Lea Fredrika Ahlborn

Lea Fredrika Ahlborn (née Lundgren ; - ) est une artiste et médailleure suédoise[1]. Elle était membre de l'Académie royale des arts de Suède et la première femme à occuper le poste graveur royal. La position de graveur royal était considérée comme une charge publique, ce qui fait d'elle la première femme fonctionnaire en Suède[2].

Médaille d'argent du cheval suédois, gravée par Lea Ahlborn.
Lea Ahlborn
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Kungsholm (d)
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Graveur de médailles
Père
Ludvig Lundgren (d)
Mère
Rebecca Johanna Salmson (d)
Fratrie
Johanna Carolina Weidenhayn (d)
Pehr Henrik Lundgren (d)
Conjoint
Carl Ahlborn (d) (de à )
Enfants
Carl Gustaf Ahlborn (d)
Elin Marta Lovisa Ahlborn (d)
Elin Martha Lovisa Ahlborn (d)
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

Elle est une fille du graveur et médailliste Ludwig Peterssen Lundgren (1789-1853)[3] et de sa femme Rebecca Johanna Salmson (1797-1861) artiste. Sa mère est une fille du sculpteur Salm Salmson, né en Allemagne (1766-1822) et de la sœur du concepteur de médailles Johan Salmson (1798-1859)[4].

Lea Ahlborn entreprend très tôt de suivre son père dans sa profession. En 1849, avec Amalia Lindegren, Jeanette Möller (en) et Agnes Börjesson, elles deviennent les quatre femmes autorisées à suivre des études d'art à l'Académie royale des arts de Suède qui alors n'était pas officiellement ouverte aux étudiantes même si elles pouvaient être acceptées par une dispense spéciale[2].

En 1851, elle fait un voyage d'études à Paris avec son professeur d'académie Carl Gustaf Qvarnström (sv) (1810–1867) et son frère Pehr Henrik Lundgren (1824- 1855), où elle suit des cours des sculpteurs Armand Toussaint (1806-1862), Jean-Auguste Barre (1811-1896) et de son oncle maternel Johan Salmson[5],[6].

Graveur royal

En 1853, elle rentre en Suède. La même année, son père meurt et elle devient graveur royal en attendant le retour de son frère, décidé de reprendre la place de leur père. Cependant, son frère décède alors qu'il est à Paris. En 1855, elle est nommée graveur royal et élue membre de l'Académie royale suédoise des arts.

Elle continue à se tenir au courant de l'évolution de son art, et se voit confier des commandes de l'Académie suédoise, de l'Académie royale des sciences de Suède, de Kungliga sällskapet Pro Patria et de l'impératrice française Eugénie de Montijo[7].

En 1881, elle réalise les médailles-portraits pour la célébration des noces du futur roi Gustave V et de la reine Victoria. Elle est chargée par le Gouvernement fédéral des États-Unis de réaliser la médaille de George Washington en 1883 commémorant le centenaire de la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis[8],[7].

Sa sœur Carolina Weidenhayn (sv) (1822–1902), devient la première femme xylographe professionnelle, qui, après des études à Paris 1858–1867, devient professeure (1859–1881) à ce qui est maintenant la Konstfack, alors le collège universitaire des arts, de l'artisanat et du design à Stockholm[9].

Distinctions

Lea Ahlborn épouse le sculpteur ornemental Karl Henrik Fredrik Martin Ahlborn (1819-1895). Ils ont plusieurs enfants, parmi lesquels Carl Gustaf Ahlborn (1857-1932) qui devient commandeur dans le régiment d'artillerie (Karlskrona kustartilleriregemente). En 1892, elle reçoit la médaille royal suédoise Illis Quorum (en) du roi Oscar II. Elle prend sa retraite le [7].

Galerie d'œuvres

Notes et références

  1. L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists, vol. I, Londres, Spink & Son Ltd, , « Ahlborn, Lea », p. 30–33.
  2. (sv) Carin Österberg et. al., Svenska kvinnor : föregångare, nyskapare, Lund, Signum, (ISBN 91-87896-03-6).
  3. L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists, vol. III, Londres, Spink & Son Ltd, , « Lundgren, Ludwig Peterssen », p. 496–497.
  4. Jonas Kuschner, « Salmson, släkt », Svenskt biografiskt lexikon (consulté le ).
  5. Eva-Lena Bengtsson, « Carl Gustaf Qvarnström », Svenskt biografiskt lexikon (consulté le ).
  6. « Per Henrik Lundgren », Nordisk familjebok, (consulté le ).
  7. Gerda Boëthius, « Lea F Ahlborn (f. Lundgren) », Svenskt biografiskt lexikon (consulté le )
  8. Wilhelmina Stålberg, P. G. Berg, « Ahlborn, Lea, född Lundgren », Anteckningar om svenska qvinnor (consulté le )
  9. Wilhelmina Stålberg, P. G. Berg, « Weidenhayn, Johanna Carolina », Anteckningar om svenska qvinnor (consulté le )

Liens externes

  • Portail de la Suède
  • Portail de la numismatique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.