Lorquin

Lorquin est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Lorquin

Mairie

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jully
2020-2026
Code postal 57790
Code commune 57414
Démographie
Gentilé Lorquinois
Population
municipale
1 147 hab. (2019 )
Densité 131 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 12″ nord, 6° 59′ 51″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 441 m
Superficie 8,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Phalsbourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lorquin
Géolocalisation sur la carte : France
Lorquin
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Lorquin
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lorquin
Liens
Site web http://www.mairie-lorquin.com/

    Ancien chef-lieu de canton, cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

    Géographie

    Entrée de Lorquin

    Voie verte

    La gare de Lorquin était située sur l'ancienne ligne de Sarrebourg à Abreschviller. La ligne, aujourd’hui déclassée et dont la voie a été déposée, a été réaménagée en piste cyclable.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, la Sarre Rouge, le canal d'alimentation du le canal de la Marne au Rhin et le ruisseau le Ru[Carte 1].

    La Sarre, d'une longueur totale de 129,2 km, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)[1].

    La Sarre rouge, d'une longueur totale de 26,8 km, prend sa source dans la commune de Saint-Quirin et se jette dans la Sarre en limite de Hermelange et de Lorquin, après avoir traversé sept communes[2].

    Réseaux hydrographique et routier de Lorquin.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Sarre et de la Sarre Rouge, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Lorquin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), terres arables (14 %), zones urbanisées (11,2 %), forêts (9,4 %), mines, décharges et chantiers (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    • Anciens noms[10],[11],[12],[13] : villa Launarigo (699) ; Lorichingen (1123) ; Lorchinga, Lorching, Lorchinges (1128) ; Lorchiging (1153) ; Lorching et Lorking (1168) ; Lorechingen (1258) ; Lorchinge (XIIIe siècle); Lorchingen (1310 et 1323) ; Lorchingen (XVe siècle) ; Lorkin (Notice de la Lorraine) ; Lorquin (1793) ; Lörchingen (1871-1918).
    • En allemand : Lœrchingen[12] et Lörchingen[13], en francique lorrain : Lëëschinge[14], en lorrain roman : Lôrquîn[15], Lôrtchîn[15] et Louarkine[16].
    • Ce toponyme est issu d'un nom de personne germanique et du suffixe -ing[13].

    Histoire

    Lorquin est le siège d'un prieuré bénédictin de Senones au XIIe siècle. Elle devient le siège d'une baronnie lorraine en 1499. Elle est donnée ensuite par le duc Léopold Ier de Lorraine à Marc de Beauvau-Craon, marquis de Craon, qui reçut de l'empereur Charles VI du Saint-Empire le titre de prince d'Empire. La population lorquinoise est francophone depuis le repeuplement après la guerre de Trente Ans.

    Le village de Lorquin est annexé à l’Empire allemand de 1871 à 1918. En 1906, un hôpital accueillant des malades psychiques est ouvert sur le territoire de la commune qui donnera une certaine notoriété au village. Après deux générations de paix et de prospérité, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Beaucoup de jeunes gens tomberont sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. La victoire française en 1918 sera toutefois bien acceptée par les habitants du canton, heureux de retrouver la paix.

    La Seconde Guerre mondiale et l'Annexion au Troisième Reich nazi marqueront plus durablement les esprits. Plus de cinq mois après le débarquement en Normandie, la commune sera libérée en [17] ayant perdu près de 20% de sa population.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Vers 1892  ? Louis Léopold Vallet    
    1977 mars 2001 Roger Borghi    
    mars 2001  ? Alain Demange    
    mai 2020 En cours Jean-pierre Jully    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Facilités publics

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2019, la commune comptait 1 147 habitants[Note 3], en diminution de 5,36 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0121 1641 1321 3221 4271 3891 3741 2601 260
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    1 1201 0601 024977892813799748758
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    7708621 1067831 3431 6381 3461 7902 201
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    2 0731 7261 4791 3501 2871 2181 1991 2651 167
    2019 - - - - - - - -
    1 147--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or et accostée de deux cailloux du même, au 2e d'or à la croix de gueules frettée d'argent.
    Détails
    Création : Commission Héraldique de la Moselle. Adopté le 18 novembre 1948.

    Lieux et monuments

    • Vestiges gallo-romains : vase en or, briques, tuiles.
    • Château de Zufall, qui était situé en bordure de la route départementale 41. Détruit par un incendie accidentel ou provoqué par les troupes françaises au cours de l'hiver 1944-1945, il avait été construit en 1785. Il subsiste la ferme attenante, édifiée en 1702. Celle-ci a été rachetée par un agriculteur exploitant, le parc où se trouvait le château demeurant la propriété des héritiers de la famille Jeannequin. Avant 1785 : ancienne propriété de la seigneurie de Turquestein, puis de la baronnie de Saint-Georges, un premier château aurait été construit au XVIe siècle par les seigneurs de Haussonville de Turkstein (il est mentionné en 1568). Il fut partiellement détruit au cours de la guerre de Trente Ans. Une ferme et un nouveau château furent construits à son emplacement au XVIIIe siècle
    • Maisons XVIe siècle
    • Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie.

    Édifices religieux

    • Église paroissiale de l'Exaltation de la Sainte-Croix. En 1118 ou 1128, un prieuré dépendant de l'abbaye de Senones fut fondé à Lorquin. La paroisse lui fut soumise ; une église gothique a sans doute été édifiée à cette époque. Des vestiges sculptés du gothique tardif auraient été remployés dans le mur d'enceinte du cimetière, aujourd'hui détruit. L'édifice aurait fait à nouveau l'objet de travaux au XVIe siècle, quand il passa sous le patronage des sieurs de Lorquin ; il en subsiste quelques vestiges. L'église paroissiale de l'Exaltation-de-la Sainte-Croix a été reconstruite en 1749.
    • Chapelle Sainte-Anne, érigée en 1809 par les familles Thiry et Seinguerlet et les épouses en reconnaissance du retour de leurs deux fils/époux revenus indemnes des guerres de l'Empire. En 1866, la chapelle a été cédée au conseil de fabrique de la paroisse de Lorquin. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'administration allemande avait prévu de démolir la maison attenante à la chapelle, afin d'y établir un rond-point. Après 1944, le conseil de fabrique autorisa la surélévation de la maison mitoyenne. En , l'administration donna son accord pour la démolition de la chapelle, afin de faciliter la circulation routière. Cependant, l'édifice bénéficia d'un sursis.
    • Chapelle Notre-Dame-des-Ermites, bâtie au XVIIIe siècle et modifiée au XIXe siècle.

    Mémoriaux de guerre

    Personnalités liées à la commune

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Lorquin » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « la Sarre »
    2. Sandre, « la Sarre Rouge »
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, seconde série, 1860
    11. International Centre of Onomastics, Onoma, volumes 36 à 37, 2001
    12. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862
    13. (de) Manfred Niemeyer, Deutsches Ortsnamenbuch, Walter de Gruyter, 2012, p. 374.
    14. Geoplatt
    15. Léon Zéliqzon, Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 2 (1923).
    16. Mémoires de la Société royale des antiquaires de France, 1836
    17. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 14-15)
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. Claude Reynaud: L'Ère de la Draisinne en France 1818-1870. Domazan 2015
    23. Émile Erckmann et Alexandre Chatrian:L'Invasion. tôme 8, Paris 1868
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