Les Aix-d'Angillon

Les Aix-d'Angillon est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Les Aix-d'Angillon

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Terres du Haut Berry
(siège)
Maire
Mandat
Christelle Petit
2020-2026
Code postal 18220
Code commune 18003
Démographie
Population
municipale
1 889 hab. (2019 )
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 56″ nord, 2° 34′ 21″ est
Altitude Min. 163 m
Max. 211 m
Superficie 14,68 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Germain-du-Puy
Législatives Première circonscription
Localisation
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Les Aix-d'Angillon
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Les Aix-d'Angillon
Géolocalisation sur la carte : Cher
Les Aix-d'Angillon
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Les Aix-d'Angillon

    Géographie

    Localisation

    Parassy Aubinges
    Soulangis N
    O    Les Aix-d'Angillon    E
    S
    Sainte-Solange Rians

    Urbanisme

    Typologie

    Les Aix-d'Angillon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,4 %), zones urbanisées (10,3 %), forêts (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), prairies (0,8 %)[6].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune des Aix-d'Angillon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux des Aix-d'Angillon.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 91,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 935 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 410 sont en en aléa moyen ou fort, soit 44 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 1997, 2002, 2006 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].

    Histoire

    Alphonse Buhot de Kersers a rappelé les formes prises par le nom du village repérées dans les actes. Pour Aix, il note, en 1012, les formes hajensis et aiensis, puis aias en 1031 et 1195, castrum de aiis en 1301, de castrum de aiis, de aiis Gillonis au XVe siècle, ays d'Angelon en 1439 et 1448, finalement Les Aix d'Angillon à partir du XVIIe siècle. Gaspard Thaumas de La Thaumassière remarque que le mot primitif de haia ou haie était un nom donné par les Francs à leurs forteresses. Ce nom semble montrer que la fondation du village doit remonter aux invasions barbares. Les Aix a d'abord fait partie de la paroisse Valentigny et n'est devenu une paroisse qu'au XVIIe siècle, ce qui concourt à confirmer que sa fondation est postérieure aux fondations des paroisses chrétiennes[12].

    Premier seigneur connu : Humbaud chevalier des Aix (1012-1040), peut-être cadet de la famille ligérienne de Sully (aujourd'hui Sully-sur-Loire). La documentation ne permet pas de définir s'il s'agit d'un apanage ou d'un fief dévolu à une branche cadette des Sully, mais Gilon de Sully s'en dit seigneur en 1085 (A.D. Cher 14 G 290).

    L'étymologie du toponyme rappelle la présence d'une fortification primitive : la Haie Dam Gilon (forteresse du seigneur Gilon). Les vues aériennes permettent de distinguer la trace circulaire des défenses médiévales conservées par le plan des rues.

    La paroisse et le village étaient situés à l’origine à Valentigny, jusqu’à la construction du château aux Aix-d’Angillon. Le château a créé un pôle d’attraction, et le village s’est petit à petit presque entièrement déplacé, jusqu’à ce que le village d’origine ne soit qu’un simple hameau. Le cimetière y est resté[13]. La résistance des autorités religieuses au changement fit que la paroisse ne fut déplacée à l’église du village principal qu’au XVIIe siècle[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[15]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1794 Sylvain Canon    
    1794 1795 Jean-François Lafoy   Officier public
    1795 1796 Jean-Baptiste Colas   Agent municipal
    1796 1799 Denis Ruvet   Agent municipal
    1797 1797 Pierre Planchon   Agent municipal
    1797 1799 Claude Billy   Agent municipal
    1799 1822 Pierre Naudin    
    1822 1828 Félix Debreze    
    1828 1830 Jean-Baptiste Auclert    
    1830 1848 Jean François Chauvigné    
    1848 1849 Jean Labbe   Démissionnaire
    1849 1852 Claude Pauron    
    1852 1859 Jean Labbe    
    1859 1863 Marc René Clavier    
    1863 1871 Pierre Alphonse Juvigny    
    1871 1876 Pierre Brisset    
    1876 1878 Jean Belleville    
    1878 1880 Pierre Alphonse Juvigny    
    1880 1885 Jean courreges    
    1885 1912 Louis Debaune Rad. Député de 1902 à 1919
    vice-président du conseil général
    1912 1914 Justin Bravat    
    1914 1919 Désiré Pasdeloup    
    1919 1925 Célestin Henriet    
    1925 1944 Alfred Remanjon    
    1944 1945 Henri Quantin    
    1945 1947 Gaston Boulanger    
    1947 1952 Alfred Remanjon    
    1959 1974 Lucien Pasdeloup   Décédé au cours de son mandat
    1974 1977 Emile Volton    
    1977 1983 Jean-Claude Delolme    
    1983 1993 Jean-Marc Chamaillard   médecin
    1993 2020 Claude Leloup UDI-PR Retraité
    2020 En cours Christelle Petit    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2019, la commune comptait 1 889 habitants[Note 3], en diminution de 0,63 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0961 0471 0041 2001 3801 4141 4261 5451 530
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5641 5941 6061 6021 6381 7341 7601 6631 556
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4341 5291 3821 1981 2031 1421 1401 1511 070
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 1181 2461 9452 1462 1602 0061 9471 9301 920
    2014 2019 - - - - - - -
    1 8861 889-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La porte du portail de l'église comporte un fer à cheval ; il s'agit peut-être ici d'une pratique liée aux combats ancestraux présents dans cette région contre les esprits malins.
    • Donjon de l'ancien château construit par Charles de Neuf Moulins, sire de Bacouet en 1427.
    Maximilien de Béthune, duc de Sully, souverain d'Henrichemont, est venu rendre foi et hommage devant le donjon le , pour la terre d'Etrechy qui dépendait de la châtellenie des Aix.

    Personnalités liées à la commune

    Cadre de vie

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[21].

    Manifestations

    • Cavalcade fleurie de Paques.
    • Salon artistique de la Pentecôte.
    • Foire du 1er-Mai.
    • Festival Môm'en Théâtre[22].

    Héraldique

    Les armes de la commune de Les Aix-d'Angillon se blasonnent ainsi :

    D’azur semé de molettes d’éperon d’or au lion du même brochant sur le tout.


    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Les risques près de chez moi - commune des Aix-d'Angillon », sur Géorisques (consulté le )
    8. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    9. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    10. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    11. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    12. Alphonse Buhot de Kersers, « Commune des Aix-d'Angillon. Histoire », dans Statistique monumentale du Département du Cher : Canton des Aix-d'Angillon, Paris, Librairie Veuve A. Morel et Cie, (lire en ligne), p. 1-2.
    13. Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 54.
    14. Berry médiéval, op. cit., p. 55.
    15. Jessy Ruzé, De la révolution à l'an 2000, le Mémorial des Maires du Cher, Les Éditions du Terroir, 1999, (ISBN 2913790119).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. « Berry Roman: en Berry: ma campagne a du style, Berry province.com », p. 40.
    21. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    22. Festival Môm'en Théâtre.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • [Thaumas de La Thaumassière 1865] Gaspard Thaumas de La Thaumassière, « Livre VI-Chapitre LXIII-De la châtellenie des Aix Dam-Gilon », dans Histoire de Berry, vol. 2 - Livres IV-VII, Bourges, imprimerie et lithographie de A. Jollet fils, (lire en ligne), p. 323-325

    Articles connexes

    Liens externes

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