Longwy-sur-le-Doubs
Longwy-sur-le-Doubs est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Longwy (homonymie).
Longwy-sur-le-Doubs | |
L'église paroissiale au centre du village. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine Jurassienne |
Maire Mandat |
Pierre Thiebaut 2020-2026 |
Code postal | 39120 |
Code commune | 39299 |
Démographie | |
Population municipale |
491 hab. (2019 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 57′ 32″ nord, 5° 22′ 24″ est |
Altitude | Min. 182 m Max. 189 m |
Superficie | 16,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tavaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Dans la région, le nom se prononce /lɔ̃vi/, c'est-à-dire avec le w prononcé comme un v.
Géographie
Communes limitrophes
Chemin | Peseux | Chaussin | ||
N | ||||
O Longwy-sur-le-Doubs E | ||||
S | ||||
Petit-Noir | Asnans-Beauvoisin |
Urbanisme
Typologie
Longwy-sur-le-Doubs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), prairies (7,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Lonvi (1283), Longvy (1793), Longwy (1801), Longwy-sur-le-Doubs (1938).
Composé de l'adjectif long et de vi dérivé du latin vicus, « village ».
Histoire
Il y avait une seigneurie avec un château qui se trouvait au nord du village[8]. Parmi ses membres, on peut citer Étienne de Longwy et Claude de Longwy (son neveu) qui furent évêques de Mâcon. La tradition citait aussi volontiers le père de Jacques de Molay, dernier Grand-maître de l'ordre du Temple, assimilé à Jean de Longwy, seigneur du même lieu et de Rahon[9] : mais cette filiation est abandonnée, elle était due à une mauvaise interprétation du fief de Molay, en fait Molay (Haute-Saône) pour la famille du Grand-maître, et non Molay (Jura ; fief des Longwy).
Seigneurs
Avec Mathé(e) Ier (ou Mathey, Mathieu ; † 1284), les sires de Longwy/Longvy[10] apparaissent au XIIIe siècle, issus des seigneurs de Chaussin, qu'on présume eux-mêmes sortis des seigneurs de Neublans, ou du moins étroitement apparentés.
- Son fils ou petit-fils Simonin (Simon III) assure la suite des seigneurs principaux, barons de Longwy (la ville et le Bourg Dessous), fondus dans les Maisons de Vienne, Bourgogne-Montagu, Blaisy, Rochechouart, qu'on trouvera exposés plus loin,
- alors que le frère de Simonin, Jean Ier, père de Mathée II, continue les sires de Rahon, probablement aussi seigneurs secondaires de Longwy (le Bourg Dessus) et de Neublans en partie, et qui continuent d'ailleurs à porter le nom de Longwy. Au XVe siècle, ces descendants de Jean Ier et Mathée II hériteront par un mariage des seigneurs de Pagny, Neublans et Binans issus de la Maison de Vienne, avant de se fondre dans les Chabot puis de Lorraine-Guise-Elbeuf) (voir cette lignée à l'article Neublans > Seigneurs : branche de Neublans-Chaussin-Longwy, et : toutes les branches).
La fille de Simonin, Gil(l)e ou Gil(l)ette, épouse en 1288 Hugues V de Vienne (un Neublans d'Antigny ; † 1316), seigneur de Lons en partie et de Seurre, fils de Philippe Ier ou II († vers 1303) et petit-fils d'Hugues (IV) comte de Vienne († 1277). Il s'agit du premier mariage d'Hugues V, vite éteint puisque Gile semble mourir peu après en laissant un fils, Guillaume Ier-II de Vienne ; ce serait une alliance de réconciliation, après la guerre de 1275-1283 entre les Longwy et les Vienne, guerre qui avait conduit à la mort de Simonin en 1283 ; la famille dite de Vienne est en fait une branche, cadette semble-t-il, des Neublans, mais plus aînée cependant que les Neublans-Chaussin-Longwy : il s'agit des Neublans d'Antigny, qui ont la suzeraineté sur Longwy et qui ont hérité des droits sur le comté de Vienne de Béatrice de Mâcon-Vienne, la mère d'Hugues IV (cf. l'article Etienne).
