Loris Chavanette
Loris Chavanette, né en 1981, est un historien et romancier français, spécialiste de la Révolution française et du Premier Empire.

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Biographie
Famille
L'histoire de la famille est marquée par les grands drames du XXe siècle, ce qui a tôt plongé Loris Chavanette dans le bain de l'histoire. Son grand-père maternel Albert Koops est né en 1924 à Sarrebruck dans la Sarre, alors sous mandat de la Société des Nations, avant que la province ne soit rattachée à l'Allemagne par le plébiscite de 1935. En réaction à cette réunification, la famille, qui avait une ascendance juive, s'installe à Metz. Lorsqu'en 1940 l'armée allemande s'empare de l'Alsace et de la Lorraine, Albert Koops participe à la création de l'Espoir français, considéré comme le premier réseau de la Résistance contre l'occupation allemande. Jugée inassimilable, la famille est expulsée de Lorraine et finit par s'installe en zone libre près de Montpellier, où Albert Koops continue son engagement dans la Résistance, grâce notamment au fait qu'il est bilingue français allemand. A la Libération, alors jeune avocat, il devient l'assistant de Vincent Badie, député de l'Hérault et ministre des Anciens Combattants après guerre, qui avait été le porte-parole des 80 députés ayant refusé le vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Avec Vincent Badie, il coécrit un livre sur la loi du 16 août 1947 portant amnistie et rencontre grâce à lui Édouard Daladier, lequel lui fait le récit de la conférence de Munich[1].
Du coté de son père, la famille s'est installée à Mostaganem en Algérie, alors colonie française, à la fin du XIXe siècle et est originaire aussi bien de la Catalogne française que d'Espagne et d'Italie. A la fin de la guerre d'Algérie, en 1962, la famille traverse la Méditerranée et s'installe à Montpellier. Loris Chavanette s'est inspiré de cette histoire pour publier un premier roman, La Fantasia, en 2020, chez Albin Michel[2].
Études
Après avoir grandi à Poissy en banlieue parisienne, Loris Chavanette poursuit ses études au collège Chaptal puis au lycée Racine, avant d'effectuer ses études de droit à l'université Panthéon Assas Paris II, où il obtient une maîtrise de droit international et un DEA en histoire du droit après avoir soutenu un mémoire intitulé « Le procès des Dantonistes. Un simulacre de justice sous la Révolution française » (sous la direction de Jean-Louis Harouel, ancien président de l'université).
D'abord pressenti pour faire un doctorat en histoire du droit, qui serait financé soit à Panthéon-Assas soit à l'université Pierre Mendès-France de Grenoble, il finit néanmoins par s'inscrire en doctorat en histoire à l' École des hautes études en sciences sociales, sous la direction de Patrice Gueniffey, directeur d'études au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron. Ce dernier l'avait pourtant averti qu'en étant sous sa direction, il n'aurait ni financement pour sa recherche ni poste universitaire à la clé, ce qui ne découragea pas Loris Chavanette qui voulait inscrire ses travaux dans la continuité de ceux de François Furet sur la Révolution française, notamment à travers son livre Penser la Révolution française[réf. nécessaire]. Ainsi pendant six ans, vivant de petits boulots et en étant assistant de recherche de Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, pour le Centre d'histoire sociale au sein de l'université Panthéon-Sorbonne, Loris Chavanette prépare une thèse sur l'histoire de la période thermidorienne et du Directoire intitulée Repenser le pouvoir après la Terreur : répression, réparation et justice dans la France thermidorienne (1794-1797)[3].
En 2013, il obtient le titre de docteur en histoire à l'unanimité, avec les félicitations du jury. Le jury de soutenance était présidé par Pierre Serna, directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française. Loris Chavanette reçoit, pour ce travail, le prix de thèse de l'Assemblée nationale 2013 des mains de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, lors d'une cérémonie officielle à l'Hôtel de Lassay[4].
