dr Mustache (ヒゲオヤジ, Higeoyaji) :
- Lamp (ランプ, Ranpu) :
- Ronmel (ロンメル, Ronmeru) :
- Ramune (ラムネ, Ramune) :
- Bizo (ビゾー, Bizō) :
- Plus (プラス, Purasu) :
- Minus (マイナス, Mainasu) :
- Ham Egg (ハム・エッグ, Hamu Eggu) :
- Kutter (クッター, Kuttā) :
- Specklerex () :
- Conga (コンガ, Konga) :
Autres éditeurs
- Hazard
- Carlsen Comics : Kimba, der Weisse Löwe
Diffusion en France
La deuxième série d'animation Léo, le nouveau grand empereur de la Jungle (Shin Jungle Taitei Susume Leo) fut diffusée pour la première fois le sur la première chaîne de l'ORTF sous le titre Le Roi Léo. Il s'agit du premier animé japonais à être diffusé en France, avant Goldorak (1978). Elle est rediffusée sur TF1, en 1976 dans Samedi est à vous et en 1978 dans Acilion et sa bande. Le , La Cinq diffuse la première série, jusque-là inédite en France, dans Youpi ! L'école est finie, sous le titre Le Retour du roi Léo, puis enchaîne sur la deuxième série dont le générique et le doublage ont été changés. La série avec le nouveau doublage est rediffusée durant la saison 1994-1995 sur TF1 dans le Club Dorothée et en 1996 dans Les Minikeums sur France 3.
Le générique français de la diffusion de 1990 est chanté par Claude Lombard.
La controverse du Roi lion
À la sortie du Roi lion en 1994, beaucoup de journalistes et de fans ont noté des ressemblances dans les personnages et événements du film de Disney avec ceux du Roi Léo. Certains y voyaient un vulgaire plagiat, et une pétition a même vu le jour, signée par plusieurs mangakas et autres personnalités mécontentes[4]. On pointe du doigt la thématique évidente du lionceau devant prendre la succession, après que son père le roi a été assassiné, on retrouve certains plans et idées présentant une certaine similitude, bien que le contexte derrière ces scènes n'aient aucun rapport[5]. Le nom anglophone de Léo, « Kimba », ne fait qu'accentuer un peu plus la ressemblance avec le « Simba » du Roi Lion, même si elles s'expliquent par le fait que tous les deux s'inspirent du mot Simba qui signifie Lion en swahili (La modification de Simba en Kimba a pour but de lui donner un nom unique pour le copyrighter). Cette ressemblance conduira Matthew Broderick, doubleur original de Simba adulte, à penser qu'il était sélectionné pour un remake du Roi Léo, série qu'il connaissait[6]. L'avis officiel de Disney fut d'abord de nier toute inspiration de la part de Tezuka. Tout comme le montrent les propos du réalisateur du Roi Lion, Roger Allers[7] :
« Pendant tout le temps où j'ai travaillé sur Le Roi Lion, le nom de ce show n'est jamais sorti. Du moins je ne l'ai jamais entendu. Je n'avais jamais vu ce show et je n'ai vraiment été au courant que quand Le Roi Lion était en train de se terminer, et qu'on m'a montré des images de celui-ci. »
La société de production gérant les droits des œuvres de Tezuka ne porta pas plainte devant les tribunaux internationaux, en proclamant d'abord que le mangaka, grand admirateur des œuvres de Walt Disney qui l'avaient inspiré à de nombreuses reprises, aurait été flatté que le studio américain s'inspire à son tour de l'une de ses œuvres[4]. Mais après qu'il a été évoqué que Disney aurait payé le studio Tezuka Productions pour éviter des poursuites, Yoshihiro Shimizu a fini par couper court aux rumeurs. Il a finalement expliqué que si sa société n'avait pas porté plainte, c'était car elle était trop petite pour se lancer dans une bataille juridique face à un géant tel que Disney[8]. Les ayants-droit japonais ont géré la polémique à leur manière, sans faire d'esclandre en public. Ils se sont contentés de copier certains plans et séquences du Roi Lion dans leur long métrage Léo, roi de la Jungle de 1997, plans et séquences absents du manga original et des précédentes adaptations animées. De même, Tezuka Productions a retconné le personnage du lion noir Bubu dans le court métrage Hon-O-Ji de 2000, une exclusivité du musée Osamu Tezuka World de Kyoto. À l'origine, Bubu n'était qu'un simple lion solitaire, ancien rival du père de Léo, mais sans aucun lien de parenté avec ce dernier. Désormais, Bubu est officiellement l'oncle de Leo[9].
