Lion de saint Marc
Le Lion de saint Marc est la représentation de l'évangéliste saint Marc sous la figure du lion ailé du tétramorphe. Elle est souvent ornée d'une auréole, accompagnée d'un livre ou d'une épée, placé entre ses pattes avant. L'épée signifiant un état de guerre et le livre un état de paix.
Ne doit pas être confondu avec Lion de saint Marc (Carpaccio).
Il est le symbole de la ville de Venise et anciennement de la République de Venise. Il apparaît également dans le pavillon militaire et le pavillon de commerce de l'Italie. Le Lion de saint Marc est aussi le symbole du prix de la Mostra de Venise, le Lion d'or, et de la compagnie d'assurance Generali.
Symbolisme
Selon la légende, saint Marc était en voyage à travers l'Europe, il est arrivé à la lagune de Venise, où un ange lui apparut et lui dit : « Pax tibi Marce, evangelista meus. Hic requiescet corpus tuum. » (« Que la paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste. Ici, ton corps va reposer »). Cette tradition probablement apocryphe a été utilisée comme justification par Rustico da Torcello et Bon da Malamocco en 828 pour voler les restes de saint Marc dans sa tombe à Alexandrie, et les amener à Venise, où ils ont été déposés dans la basilique Saint-Marc[1],[2].
Il existe trois types de représentions,
- Andante : le corps entier du lion est vu de profil, reposant sur trois pattes tandis que l'avant droite repose sur le livre. Représentation typique des drapeaux et des grandes statues, où il y a beaucoup d'espace pour montrer la représentation complète.
- Lion de Saint-Marc sur la basilique Saint-Marc.
- Lion de Saint-Marc sur la Scuola Grande di San Marco.
- La porte du palais des doges.
- Lion de Saint-Marc sur la Porta di Santa Maria à Chioggia (lagune de Venise).
- Drapeau de paix de Venise.
- Lion de saint Marc peint par Vittore Carpaccio.
- Rampant : variante de la forme précédente. De profil et debout sur les pattes postérieures avec les pattes antérieures, il tient le livre et l'épée brandie.
- Armoiries de Venise.
- Version du drapeau en période de guerre.
- Moléca : le lion est accroupi et positionné frontalement avec les ailes déployées comme un éventail, prenant une apparence de crabe avec des pinces ouvertes (en vénitien moléca est le nom des petits crabes en période de mue). C'est une version largement utilisée sur les petits espaces, du fait de sa simplicité et de sa compacité graphique, notamment sur les monnaies, les sceaux, les armoiries et les petits bas-reliefs.
- Version Moléca Palazzo dei Dieci Savi
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lion of Saint Mark » (voir la liste des auteurs).
- (en) Hellovenezia, « The Lion of St. Mark, the symbol of Venice » (consulté le ) : « When St. Mark’s body was adventurously transferred to Venice from Alexandria in Egypt and he was adopted as the city’s patron saint, the evangelist’s lion on a blue field was also adopted, with six decorations on a red band standing for the sestieri, namely the six districts into which Venice was divided, as it still is. ».
- Selon l'historien Andrew Chugg dans son ouvrage Alexandre le Grand, le tombeau perdu, Richmond Ed. 2004, (ISBN 1-902699-63-7), il est possible que les reliques de saint Marc ne soient pas celles de l'évangéliste, mais celles du conquérant antique Alexandre le Grand dont le symbole est également un lion, et dont le tombeau a toujours été l'objet de nombreuses spéculations, car la momie de saint Marc apparaît subitement à Alexandrie à la fin du IVe siècle, alors que tous les auteurs anciens affirment que sa dépouille a été brûlée vers la fin du Ier siècle. Il y aurait eu confusion (voulue selon History Today du 1er juillet 2004) entre les deux tombeaux, la momie d'Alexandre le Grand étant désormais prise pour être celle de saint Marc, et vénérée comme telle. Puis, en 828, Rustico da Torcello et Buono da Malamocco l'enlèvent et l'emmènent à Venise, sous l'autel majeur de la basilique Saint-Marc où l'on trouve également plusieurs symboles macédoniens en marbre incrustés dans les murs. Mais en l'absence d'expertises génétiques comparatives avec les ossements de la tombe de Philippe II de Macédoine, aucune preuve concrète ne vient étayer l'hypothèse d'Andrew Chugg.
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