Carrière
Pendant son doctorat, Loris Chavanette coanime un séminaire à l'EHESS, mettant en perspective le printemps arabe, en train de se dérouler, avec la Révolution française.
En 2012, il organise un colloque international intitulé « Histoire et politique. Quand les révolutionnaires française prennent la plume (1789-1830) ». Financé par le Campus Condorcet, il se déroule à l'Ehess avec la collaboration de l'Institut d'Histoire de la Révolution Française, et se tient dans l'amphithéâtre François Furet[5]. Y participent des chercheurs réputés comme Patrice Gueniffey, Pierre Serna, Jacques Revel, ou Anne Simonin. Il publie ensuite les actes de cette rencontre scientifique[6].
Entre 2013 à 2015, Loris Chavanette enseigne l'histoire du droit en première année de licence à l'université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne.
En 2016, il organise un colloque international sur le Directoire à l'université François-Rabelais de Tours[7]. De même, il dirige une édition augmentée des actes chez CNRS éditions, préfacée par Alan Forrest, qui avait participé au Dictionnaire critique de la Révolution française, dirigé par François Furet et Mona Ozouf au moment du bicentenaire de la Révolution. Dans son avant-propos, Loris Chavanette qualifie d'injustice le fait d'inclure la république du Directoire (1795-1799) dans la Première république englobant également la Convention nationale de 1792 et le Consulat. Il justifie cette interprétation ainsi : « Si le passage de la IIIe à la IVe, puis à la Ve République, comme la terminologie l'indique, impose un changement de nom, et donc de nombre, pourquoi le Directoire souffre-t-il encore d'être accolé aux gouvernements révolutionnaire, en amont, et consulaire, en aval[8] »? L'ouvrage collectif reçoit un accueil favorable dans la presse, avec des recensions dans le Monde des Livres[9], le Figaro littéraire[10] ou encore H-France[11].
Par ailleurs, Loris Chavanette enseigne successivement à Fort-de-France à l'université des Antilles, à l'Ecole nationale de la magistrature, ou à l'IPAG.
Régulièrement invité à participer à des colloques scientifiques ou des conférences sur la Révolution française, il intervient à la Sorbonne[12],[13], à l'EHESS[14], la Maison des sciences de l'homme[15], Sciences Po Paris dans le cadre des séminaires du Gevipar, du Cevipof[16], du CHPP, ou encore à la Fondation Singer-Polignac[17] et au Centre Universitaire Méditerranéen[18].
En 2015, il publie chez Gallimard, pour le bicentenaire de la bataille de Waterloo, une anthologie de textes littéraires et historiques sur la bataille[19] qu'il présente notamment dans l'émission Bibliothèque Médicis présentée par Jean-Pierre Elkabbach et enregistrée au Sénat.
En , il publie le livre issu de la thèse, Quatre-vingt-quinze. La Terreur en procès[19] chez CNRS Éditions. Dans ce dernier, Loris Chavanette renouvelle la réflexion historique sur la période qui suit la chute de Robespierre le 9 thermidor an II. Prolongeant notamment les travaux de Bronislaw Baczko, l'essai développe les conséquences de la politique des thermidoriens consistant à mettre fin à la Terreur. Dans la préface, Patrice Gueniffey écrit : « Loris Chavanette entraîne son lecteur à la recherche de quelques-unes des causes les plus profondes de l'échec politique de la Révolution. La politique française a gardé de ces événements lointains quelques traces, et ce voyage dans la France de 1794 et 1795 projette même quelques lumières sur nos turbulences politiques contemporaines. les grands livres d'histoire procèdent d'une grande question. Celui-ci en apporte une fois de plus la preuve »[20].