En 2004, Fred Patten, un écrivain américain et grand amateur d'anime japonais, sort un livre nommé Watching Anime, Reading Manga: 25 years of essays and reviews où il parle plus en détail de la controverse, en étant plus nuancé et mieux informé sur les œuvres. Il a servi de source pour beaucoup d'articles traitant de la controverse.
En 2012, le professeur de droit de l'université de Georgetown Madhavi Sunder cite la controverse dans son livre From Goods to a Good Life – Intellectual Property and Global Justice comme exemple de plagiat. Elle fait une conférence TED-Talk la même année, où elle cite les ressemblance parmi d'autres exemples.[10]
En mai 2020, le vidéaste Adam de la chaîne YouTube YourMovieSucks sort une vidéo après avoir vu et lu toutes les mangas et adaptations de Léo, dans laquelle il affirme et explique point par point que la controverse n'a pas lieu d'être, car l'histoire générale, l'expérience proposée et le ton n'ont rien à voir, que les ressemblances mises en avant sont rares, superficielles et ont d'autres explications qu'un simple copier-coller de l'un sur l'autre. Il ajoute aussi qu'il est injuste de comparer plusieurs séries qui ont exploré beaucoup de situations scénaristiques avec un seul film[5].
Le scénario du Roi lion peut aussi être rapproché de l'histoire légendaire Soundiata Keïta, décrivant l'origine de l'Empire du Mali[11].
Adaptations
Séries animées
- 1965 : L'empereur de la jungle (Jungle Taitei) (52 épisodes), première série télévisée animée japonaise en couleur.
- 1967 : Léo, le nouveau grand empereur de la Jungle (Shin Jungle Taitei Susume Leo) (26 épisodes)
- 1989 : Jungle Taitei (inédite en France)
Cinéma
- 1966 : Jungle Emperor Leo, film japonais réalisé par Eiichi Yamamoto
- 1997 : Léo, roi de la jungle
- 2009 : Jungle Taitei - Yuuki ga Mirai wo Kaeru
Jeux vidéo
Aucun jeu vidéo de la licence n'a abouti, malgré deux projets bien avancés sur NES et Nintendo 64[12].
Notes et références
- (en) « Jungle Taitei (manga) », sur Anime News Network (consulté le )
- « Jungle Taitei vo », sur http://www.manga-news.com (consulté le )
- « Le Roi Léo - Editions/parutions », sur http://www.manga-sanctuary.com (consulté le )
- (en) Yasue Kuwahara, « Japanese Culture and Popular Consciousness: Disney's The Lion King vs. Tezuka's Jungle Emperor », The Journal of Popular Culture, .
- « YMS: Kimba the White Lion » (consulté le )
- (en) Rochelle Schweizer et Peter Schweizer, Disney : The Mouse Betrayed, p. 167–168
- « Intervista a Roger Allers, il regista de Il Re Leone », sur fumettologica.it
- Roland Kelts, Japanamerica: How Japanese Pop Culture Has Invaded the US. Palgrave Macmillan, 2008, p. 45
- (en) « Jungle Emperor Leo: Hon-o-ji|ANIMATION|TEZUKA OSAMU OFFICIAL », sur TezukaOsamu.net(EN) (consulté le )
- « Free. Fair. Share. Care. Madhavi Sunder at TEDxUCDavis » (consulté le )
- (en) « The True Lion King of Africa: The Epic History of Sundiata, King of Old Mali », Education Resources Information Center (consulté le )
- « Le Roi Léo - Les jeux vidéo oubliés », sur http://www.tezuka.fr (consulté le )
Édition française
- (fr) « Tome 1 », sur http://www.manga-sanctuary.com
- (fr) « Tome 2 », sur http://www.manga-sanctuary.com
- (fr) « Tome 3 », sur http://www.manga-sanctuary.com
Bibliographie
- Pierre Faviez, La Télé : un destin animé, Société des écrivains, , 168 p. (ISBN 9782748047264, lire en ligne).
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, 30 ans de séries et de feuilletons à la T.V., Pac, (ISBN 2-85336-241-8).
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