- le petit-fils cadet de Gile et Hugues V, Jacques Ier de Vienne († 1372), est le fils de Guillaume Ier-II, sire de Seurre et de Longwy, et le frère cadet d'Hugues VI de Seurre (père de Guillaume II). Il est seigneur de Longwy/Longvy en partie — seigneurie principale avec la ville et le Bourg-Dessous —, x Marguerite de La Roche-en-Montagne, dame de Nolay, fille d'Eudes/Odon († 1353) et Jeanne de Frôlois, et petite-fille de Jean de La Roche († 1317) ; parents de :
- Jacques II († 1396 à Nicopolis), père de Jean Ier, sire de Longvy († 1399 sans postérité) ;
- et Jeanne de Vienne, qui succède à son neveu Jean Ier ; x Philibert II de Bourgogne-Monta(i)gu, seigneur de Couches ; parents, entre autres enfants, de :
- Jean II de Bourgogne-Montagu (1380-ap.1435), x Isabelle de Mello, fille de Guillaume IV sire de Givry et d'Epoisses
- Claude (1404-† 1471 au combat de Bussy), seigneur de Couches, Epoisses et Longwy, sans postérité de Louise de La Tour, fille de Bertrand IV
- et Catherine de Bourgogne-Montaigu, x 1404 Alexandre III de Blaisy, parents de :
- Guillaume († sans alliance) et son frère Claude de Blaisy, héritiers de Couches et de Longwy en 1471. Après 1477, Claude fut un chaud partisan de Louis XI contre Marie de Bourgogne. Il était aussi vicomte d'Arnay (Arnay-le-Duc ?), seigneur de Blaisy-le-Château/-le-Châtel et de Brognon ; x 1486 Louise de La Tour d'Auvergne fille du comte Bertrand VI de La Tour d'Auvergne ;
- Suzanne de Blaisy, † vers 1544, x 1508 Christophe de Rochechouart-Chandeniers (1486-1549), parents de :
- René et Claude de Rochechouart, vendent Longwy entre 1544 et 1550 à Henri de Saulx-Vantoux. La fille d'Henri de Saulx, Anne († vers 1583), épousa en 1540 Aimé II de Balay († 1570), ancien chambellan de Marguerite d'Autriche, Grand-bailli de Dole, seigneur de Lavans et Marigna ; ils avaient Longwy dès 1550 (la dot d'Anne) : parents d'Aimé III († avant Anne) et d'Etienne († 1571 à Lépante), co-seigneurs de Longwy, sans postérité. Leurs sœurs étaient Catherine, religieuse cistercienne ; Anne, x Philibert de Joly ; Marie, x Philibert de Pra de Civria (à Bourcia ?), d'où Aimé ; Jeanne, x 1574 Jean d'Andelot de Tromarey, d'où : Elion, et Antoinette femme de Pierre-Louis Perrot. Longwy passe ensuite aux familles de Pra et d'Andelot, mais il y a des ventes dès la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle.
- Suzanne de Blaisy, † vers 1544, x 1508 Christophe de Rochechouart-Chandeniers (1486-1549), parents de :
- Guillaume († sans alliance) et son frère Claude de Blaisy, héritiers de Couches et de Longwy en 1471. Après 1477, Claude fut un chaud partisan de Louis XI contre Marie de Bourgogne. Il était aussi vicomte d'Arnay (Arnay-le-Duc ?), seigneur de Blaisy-le-Château/-le-Châtel et de Brognon ; x 1486 Louise de La Tour d'Auvergne fille du comte Bertrand VI de La Tour d'Auvergne ;
- Jean II de Bourgogne-Montagu (1380-ap.1435), x Isabelle de Mello, fille de Guillaume IV sire de Givry et d'Epoisses
Ainsi des parts sont acquises : par Jean de Marmier (1577), baron de Longwy, fils d'Hugues de Marmier, président au Parlement de Dole ; par Philippe de Pontailler (1617), baron de Longwy, acquéreur sur Alexandre de Marmier, fils de Jean de Marmier ; ou par Louis Pétrey († 1638), acquéreur (1628) sur Elion d'Andelot et sur les Marmier, parlementaire à Dole, seigneur de Champvans, héroïque défenseur de Gray en 1636 contre les Français, fils de Charles Pétrey), père de : Jean-Baptiste (baron de Longwy en 1654-56, seigneur de Chemin), et Suzanne Pétrey (x Léonel Bontemps, d'où Marie Bontemps, dame de Longwy, d'Authume, de Champvans et d'Eclans, femme en 1692 de Claude-François Masson, parlementaire à Besançon). Leur fils Charles-Emmanuel Masson est confirmé en comme baron de Longwy ; père et grand-père des suivants : Rodrigue-Thérèse-François-César et son fils Jean-Léger-Charles-François Masson, les derniers barons de Longwy.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à la bande d'or.
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 491 habitants[Note 4], en diminution de 7,18 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Personnalités liées à la commune
Danielle Brulebois, députée de la première circonscription du Jura depuis .
Claude Ignace Rouget, père de Rouget de Lisle officier français et auteur de la Marseillaise[16]
Aymeric Lambey, délégué national de l'UNI (2007-2009)
François Péguillet, délégué national de l'UNI (2013-2015)
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Statistique historique de l'arrondissement de Dole sur Google Livres, Armand Marquiset, pages 404-412
- Statistique historique de l'arrondissement de Dole sur Google Livres, Armand Marquiset, pages 214,406,494,498
- « Longwy-sur-le-Doubs », sur Cegfc-Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté, d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t III, 1854, par Alphonse Rousset.
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2010, consultée le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Généalogie de Claude Ignace ROUGET DE LISLE », sur Geneanet (consulté le ).
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