Le livre a été retenu dans la sélection finale prix Chateaubriand 2017[21]. Loris Chavanette fut invité à donner une conférence sur son ouvrage dans le cadre de l’Université ouverte de Versailles, conférence organisée par la ville de Versailles dans la galerie historique de la Bibliothèque centrale, oct. 2017[22]. Quatre-vingt-quinze. La Terreur en procès fut présenté par l'auteur aux Rendez-vous de l'histoire de Blois 2017, dans la salle Gaston d'Orléans du château de Blois aux côtés de Patrice Gueniffey, Pierre Serna et Antoine de Baecque[23]. Il fit l'objet de plusieurs comptes rendus dans la presse (Le Monde des livres[24], le Figaro littéraire[25], Le Point[26], L'Histoire, le Figaro histoire, le Figaro magazine et le magazine Réforme[27] notamment) ou des revues scientifiques dont la Revue d'histoire moderne et contemporaine[28], la revue Parlements[29] et la revue H-France[30].
En 2018, Loris Chavanette contribue à l'ouvrage collectif dirigé par Patrice Gueniffey et François-Guillaume Lorrain, intitulé Les Grandes décisions de l'histoire de France, réunissant des textes d'historiens tels que Philippe Contamine, Jean-Christian Petitfils, Thierry Lentz, Patrice Gueniffey ou Simone Bertière. Le chapitre porte sur le procès et l'exécution de Louis XVI[31].
Lors d'une mission d'enseignement à l'université des Antilles en 2019, il livre une conférence sur la thématique « Quel héros pour la Révolution française ? »
En 2020, il publie aux Éditions Robert Laffont dans la prestigieuse collection Bouquins, un choix de plus de 800 lettres de Napoléon Bonaparte, intitulé Entre l'éternité, l'océan et la nuit, ce qui lui vaut d'être reçu par François Busnel dans son émission La Grande Librairie[32]. Dans l'introduction du volume, ce travail ayant nécessité plusieurs années de recherche, Loris Chavanette confie : « Napoléon échappe à la normalité. Homme d'action, il fend l'histoire comme l'aigle le ciel. Le saisir n'est pas chose aisée. Il met rudement à l'épreuve ceux qui le poursuivent. Je n'en fais pas mystère »[33].
En 2021, revenant à la trajectoire de Georges Jacques Danton et Camille Desmoulins, Loris Chavanette publie une biographie croisée de Danton et Robespierre chez Passés Composés, du groupe Humensis. Le livre est préfacé par Emmanuel de Waresquiel qui écrit : « Loris Chavanette, qui connaît sa Révolution sur le bout des doigts, relance le débat avec ce talent propre à ceux - et ils sont rares - qui savent allier les rigueurs de la recherche et de la méthode aux intuitions de l'écrivain, à un style, à un ton, à des surprises de constructions sans cesse renouvelées »[34].
L'ouvrage reçoit un succès critique important, donnant lieu à de nombreuses recensions dans la presse et les médias. Loris Chavanette est notamment invité par Xavier Mauduit dans Le Cours de l'histoire sur France Culture[35]. Dans sa recension de l'ouvrage pour Marianne, Philippe Foussier analyse : « Loris Chavanette réussit à captiver le lecteur en l'emmenant au-delà des clichés et des images d'Epinal qui, depuis deux cent trente ans, ont pullulé sur les deux hommes. [...] En nous faisant vivre le "choc" de la Révolution, ce livre d'histoire rigoureux et balancé, cette biographie croisée, se lit comme un roman d'aventure »[36].
Le livre est dans la sélection finale du prix Chateaubriand et du prix Jules Michelet de l'Association des écrivains combattants.
Prises de position
En sa qualité de spécialiste de la période révolutionnaire, Loris Chavanette contribue régulièrement dans Le FigaroVox et Le Point ,[37], [38],[39], [40],[41],[42],[43],[44],[45],[46],[47],[48], de même il intervient dans les médias audiovisuels, que ce soit sur BFM TV ou LCI.
