Moutiers-les-Mauxfaits

Moutiers-les-Mauxfaits [mutje lɛ mofɛ], appelée localement « Les Moutiers », est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Moutiers.

Moutiers-les-Mauxfaits

L'église Saint-Jacques.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Vendée-Grand-Littoral
Maire
Mandat
Christian Aimé
2020-2026
Code postal 85540
Code commune 85156
Démographie
Gentilé Moutierrois
Population
municipale
2 212 hab. (2019 )
Densité 239 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 29′ 32″ nord, 1° 25′ 32″ ouest
Altitude 49 m
Min. 17 m
Max. 71 m
Superficie 9,25 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Moutiers-les-Mauxfaits
(ville isolée)
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Moutiers-les-Mauxfaits
Géolocalisation sur la carte : France
Moutiers-les-Mauxfaits
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Moutiers-les-Mauxfaits
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Moutiers-les-Mauxfaits
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le territoire municipal de Moutiers-les-Mauxfaits s’étend sur 925 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 49 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 17 et 71 mètres[1],[2].

    Communes limitrophes de Moutiers-les-Mauxfaits
    Saint-Avaugourd-des-Landes Saint-Vincent-sur-Graon
    Le Givre
    Le Bernard

    Urbanisme

    Typologie

    Moutiers-les-Mauxfaits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moutiers-les-Mauxfaits, une unité urbaine monocommunale[6] de 2 128 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,8 %), zones urbanisées (16,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), prairies (9,6 %), forêts (9,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Les Moutiers-Fidèles[13].

    Histoire

    À la Préhistoire, le site est occupé par des populations de la civilisation néolithique, qui est à l'origine de l'érection des nombreux menhirs, dolmens, tumulus et cairns qui couvraient la région[14].

    La région est occupée durant l'Antiquité par la tribu des Pictons (Celtes). Ils seront romanisés vers la fin du Ier siècle av. J.-C.[14].

    À l'époque chrétienne, après l'an mil, deux monastères ont existé, chacun possédant une église ou chapelle associée à une clôture de bâtiments monastiques. L'un d'eux était dédié à saint Michel, renommé au milieu du XVe siècle saint Jacques. Son cloître a disparu au XVIIIe siècle. Le deuxième prieuré a disparu vers le XIIIe siècle, seules subsistent des caves sous une propriété privée. Ces deux établissements religieux sont à l'origine du nom de Moutiers, un moutier étant en vieux français un monastère[14].

    Des halles commerciales existent dès le XIe siècle, elles seront reconstruites au XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, un incendie ravage en grande partie les halles, qui sont reconstruites à nouveau, et en se resservant de certaines poutres, reconnaissables à leurs mortaises qui ne servent à rien. Les piliers en pierre datent de cette époque.

    La Cantaudière est au Moyen-Age un petit château fort. Il défendait le bourg en surveillant le Troussepoil. Il est modifié au XVIe siècle, et en 1615, le nouveau propriétaire est le duc de Sully Maximillien de Béthune, conseiller du roi Henri IV[14].

    Des souterrains existent sous le bourg, concentrés autour de l'église, qui cache probablement une crypte sous son chœur. Une galerie souterraine, aujourd'hui à moitié comblée, reliait l'église au Troussepoil, en passant sous la place Sully et débouchant au niveau de la maison bourgeoise rue Poincaré.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à la foi d'or, accompagnée en pointe d'une coquille d'argent.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[15]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Auguste Merland   Boulanger
    Corentin Riou UDR Ingénieur en chef
    Conseiller général, élu dans le canton de Moutiers-les-Maufaits (1964-1975)
    Léon Aimé[16] UDF Agriculteur
    Conseiller général, élu dans le canton de Moutiers-les-Maufaits (1981-2000)
    Membre de l’Assemblée nationale (1993-1997), élu dans la 2e circonscription de la Vendée
    Gérard Commailleau[17],[18] RPR
    UMP
    Enseignant
    En cours Christian Aimé[19],[alpha 1] DVD
    UDI[20]
    Exploitant agricole

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2019, la commune comptait 2 212 habitants[Note 3], en augmentation de 8,54 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    435390449532550642698750800
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    804902938875901922946985963
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9641 0621 025967954979966915861
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9221 0031 2611 2591 3481 4191 6301 9112 121
    2019 - - - - - - - -
    2 212--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,9 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 034 hommes pour 1 125 femmes, soit un taux de 52,11 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9,8 
    75-89 ans
    14,9 
    18,3 
    60-74 ans
    16,9 
    16,5 
    45-59 ans
    17,8 
    18,3 
    30-44 ans
    18,3 
    15,2 
    15-29 ans
    11,5 
    20,9 
    0-14 ans
    18,2 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Lieux et monuments

    Château de la Cantaudière.

    Monuments historiques :

    • les halles du XVIIIe siècle, inscrites par arrêté du [26] ;
    • l'église Saint-Jacques, de style roman tardif, classée par arrêté du [27] ;
    • le château de la Cantaudière (époque Renaissance, XVIe siècle), classé par arrêté du [28] ;
    • le lavoir (lieu de rendez-vous, et de communication orale) ;
    • la fontaine Saint-Brix.

    Autres monuments et lieux :

    • le puits Bornu ;
    • le collège Corentin-Riou ;
    • le collège Saint-Jacques ;
    • les caves en voûtes.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    1. Fils de Léon Aimé (1924), maire de la commune de 1975 à 1995.

    Références

    1. « Commune 22725 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Moutiers-les-Mauxfaits », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Moutiers-les-Mauxfaits », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. « Histoire & Patrimoine », sur Moutiers-les-Mauxfaits (consulté le ).
    15. Panneau Commune de Moutiers-les-Mauxfaits : les maires du XXe siècle dans la mairie de Moutiers-les-Mauxfaits (consulté le ).
    16. « Il a été maire, conseiller général et député de la Vendée, Léon Aimé reçoit la Légion d’honneur », Ouest-France, .
    17. « Le titre de maire honoraire à Gérard Commailleau », Ouest-France, (lire en ligne).
    18. « Les maires élus hier soir en Vendée », Ouest-France, .
    19. « Christian Aimé est élu maire de la commune », Ouest-France, .
    20. « Les élus UDI de la Vendée », sur le site de la fédération de la Vendée de l’UDI [lire en ligne].
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Moutiers-les-Mauxfaits (85156) », (consulté le ).
    25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
    26. Notice no PA00110178, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Notice no PA00110177, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Notice no PA00110176, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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