Louis-Armand de Lespinay
Louis-Armand, comte de Lespinay, baron d'Empire ( à Chantonnay- à Paris), est un militaire et homme politique vendéen du XIXe siècle.
Louis-Armand de Lespinay | ||
Naissance | Chantonnay |
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Décès | (à 80 ans) Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Empire français Royaume de France Empire français |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1804 – 1866 | |
Conflits | Guerres napoléoniennes Expédition d'Espagne |
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Faits d'armes | Friedland | |
Distinctions | Baron de l'Empire Comte de Lespinay[1] Légion d'honneur (Grand officier) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier) |
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Autres fonctions | Conseiller général de la Vendée | |
Famille | Fils d'Alexis-Louis-Marie de Lespinay | |
Biographie
Issu d'une ancienne famille bretonne établie en Poitou de longue date, le général-baron Louis-Armand de Lespinay naquit à Chantonnay le , et suivit la carrière des armes.
Ordonnance de Napoléon Ier
Nommé page de l'Empereur le , il l'accompagna à Milan, lorsque celui-ci fut couronné roi d'Italie.
Lespinay fit les campagnes de l'Empire : celle de Prusse (1806), où il participe à la bataille d'Iéna, puis celle de Pologne (1807), où il combattit à Eylau et Friedland. Sa brillante conduite à Friedland lui valut à 18 ans la croix de la Légion d'honneur.
Nommé par décret du officier d'ordonnance de l'Empereur, il va rejoindre à Bayonne Napoléon Ier qu'il accompagne à la prise de Burgos, à la bataille de Somosierra et à l'entrée à Madrid.
Après avoir participé à la pénible campagne de La Corogne, Lespinay inspecta en 1801 des régiments würtembergeois et westphaliens campés à Metz, et remplit une mission analogue à Dresde et à Varsovie.
De Pologne, il se rendit à Saint-Pétersbourg, avec une lettre autographe pour l'empereur de Russie, lequel le reçoit avec la plus grande courtoisie. Après avoir rempli la mission diplomatique qui lui avait été confiée, il rejoint à Schönbrunn l'Empereur qui, à la suite d'une action d'éclat le comble d'honneurs.
Nommé chef d'escadron le , il prend part à la funeste campagne en Russie de 1812, franchit le Niémen le , assiste aux engagements de Polotsk et de la Drisa, et se signale au passage de la Bérézina. Placé avec les restes de son escadron à l'arrière-garde, il protège avec courage la retraite sur une longue suite de ponts, où tant des « braves » trouvèrent la mort. Blessé de plusieurs coups de lances sur la Velikaïa, il fut le créé baron de l'Empire.
Colonel de la Restauration
Nommé rapidement lieutenant-colonel par la Restauration, puis colonel le , il accompagna le lendemain Louis XVIII jusqu'à la frontière. C'est en qualité de colonel que le baron de l'Espinay participa à l'expédition d'Espagne. Il s'y distingua en obtenant la reddition de la ville du Ferrol.
Au mois de , Il accompagna à Reims l'escadron de son régiment (1er cuirassier), désigné pour assister au sacre de Charles X. Il fut promu maréchal de camp le . Appelé le au commandement d'une brigade à Lunéville, il quittait, le 29 du même mois, Paris, déjà au pouvoir de l'émeute. Il rentra dans la vie privée à la chute de Charles X, à l'âge de quarante-deux ans.
Élu membre du conseil départemental de la Vendée (canton des Essarts) en 1848, le général en devint vice-président en 1856.
Vie familiale
Louis Armand était le plus jeune fils de Alexis-Louis-Marie de Lespinay (1752-1837) et Henriette de Montault (1763-1829).
Il épousa en premières noces, le (Paris), Hermine Zéphirine Gabrielle Cordon de Montguyon, fille de Charles Gustave Hardouin Cordon, comte de Montguyon, baron de l'Empire, pair de France. Ensemble, ils eurent :
- Augustine Henriette Marie Mathilde Radegonde ( - Paris- - Pau), mariée le avec Élie (1817-1890), vicomte de Gontaut-Biron, ambassadeur de France, dont postérité ;
Louis-Armand épousa, en secondes noces, par contrat passé à Paris le , Esther Marie Hippolyte Athénaïs Fortunée Le Tissier (…- - Paris), fille d’Hippolyte Le Tissier, député. De ce mariage sont issues deux filles :
- Marie Louise Esther (1828- - Paris), mariée le avec Georges, marquis de Chavagnac (1815-1881), sans postérité, puis, mariée le avec Louis François Alfred de Pontevès, comte de Pontevès-Maubousquet (1816-1902), sans postérité ;
- Henriette Armande Cécile Hippolyte(, Paris - , Paris), hérita du château des Essarts, mariée le avec Charles Adrien Joseph Bonabes, vicomte de Rougé ( - , Les Essarts)[2], dont :
- Marie Esther Jacqueline de Rougé (, Paris-, Paris), mariée en 1872 à Charles de Levezou, comte de Vézins (1848-1884),
- Noémie Armande Esther Marie Louise de Rougé (, Rougemont-, Nantes), mariée le (Paris) à Roger de Renouard de Sainte-Croix (1846-1919),
- Armand de Rougé, 12e comte de Rougé.
Il est mort en 1869 à l'âge de 80 ans et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (21e division) à Paris[3].