A l'occasion des cérémonies du bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai 2021, il est invité à les commenter en direct sur le plateau d'Arlette Chabot sur LCI l. Entre ceux dénonçant l'autoritarisme de Napoléon, notamment le rétablissement de l'esclavage, et les apologistes sans frein de Napoléon, Loris Chavanette dessine une interprétation plus nuancée, dans la continuité de ses travaux historiques et la tribune qu'il fait paraître dans le Figaro du 4 mai 2021. Il y rappelle les liens entre Napoléon Bonaparte et l'Institut de France, dont il était devenu membre après le coup d'Etat du 18 fructidor an V, occupant le fauteuil abandonné par Lazare Carnot[49].
Par ailleurs, il est fréquemment invité sur France Culture, notamment pour débattre sur Maximilien de Robespierre avec l'historien et philosophe Marcel Gauchet[50] ou sur Napoléon[51].
Dans une tribune publiée dans le Figaro sur la même page que le président chinois Xi Jinping, Loris Chavanette établit selon lui les quatre piliers de l'esprit de la Révolution de 1789 : la liberté individuelle, la souveraineté populaire, la croyance dans le Progrès et la citoyenneté. Ces piliers constituent d'après lui « notre puissant bouclier face aux assauts répétés contre l'ordre républicain »[52].
L'été 2020, Loris Chavanette dénonce vigoureusement les nombreux actes de vandalisme perpétrés à l'égard de statues historiques, en France comme à la Martinique, visant en particulier l'héritage napoléonien[53],[54],[55].
Il prend aussi bien position contre l'extrême gauche que contre l'extrême droite. Pendant l'élection présidentielle française de 2022, reprochant à Jean-Luc Mélenchon de chercher à accaparer l'héritage de 1789 en s'autoproclamant le nouveau « Tiers état » de la France au soir du second tour, Loris Chavanette écrit dans les colonnes du Figaro que « l'idéal démocratique de 1789 est un bien historique national censé produire de l'unité entre les Français. Et il serait temps de rappeler à Jean-Luc Mélenchon qu'il n'a pas le monopole de la Révolution française »[56].
Inversement, en 2017, Loris Chavanette avait réagi à la polémique déclenchée par des propos de Patrick Buisson, ayant comparé le « terrorisme d'État » de la Révolution française au djihad de Daech. Jugeant cette analogie inappropriée, il dénonçait :
« L'idée d'une filiation entre l'anticléricalisme du XVIIIe siècle, qu'on retrouve déjà chez Voltaire, Rousseau et Diderot, et la haine de la civilisation chrétienne, présente chez Daech, est vidée de sa substance puisque ce que les djihadistes condamnent est la société démocratique dans son ensemble, l'esprit de tolérance religieuse et la liberté de l'homme moderne, que Lamartine, Hugo et Quinet rattachent à la tradition spirituelle française, persuadés que l'histoire est un progrès en perpétuel mouvement. L'universalisme libéral des droits de l'homme, issu des Lumières, a été une conquête de la Révolution qui est passée par vents et fracas, pour parvenir jusqu'à nous »[57].
De même, souhaitant réagir à l'Assaut du Capitole du 6 janvier 2021, il dénonce l'un des maux dont sont frappées les démocraties modernes, selon lui : « la contestation des structures et procédures de la démocratie représentative »[58].
Ces prises de position variées font écrire au journaliste du Figaro Guillaume Perrault que Loris Chavanette est « un historien qui n'appartient à aucune chapelle »[59].
Romancier et scénariste
Pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, il participe, comme conseiller historique du film documentaire Apocalypse, la Paix impossible (1918-1926), réalisé par Daniel Costelle et Isabelle Clarke, et diffusé sur France Télévisions le soir du [60]. À cette occasion, il publie un article dans Le Point sur le signataire de l'armistice côté allemand, Matthias Erzberger[61].
