Louis Armand de Brichanteau

Louis Armand de Brichanteau, marquis de Nangis, né le et mort le , est un aristocrate et militaire français du XVIIIe siècle. Outre le marquisat de Nangis, il possédait les titres de baron de Charenton-du-Cher, de Meillant et de Frolois, seigneur de Brichanteau. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1741. Une rumeur sans fondement, circulant dans certains cercles à la cour, voulait qu'il ait été l'amant de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne et dauphine de France, voire le père de ses enfants et donc du futur Louis XV !

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Brichanteau.

Pour les articles homonymes, voir Nangis (homonymie).

 Louis Armand de Brichanteau
Marquis de Nangis
Naissance
Décès  60 ans)
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Conflits Guerre de Succession d'Espagne
Distinctions Chevalier des ordres du Roi
Famille Famille de Brichanteau

Biographie

Né le et baptisé en la paroisse Saint-Eustache à Paris le , Louis Armand de Brichanteau est issu de la famille de Brichanteau, une ancienne famille de la noblesse française, originaire de la Beauce et connue depuis le XIIe siècle[1] est le fils aîné de Louis Fauste de Brichanteau (1658-1690), marquis de Nangis, mestre de camp du régiment Royal-La-Marine, brigadier des armées du Roy, et de Marie Henriette d'Aloigny de Rochefort (vers 1663-1736), fille de Henry-Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort, maréchal de France et de Madeleine de Laval-Bois-Dauphin. Son père est tué en Allemagne, le .

Il est fait colonel lieutenant du régiment Royal-La Marine, à la place de feu son père, par commission du puis colonel du régiment de Bourbonnais infanterie, par commission du . Il se trouve à la tête de ce régiment à l'attaque du pont d'Huningue le [2],[3] et à la bataille de Friedlingen le suivant[4] durant la guerre de Succession d'Espagne.

Il commande le même régiment au siège de Kelh, qui est pris le , puis se trouve à la prise de Ketzingen, où il commande 800 grenadiers ensuite au passage des montagnes noires pour entrer en Bavière à la prise de la ville d'Astak et du château d'Horneberg, à la première bataille d'Höchstädt le de la même année, et au siège d'Augsbourg.

Au mois de il est détaché avec 800 grenadiers sous les ordres du maréchal de Marchin pour passer le Danube et chasser les ennemis de leur quartier. Il se trouve pendant cette course au siège de Wedelinghen, partit d'Augsbourg au mois de mai suivant à la tête de son régiment avec l'armée, pour venir à « Auverlinghen » faciliter le passage aux recrues du maréchal de Tallard, en rentrant en Bavière il sert avec son régiment à la canonnade de Stoka, et se trouve à la seconde bataille d'Höchstädt le .
Le suivant il prend la tête de 30 compagnies de grenadiers, pour se saisir de Wissembourg et chasse les ennemis du village de « Halchtat » après un combat dans lequel il reçoit deux contusions.
II est nommé brigadier des armées du roi le .
En il conduit son régiment sur la Moselle, et sous le commandement du maréchal de Villars, il suit la partie de l'armée qui passe le Rhin.
En 1706 il reçoit l'ordre d'attaquer, avec 18 compagnies de grenadiers, « Drunesem », que les ennemis abandonnèrent la nuit du . Il marche ensuite sous les ordres de Léonor Marie du Maine du Bourg, et emporte avec 800 grenadiers la redoute de Statmat avant d'aller avec 1 000 grenadiers et un régiment de dragons observer les ennemis qui avoient pour objet de passer le Rhin.
Au mois de il passe le Rhin le premier avec 400 grenadiers, pour attaquer les ennemis retranchés de l'autre côté puis il força le général Janus dans ses retranchements près de Lorch. Le il est jeté avec 6 compagnies de grenadiers dans Durlach et sauve ce poste considérable durant 18 jours.
II est fait maréchal de camp au camp de « Brunelaleu » le
Le suivant il est à la bataille d'Audenarde à la tête des brigades des gardes et d'Alsace, en tant que commandant de l’arrière-garde, ou il couvre la retraite avec 500 grenadiers, avec lesquels il soutint le lendemain matin une attaque de l'avant-garde de l'armée ennemie près des bois de Gand, donnant le temps au reste de l'armée avec 50 pièces de canon de passer le défilé. Le il eut le commandement de deux brigades d'infanterie pour camper à « Meldre » sur l'Escaut. Il est chargé d'arrêter avec 30 escadrons les ennemis pour favoriser la retraite de l'infanterie, qu'il rejoignit au défilé après un heureux combat. Le , il enlève avec 800 grenadiers l’abbaye d'Hasnon sur la Scarpe défendue par 200 hommes puis emporte le suivant à la bataille de Malplaquet avec 5 bataillons Irlandais plusieurs drapeaux qu'il est chargé d'apporter au roi. Le il prend le moulin et la redoute de « Biache » sur la Scarpe.

le marquis de Nangis est nommé, le , colonel lieutenant du régiment du Roi.

Le il participe à la bataille de Denain puis aux sièges de Douai, du Quesnoy et de Bouchain puis en 1713 à ceux de Landau de Fribourg. En 1715 il commande le camp que le roi forma à Marly, et est fait lieutenant général des armées du Roi le , gouverneur de Salces en Roussillon le , directeur général de l'infanterie Française le , nommé chevalier d'honneur de l'Infante d'Espagne en France le puis de la Reine le , reçu chevalier des ordres du roi le et élevé à la dignité de maréchal de France en 1741.

Il avait épousé par contrat, le , Marie Marguerite Fortin de La Hoguette, fille unique de Charles Fortin († 1693), marquis de la Hoguette, et de Marie Bonneau de Rubelles. C'était le choix de Louis XIV qui espérait ainsi blesser Marie-Adélaïde de Savoie, car le père de Marie Marguerite Fortin de La Hoguette était capitaine-lieutenant de la première Compagnie des Mousquetaires du Roi, lieutenant général des armées du Roi, commandant en Savoie, et gouverneur de Mézières et de Niort et était l'un des plus sanguinaires bourreaux de la Savoie.

Brichanteau étant mort sans postérité le , le marquisat et le château de Nangis échouent, par droit de succession, à Louis Régnier, marquis de Guerchy, lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de ses ordres, et gouverneur d'Huningue, du chef de son aïeule, Julie, fille d'Antoine de Brichanteau (1552-1617), seigneur de Nangis et amiral de France.

Armoiries

Figure Blasonnement

D'azur à six besants d'argent ordonnées 3, 2 et 1[5].

Annexes

Notes, sources et bibliographie

  • Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, Tome 7, pageS 898-899
  • François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 3, chez la veuve Duchesne, , 2e éd. (lire en ligne) ;
  • Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 5, Desaint et Saillant, (lire en ligne) ;
  • Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane qui contient en abrégé l'histoire fabuleuse des Dieux et des Héros de l'Antiquité Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches (…), l'établissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les généalogies (…), la description des Empires Royaumes (…), l'histoire des conciles généraux et particuliers sous le nom des lieux où ils ont été tenus (…), vol. 1, Jean Brandmuller, (lire en ligne) ;
  • Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Articles connexes

Liens externes

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