États de service
- Page de l'Empereur () ;
- Officier d'ordonnance de l'Empereur (décret du ) ;
- Inspecteur des régiments würtembergeois et westphaliens campés à Metz (1809) ;
- Inspecteur de régiments à Dresde et Varsovie ;
- Chef d'escadron () ;
- Lieutenant-colonel (première Restauration) ;
- Colonel () ;
- Maréchal de camp () ;
- Commandant d'une brigade à Lunéville (nommé le , les événements de juillet le rendirent à la vie privée) ;
- Général de brigade du cadre de réserve (Second Empire).
Campagnes
- Campagne de Prusse et de Pologne :
- Guerre d'indépendance espagnole :
- Bataille de Burgos,
- Bataille de Somosierra,
- Entrée à Madrid,
- Bataille de La Corogne ;
- Campagne de Russie :
- Passage du Niémen (),
- 1re Bataille de Palotok,
- Passage de la Drisa,
- Bataille de la Bérézina ;
- Expédition d'Espagne :
- Reddition de la ville du Ferrol.
Faits d'armes
- Sa brillante conduite à Friedland lui valut à 18 ans la croix de la Légion d'honneur.
- L'Empereur le combla d'honneurs à la suite d'une action d'éclat.
- Il se signala au passage de la Bérézina.
- Il se distingua lors de l'expédition d'Espagne en obtenant la reddition de la ville du Ferrol.
Blessures
Il fut blessé de plusieurs coups de lances sur la Velikaïa lors de la retraite de Russie.
Autres fonctions
- Membre du conseil général de la Vendée (canton des Essarts) (1848) ;
- Vice-président du conseil général de la Vendée (1856) ;
- Maire des Essarts[1].
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire ()
- officier de la Légion d'honneur ()
- Commandeur de l'ordre royal de la Légion d'honneur ()
- Grand officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur (Décret impérial )
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de Saint-Louis ().
- Ordre de Saint-Ferdinand
- Chevalier de seconde classe ()
Titres
Hommage, honneurs, mentions
- Extrait du Bulletin des lois du Second Empire (1866) :
« N° 19 657. — DÉCRET IMPÉRIAL (rendu sur la proposition du grand-chancelier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur et contre-signé par le ministre de la Maison de l'Empereur et des beaux-arts) qui élève à la dignité de grand officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur M. le baron de Lespinay (Louis-Armand), général de brigade du cadre de réserve, ancien officier d'ordonnance de l'Empereur Napoléon Ier, vice-président du conseil général de la Vendée ; soixante-deux ans de services, huit campagnes, plusieurs blessures ; commandeur de l'ordre le . (Paris, .)[5] »
Armoiries
« Armes des L'Espinay ou Lespinay : D'argent, à trois épines arrachées de sinople posées 2 et 1. Devise: SEQUAMUR QUO FATA VOCANT[6],[7],[8] »
« Armes du baron de Lespinay et de l'Empire : Parti au I, d'argent à trois épées en pal, les pointes basses, d'azur ; au II, fascé d'azur et d'argent ; au franc-quartier des barons militaires de l'Empire brochant.[9] »
« Ses armes furent modifiés, par lettres patentes du , de la manière suivante : D'argent, à trois épines arrachées de sinople, posées 2 et 1 ; au franc-quartier des barons militaires de l'Empire brochant.[9] »
Armes parlantes. (espinay⇔épines).
Annexes
Bibliographie
- Bulletin des lois de la République française, vol. 27, Imprimerie nationale, (lire en ligne) ;
- Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, (lire en ligne) ;
- Revue de Bretagne et de Vendée, BiblioBazaar, LLC, , 508 p. (ISBN 978-0-559-66791-6, lire en ligne) ;
- Marie-Thérèse Benoist d'Azy, marquise de Lespinay, Les Lespinay : leurs contrats, leurs alliances, Chantonnay, 1939 (BIB 1455) ;
- Marie-Thérèse Benoist d'Azy, marquise de Lespinay, Marguerite Thomas de la Pintière, Notes et documents sur Jehan de Lespinay : conseiller de la reine Anne et trésorier de Bretagne pendant 36 ans, Fontenay-le-Comte, 1937 (BIB 1454) ;
- Léon Maître, Généalogie de la maison de Lespinay : originaire de Bretagne : rédigée d'après les titres authentiques, l'armorial de d'Hozier…, Nantes, 1897 (BIB 1571) ;
- La famille de Lespinay (L'Espinay) de Plessé (Bretagne), La Roche-sur-Yon, Association "Maison de Lespinay", 1991-1994 (BIB MEM 422/1-4).
Notes et références
- Lespinay sur famillesvendeennes.fr
- Fils de Augustin Charles Camille de Rougé (, Paris -, Le Tremblay-sur-Mauldre), 5e comte de Rougé, Colonel, Membre de l'ordre de la Légion d'honneur
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 230
- Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, (lire en ligne)
- Bulletin des lois de la République française, vol. 27, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, (lire en ligne)
- Jean Marie Hippolyte d’Arlot, comte de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Éditions H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne), page 366
- Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Louis-Armand de Lespinay sur roglo.eu ;
- Louis-Armand de Lespinay sur www.histoiredevendee.com ;
- Lespinay sur famillesvendeennes.fr.
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