En 2020, il sort chez Éditions Albin Michel un premier roman La Fantasia, consacré à l'époque de la présence française en Algérie, dans lequel le personnage principal Mariane, vivant désormais à Montpellier, fait le récit de sa jeunesse en Algérie à son petit-fils Antoine. Dans les remerciements du livre, l'auteur écrit : « J'espère que ma famille me pardonnera d'avoir réveillé un passé mal englouti. Ce roman est aussi un hommage aux miens, à ceux qui sont restés enterrés là-bas, à ceux qui en sont revenus, qui ont continué à vivre dans l'espérance. Si j'ai rouvert une vilaine blessure, j'en demande pardon aux blessés de la vie »[62].
Le manuscrit avait été porté par Francis Esménard alors président des éditions Albin Michel et, malgré une parution quelques jours avant la fermeture des librairies en 2021 pour cause de pandémie de Covid-19, rencontre néanmoins son public, notamment dans le sud de la France. Laure Joanin, journaliste au Midi libre, y consacre une pleine plage dans l'édition du 17 mai 2020, écrivant : « Lyrique et sensuelle, La Fantasia est un voyage dans le temps et dans l’espace, des montagnes de Tlemcen aux étendues verdoyantes de la région de Mostaganem jusqu’au quartier de l’Écusson où s’éteint doucement Mariane »[63]. Pour Julie Tielemans, de Fréquence Terre, l'auteur « nous fait voyager, dans le temps et dans la chaleur étouffante du Nord de l’Afrique, région qu’il dépeint avec une beauté tout en couleurs, et nous décrit avec justesse toute la tendresse que l’on peut avoir pour un grand-parent, pour ses racines »[64].
Le livre est couronné du prix Méditerranée du Premier roman.
Publications
Ouvrages
- La Révolution française et Napoléon (co-auteur), collection dirigée par Jacques Le Goff, Paris, Le Monde et National Geographic, 2014.
- Waterloo. Acteurs, historiens, écrivains, Paris, Gallimard, Folio classique, 2015, 896 p. (Préface de Patrice Gueniffey).
- Quatre-vingt-quinze : la Terreur en procès (préf. Patrice Gueniffey), Paris, CNRS Éditions, , 397 p. (ISBN 978-2-271-09001-0, présentation en ligne), [présentation en ligne], Prix de la Fondation Stéphane Bern - Institut de France[65].
- La Fantasia (roman) Paris, Albin Michel, 2020, Prix Méditerranée du Premier roman.
- Entre l'éternité, l'océan et la nuit. Correspondance de Napoléon Ier (préf. Patrice Gueniffey), Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2020.
- Le Directoire. Forger la République 1796-1799, CNRS éditions, 2020 (sous la direction de).
- Danton et Robespierre : le choc de la Révolution, Paris, Passés Composés, , 480 p. (ISBN 978-2-37933-024-7).
Direction d'ouvrages collectifs
- Loris Chavanette et Francesco Dendena (dir.), L’historien vivant (1789-1830), dans la revue La révolution française, Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, Paris I, numéro 10, , [lire en ligne].
Chapitres et articles
- « Le procès de Fouquier-Tinville, ou l'accusation de terreur en l'an III », dans Juger la "terreur". Justice transitionnelle et République de l'an III (1794-1795), La documentation française, 2021, p. 47-60
- « Le discours thermidorien de la justice : le Verbe contre la Terreur », dans Sophie-Anne Leterrier et Olivier Tort (dir.), Rhétorique et politisation de la fin des Lumières au printemps des peuples, Artois Presses Université, 2021, p. 33-48
- « Justice transitionnelle et République de l'an III », avec Hervé Leuwers, Denis Salas et Ronen Steinberg, dans Annales historiques de la Révolution française, Armand Colin, 2019, no 4, p. 121-146
- « Le procès et l'exécution de Louis XVI (1792-1793) », dans Patrice Gueniffey et François-Guillaume Lorrain (dir.), Les Grandes décisions de l'histoire de France, Paris, Perrin-Le Point, 2018.
