Locarn

Locarn [lɔkaʁn] est une commune, située en Argoat, dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Locarn

La mairie de Locarn.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Maire
Mandat
Marjorie Bert
2020-2026
Code postal 22340
Code commune 22128
Démographie
Gentilé Locarnois
Population
municipale
410 hab. (2019 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 14″ nord, 3° 25′ 15″ ouest
Altitude 190 m
Min. 92 m
Max. 282 m
Superficie 32,36 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rostrenen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Locarn
Géolocalisation sur la carte : France
Locarn
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Locarn
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Locarn

    Ses habitants sont les Locarnois et les Locarnoises.

    Géographie

    Locarn est située entre Guingamp et Carhaix-Plouguer. Elle fait partie du canton de Maël-Carhaix jusqu'en 2015, désormais du canton de Rostrenen, et de l'arrondissement de Guingamp. Locarn se trouve dans la communauté de communes du Kreiz-Breizh et dans l'ancien comté du Poher.

    Les Gorges du Corong se trouvent en partie dans la commune de Locarn.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 099 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 17,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 082,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 48 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Locarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 0,8 % 26
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 39,9 % 1298
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 7,0 % 227
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 33,0 % 1075
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,3 % 109
    Forêts de feuillus 8,5 % 276
    Forêts de conifères 0,9 % 29
    Landes et broussailles 6,4 % 210
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,2 % 6
    Source : Corine Land Cover[19]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Quelen en 1536[20], Loc-Karn en 1636, treve de Locarn en 1783, Loccarn en 1709[21], Loc-Harn en 1779[20], Locarn Quelen en 1789, Locarn en 1790, Locarne au XVIIIe siècle[21].

    Locarn vient du breton lok (lieu consacré) à saint Hernin[21], Ternin, Ternen, Hern ou Harn, ermite originaire de Grande-Bretagne. Son nom veut dire « ermitage d'Hernin » et prouve que l'accent tonique du nom du saint portrait sur la première syllabe, conformément à la prononciation bretonne.

    La commune possède un gentilé propre employé dès 1909, qui est "Locarnais" .

    Histoire

    Temps modernes

    La paroisse de Locarn se confondait avec la trève de Quelen, appelée aussi Quelen Locarn, du moins en 1669-1688. Ses armoiries pourraient s'inspirer de celles de la famille de Quelen[22].

    Locarn était une paroisse succursale de celle de Duault.

    Les seigneurs de Quelen

    Les seigneurs de Quelen descendaient selon la tradition des comtes du Poher ; ils étaient fondateurs de Duault-Quelen , de Locarn, de Saint-Servais, de la trève de Quelen, des Augustins de Carhaix, etc.. Le château de Quelen disposait à Carhaix de haute, moyenne et basse justice, avec fourches patibulaires à 4 poteaux[22].

    Olivier de Quelen, seigneur de Quelen et du Vieux-chatel, époux de Marie de Berrien, fut fait chevalier banneret par le roi Louis XII , par lettres patentes données à Blois en . La terre de Quelen, ayant ainsi acquis le titre de baronnie , appartint à la famille de ce nom jusqu'à la mort de Louise de Quelen[Note 7], décédée en 1573, sans postérité[22].

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 104 soldats morts pour la Patrie[23] :

    L'Entre-deux-guerres

    Des jeunes paysans de Locarn émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France ; certains s'installèrent dans le Périgord, notamment dans le canton de Seyches et dans la région de Monflanquin[24].

    La carrière d'ardoise du Bois de Mezle[25] est fermée depuis l'Entre-deux-guerres. Son site est désormais un lieu de randonnée. Un sentier d'interprétation appelé « La vallée des ardoisières », permet de découvrir l'histoire d'une ardoisière du Kreiz Breizh[26].

    L'institut de Locarn

    L'institut de Locarn est créé en 1991, visant à être le "Think Tank" de l'Ouest armoricain. Il est rénové entre 2020 et 2022 par une nouvelle équipe dirigeante qui désire en faire un lieu au service du Centre Bretagne.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Christophe de Quelen DVG Artisan
    mars 2008 2014 Brieuc Le Bozec   Retraité
    mars 2014 3 juillet 2020 Johann Guillossou DVD Agriculteur
    3 juillet 2020 En cours Marjorie Bert[27]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2019, la commune comptait 410 habitants[Note 8], en diminution de 2,84 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1591 1111 3401 2091 3771 5251 6421 7461 768
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7401 6551 6501 5341 5881 6141 6731 6781 543
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6371 7491 7631 6451 5971 4211 3091 2031 100
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    972860695575525457511527422
    2018 2019 - - - - - - -
    409410-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Locarn a perdu 75 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 1 768 habitants à 457 entre ces deux dates ; le déclin démographique s'est poursuivi depuis, la commune n'ayant plus que 406 habitants en 2018. Locarn est en 2020, selon l'INSEE, la commune de Bretagne où le pourcentage de logements vacants (27,5 %) est le plus élevé. De manière plus générale, Locarn se situe dans la zone du Centre-Bretagne (Argoat) où la part des logements vacants est la plus forte. Cette zone est aussi celle de Bretagne où le coût de l'immobilier est le moins élevé [32]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blasonnement :
    Burelé d'argent et de gueules de dix pièces.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Louise de Quelen, épouse de Pierre du Boiséon
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Carhaix - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Locarn et Carhaix-Plouguer », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Carhaix - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Locarn et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    20. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Locarn ».
    22. Généalogie de la maison de Quelen, http://www.infobretagne.com/famille-quelen.htm
    23. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    24. Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, (ISBN 2916359311).
    25. http://www.centrebretagne.info/les-ardoisieres-du-bois-de-mezle
    26. La vallée des ardoisières
    27. « Locarn. Sans surprise, Marjorie Bert, nouvelle maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. Sophie Prévost, Logements vacants : le grand écart breton, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 1 février 2021.
    • Portail des communes de France
    • Portail des Côtes-d’Armor
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.