- « Un héros européen. Napoléon l'audacieux vu par Edgar Quinet », dans Sophie Guermès et Brigitte Krulic (dir.), Edgar Quinet, une conscience européenne, Bruxelles, Peter Lang, 2018.
- « La Révolution ou les voix de la subjectivité. La mémoire, l'histoire, l'oubli après la Terreur », dans Francesco Dendena (dir.), Nella breccia del tempo.Scrittura e uso politico della storia in Rivoluzione, Milan, Bruno Mondadori, 2017.
- « Écrire l'histoire de la Terreur ou le piège de la Méduse : Thibaudeau après le 9 thermidor », LRF (cahiers de l'Institut d'Histoire de la Révolution française - Paris I), n° 10, 2016, [lire en ligne].
- « Séparer le bon grain de l'ivraie. Quels héritages de la Révolution française après la Terreur ? », Histoire et Liberté, revue publiée par l'Institut d'Histoire Sociale, « Quel est l'héritage de la Révolution française aujourd'hui ? », n° 58, , [lire en ligne].
- « Balzac, Waterloo et le « Napoléon du peuple », Le Courrier balzacien, n° 35, , [présentation en ligne].
- « Quand les avocats racontent l'histoire : l'anecdote judiciaire dans les plaidoyers des défenseurs officieux à l'époque de la Révolution française », dans G. Haroche-Bouzinac, C. Esmein-Sarrazin, G. Rideau, G. Vickermann-Ribémont (dir.), L'Anecdote entre littérature et histoire à l'époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, [lire en ligne].
- « Le Tribunal révolutionnaire sous la Terreur : un prétoire populaire et sacré. Lecture des Dieux ont soif d'Anatole France », dans Sophie Delbrel et Josette Rico (dir.), La lettre et la loi. Envers et endroit du prétoire, Paris, Cujas, 2015, (ISBN 978-2-254-15406-7).
Prix et distinctions
- 2013 : Prix de thèse de l'Assemblée nationale
- 2018 : Prix d'histoire de la Fondation Stéphane Bern pour le patrimoine, abritée par l'Institut de France
- 2020 : Prix méditerranée du Premier roman
- 2018 et 2021 : Sélection finale du prix Chateaubriand
Notes et références
- « Loris Chavanette », sur Fréquence Protestante (consulté le ).
- « La Fantasia | Éditions Albin Michel », sur www.albin-michel.fr (consulté le ).
- « Repenser le pouvoir après la Terreur : justice, répression et réparation dans la France thermidorienne (1794-1797) par Loris Chavanette », sur Thèses.fr.
- « Attribution du prix de thèse 2013 de l’Assemblée nationale », sur Assemblée nationale.
- (pt) « Histoire et politique : quand les révolutionnaires français prennen... », sur calenda.org (consulté le ).
- « 10 | 2016 L'historien vivant (1789-1830) », La Révolution française, no 10, (ISSN 2105-2557, DOI 10.4000/lrf.1535, lire en ligne, consulté le ).
- « Autorité et société sous le Directoire », sur calenda.org.
- Loris Chavanette, Le Directoire. Forger la République (1795-1799), Paris, CNRS Editions, , 300 p. (ISBN 978-2271124258), p. 15.
- Antoine de Baecque, « Qui gouverne la Révolution ? Trois livres posent la question », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
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- « 1794 La Révolution n'est pas finie », sur Institut d'histoire de la révolution française.
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- « Le concept de mœurs dans l’espace public | Sciences Po Cevipof », sur www.sciencespo.fr, (consulté le ).
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- « "J’ai voulu rendre justice aux pieds-noirs, un peuple mélangé" », sur midilibre.fr (consulté le ).
- Julie Tielemans, « La Fantasia de Loris Chavanette », sur Fréquence Terre, (consulté le ).
- S.A.R. la Grande Duchesse remet le Prix Histoire 2018 de la Fondation Stéphane Bern-Institut de France, vendredi 18 janvier 2019.
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